Le député Yassine Mami a indiqué que le décret 54 était caduc et que le parlement devait se pencher sur la question des droits et des libertés et de la législation en vigueur y touchant. « Ce décret a été promulgué en temps de vide législatif et en l’absence d’une assemblée et d’institutions élues », a-t-il ajouté.
Invité le 16 mai 2024 à « Fi 90 Dkika » sur radio IFM, Yassine Mami a considéré que tout citoyen devait jouir de ses droits et exercer ses libertés de façon responsable. Il a qualifié la chose d’acquis auxquels on ne pouvait pas renoncer. « Nous appelons au calme… Le pays a besoin d’un discours rationnel… Il y a une grande polémique et des débats autour du décret 54… Je considère que le décret 54, notamment son article 24, est caduc… Il a été promulgué afin de mettre fin au chaos sur les réseaux sociaux et contre les actes de diffamations… Mais, il faut différencier la liberté d’expression et de penser de la diffusion de fausses informations », a-t-il déclaré.
Yassine Mami a considéré que les circonstances ayant conduit à la promulgation du décret 54 s’étaient dissipées. D’après l’élu, le climat n’est plus le même. Il a, également, évoqué la ratification par la Tunisie de la convention de Budapest portant sur la lutte contre la cybercriminalité. L’adoption par l’ARP de ce texte oblige le pays à revoir certaines dispositions juridiques. Il a indiqué que la Tunisie avait officiellement été appelée à revoir quelques dispositions du décret 54. Des réserves ont été émises à ce sujet par le Conseil de l'Europe. Yassine Mami a affirmé que les magistrats ne faisaient qu'appliquer la loi. Il a indiqué que c'était à l'ARP de revoir la législation en vigueur.
S.G