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Amnistie des chèques sans provision : Dhafer Sghiri dénonce le blocage de la proposition de loi au Parlement
12/06/2025 | 10:11
2 min
Amnistie des chèques sans provision : Dhafer Sghiri dénonce le blocage de la proposition de loi au Parlement

Le député et membre de la commission des finances et du budget au sein du Parlement, Dhafer Sghiri, est revenu, jeudi 12 juin 2025, sur la proposition de loi signée par une quarantaine d’élus et relative à une amnistie des crimes liés aux chèques sans provision.

Dans une interview accordée à Nadia Fourti dans l’émission Ahla Sbeh d’Amine Gara sur Mosaïque FM, M. Sghiri a indiqué que la partie initiatrice de la proposition estime que cette dernière complète la Loi n° 41-2024, promulguée le 2 août 2024, modifiant et complétant certaines dispositions du Code de commerce. Dans leur proposition, l’amnistie s’appliquerait aux condamnés ayant émis des chèques sans provision d’un montant inférieur à 5000 dinars.

Or, lors des discussions en commission, d’autres élus ont proposé que cette amnistie devienne générale, élargissant le champ d’application proposé initialement.

En réponse à une clarification du chroniqueur Iyed Dahmani, l’élu a affirmé que personne ne peut annuler le droit des bénéficiaires des chèques et que l’amnistie concernerait seulement le côté pénal (emprisonnement). Et de rappeler que même les personnes emprisonnées pendant cinq ans pour un chèque sans provision étaient appelées à rembourser le bénéficiaire après leur sortie de prison.

Il a expliqué que l’amnistie proposée ne concerne pas le remboursement de la dette, mais le volet emprisonnement et fuite à cause des peines prononcées pour l’émission de chèques sans provision, les poursuites civiles continuant normalement. Pour lui, le fait d’emprisonner une personne n’accélère pas le remboursement de la dette, mais le contraire est vrai.

Dhafer Sghiri a profité de l’occasion pour remarquer que la proposition de loi est prête depuis mai, mais le bureau de l’ARP ne l’a pas soumise à l’examen en plénière. Pour lui, le refus de faire passer cette loi en plénière constitue une violation du règlement intérieur.

« Le président du Parlement est responsable du respect des procédures et non pas d’imposer un contrôle politique sur la volonté des élus. Ce qui se passe aujourd’hui est une saisie de la volonté des députés et un gel intentionnel d’une initiative parlementaire qui remplit toutes les conditions. Le bureau a des prérogatives organisationnelles et pas politiques. Et nous demandons que la discussion se fasse en plénière en toute transparence devant le peuple et pas dans les coulisses et les bureaux », a-t-il martelé.

 

 

I.N.

12/06/2025 | 10:11
2 min
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Commentaires
le financier
ces ignares ne comprennent pas la base de la finance et de l economie
a posté le 12-06-2025 à 10:25
si le vol , l escrocrie ne sont plus puni par des peines de prisons , il n y aura plus de confiance dans le cheque .
Pourquoi accepter un cheque si l emetteur sait qu il peut rembourser dans "10 ans " s il le souhaite car il ne risque plus de prison .

la confiance est la base d une economie , toute la classe politique detruit les bases de l economie .

est ce volontaire ?
ourwa
@ le financier
a posté le à 14:48
" Pourquoi accepter un chèque si l emetteur sait qu il peut rembourser dans "10 ans " s il le souhaite car il ne risque plus de prison ." sic. Et si l'émetteur ne souhaite pas rembourser "dans 10 ans", qu'en est-il du destinataire de ce chèque en bois et de son argent perdu ? " Estanna ya djèja hatta ijyk el-kamh min Béja !" ? C'est là le hic...l'incompétence (voulue?) par la justice... Dans des pays démocratiques où l'on respecte le code de commerce et où on pénalise les contrevenants, l'émetteur d'un chèque en bois est interdit systématiquement de chèque et soumis, judiciairement à rembourser les sommes volées dans un délai court et à défaut à la saisie, pour ce faire, de son patrimoine : maison, voiture, bijoux, meubles, terres agricoles... Pas en Tunisie. L'habitus juridique et judiciaire par rapport à l'impunité dans ce pays est depuis fort longtemps une plaie, sociale, économique, juridique et politique. Hormis ce problème, que l'?tat se penche sérieusement sur son système fiscal; qui paie ses impôts sur le revenu, obligatoirement, à part les fonctionnaires dont le salaire mensuel est systématiquement oblitéré de l'impôt sur le revenu mensuel ? Pourquoi? -Faute de contrôle officiel dans ce domaine concernant commerçants, professions libérales: médecins, pharmaciens, ateliers de mécanique auto, avocats, etc... Quand on estime, pour ces gens, que l'impôt sur le revenu sont excessifs, on saisit la justice, on conteste la loi à ce sujet...et à défaut, on occupe la rue en osant faire grève... Or la réalité est tout autre, car le souci de l'intérêt général semble être un mirage dans ce pays...et la majorité des citoyens soumis à cet impôt, semble suivre à la lettre ce criminel diction :" Après moi, le déluge !". Peuple de gueux !