L’ancien secrétaire d'Etat chargé des Affaires sécuritaires, Rafik Chelly, a assuré que le récit rapporté par Habib Essid au sujet de l’attentat du Bardo du 18 mars 2015 était inexact.
Dans une publication Facebook du 18 novembre 2021, Rafik Chelly a rappelé que l’attentat avait eu lieu après une opération antiterroriste ayant permis de découvrir des caches d’armes dans le sud de la Tunisie près de la frontière libyenne, ainsi que l’arrestation de plusieurs djihadistes. Pour ce qui est de l’attentat en question, Rafik Chelly a affirmé que les forces de lutte contre le terrorisme étaient intervenues une dizaine de minute après le début de l’attaque. Elles ont neutralisé les terroristes et évacué 92 touristes.
« L’opération a eu lieu alors que le pays vivait une période instable sur le plan sécuritaire ! Le chef du gouvernement a-t-il oublié cela ? A-t-il oublié, qu’en même temps, des postes de police avaient été incendiés ? Habib Essid a-t-il oublié la dégradation de la situation de l’institution sécuritaire à cause des pressions exercées par les syndicats de police ? Habib Essid a-t-il oublié le manque d’équipement et la formation lacunaire alors qu’il avait été à la tête du ministère de l’Intérieur ? A-t-il oublié les infractions que nous avions relevées au sujet du recrutement au sein du ministère de l’Intérieur en 2012 ? A-t-il oublié les 120 policiers que nous avions révoqués en raison de leur appartenance ? », s’est-il interrogé.
Rafik Chelly a expliqué qu’il attendait de l’ancien chef du gouvernement d’évoquer les succès de l’institution sécuritaire en matière de lutte contre le terrorisme, de leur financement et de découverte des caches d’armes, ainsi que des réseaux d’acheminement de djihadistes en Syrie. Il a, ainsi, évoqué l’opération de neutralisation de Lokman Abou Sakhr.
Par la suite, l’ancien secrétaire d’Etat s’est interrogé sur le refus de l’ancien chef du gouvernement d’exécuter certaines décisions de la cellule de crise chargée du suivi de la situation sécuritaire telles que le refus de fermeture des mosquées dirigées par des imams takfiristes extrémistes exploités pour le recrutement des jeunes ou le refus de dissoudre les associations opérant sous la couverture des activités caritatives et recevant des sommes exorbitantes afin de recruter des djihadistes. « Le secrétariat de l’Etat chargé des Affaires sécuritaires avait établi une liste de 150 associations devant être dissoutes. Cette liste avait été transmise au secrétariat général auprès du gouvernement. A l’exception de la dissolution de dix associations, aucune autre mesure n’avait été prise », a-t-il déploré.
« Il est, également, impératif de mentionner les écoles coraniques et d’enseignement de la chariaa exerçant en toute liberté. Celles-ci avaient recruté plusieurs jeunes dont ceux qui avaient participé aux attentats visant le mausolée de Habib Bourguiba et l’hôtel Marhaba… Le terroriste responsable de l'attentat-suicide visant un bus de la garde présidentielle tunisienne avait été interpellé par la garde nationale puis relâché », a-t-il révélé.
Rafik Chelly a, aussi, évoqué le retour des djihadistes en Tunisie de façon irrégulière. Il a critiqué le manque de réactivité et de coordination de la part de l’ancien chef du gouvernement à ce sujet.
Concernant le poste qu’il occupait, Rafik Chelly a affirmé que la présidence du gouvernement n’avait pas fourni les ressources et les mécanismes nécessaires à son bon fonctionnement.
« J’avais demandé de vous rencontrer afin de vous expliquer la situation, mais, vous aviez opté pour une politique d’atermoiement », a-t-il écrit en s'adressant à Habib Essid.
« C’est ainsi que le gouvernement Essid avait échoué dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il conclu.
S.G
Mais curieusement, il a été remplacé par un escroc tounes !!
Mr Essid à raison de dénoncer des ordures !!!
Le rôle de la police doit être républicaine !!!
Pas partisane !!
N'est-ce pas Mr Chelly ?
Et ça continue de plus belle, une constatation évidente : le pays était gouverné par des incompétents.
Je ne m'y connais pas en matière de sécurité mais j'ai bien remarqué un certain relâchement et manque d'attention, laxisme c'est peut-être accusateur.
Qqe jours avant le drame, je passais devant l'entrée de la musée, il y'avait juste un policier assis sur une chaise pour garder la maison, je vous jure que j'étais intrigué, je me suis demandé : comment un lieu aussi important, la musée et le parlement à côté et seulement un sécuritaire faisait la garde ?
Si vous connaissez les lieux, le district est à peine à qqe mètres des bâtiments !!
Certains vont bien sûr prétendre que c'est facile de faire des constatations après coup mais croyez moi c'était mon sentiment de l'instant.
Le terrorisme ne prévient pas, il s'agit d'attaque de traîtrise par surprise mais quand même, renforcer la sécurité aux niveaux des lieux sensibles c'est la moindre des décisions qu'il fallait entreprendre surtout que c'est une destination de touristes qui affluent de partout.
C'est après ce drame que des hauts cadres de la sécurité ont été limogés, mais après quoi ?
La perte de vies humaines ne sera jamais compensé.
Je pense encore que cet acte ignoble, barbare aurait pu être évité ou au moins limiter les dégâts, avec un minimum de bon sens de gestion de la sécurité des lieux publics.
Que Mr Essid ou d'autres, soient honnêtes ou pas, quelle différence ? Ie fond du problème est ailleurs, le degré de compétences, de capacités d'anticipation des preneurs de de décisions, des donneurs d'ordre, des organisateurs du système sécuritaire.
Un constat amer, dont les répercussions étaient terribles, incurables : il y'avait bel bien des défaillances, c'est l'évidence et ça nous a coûté cher.
Qui était le véritable responsable ?
Qui n'a pas fait quoi ?
La nonchalance dans la sécurité ça se paye cash.
Tout cela confirme comment une mouvance avait colonisé l'Etat et mis la main sur tous ses appareils sécuritaires et aussi bien judiciaires.
Habib Essid, quelques seraient ses qualités, son parcours, n'est pas mis en cause en tant que personne, mais à raison de ses actes ou absence d'actes dans des affaires de meurtres de sécuritaires au plus haut niveau ainsi que des innocents dont le tort était de s'intéresser à la culture et l'histoire de ce pays.
'? la lumière de ce qui est rapporté, on sent que petit à petit le voile est levé sur des pratiques et des complicités dont les effets sont toujours actuels.
Ainsi, ce pays a été livré durant des années aux terroristes, aux marchands de religion qui ont pu diffuser leur venin et créer le climat et la, situation ayant conduit au 25/7.
Les bonnes âmes qui trouvent excessif le pouvoir né de cette initiative devraient s'interroger sur ce qu'on a subi sous la houlette des fous de dieu.