Un Tunisien résidant à Singapour nous a contactés pour affirmer son dépit de ne pas pouvoir voter. Il s’apprêtait à se déplacer à Kuala Lumpur pour accomplir son devoir quand il a appris que ce bureau a été fermé à la dernière minute.
Les bureaux de vote de Jakarta en Indonésie et de Kuala Lumpur en Malaisie ont été en effet fermés, sur décision de l’ISIE. Et ce sont les seuls bureaux qui couvrent une région plus grande que l’Europe.
Contactée par Business News, l’ISIE explique cette fermeture de dernière minute par le fait que tout bureau de vote disposant seulement de moins de 50 électeurs doit être fermé.

Or, la représentante de l’IRIE (pays arabes et reste du monde) a affirmé dans un mail adressé à Ridha Torkhani, responsable des élections des Tunisiens à l’étranger, que «le bureau de Jakarta a plus de 100 personnes et le 2ème bureau à Kuala Lumpur, plus de 50 » à laquelle lettre, M. Torkhani a répondu que les deux bureaux ont été «éliminés».

La situation est loin d’être claire et on ne sait toujours pas le nombre exact des électeurs dans ces deux bureaux, pour que l’on sache, s’il y a lieu de décider de les fermer ou non.
Entre temps, les Tunisiens en Indonésie et en Malaisie se trouvent dans le désarroi, dépités de ne pas pouvoir participer à la première fête démocratique tunisienne. Les plus fortunés d’entre eux s’apprêtent à prendre l’avion pour venir voter à Tunis (une bonne vingtaine d’heures de vol) s’ils ont la possibilité.