Un élève du lycée pilote de Bizerte, Hamza Batti, a reçu un questionnaire de la part de l’administration de l’établissement, pour avoir dénoncé, vendredi 30 septembre 2016, à travers quatre photos et un commentaire éloquent, les conditions d’étude dans un lycée dédié aux meilleurs éléments.

Intervenu sur IFM, ce jeudi 6 octobre 2016, l’élève a affirmé qu’il n’a, à aucun moment, voulu faire porter la responsabilité des faits dénoncés à l’administration et qu’il n’a cité personne dans son commentaire. Il a expliqué qu’il souhaitait, à travers son post, faire réagir les autorités compétentes afin que des solutions soient trouvées, que ce soit pour les poubelles qui s’amoncellent sous le mur de l’entrée secondaire de l’établissement, ou pour ce qui est du chantier inachevé qui condamne le terrain de basket-ball du lycée.

Il a précisé qu’il a été étonné de recevoir un questionnaire l’accusant de vouloir nuire à l’image de son établissement et pire encore de « tromperie ».

Le délégué régional de l’enseignement à Bizerte, Nabil Smathi, a confirmé, pour sa part, dans une déclaration à la même radio, l’authenticité des photos publiées par l’élève, ajoutant que les poubelles ne sont pas posées dans l’enceinte du lycée mais à l’extérieur et précisant qu’une campagne de nettoyage de tous les établissements scolaires devra démarrer le 8 octobre pour pallier, entre autres, ce genre de désagréments. Il a souligné qu'il s'agit d'un chantier inachevé de la SONEDE, qui se trouve sur le terrain de sport du lycée.

Nabil Smathi a déclaré, par ailleurs, que le directeur du lycée pilote de Bizerte a adressé un questionnaire à Hamza Batti « en tant qu’éducateur » et qu’il souhaitait à travers cela expliquer à l’élève « la portée que peut avoir un tel post sur les réseaux sociaux sans pour autant qu’il ne soit question d’une quelconque punition ».

Rappelons que Hamza Batti n’a pas seulement dénoncé la saleté du mur extérieur du lycée, ou l’insalubrité du terrain de sport « à cause d’un chantier entamé il y a un an », il a aussi dénoncé la saleté des toilettes communes, l’état des portes, des fenêtres et des murs du lycée et les classes surpeuplées.

M.B.Z