Le chef du gouvernement, Youssef Chahed a indiqué, ce mardi 22 janvier 2019, lors de sa participation à une conférence autour de « La vision stratégique du Moyen Orient » à Davos, qu’il ne peut y avoir de développement sans stabilité sociopolitique, aussi bien en Tunisie qu’au Moyen Orient.

Au début de son intervention, Chahed a souligné les différences entre les modèles de développement au Moyen Orient et en Afrique du Nord malgré plusieurs points communs, considérant que la Tunisie a vécu une période transitionnelle fluide malgré les difficultés économiques rencontéres à cause des attaques terroristes.

Le chef du gouvernement a estimé, dans ce contexte, que la Tunisie a payé cher le prix de la démocratie après avoir vécu durant des années le système du parti unique. Et d’ajouter que la Tunisie a multiplié les budgets de la sécurité et de la défense pour éradiquer le terrorisme et réaliser des opérations d’anticipation au dépens du développement dans les régions.

D’autre part, Youssef Chahed a indiqué que notre pays souffre du chômage des hauts diplômés dans la mesure où ils constituent les deux tiers des chômeurs, chose qui a poussé la Tunisie à encourager l’initiative privée et le lancement de la banque des régions. Il a, également, insisté sur la nécessité d’inscrire le secteur public dans le processus de développement, outre la nécessité de trouver une adéquation entre, d'un côté, l’enseignement et la formation professionnelle et, de l'autre, le marché de l’emploi.

Le chef du gouvernement s’est, finalement, penché sur le fléau de l’émigration des jeunes compétences, estimant qu’il est nécessaire de trouver des solutions, notamment en les encourageant à lancer leurs propres projets. Il a, aussi, considéré que le défi du gouvernement est de réussir à adopter la digitalisation.

 S.H