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Chroniques
Une semaine à feuilleton
Par Karim Guellaty
13/04/2019 | 10:00
4 min
Une semaine à feuilleton

 

Le feuilleton désormais récurrent du Brexit Britannique. Lesquels britanniques ont jusqu’au 31 octobre pour entériner les conditions du divorce proposées par l’Union européenne. Ou accepter un divorce aux torts exclusifs. Lesquels britanniques devront entre-temps organiser leurs élections européennes pour ne siéger finalement que quelques semaines. Et il y a des gens qui vont continuer à défendre l’institution du mariage.

 

Il y a le feuilleton des élections en Algérie. Feuilleton où un peuple se cabre, un Président abdique, une armée manœuvre, et une opinion se mobilise. Feuilleton où nous en sommes à une huitième semaine de manifestations pacifistes, à une élection prévue pour le 4 juillet. Et il y a des gens qui ne croient pas aux effets de la mobilisation pacifiste.

 

Il y a le feuilleton des chefs déchus. Hier Bouteflika, aujourd’hui c’est Omar Al Bachir. Présenté par l’Otan, Amnesty International et la plupart des pays comme un dictateur despote et sanguinaire, islamiste et terroriste, il sévissait sur le Soudan depuis son coup d’état du 30 juin 1989.  C’est un même coup d’état de l’armée qui le destitue ce 11 avril.

Malgré un mandat d’arrêt international de la CPI (Cour Pénale Internationale) du 4 mars 2009 pour Crimes contre l’humanité et crimes de guerre au Darfour, la Russie, mais encore la Chine, le Qatar, l’Afrique du Sud, ou le Tchad avaient refusé de l’arrêté. Le 12 juillet 2010 un nouveau mandat pour Génocide cette fois-ci est lancé, mais ça ne semble toujours pas suffisant et le despote continuait de sillonner la planète et de participer ici et là aux banquets des nations sans être inquiété.

Il aura fallu plus de trois mois de manifestations des soudanais pour que l’armée qui ne veut pas partir avec l’eau du bain, l’arrête, en profite pour prendre le pouvoir et informe d’ores et déjà vouloir le garder deux ans avant d’organiser tout scrutin. La communauté internationale appelle l’armée à intégrer quelques civils au gouvernement là où les soudanais espéraient quelques militaires dans un gouvernement civil. Et il y a des gens qui vont continuer à dire qu’il n’y a pas de contrepèterie démocratique.

 

Il y a le feuilleton des Leaks. Et c’est Julien Assange, qui, réfugié à l’ambassade de la République d’Équateur à Londres, a fini par être lâché par le même Équateur qui l’a remis ce 11 avril à la police Britannique. Rappelons qu’il est le fondateur de Wikileaks et que Wikileaks est un site internet qui se veut être une organisation non gouvernementale qui prône la transparence et les libertés individuelles, collectives et publiques. De nombreux documents confidentiels y sont publiés. Documents qui participent à l’idée qu’une sorte de Big Brother nous épie et que les dérives liberticides sont légion.

Julien Assange est poursuivi aux États-Unis pour notamment recel de documents confidentiels qui ont été publiés sur sa plate-forme Wikileaks. Mais c’est pour deux affaires d’abus sexuel en Suède qu’il se réfugie à l’ambassade d’Équateur à Londres pour échapper à une extradition vers la Suède. Affaires classées depuis par la Suède, et dont le socle juridique n’était pas des rapports non consentis, mais une absence de protection forcée.

Le tribunal de Westiminster étudiera à son audience du 2 mai la demande américaine d’extradition. Amnesty International, encore elle, a déclaré qu’il y avait un risque réel de torture voire d’exécution si Assange était extradé aux États-Unis. Et il y a des gens qui n’ont pas encore lu Orwell.

 

Il y a le feuilleton vestimentaire français et cette mode qui bute sur les gilets jaunes pour le 22ème samedi consécutif. Quelques 20 milliards plus tard, un grand débat national bouclé, tout ce que compte comme vitrines sur les Champs Élysées cassé, le sujet devient à l’étranger une sorte d’évènement récurrent qu’on observe désormais comme un fait plus que comme un phénomène. Et il y a des gens qui mettent encore des cols roulés noirs.

 

Et puis il y a le vrai, l’unique, le seul qui vaille, le très attendu feuilleton de Game Of Thrones qui démarre dans la nuit de dimanche à lundi pour un huitième et dernier opus. 6 épisodes au terme desquels nous saurons, il faut l’espérer en tout cas, qui règnera sur le royaume des sept couronnes. Et qui mourra.

Et ce n’est pas la photo d’un trou noir distant de 63 millions d’années lumières qui va nous le faire rater.  Ni même la découverte d’une nouvelle espèce humaine, l’homo Luzonensis, notre cousin d’il y a 50 000 ans découvert aux philippines. Et il y a des gens qui vont continuer à se considérer sapiens.

Le vrai feuilleton de la semaine, celui qui tiendra en haleine les 186 pays dans lequel la série est diffusée, les 15 millions de personnes qui le téléchargeront illégalement, pour regarder les 15 millions de dollars qui auront été dépensés pour tourner chaque épisode, c’est bien le premier épisode de la dernière saison de GOT, Game Of Thrones pour les intimes.

Et il y a des gens qui sont restés sur Dallas.

 

Bon week-end à tous, à la semaine prochaine pour un nouvel épisode.

 

Ps : #Jonsnow #erakh_lè.

Par Karim Guellaty
13/04/2019 | 10:00
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Commentaires (4)

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mansour
| 14-04-2019 11:28
la cigarette fait l'actualité du feuilleton et qu'elle est la marque favorite de ses cigarettes?son plat préféré? et sa boisson préférée vont faire l'actualité et le débat principal sur plusieurs épisodes et semaines...

nizar
| 14-04-2019 07:29
Si Karim je pense qu'il est temps d'enlever votre cigarette, au moins de la photo

Lecteur
| 13-04-2019 19:36
La cigarette sur votre photo de profil est un outil de meurtre . Changez cette photo svp

Justinia
| 13-04-2019 18:54
Mr. Guellaty est accroc à la cigarette,il croit que c'est un plaisir mais en fait,IL RESPIRE SA MORT.
Je continue à ne pas vous lire...