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« Un Jalon pour un Présidentialisme éclairé » et les prérogatives du profil du président
13/09/2019 | 11:54
20 min
« Un Jalon pour un Présidentialisme éclairé » et les prérogatives du profil du président

L’article publié dans la presse du 25 août 2019 sous le titre « Un jalon pour un présidentialisme éclairé » appelle de ma part les observations suivantes, susceptibles, à mon sens, de valoriser la position de l’IACE.

 

En effet, si je partage l’impératif de conférer au titulaire de la magistrature suprême la mission d’intervention dans l’économie dans le cadre d’une importante zone d’action, je n’envisage pas moins un surplus de pouvoir, voire de supervision de ce secteur préalablement à la promulgation des lois soumises à sa signature. Ce surplus de pouvoir que j’envisage entre dans la nécessité de transcender la logique fonctionnelle invoquée par l’IACE par une rationalité systémique fondamentale requise par les impératifs de la souveraineté nationale et l’autonomie plurielle qu’exige aujourd’hui un environnement inexorablement mondialisé.

 

En effet, j’estime, qu’en sa qualité de seul dirigeant élu personnellement au suffrage universel, le président peut se prévaloir de la légitimité, voire de la confiance de tous les citoyens, toutes catégories confondues pour symboliser la cohésion sociale qu’il incarne, dépassant les clivages socio politiques des partis et autres franges de la société civile, les compétiteurs et autres agents économiques et acteurs culturels de diverses tendances incontournables dans un régime libéral ; ce qui en fait la seule personnalité représentative du pouvoir politique habilitée à opérer les arbitrages respectifs entre secteurs, régions et surtout entre générations successives pour se poser en fin de compte comme l’auteur de la cohésion nationale et la référence en matière de citoyenneté, égalité des chances, à l’écoute et au service des jeunes, des personnes âgées, des handicapés et autres « générations successives ».

 

D’où la capacité de visionnaire-rassembleur que lui confère son leadership incontournable pour défier, sur le long terme, toutes les rivalités endogènes et exogènes susceptibles de menacer l’autonomie, l’intégrité, la sécurité ou le développement du pays sur le court ou le long terme, autrement dit la pérennité de l’Etat.

 

Pour résumer les prérequis du président de la République, nous dirons dans l’ensemble, qu’ils doivent répondre de façon aussi exhaustive que possible, aux exigences du concept moderne d’Etat-Nation d’un petit pays en voie de développement, et répondre en surplus aux problématiques fondamentales de l’approche scientifique du pouvoir dans un pays émergent aux ressources modestes ; ce qui exige de nous une parenthèse méthodologique justifiant notre position scientifique neutre vis-à-vis des luttes pour le pouvoir dans un régime républicain en cours de transition démocratique dans un environnement international marqué par une course effrénée des grandes puissances à élargir leur champs d’action de domination économique, financière, technologique et militaire, en usant abusivement des velléités de la mondialisation rapide et exclusive.

 

1° Parenthèse méthodologique


Comme vous pourrez le constater le long de cet article, ma position demeure particulièrement marquée par la redondance du terme « dualité ».

Aussi, pour éviter tout risque d’ambiguïté, sans pour autant verser dans les développements théoriques incompatibles avec un contexte politique pré-électoral exigeant des consignes stratégiques pratiques et rapides susceptibles de permettre de tracer le profil requis par le futur Président de la République, je me sens dans l’obligation d’apporter quelques précisions sur l’approche méthodologique que j’ai empruntée en matière de stratégie de connaissance à laquelle je ne peux renoncer sans contredire mes profondes convictions scientifiques tirées de l’approche cognitive qui ne manquerait pas, à mon sens, de bouleverser le savoir moderne avec ses deux volets scientifique et technologique par l’entremise du paradigme de « dualité du vivant » fondée sur les travaux de recherches expérimentales au niveau du cerveau humain par C.Sperry,  Prix Nobel de Médecine dans les années 80. En effet, celles-ci m’interdisent d’appréhender un quelconque vivant matériel ou immatériel en dehors de sa double composante interne, et de son interaction avec son environnement, dans la mesure où il doit son existence, non seulement à l’interaction des deux composantes de l’unité qu’il offre à notre perception, et surtout à ses comportements envers les divers vivants matériels ou immatériels qui composent son entourage externe.

 

Ce qui implique que tout accès à la réalitépasse nécessairement par l’arbitrage entre les entités contraires formant l’unité sans jamais atteindre l’existant dans sa totalité constamment mouvante et en déséquilibre permanent excluant tout équilibre synonyme d’extinction ou de mort pour faire du déséquilibre la règle et non l’exception comme le pense le sens commun.

 

En effet, la vie symbolisée par le mouvement et cessant avec l’immobilité, est indubitablement le résultat de l’interaction permanente des deux composantes de son unité apparente ; ce qui confère à la connaissance un caractère relatif et jamais absolu, car toujours dépendant de l’état de déséquilibre des deux composantes du vivant ; ce qui introduit le facteur temporel comme dimension fondamentale du vivant et de la connaissance ; ce qui ne renie pas pour autant la relativité et la dualité du facteur temporel constamment en mouvement comme condition d’existence entre le court terme et le long terme, sans atteindre l’éternité comme, cette dernière étant d’un autre ordre que l’éphémère, soumis à la relativité et à l’extinction.

 

Ce qui nous amène à analyser le second volet de la dualité qui nous intéresse au plus haut point au sein de la fonction politique ci-dessous qui se déploie selon deux axes fondateurs des cultures en l’occurrence :


-  L’axe spatial

L’axe temporel

 

  1. L’axe temporel

L’axe temporel, fondamental dans l’Institution, ainsi que dans les civilisations et les cultures qui les sous-tendent évolue selon un axe circulaire à la manière des corps célestes en cycles successifs dont la temporalité finie au terme de cycle, n’exclut pas la temporalité éternelle liée à la succession des rotations, contrairement à l’horizontalité infinie et éternelle qui n’a ni commencement ni fin.

 

D’où la nécessité d’analyser les institutions tant que dans leur structure présente, qu’après leur évolution temporelle nécessairement différente après une longue évolution accompagnant son évolution circulaire permanente.

 

Aussi faudrait-il envisager le mouvement de tout être vivant voué à la mort en termes de circularité et de circonvolution par cycles de vie consécutifs, et non dans le cadre de l’horizontalité qui présente le double défaut de l’uniformité de mouvement et de l’infinité de la durée contrairement aux lois universelles.

 

Nous en concluons que la connaissance, ou le savoir demeure relatif car subordonné au couple « spatiotemporel » doublement variable pour imposer le calcul ou « sciences mathématiques » come l’outil d’excellence liant l’espace et le temps et permettant d’évaluer scientifiquement les vitesses relatives d’évolution des divers corps vivants dans le cadre du cycle de leur existence respective, objective soit-elle ou virtuelle.

 

C’est ce qui justifie d’ailleurs notre recours à la connaissance dans son acception scientifique pour prendre en considération dans nos analyses politiques, socioéconomiques et culturelles des fondements réels des phénomènes en question, en tenant compte de la dualité du vivant y compris celle de la temporalité et de l’espace pour justifier scientifiquement la nécessaire autonomie des deux composantes du contrat républicain démocrate, en l’occurrence la société civile d’une part, et le pouvoir politique qui résultent de ses élections, et surtout la nécessité de prendre en compte les décisions économiques, politiques ou socioculturelles adéquates, en fonction de la dualité temporelle en termes de cycles successifs répondant à la fois, à la logique du mouvement circulaire incarné par l’alternance du pouvoir du régime démocratique , sans pour autant renoncer à la dualité, encore moins à la relativité spatiotemporelle universelle.

 

Ce qui ne peut que conforter le bienfondé de notre approche méthodologique pour nous encourager à l’appliquer à la stratégie présidentielle selon les détails ci-dessous.

 

Nous en concluons que la conquête de la vérité passe incontournablement par la double dualité spatiale et temporelle que nous n’hésitons pas à intégrer à nos investigations scientifiques dans le domaine politique qui a pour finalité de réaliser la cohésion sociale citoyenne d’un Etat-Nation immanquablement marqué au niveau endogène par la profusion de forces divergentes en lutte pour le pouvoir de manière pacifique dans le cadre de l’alternance du pouvoir démocratique, et confronté au niveau exogène à la concurrence féroce, voire aux rivalités extrêmes de la part d’autres collectivités de son environnement géopolitique, économique, voire militaire dans le cadre d’une mondialisation généralisée et acharnée qui n’exclue plus, pour les grandes puissances en conflit, une éventuelle suprématie mondiale nécessairement circonscrite  dans le temps.

 

Si on ajoute que l’éventuel succès intérieur ou extérieur, nécessairement fragile et temporaire résultant d’un développement socioéconomique et culturel créateur de richesses équitablement répartis en termes de gouvernance passe immanquablement par une compétition sans merci, contrariant l’impératif de cohésion sociale, on apprécie mieux l’importance, l’étendue et la pertinence des capacités d’évaluation de la haute direction politique des petits pays à apprécier les faibles signaux spatio-temporels de son environnement géopolitique, pour conduire son pays à réaliser ses objectifs à court terme, sans pour autant compromettre à terme ses chances de sauvegarder la pérennité économique et socio culturelle de la Nation.

 

Sitôt cette démarche illustrée et scientifiquement justifiée, nous procéderons immédiatement ci-dessous au traçage des grandes lignes du profil présidentiel requis pour lui permettre de répondre avec réalisme et pertinence aux problématiques fondamentales qui ne manqueront pas de se poser à lui, en termes d’urgence, sans compromettre pour autant l’avenir des générations montantes à commencer par les enfants nés au cours de son mandat.

 

Traçons les deux composantes du profil présidentiel tel que dégagé de notre approche méthodologique, classés respectivement en deux catégories fondamentales.

 

I)  Les composantes cognitives et perceptives requises par le président pour lui permettre d’impulser ses attitudes et ses comportements à titre général.

II) Les composantes stratégiques liées à ses fonctions, et résultant de notre approche méthodologique requises par le profil présidentiel pour assurer avec succès ses multiples arbitrages dans le cadre de la dualité du vivant au niveau spatio temporel. 

 

I)   Les composantes perceptives et cognitives requises


L’application du paradigme de la dualité du vivant nous impose les pré requis suivants de la connaissance scientifique en termes cognitifs et perceptifs suivant détails ci-dessous

 

A)    Niveau cognitif


Il est à peine besoin de souligner la nécessité pour le titulaire de la magistrature suprême d’atteindre le plus hait niveau des facultés cervicales, en l’occurrence le « cortex » tant, au niveau de l’hémisphère gauche prédisposé pour traiter les messages externes par l’intermédiaire de l’outil mathématique comme instrument de décodage et de codage, d’abstraction, de numérisation et d modélisation permettant la reproduction d’une part, et le cortex droit, siège de notre affect dans ses capacités supérieures respectives de transformer les sentiments en valeurs, l’intuition en imagination créatrice, pour innover en termes de pratiques et usages et produire ex-nihilo en termes de créativité.

 

D’où la nécessité pour ce profil rare de croiser les deux composantes type du modèle cognitif du psychologue célèbre Ernest Jung « Intuition-pensée » pour accumuler les capacités d’anticiper l’avenir et de soumettre préalablement ses décisions à la rationalité scientifique à son plus haut niveau.

 

B)    Au niveau perceptif

Pour optimiser les chances d’accéder à ce profil cognitif croisé idéal pour les fonctions de Président, il serait indiqué de rechercher chez les candidats en lice, les composantes perceptives, elles-mêmes duelles, compatibles avec ce profil, en l’occurrence respectivement :

  1. Le profil olfactif qui privilégie l’écoute active capable de percevoir les signaux faibles des besoins les plus urgents et vitaux pour les couches les plus vulnérables et faibles, en raison de sa faculté de concentration que suppose ce profil perceptif et ce, en vue d’en faire la priorité stratégique du Président.
  2. Le profil de visionnaire que peut révéler le teste perceptif, serait le plus indiqué pour lui permettre de proposer les solutions les plus adéquates, non seulement à la foi sur le court terme, et pas seulement pour les plus fragiles, mais pour l’ensemble de la population qui l’a élue au suffrage universel, et dont il est garant de la cohésion citoyenne qu’il symbolise.

Sans déroger à la règle fondamentale de la dualité du vivant, nous ne pensons pas moins que l’empathie que suppose la première qualité perceptive, et la sollicitude envers autrui, comme conséquence de la seconde, supposent la proximité et la tolérance qui la sous-tendent, comme composantes du pôle perceptif du kinesthésique ou tactile et rime particulièrement avec l’écoute.

 

 D’où la trilogie perceptive requise par le profil Présidentiel( Olfactif, visionnaire et tactile) qui vient compléter la dualité cognitive du profil intuitif/pensée de Jung, e l’occurrence l’olfactif, le visionnaire et le tactile.

 

II/ Les composantes stratégiques requises du Président


Les compétences stratégiques du Président dépendent largement, à notre sens de sa juste appréciation des variables espace-temps dans leur dualité, répondant au paradigme de la dualité du vivant que nous avons adoptée dans notre approche méthodologique et dont les deux termes se déploient suivant détails ci-dessous.

 

A)    Les variables spatiales et stratégie d’ordre politique


Si les variables spatiales politiques sont indubitablement régies à la suite d’une évolution historique à long terme par le concept d’Etat-Nation, la pérennité de celui-ci n’en reste pas moins subordonnée à la pertinence de sa gouvernance, dans la mesure où cette institution centrale doit survivre sur le long terme aux velléités réitérées d’autonomie des espaces régionaux, voire locaux, matériels soient-ils ou immatériels (société civile avec ses subdivisions régionales et locales  et autres institutions socioculturelles enracinées dans le patrimoine  que l’Etat Nation fédère de manière plus ou moins efficace telles que tribus, zaouias ou Maghreb.

 

En effet, il ne faut pas sous-estimer leur influence intérieure et les velléités de changements, voire d’instabilité de ces espaces traditionnels sous les pressions des variations spatio-temporelles incontournables comme essence même de l’existence synonyme de mouvement.

 

Aussi, l’Etat-Nation ne pourrait à notre sens, survivre et surtout évoluer sans structurer au préalable ces composantes diverses en fonction des rôles et statuts attribués à ces diverses sous structures ou cellules dans le cade d’une approche systémique incluant les intéractions et dotant leurs acteurs respectifs de statuts légitimant leur rôle, pour éviter des conflits aux conséquences incalculables et ce, par fonctionnalité interposée.

 

D’où le choix de la configuration structuro fonctionnelle que doit prendre tant, l’Etat-Nation, que les structures régionales, et même sectorielles à une échelle plus réduite pour rationaliser les dynamiques endogènes des relations conflictuelles Etat-Nation Central et Périphérie régie par les structures régionales, locales et sectorielles qui les sous-tendent, vis-à-vis de la superstructure centrale de l’Etat. C’est ainsi que la dynamique sociale sera préservée par l’entremise des fonctions et rôles respectifs, pour renforcer l’unité nationale, et non la mettre en état de conflits permanents encore moins à en contester l’existence.

 

Aussi, la structure systémique doit veiller à conférer aux composantes multiples de l’architecture socioéconomique la possibilité d’évoluer, sans pour autant nuire à l’intégrité de l’unité nationale qui s’avère d’autant plus renforcée par l’identité à travers la redondance des rites politiques célébrant l’histoire de la communauté surtout à l’occasion de ses conflits avec son environnement exogène.

 

Ce qui nous amène à souligner également l’importance de l’espace nationale, vis-à-vis des velléités hégémoniques de son environnement géographique dans un contexte de mondialisation avancée, réduisant de plus en plus les frontières, surtout culturelles et économiques incontournables.

 

La mission restructurante du Président

 

Pour lui permettre de garantir, dans le long terme, l’autonomie et la compétitivité internationale de l’économie du pays, et finalement sa pérennité, le Président de la République a intérêt à consulter, préalablement à la promulgation des lois votées et soumises à sa signature, une institution indépendante à constituer, qui soit formée d’experts éminents et de sages intellectuels multidisciplinaires en vue de vérifier la pertinence à long terme des lois proposées par le gouvernement et préalablement votée par la chambre des députés, et ce, à l’instar du Sénat dans les grandes puissances et la chambre des Lords en Grande Bretagne.

 

 Ce qui permettrait de réduire les impacts et de préserver les intérêts et es équilibres nationaux à long terme des lois proposées par les parlementaires et un chef de gouvernement élus pour cinq ans seulement.

 

C’est là que réside l’équilibre national à long terme auquel le contrat social démocratique ne peut répondre, obnubilé qu’il est par l’alternance à court terme, comme cette logique.

 

Tel est, à mon sens, le premier impératif de l’équilibre entre Président de la République et Président du gouvernement dans une constitution semi parlementaire, en déficit de crédibilité et d’équilibre réel.

 

En effet, nul ne peut nier que le contrat social républicain démocrate, nonobstant sa pertinence en termes d’autonomie respective de ses deux signatures demeure, en vérité fictif dans la mesure où, contrairement à son premier signataire, en l’occurrence, la société civile, dont nul ne peut contester l’existence matérielle, son second signataire, à savoir l’Etat doit son existence même au résultat de la signature dudit contrat.

 

Aussi, sa légitimité juridique reste-t-elle subordonnée à la réalisation à terme du programme électoral sur la base duquel la société civile l’a réellement élu pour monopoliser en fin de compte la force d’appliquer les lois votées par le parlement pour répondre éventuellement a postériori aux demandes réelles des électeurs ayant voté en sa faveur.

 

Aussi, objectivement, son existence, en tant que partie prenante principale du contrat social se résume en promesses électorales censées répondre aux demandes de la société civile médiatisant les besoins du peuple.

 

Nous en concluons que les élections législatives à venir, reposent moins sur des compétences avérées et une sincérité indubitable de la part des futurs élus, que sur des présomptions et des promesses.

 

Ce qui ne fait que confirmer l’importance des élections présidentielles pour contrebalancer les risques de carence, de sincérité ou de compétences avérées , que seul le Président de la République est en mesure de garantir  la bonne exécution du programme électoral à la suite  de sa seule élection au suffrage universel de tous les citoyens, et pas sur la base de simples promesses électorales, destinées aux citoyens des régions, mais sur ses qualités personnelles dûment reconnues par des milliers d’électeurs dont le leadership, sinon le charisme, le patriotisme, le sens de l’Etat et la justice sociale.

 

Aussi, quels que soient les termes de la constitution qui lui confèrent le statut de titulaire de la Magistrature Suprême, le Président de la République demeure le symbole et la référence du pouvoir avec toutes ses vertus de garant de l’unité nationale, qui transcende les divisions politiques, économiques, idéologiques et démographiques pour incarner dans le même temps le patriote, le visionnaire, le juste, le rassembleur et surtout le sincère chargé de veiller à la stricte application de la constitution dans son fonds, et dans sa lettre, notamment les réalisations des promesses électorales des élus de la nation.

 

C’est d’ailleurs à ce niveau que se situe l’équilibre entre les pouvoirs constitutionnels avec la primauté symbolique et représentative du Président. Ce qui ne doit pas pour autant démobiliser les citoyens pour la prochaine échéance électorale législative dont nous veillerons à donner des directives utiles et éclairées en temps opportun.

 

2.Une restructuration en douceur

 

Parallèlement à la réalisation de cette importante restructuration institutionnelle susceptible de garantir l’avenir du pays à long terme , et qui exige un laps de temps relativement long et éventuellement un référendum préalable, le Président de la République pourrait entreprendre indirectement, et par l’entreprise du dialogue social qu’il doit instituer et présider de façon formelle, ce chef emblématique pourrait induire en douceur, et dans le cadre du consensus, une restructuration profonde et progressive de l’institution gouvernementale en vue de préparer soigneusement et progressivement les grandes réformes structurelles susceptibles de prendre en compte partiellement les changements sociétaux à long terme.

 

Il s’agit en l’occurrence d’une tentative de grouper un certain nombre de Ministères dans le cadre d’un Ministère d’Etat Souverain afin de créer des synergies entres certains d’entre eux, tout en apprenant aux futurs ministres à travailler collectivement dans le cadre d’une approche systémique pluridisciplinaire qui n’exclut pas de fortes intéractions entre elles.

 

Nous citerons par exemple ceux de l’éducation et de l’enseignement supérieur dans ses trois composantes, de la formation professionnelle et de l’emploi.

 

En effet, si l’approche cognitive utilisée dans cet article suppose, l’inséparabilité du savoir scientifique comme outil de reproduction par excellence et des technologies comme support incontournable de la créativité, de l’innovation garantie de la création de nouveaux métiers. Il est à peine besoin d’ajouter que le développement du marché de l’emploi et du commerce sont inséparables des compétences humaines produites par l’enseignement et la formation comme deux faces d’une même pièce.

 

Aussi, est-il important de grouper ces trois ministères dans une méga institution souveraine de façon à les connecter durablement et faire évoluer les contenus et la pédagogie en vue d’atteindre les objectifs de développement continu.

 

Le même raisonnement se pose pour des ministères comme le commerce, la Finance, l’Industrie, l’Agriculture et l’Equipement voire la logistique.

 

D’où l’opportunité à saisir après les élections,  pour grouper un certain nombre de ministères en vue d’accroitre sensiblement la rentabilité, et surtout la créativité, tout en faisant faire d’importantes économies financières à des ministères isolés et sans orientations partagées. Ce qui pourrait réduire l’impact important, voire grave d’éventuelles réformes structurelles profondes nécessairement douloureuses quand elles sont tardives.

Tel devrait à notre sens constituer la stratégie du Président de la République en tant que Premier Responsable et Organisateur du Dialogue National Institutionnalisé.

 

Pour conclure cet article, je dirais que la mission du Chef d’Etat, quel que soit le contenu des prérogatives que lui accorde la constitution, est davantage d’ordre symbolique et institutionnel garant de la pérennité pour trois raisons fondamentales.

 

  1. Aux yeux des groupes étrangers, et notamment des puissances et organisations internationales, il est le seul représentant légal et symbolique de son pays, ainsi que pour tous les citoyens dans la mesure où il est la seule personnalité élue au suffrage universel du peuple toutes catégories et toutes régions confondues incarnant ainsi l’unité nationale à son plus haut niveau.
  2. Il est le seul élu, non pas sur un programme électoral correspondant à des demandes économiques, politiques ou dictées par l’urgence , mais plutôt sur la base de son profil d’Homme d’Etat, garant de l’égalité des chances de tous les citoyens, mais aussi moralement garant de l’application stricte et équitable des lois de la République quel que soit le justiciable et enfin garant de la cohésion sociale et du développement économique dans le cadre de la gouvernance, de la sécurité et de l’autonomie nationales intérieures et extérieures et de la représentation diplomatique du pays apprès des états ti ers et des organisations internationales.

 

A ces titres divers, il doit incarner les valeurs de patriotisme, de justice, de capacités d’arbitrages dans différents domaines pour garantir la paix sociale, et surtout de fermeté pour appliquer strictement toutes les lois de la constitution dans le cadre du respect de l’autorité de l’Etat.

Ce qui lui permet de transcender les intérêts à court terme pour préserver la pérennité de l’Etat, et garantir dans le long terme ses intérêts supérieurs et son autonomie.

 

 

           

Chedly Ben Mustapha         

       Socio antropologue                        

            

 

                                     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

13/09/2019 | 11:54
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