Le problème des psychotropes détournés (exemple Artane* devenu Parkizol* en Tunisie) est très ancien et se pose en plusieurs pays: déjà en mai 2000, à Alger à la réunion des experts de l'Union Africaine, on avait attiré l'attention des gouvernements africains sur la nécessité de renforcer les contrôles surtout pour l'Artane Parkizol, appelé en Afrique subsaharienne "le Hashish (Zatla en Tunisie) du pauvre" les moyens du contrôle existent théoriquement: digita-lisation, renforcement de l'inspection pharmaceutique, clarification de certains textes régle-mentaires) mais le pouvoir de décision appartient aux autorités de tutelle :l'un des exemples est le problème de la prégabaline* dont l'usage devrait être soumis à la réglementation (ordonnance bleue) alors qu'elle est encore délivrée sur simple ordonnance :il y a eu des accusations des arrestations de médecins, de pharmaciens, de préparateurs et certaines accusations étaient tout simplement à tort sur une procédure légalement nulle- Des toxicomanes défilent fréquemment en cabinet et réclament "leur ordonnance de leur médicament" prescrit autrefois par tel confrère, "émigré à l'étranger" nous dit-on-Parfois ils recourent à la menace verbale et même à l'agression physique-La police jointe au téléphone tarde à venir si elle vient: parfois "vérification faite vous ne relevez pas de notre secteur mais de celui de nos collègues du poste X dont voici le numéro" à vous de retéléphoner,(du moins si votre agresseur vous laisse faire)- Je connais des pharmaciens qui refusent tout le domaine des psychotropes- Le problème n'est pas simple :déjà les lois du domaine de la santé ne sont pas réunies dans un "code de la santé "à l'instar du code du commerce: elles sont disparates et nécessitent un long travail d'actualisation et d'harmonisation entre loi et avec des codes voisins-Il y a eu des professionnels qui avaient abusé et qui avaient été pénalisés (certains étaient protégés par "la Famille" du temps de zaba) il faudrait faire des vérifications suffisan-tes avant d'accuser, et consulter les Conseils de l'Ordre compétent face à une suspicion-il n'empêche que des faussaires bien outillés peuvent fabriquer des documents "acceptables" du moins par un vendeur complaisant- il arrive que des médecins rédigent une ordonnance sous la menace physique : autrefois ils venaient en bande à l'hôpital au titre de "l'urgence" à une heure tardive de la nuit en choisissant les jours que la garde d'urgence soit assurée par une femme médecin-C'est plus facile de l'intimider, et de la menacer-(à l'époque il suffisait d'inscrire le numéro de la carte d'identité du bénéficiaire sur le feuille d'ordonnance il n'y avait pas encore l'ordonnance bleus elle-même falsifiable par des gens bien outillés-)
Le problème n'est pas simple en l'état actuel de la réglementation, mais les professionnels ne peuvent qu'obéir aux textes en vigueur, ou faire au mieux des propositions aux autorités qui décident, sans compter le problème des ruptures de stock pour certains médicaments qui posent d'autres problèmes-