
Les représentants des syndicats de la Télévision nationale ont affirmé qu’ils tiendraient une grève à la date du 13 janvier 2022. Ils ont expliqué que cette décision résultait principalement de "l’entêtement" de Awatef Dali, chargée de diriger l’établissement par intérim depuis juillet 2021.
Dans une conférence de presse tenue le 6 janvier 2022, les représentants des syndicats ont affirmé que Awatef Dali refusait de dialoguer avec eux ou avec le personnel de l’établissement.
La secrétaire générale du Syndicat de la réalisation télévisée de l’établissement, Lamia Brahim a affirmé que la production télévisée s’était transformée en décision politique en dehors de la volonté du personnel. Elle a considéré que la dégradation de la situation de la Télévision nationale résultait des tentatives de contrôler l’établissement durant la dernière décennie.
Elle a considéré qu’un lobby œuvrait de l’intérieur de l’établissement afin de faire croire à l’incompétence du personnel et de porter atteinte à l’institution. Lamia Brahmi a révélé qu’aucune programmation n’avait encore été prévue au sujet du mois de Ramadan et qu’il n’y avait pas eu de choix au sujet de la production des feuilletons.
De son côté, Walid Manser, secrétaire général du syndicat de base des techniciens, a considéré que les tentatives de porter atteinte de l’intérieur à la Télévision nationale avaient conduit à l’absence de soirée consacrée à la célébration du nouvel an et à la non-transmission des rencontres du championnat tunisien et de la coupe arabe.
Il a insinué qu’une mauvaise gestion des ressources de la Télévision nationale avait conduit à l’acquisition d’équipements pour l’aménagement de studios à des prix excessivement élevés, lorsque Lassad Dahech était encore à la tête de l’établissement. Il a, également, considéré que durant cette période, le mouvement Ennahdha bénéficiait d’un traitement de faveur.
Waid Manser a précisé que Awatef Dali avait décidé de façon unilatérale de suspendre le contrat liant la Télévision nationale et la Fédération tunisienne de football en dehors de la procédure légale et administrative. Elle a transmis le dossier à la présidence du gouvernement et au ministère du Sport. Ceci a coûté sept millions de dinars à la Télévision nationale et a privé les citoyens de suivre les matchs sur un média de service public.
Il a affirmé que la chargée de gestion de la Télévision nationale avait multiplié les violations des procédures puisqu’elle n’aurait pas respecté la circulaire relative à la gouvernance au sein de l’établissement, en plus de procéder à des nominations malgré les conflits d’intérêts.
A noter que cette grève devait avoir lieu le 30 novembre 2021. Elle a été reportée suite à un accord entre les syndicats et l’administration de la Télévision nationale.
S.G
Je n'ai jamais pensé revoir un tel crime médiatique de retour en Tunisie. Cette modératrice fait honte à la télévision nationale tunisienne. Elle doit être limogée le plus tôt possible. Au plus tard, avec la restitution des institutions démocratiques en Tunisie.
Vive la Révolution tunisienne du 14 janvier 2011.