Par Sofiene Ben Hamida
Cette semaine a été marquée par la recrudescence des violences policières. A Sidi Hassine comme à El Jayara, deux jeunes sont morts. L’un dans les locaux de la police, l’autre dans des conditions obscures. Les manifestations des jeunes de ces quartiers misérables qui sont sortis dans les rues pour scander leur colère ont été brutalement réprimées par les forces du ministère de l’Intérieur. La manifestation organisée samedi à l’avenue Bourguiba a, elle aussi, été l’occasion pour les hordes de flics présents, de déverser toute leur haine et leur brutalité contre des jeunes civils qui n’ont à leur opposer que leur courage et leurs voix.
Aujourd’hui, il est évident que la violence policière est devenue une option stratégique et une politique d’Etat. Personne n’a plus la crédulité pour croire que ces violences policières répétées sont des actes individuels et isolés. Nul ne peut faire semblant désormais de ne rien voir. Si quelqu’un s’oppose à cette barbarie, qu’il parle maintenant ou qu’il se taise à jamais. Notre démocratie, fragile et malmenée depuis dix ans se trouve aujourd’hui réellement en danger.
Cela ne semble pourtant pas inquiéter outre mesure le chef du gouvernement qui s’est cru faire de l’esprit et épingler ses opposants en annonçant qu’il n’a pas, contrairement à eux, découvert le quartier de Sidi Hassine à l’occasion des derniers événements. Soit, mais sa connaissance des lieux ne lui a pas permis, visiblement, de proposer aux jeunes de ce quartier autre chose que les matraques de ses sbires.
D’ailleurs, depuis la fin de l’année dernière, il est devenu clair que ce gouvernement n’a rien à proposer aux revendications sociales que la violence, la grossièreté, la brutalité et l’inhumanité policière. A l’occasion des manifestations nocturnes dans les quartiers populaires de la capitale, les policiers se sont donnés à cœur de joie à exercer leur brutalité, allant jusqu’à déverser leurs bombes lacrymogènes à l’intérieur des habitations. Environ mille cinq cents jeunes ont été interpellés. Parmi eux, des centaines d’enfants qui ont eu droit à leur lot de grossièretés et de violences.
Lors de la manifestation qui a eu lieu à l’avenue Bourguiba au début de l’année, le sang a coulé à flot sur le macadam à cause de la brutalité policière exercée sous les fenêtres du ministère de l’Intérieur. Il ya quelques jours, à Sidi Hassine, un enfant de quinze ans à peine, a été dénudé par des policiers et humilié devant les jeunes de son quartier pour en faire un exemple. Des centaines de Tunisiens anonymes sont maltraités et humiliés tous les jours dans les locaux de la police sans avoir le courage de parler ou la chance de devenir un sujet de débat public. Et quand bien même une enquête est ouverte, elle n’aboutit strictement à rien à cause du soutien tacite mais réel des chefs de la police, de la sainte alliance entre les syndicats de la police et la lâcheté de certains magistrats.
Aux dernières nouvelles, une motion de censure contre le chef du gouvernement est en train d’être signée. Malheureusement, elle a peu de chance d’aboutir tant que les islamistes et leurs acolytes continuent de soutenir le gouvernement actuel pour de petits intérêts sectaires, et tant que l’opposition continue à avancer en rangs dispersés. Pourtant, tous les partis politiques modernistes, toutes les forces républicaines et démocratiques devraient s’unir dans l’urgence et constituer un front, solide et actif sur le terrain, contre le retour de la dictature rampante. Ils peuvent, à l’occasion s’adosser sur les dernières positions du président de la république. Quant au parti destourien, au vu de son dernier communiqué dédié exclusivement aux violences policières subies par ses militants au Bardo le 5 juin dernier, il est évident qu’il ne faut plus compter avec lui dans toute action en faveur de la démocratie dans le pays. En effet, pour ce parti, tout événement qui ne met pas le PDL et surtout sa présidente dans une position centrale est un événement insignifiant.
Je ne vous suis pas, cette fois-ci, lorsque vous mettez en cause le PDL sans en rapporter la preuve.
Votre pertinence vient de votre attention à la vie des gens, aux conditions sociales et économiques présentes dans vos analyses.
Votre erreur, pardonnez-moi, est de ne pas faire la part de chacun dans le blocage institutionnel et de montrer clairement que la responsabilité en revient, au premier chef sinon de façon exclusive, aux CDG et ses ordonnateurs qui ont désacralisé la parole de l'état, decredibilisé la Justice qui n'en avait pas besoin, et désormais choisi la matraque et le déni comme ultimes outils de gestion de la société.
Pour l'essentiel, je vous invite à passer par le livre (très riche et documenté) de Hatem Nafti, paru en novembre 2019 :
De la révolution à la restauration, où va la Tunisie ?
De ce livre, on déduit aisément deux constats importants :
* Le premier traitre de la révolution tunisienne, c'est Rached Ghannouchi et son parti.
* Le second traitre de la révolution tunisienne, c'est un descendant de mamelouks siciliens à qui le bey a confié la gestion du monopole du tabac. Il s'agit de Béji Caied Essebsi. Il a permis le retour des RCDists'?'
Abir Moussi fait partie de ceux-là. Et comme tout RCDist, c'est une opportuniste primaire. Elle n'a pas vraiment de projet ou de programme. Mais elle est admirable dans son combat contre Ennahdha et ses acolytes d'el Karama !
Cette opération est un idéologème dans la terminologie de Barthes.
Elle recueille quelque crédit auprès de ceux qui sont disposés à valoriser l'essentialisme.
On peut, avec pertinence, écrire les islamistes. Car, globaliser dans ce cas est justifié par l'image, le comportement et la cohésion au point qu'on est fondé à parler de mouvance, groupe uniformisé tenant le même langage et soudé autour d'un chef. Et, curieusement, ce sont ceux-ci qui ont récupéré les anciens du RCD, du militant de base jusqu'aux cadres et qui les servent, y compris auprès du chef.
Dans le cas du PDL, en revanche, rien ne permet de prétendre à une absence de programme puisqu'il en a un, ni de soutenir qu'il s'agirait de la reprise des idées ou des usages de l'ancien pouvoir.
C'est le pouvoir actuel qui illustre pleinement cette répétition, ce retour à des pratiques héritées de cette ère.
Peut-être, même, en pire. Cela est entrepris effrontément et tous les moyens semblent requis pour faire la guerre aux opposants et au peuple.
Les faits sont là.
Mais c'est tellement plus simple de conclure que la responsable est Mme Moussi.
Vous me faites pitié!
"Il ne faut plus compter sur ce parti en faveur de la démocratie? Dites vous?"
Je vous invite à regarder et ECOUTez attentivement les parôles de Abir Moussi ou elle parle de démocratie du PDL, de son PROGRAMMde compassion et empathie envers les jeunes et Le peuple humilié par les milices islamistes déguisée en flics!
Madame Abir Moussi est une personnalité forte c est pour cela que peut etre vous confondez personnalité forte et personnalités autoritaire centrée sur sa personne!
Dans tous Les cas: EST CE QUE VOUS AVEZ DE MIEUX A PROPOSER?
Abir Moussi, sans tomber , et elle Le sait très bien , dans Le
Culte de la personnalité , comme vous et les autres Essayer de la dépeindre, est plus qu ' intelligante pour tomber dans ce piège que ses ennemis essaient de lui tendre!
Il n y à pas de raison de ne pas la croire quand elle dit que sous son égide, sera Le règne de lumière. Si elle fait faut bond à ses parôles , elle sera comptabilisée
En bout de ligne et après ceci, qui est en ce moment à la hauteur de Abir Moussi?
PER-SONNE!!
Des MOLLASSONS OUI IL y en à la pelle!
Cordialement
Certes, elle n'est pas Mao Tsé Toung ou Charles de Gaule, mais c'est une patriote tunisienne pur sang et qui assume la même mission qu'eux: sauver la patrie des escrocs locaux et internationaux...
Pourtant elle est une des rares personnes à tirer l'alarme et dire qu'il y a DANGER.
Les Tunisiens ne soutiennent pas Madame MOUSSI pour sa personne mais parce qu'elle est la seule à maîtriser son sujet et son projet.
les mois restant permettra, peut être, à d'autres de prendre une place. La Tunisie est riche en compétences mais malheureusement ces sont les médiocres, les opportunistes et les inqualifiables qui occupent l'espace.
Une vidéo à été en fait diffusé devant les partisans du PDL condamnant la brutalité policière. Seul hic, on ne voit que des images de la manifestation du PDL et de la descente policière au Bardo. Rien sur Sidi Houssine, ben tout compte fait je ne me rétracte pas. Moussi n'a aucune empathie envers les tunisiens.
Ecrit par A4 - Tunis, le 08 Septembre 2016
La pauvre vache est à terre
Sortez vite vos longs couteaux
Sans retenue et sans prière
Servez-vous quelques bons morceaux
Elle est là, raide, sans défense
Son doux museau est dans la boue
Préparez vos chants et danses
Amusez-vous comme de vrais fous
Sortez-nous vos vieilles gamelles
Aiguisez vos canines et dents
L'occasion est des plus belles
Attaquez poitrine et puis flancs
Découpez, n'ayez pas honte
Oubliez ses yeux larmoyants
Charcutez sans tenir compte
De son long râle gémissant
C'est aujourd'hui qu'il faut le faire
Demain ça sera sûr trop tard
Profitez de cette nouvelle ère
Empiffrez-vous de gras et lard
Charcutez, peuple d'affamés
Gavez-vous, c'est de la vachette
Qu'elle soit crue ou même cramée
Ne laissez-en aucune miette
Enfoncez encore vos hachettes
Faites jaillir et couler son sang
N'ayez pitié de la "pauv' bête"
Le temps n'est pas aux sentiments
Taillez encore, la chair est fraîche
Ce n'est pas elle la vache qui rit
Le temps n'est pas du tout aux prêches
Le temps est à la barbarie !
La truie moussi est une escroquerie . ce que fait la secte maléfique et son gourou contre le peuple est du pipi de chat devant les déchets du rcd s'ils avaient réellement le pouvoir...
Le peuple ne redonnera plus jamais le pouvoir à ces criminels du rcd...
Le mot d'ordre maintenant c'est de soutenir le président et tout faire pour faire tomber la secte maléfique et juger son gourou et sa bande....
Pour le ministère de l'intérieur il faut virer tous ceux qui ont de près ou de loin des agressions gratuites contre les citoyens....
Il faut les virer et les juger.
La police qui a réprimé la révolution, est le corps de métier qui a profité le plus de la révolution, c'est un paradoxe mais c'est la vérité. Il suffit de revoir les augmentations de salaires, de primes, du budget du MI qui a fait des sauts énormes ces dernières années pour s'en apercevoir. On ne peut faire un pays sans police mais l'équation qu'ils (entre autres leurs syndicats) veulent dicter, un apparent de sécurité mais accepter nos violences ou alors le chaos ne doit pas être tolérée par le gouvernement. Et il faut arrêter de dire que ce sont des cas isolés comme le font Saied et Mechichi, il faut un franc parler, il y'a un vrai et profond problème.
Dans tous les pays du monde, le domaine de la police n'attire pas les plus humanistes entre les humains mais une bonne formation et une bonne méthode de recrutement peut aider à construire une police républicaine. Notre ami Nephentes a décrit les procédures exemplaires au Canada.
Poste de police c'est un poste de diable!