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Sahbi Ben Fredj jette un pavé dans la mare
01/07/2018 | 11:25
2 min
Sahbi Ben Fredj jette un pavé dans la mare

« L’évolution de l’humanité est faite de cumuls mais aussi de mutations subites et inattendues qui font changer le cours de son histoire » a précisé, le député Machrouû Tounes, Sahbi Ben Fredj, dans un post relayé sur les réseaux sociaux, ce dimanche 1er juillet 2018. En soutien au travail de la commission des libertés, venu bousculeur des tabous ancestraux et donc vivement contesté par certains, le député a souligné qu’il n’est pas toujours indiqué d’attendre qu’une société soit prête à accepter les changements pour les entreprendre.

 

« Est-ce que le peuple tunisien était prêt à abolir l’esclavage au 18ème siècle ?... Si cela avait été laissé au bon jugement des Zeitouniens, l’esclavage se serait poursuivi jusqu’au milieu du siècle précédant comme c’est le cas en Mauritanie et en Arabie Saoudite. Si Kheireddine avait écouté l’élite bourgeoise conservatrice, il n’aurait jamais mis en place la première constitution arabe dans l’histoire. Est-ce que le peuple tunisien était prêt pour ça à ce moment-là? Est-ce que Habib Bourguiba a sondé l’opinion des Tunisiens avant d’abolir la polygamie, de publier le code du statut personnel et de mettre en place le planning familial ? Qu’en serait-t-il aujourd’hui s’il avait alors cédé aux réserves des Zeitouniens et qu’il avait attendu que son peuple murisse pour accepter de telles réformes ? » s’est interrogé le député.

 

« Avec cette même logique de tempérer, d’attendre qu’un peuple puisse mûrir et soit prêt à tolérer la réforme et le développement, il aurait fallu que les élites s’opposant à la commission des libertés, qui ont gouverné le pays après le 14-Janvier, attendent que le peuple soit assez mûr pour entamer une transition démocratique, des élections et une passation de pouvoir pacifique » a-t-il conclu. 

 

M.B.Z 

01/07/2018 | 11:25
2 min
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Commentaires (29)

Commenter

Adel manai
| 03-07-2018 14:54
Sahib ben Frej cest ce lui qui sauté dun parti a un autre et qui nous sort chaque fois un truc extraordinaire

Ali Baba au Rhum
| 02-07-2018 13:03
"souci de reconnaissance et d'appartenance à certaines catégories sociales"; "mercenaires pro israéliens "; foutaises ! là il ne s'agit donc plus de pureté des moeurs... mon ami, vous sautez allègrement du coq à l'âne. je vous rappelle justement que les régimes arabes amis d'Israël qui n'ont par ailleurs pas subi la guerre américaine contre le terrorisme, sont comme par hasard les plus rétrogrades, ceux que vous défendez, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué...

Réponse à Ali baba et les 40 ...!!
| 02-07-2018 12:07
Dans mon commentaire, je ne prônait ni la chariaa ni les mécréants!! Je voulais juste attirer l attention sur le risque d une provocation de la grande majorité des musulmans tunisiens par le rapport établi par des mercenaires israéliens sur les pseudo libertés individuelles que vous défendez par soucis de reconnaissance et d appartenance à certaines catégories sociales....! Pauvre Tunisie!!

Nephentes
| 02-07-2018 11:05
Les travaux de Graves et Wilber concernant le développement des niveaux de consciences démontrent la nécessité absolue pour une communauté de se projeter dans une vision commune qui fait sens;

Plus la communauté est soudée autour d'une légitimité et un patrimoine historique, plus il y a du sens collectif, et plus les chances d'accéder à un niveau de développement socio-économique sont fortes, lorsque les circonstances le permettent. On cite le cas de l'Irlande, de la Slovénie ainsi que de l'Islande.

Or en Tunisie c'est exactement l'inverse qui s'est produit, depuis au mois trente années ; c'est pourquoi je parle de calamité dans l'évolution des schèmes socio-culturels en Tunisie,

car cette "évolution" est tout simplement un effondrement du niveau de conscience, de maturité et de responsabilité individuels et collectifs;

cet effondrement découle notamment de la destruction du patrimoine traditionnel de la Tunisie, articulé autour des structures sociétales héritées de l'école zeitounienne, -rien à voir avec l'islamisme- et de la propagation des pratiques et artefacts issus de la rurbanisation à l'échelle de toute la société.

Les conséquences sont pluridimensionnelles, mais toutes entravent de manière définitive le potentiel de développement du Pays.

Ali Baba au Rhum
| 02-07-2018 10:17
Si vous pensez que la société islamique soit plus morale que celle des mécréants, vous vous trompez lourdement; ne croyez pas qu'il y ait moins de pédérastes , de drogués, et d'adultères, parce qu'on y applique la Chariaa. Et si vous n'êtes pas convaincu, je vous conseille de suivre ce qui se passe au Pakistan en lisant le quotidien DAWN , Karachi; vous constaterez très vite que la Chariaa n'est pas la panacée pour une société clean.

Provocation?
| 02-07-2018 09:06
Quelle liberté individuelle voulez-vous? Voulez-vous un peuple musulman pédéraste, drogué, pratiquant l'adultère et vivant hors normes de l'Islam? Si vous êtes sûr de ce que vous proposer au peuple tunisien pour changer sa culture et sa dignité, il faudrait alors organiser au plus vite un référendum pour mettre fin à cette provocation qui risque de dégénérer en guerre civile! Encore une épreuve aux hypocrites d'Ennahdha...!!

l'exilé
| 02-07-2018 08:59
L'histoire nous enseigne que les progrès majeurs de l'humanité ont été réalisés contre la volonté et malgré la résistance farouche et souvent violente du clergé de l'église et de l Islam. Bien que notre clergé s offusque de cette appellation mais il ne rate aucune occasion pour se présenter en tant que tel quand il s'agit de tenter de bloquer la marche de l'histoire. Bien entendu à l'instar du reste du paysage Tunisien, il ya le clergé officiel et le clergé parallèle autoproclamé. Mais il y a des hommes et des femmes qui créent des tournants dans l histoire. Ce clergé se sert malheureusement de l Islam pour asseoir un pouvoir despotique anachronique et ne rechigne pas à le brandir comme une épée de Damoclès pour tenir les musulmans en otages. Ce clergé ne détient plus les clés de l'emprise qu'il avait sur la société, ni le savoir, ni la culture, ni les moyens qui régissent la société moderne. Et il le sait. Le combat éclairé et pacifique continuera et les causes justes finissent toujours par aboutir meme si le prix à payer est parfois très élevé et les sacrifices démesurés.

Mans
| 02-07-2018 00:18
Bien dit et défendable avec des bons arguments

MKH
| 01-07-2018 23:31
C'est assurément le combat le plus rude et le plus âpre que doivent mener des hommes et des femmes de bonne volonté pour contrecarrer un obscurantisme tentaculaire qui s'est résolu à ébranler les fondements de ce pays trois fois millénaire . Cette terre immémoriale qui a enfanté Elyssa , Ibn khaldoun , Aboul kacem chabbi , Farhat hached , Habib bourguiba et tant d'autres figures mythiques qui méritent d'être portées au panthéon national ne peut être cédée aux affidés de la pensée vénéneuse des tristement célèbres Said kotb ou Ala mawdoudi
- pour ne citer qu'eux - qui sont montés au créneau , faisant tapageusement entendre leur désapprobation et appelant à la mobilisation générale synonyme de casus belli . Cette fronde passéiste était prévisible . Elle est pour ainsi dire naturelle dans une société dont les relents de conservatisme deviennent davantage oppressants du fait du déploiement idéologique rétrograde auquel on assiste ces dernières années . L'histoire de l'humanité est jalonnée de résistances jugeant toute innovation touchant la sphère religieuse comme une hérésie ou en faisant un " repoussoir " . Il en était ainsi quand naguère l'église catholique considérait qu'accorder à l'homme ses droits signifiait retirer à Dieu ses droits et que la déclaration des droits de l'homme et du citoyen était perçue par cette même église comme une oeuvre du diable .
Le rapport de la colibe qui n'est nullement parfait et reste objet de dissonances sur certains points ce qui est tout à fait logique et dés lors susceptible d'être perfectionné dans un sens comme dans l'autre doit impérativement consacrer une société civile respectueuse de la valeur la plus
noble : la liberté .
Invoquer l'immaturité de ce peuple pour freiner ce courant novateur n'est que boniment et mauvaise foi de la part de ceux-la mêmes qui sont réfractaires à son existence ; une imposture et un subterfuge tendant à figer cette évolution irréversible . Céder à ce prétexte insidieux et renoncer à la mise en oeuvre immédiate de ce projet conduit à prendre le risque de se voir un jour déborder par ces forces aux velléités théocratiques promptes à imposer leur diktat .

kameleon78
| 01-07-2018 21:18
Oui j'ai entendu parler de ce professeur, son ouvrage est devenu un best-seller alors qu'à l'époque, il était considéré comme fou.