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Tribunes
Retour sur le prêt de l’Afreximbank
10/02/2025 | 08:45
4 min
Retour sur le prêt de l’Afreximbank

 

 Par Sadok Rouai


Pour rappel, l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a approuvé, le 27 décembre 2024, un accord de prêt de 500 millions de dollars au profit de l’État, signé entre la Banque centrale de Tunisie (BCT) et Afreximbank. Dans un article précédent[1], nous avons détaillé les conditions de ce prêt, en mettant en avant une clause spécifique qui modifie significativement l’évaluation de son coût effectif.

Cette clause impose à la BCT de déposer 350 millions de dollars auprès d’Afreximbank pour une durée de cinq ans, avec un taux d’intérêt de seulement 1,65 %. Autrement dit, sur les 500 millions de dollars empruntés, 70 % du montant sont immobilisés sous forme de dépôt de garantie, réduisant ainsi l’accès effectif de la Tunisie à seulement 150 millions de dollars. Un précédent accord avait déjà été conclu le 13 avril 2022, portant sur un prêt de 700 millions de dollars sur sept ans, assorti d’un taux d’intérêt de 5,76 % et d’un dépôt de garantie de 400 millions de dollars.

 

Controverse autour du prêt de 500 millions de dollars

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale[2], le jeudi 6 février 2025, la députée Amel Meddeb a souligné le manque de clarté du document explicatif relatif à ce prêt. Elle a également dénoncé les pressions exercées par le pouvoir exécutif sur les députés pour qu’ils adoptent le projet sans consultation approfondie, sous prétexte que son rejet entraînerait un blocage du budget de l’État.

Par ailleurs, elle a indiqué avoir déposé, le 3 février 2025, une question écrite adressée à la ministre des Finances concernant les conditions du prêt, en particulier les dépôts de garantie de 350 et 400 millions de dollars. Elle a insisté sur le fait que l’exposé des motifs n’était pas clair et manquait de précisions sur les conditions du prêt, les modalités d’utilisation des fonds, ainsi que le coût réel du financement et les risques qui y sont associés.

Sur ce dernier point, il convient de préciser que des pressions avaient effectivement été exercées sur les députés pour approuver le prêt avant le 31 décembre 2024, alors que le contrat avait été signé le 24 novembre 2024. La réponse des représentants du ministère s’est révélée vague et peu convaincante. Ils ont évoqué une série d’engagements portant sur le paiement des salaires de décembre 2024, le règlement des subventions et des transferts à la CNPRPS, ainsi que le remboursement de la dette publique.

 

Les conditions du prêt étaient claires

En revanche, l’affirmation de la députée selon laquelle l’exposé des motifs manquait de précisions sur les conditions du prêt n’est pas fondée. En effet, toutes les conditions du prêt sont détaillées dans l’exposé des motifs, dont une copie figure ci-après, ainsi que dans le rapport de la commission des finances et du budget, y compris le dépôt de garantie de 350 millions de dollars auprès d’Afreximbank. En fait, tous les documents sont disponibles sur le site de l’ARP[3].

Il est probable que les députés n’aient pas eu le temps ni l’expertise nécessaires pour examiner en détail les documents soumis. Cette situation soulève la question de la responsabilité des représentants du ministère des Finances et de la BCT. Non seulement ces derniers n’ont pas signalé l’obligation inédite liée au dépôt, mais ils ont affirmé que ce prêt relevait des prêts préférentiels et non conditionnés, supposés être destinés à l’investissement et à l’épargne, tout en contribuant au renforcement des réserves en devises. Ils ont ajouté que le taux d’intérêt du prêt était plus avantageux que celui de 2022, un argument qui, selon eux, a incité les autorités à augmenter le montant de l’emprunt de 400 à 500 millions de dollars.

Cette expérience souligne la nécessité et l’urgence de doter l’ARP de conseillers permanents afin d’aider les députés à analyser de manière approfondie les documents financiers complexes, tels que les contrats de prêt. Il est également essentiel que les députés disposent de temps suffisant, d’une coopération effective et dinformations complètes de la part de l’administration pour exercer pleinement leur rôle de contrôle et de décision.

 

 

 

 

 

10/02/2025 | 08:45
4 min
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Commentaires
Rationnel
@Lucky Luke: Liste des 40 pays avec ligne swap avec la PBOC
a posté le 11-02-2025 à 15:56
Vous avez trouvé des justifications pour 3 pays, pouvez le faire pour le reste:
Liste des pays avec une ligne de swap avec la PBOC:
Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chili, Corée du Sud, '?mirats arabes unis, '?gypte, Géorgie, Hongrie, Hong Kong, Indonésie, Kazakhstan, Kenya, Laos, Malaisie, Maurice, Mongolie, Nigéria, Nouvelle-Zélande, Oman, Pakistan, Philippines, Qatar, Russie, Singapour, Sri Lanka, Suisse, Afrique du Sud, Soudan du Sud, Suède, Thaïlande, Turquie, Ukraine, Royaume-Uni, Uruguay, Venezuela, Vietnam.
Quel interet représente la Maurice, la Georgie, ou le Soudan du Sud pour Chine? Le Soudan du Sud est l'un des pays les plus pauvres de la planète sans acces a la mer et qui soufre d'une guerre civile depuis sa creation en 2011.
Dans un autre article, un lecteur a indiqué que l'union européenne serait mécontente d'un tel arrangement, mais on remarque que des pays de l'UE bénéficient d'une ligne de swap comme la Hongrie et la Suède.


Lucky Luke
Il faut le demander à nos amis chinois
a posté le à 16:37
S'ils le font peut-être pour la charité !

Cette liste en dit bien long sur le rapport donnant-donnant des chinois pour la majorité écrasante des pays mentionnés et que rien n'est prêté pour les beaux yeux des nations inscrites sur cette ligne de crédit.
ça, c'est en général.

Mon commentaire précédent se référait à vos exemples cités plus loin et qui confirment la règle. On n'est pas en train de chercher les contre-exemples et les exceptions qui ne font point la règle. Et même si, pour les quelques pays des pays plus petits ou faibles maintenant et où vous ne voyez pas l'intérêt, ce qu'il vous faut c'est surtout des leçons de géopolitique et de géostratégie pour comprendre. Des analyses en ce sens, l'internet en regorge et de sources et d'analyses, fiables. Prenez celles avec un minimum de crédibilité je vous en conjure, loin du messianisme et de la franc-maçonnerie. Et du sionisme aussi. Ce mot est très en vogue en Tunisie à ce qu'il paraît !

Yar7mek ya Bourguiba w'Ezzine zeda !
Lechkoun khalitouha Tounes !
Rationnel
La Chine a besoin de diversifier de ses réserves
a posté le à 19:16
La Chine gagne avec ces lignes de swap. La Chine a trop de réserves en dollars: 6000 milliards de dollars (le double du chiffre officiel et un montant qui augmente par mille milliards par an avec le surplus commercial). En maintenant ces réserves en dollars et dans des bons de trésor américains, la Chine est exposée à la confiscation par son principal rival: les états unis comme ce fut le cas de la Russie. La Russie a perdu 300 milliards de dollars. Il n'y a pas suffisamment d'or au monde pour convertir les réserves de la Chine en or. En établissant des lignes de swap avec des pays amis, la Chine gagne de trois façons:
1 - Elle diversifie ses réserves
2 - Elle peut vendre plus d'équipement d'énergies renouvelables, des voitures électriques, des biens d'équipements ou la Chine détient 80% du marche.
3 - Elle réduit la demande pour les énergies fossiles, ce qui réduit la puissance des pétro-dollars qui sont la base de soutien du dollar.
Les autres pays gagnent puisque ceci leur facilite les investissements dans des projets qui vont réduire leur déficit commercial qui dans la grande majorité sont aggravés par l'importation du pétrole et dérivés. Le cas de la Tunisie n'est pas unique mais on trouve la même situation chez la Turquie, le Pakistan et plusieurs autres pays.
C'est une stratégie ou les deux pays n'ont rien à perdre.
Lucky Luke
Surestime..
a posté le à 21:36
Oui pour l'introduction, non pour la conclusion.
On n'est pas la Turquie ni le Pakistan.

Il faut redescendre sur la planète Terre.
Les chinois nous boudent royalement, et si vous pensez que la générosité fait partie de leur manière de faire, détrompez-vous ! Avec un repli annonciateur d'une guerre qui se dessine à l'horizon pour reprendre Taïwan, une guerre commerciale avec les USA et l'Europe, l'autre guerre des amis (pas trop quand-même) russes, la dernière crise immobilière qu'ils ont eu, ils ont révisé leurs politiques d'investissement à l'étranger et surtout en Afrique.

Encore une fois, la Tunisie ne représente absolument rien pour eux. Et encore une fois, ils ne sont pas dans la charité. Les préceptes de Confucius leur interdit un train de vie ostentatoire où l'on dépense sans compter, par temps par "charité", par autres en qualité de "philanthropes", "lobbyistes" ou même par impérialisme et expansionnisme. Tout se fait dans le respect d'un puritanisme et d'un rigorisme obsessionnel. Ils n'ont même pas hésiter à gifler l'Algérie en investissant lourdement au Maroc, leur nouvelle porte vers le marché européen de l'électrique (voitures) et qui devient de plus en plus difficilement accessible à nos amis Hans.

Ils ne sont pas faciles les chinois. Mettez ceci en tête avant de rentrer, comme l'autre, dépité, déçu, nous montrant des images de la bibliothèque de Pékin et la distribution de quelques exemplaires de l'Ithaf !

Kifma 9al al-cha3er :
" wa raja3na fari7ayni masrourayni x2, najorrou adhyel al-khayba" !

Ya khaybat-al-mas3a !
Dr. Jamel Tazarki
Pour celles et ceux que ça pourrait intéresser!
a posté le 11-02-2025 à 14:14
Je cite l'article ci-dessus: "Sur ce dernier point, il convient de préciser que des pressions avaient effectivement été exercées sur les députés pour approuver le prêt avant le 31 décembre 2024, alors que le contrat avait été signé le 24 novembre 2024."
-->
Merci Mr. Sadok Rouai pour l'information...

Je donne l'essence de la citation ci-dessus: "approuver le prêt avant le 31 décembre 2024, alors que le contrat avait été signé le 24 novembre 2024.":))
-->
Questions: comment voulons nous que la Tunisie socio-économique avance avec ces absurdités? Comment pourrions nous sortir de l'impasse socio-économique avec ces non-sens?

Je cite l'article ci-dessus: : "Cette expérience souligne la nécessité et l'urgence de doter l'ARP de conseillers permanents afin d'aider les députés à analyser de manière approfondie les documents financiers complexes, tels que les contrats de prêt. Il est également essentiel que les députés disposent de temps suffisant, d'une coopération effective et d'informations complètes de la part de l'administration pour exercer pleinement leur rôle de contrôle et de décision."
-->
OUI Mr. Sadok Rouai, j'approuve vos propositions. Par contrer vous n'allez pas me dire que nos députés sont incapables de comprendre les copies ci-jointes à votre article. En effet, elles sont écrites en arabe très simple et très compréhensible que même une personne ayant seulement le certificat de fin d'études primaires pourrait le comprendre.
-->
Non Mr. Sadok Rouai, beaucoup de nos députés n'osent plus rien car ils ont peur de subir l'emprisonnement à l'image de la condamnation du député Hamdi Ben Salah, sans la levée de l'immunité parlementaire avant de l'envoyer pour 6 mois en prison. Il faut comprendre que c'est le parlement lui-même qui décide de la levée de l'immunité parlementaire. On parle de l'approbation parlementaire. Or et comme d'habitude, on ne respecte pas les lois écrites en Tunisie.
-->
Je ne dis pas que Mr. Kais Saied est responsable des ces dépassements du non respect de la loi, Je dis tout simplement que je n'ai plus confiance en notre système judiciaire comme beaucoup d'autres tunisiens. En effet sans une cour constitutionnelle, sans un conseil supérieur de la magistrature majoritairement élu la justice ne pourrait pas fonctionner et chaque juge pourrait faire ce qu'il voudrait lors de l'application des lois, et ceci Mr. Kais Saied le sait très bien en tant que juriste.

- Puis notre constitution contient des erreurs de pensée et des contradictions --> Je cite Mr. Mohamed Abbou,: " "Selon la Constitution actuelle, en cas de vacance du poste présidentiel, le pouvoir revient provisoirement au président de la Cour constitutionnelle. Mais en l'absence de cette institution, un flou juridique plane sur la gestion de toute crise majeure. Ce flou pourrait engendrer des conflits de pouvoir ou un chaos institutionnel, des risques inacceptables pour un pays aux institutions déjà fragiles", d'après Business News TN du 19/01/2025 "L'absence de Cour constitutionnelle, une bombe à retardement selon Mohamed Abbou"
-->
c'est-à-dire qu' "en cas de vacance du poste présidentiel, le pouvoir revient provisoirement au président de la Cour constitutionnelle" --> mais nous n'avons pas de Cour constitutionnelle et ainsi pas de président de la Cour constitutionnelle:)))

De même notre loi électorale contient des erreurs de pensée et des contradictions. Je cite: "l'aberration de demander des parrainages non numérisés et non soumis à l'obligation d'une signature légalisée et donc facilement contestables à postériori [. . .] de ces faits, chaque personne peut revenir sur son parrainage pour des raisons politiques ou pour faire chanter le concerné"
-->
Fazit: il serait injuste de garder Mr. Ayachi Zammel et Madame Siwar Bargaoui emprisonnés encore pour des années. En effet, il n'y a aucune preuve convaincante que Mr. Ayachi Zammel et Madame Siwar Bargaoui ont triché. D'ailleurs une juge tunisienne intelligente a libéré Mr. Zammel que d'autres juges l'ont contredite avec des conséquences fatales pour la juge même...
-->
Il faudrait plutôt améliorer l'actuelle constitution et l'actuelle loi électorale...

Important: je n'ai aucun intérêt à un poste politique ou à des ambitions politiques, je voudrais tout simplement vivre un jour dans une Tunisie libre, juste et prospère --> oui, ceci est possible si la majorité des Tunisiens participe à la vie politique sans être politicien.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
Lucky Luke
Comparer l'incomparable !
a posté le 11-02-2025 à 14:10
La Mongolie est un voisin direct de l'empire du milieu avec des ressources naturelles que notre Winnie l'ourson considère comme réservoir et prolongement naturel de la Chine.
Le Pakistan lui est un allié stratégique majeur pour contrer l'Inde.
L'Argentine est non seulement un vaste pays aux ressources abondantes et au marché prometteur mais aussi la deuxième puissance de l'Amérique latine, un endroit où nos amis chinois veulent consolider la présence. D'un intérêt stratégique primordial, d'abord économiquement où ils mettent pieds partout où ils le peuvent, et puis en alimentant le ressentiment déjà existant chez les latinos, qui se sentaient de tout temps malmenés, dominés et exploités par leurs voisins du nord. Enfin, la diaspora chinoise en Amérique latine représente un élément important dans les relations bilatérales entre la Chine et ces pays.

La Tunisie ne représente aucun intérêt pour la Chine, si ce n'est le voisinage avec l'Algérie. L'accueil réservé à KS n'était ni grandiose ni fructueux. Protocolaire ni plus. Le plus important ne se fait pas sentir, les investissements et l'apport financier voire même technique, logistique ou politique. Silence radio.

Mabrouk alina. On a perdu nos anciens partenaires sans pour autant gagner de nouveaux. Ce prêt chez l'Afreximbank illustre bien notre isolement. Et qui est dans le besoin, empreinte avec des taux et des conditions humiliantes. Ce n'est plus un choix. Ils ne l'ont plus le choix.

Alors Diktats ? Souveraineté ? Oui c'est ça. Une grande blague, quand on prend de pareilles miettes avec un dépôt de garantie de 60-70% en devises.
Pendant ce temps, le citoyen lambda lui, ne peut plus émettre de chèques de.. garantie !

Ya makhybek ya san3ti 3and ghiri* !

*) dorénavant et pour faire plaisir à didi et famous virus, j'accompagnerai mes commentaires avec quelques mots en notre dialecte tunisien, car notre dialecte, c'est aussi notre fierté, nous tunisiens.
Rationnel
Ceci est la faute de la BCT
a posté le 10-02-2025 à 11:04
L'Afreximbank emprunte aupres de la Chine pour ensuite prêter à la Tunisie (exemple : ICBC contribue à un prêt syndiqué de 1,2 milliard de dollars à Afreximbank ou ICBC et SCB ont clôturé avec succès une facilité de prêt à terme syndiqué à double tranche de 500 millions de dollars pour l'Afreximbank).
L'Afreximbank est un intermédiaire, pouquoi ne pas emprunter chez la source, chez la PBOC.
Pourquoi ne pas négocier une ligne swap avec la Chine ?
Une « ligne de swap » avec la banque centrale chinoise (PBOC) permet au pays d'accéder au yuan chinois (RMB) en échangeant du Dinar, ce qui aide à gérer les réserves de change, à faciliter le règlement des échanges en RMB et à fournir un soutien de liquidité d'urgence en cas de crise financière.
Les partenaires de swap de la PBOC ont tendance à prolonger leurs prêts en les reconduisant chaque année, ce qui prolonge les échéances jusqu'à une moyenne supérieure à trois ans. Les exemples les plus extrêmes sont la Mongolie et le Pakistan, qui ont chacun reconduit leur dette en devises chinoises de manière continue pendant plus d'une décennie. Les lignes de swap ont un taux de 2% en moyenne.
Avec une ligne swap on peut réduire les besoins des prêts en devises étrangères. La Tunisie importe pour environ 3 milliards de dinars de produits aupres de la Chine chaque année.
le financier
la reponse a ta question rationnelle
a posté le à 13:30
Oui il vallait mieux emprunter a la chine mais il y a sans doute des raison politique ( est ce que la chine le souhaitait ? Est ce que les usa l aurait accepté ? Est ce que le gouvernement et le président le souhaitait ...)
Nous ne faisons pas parti du secret mais prendre autznt de credit pour payer des fonctionnaires detruit l avenir du pays . Rationnellement parlant aucun budget ne devrait être en déficit
Rationnel
Déficit commercial vs déficit budgétaire
a posté le à 14:35
Le problème n'est pas vraiment le déficit budgétaire mais le déficit commercial. On n'a pas à emprunter a l'etranger pour combler le deficit budgétaire. Mais pour remédier au déficit commercial on n'a besoin d'emprunter a l'étranger.
Est ce que la chine le souhaitait ?
La qualité de la réception de Kais Saied en Chine prouve que la Chine veut améliorer ses relations avec la Tunisie. La PBOC a des swap lines avec des pays en pire situations financières que la Tunisie (Argentine, Pakistan, Egypte, ...).
Est-ce que les usa l'auraient accepté ?
Les relations commerciales et financières entre la Tunisie et les USA sont minimes. Les USA se désengagent du reste du monde.
Est-ce que le gouvernement et le président le souhaitait?
Le Président a manifesté son désir d'améliorer les relations avec la Chine.
Seule la BCT résiste et veut maintenir le statuquo qui sert les intérêts des institutions qui la dominent. On devrait changer la gouvernance de BCT et réduire la représentation des banques dans ses instantes de décisions.
Sadok Rouai
SWAP Lines
a posté le à 18:45
Voici des details sur les swap lines de la PBOC. Sachant que la PBOC est tres selective sur ces lines et que notre balance commerciale est tres deficitaire avec la Chine et on manque de strategie pour l'equilibrer. Il faut Noter aussi que l'ambassadeur de Chine en Tunisie, repondant a une question sur le soutien financier a la Tunisie, avait repondu qu'il fallait un accord avec le FMI.

Les swap lines de la Banque Populaire de Chine (People's Bank of China - PBOC) sont des accords bilatéraux de swap de devises entre la PBOC et les banques centrales d'autres pays. Ces accords permettent aux banques centrales partenaires d'accéder à des yuans chinois (renminbi - RMB) en échange de leur propre monnaie nationale, et vice versa, pour une durée déterminée.

Objectifs des swap lines de la PBOC
Faciliter le commerce international en RMB :

Ces accords encouragent l'utilisation du yuan dans les transactions commerciales et financières, réduisant ainsi la dépendance au dollar américain.
Renforcer l'internationalisation du yuan :

La Chine cherche à faire du RMB une monnaie de réserve mondiale. Les swap lines permettent aux pays partenaires de détenir et d'utiliser du yuan pour leurs besoins économiques.
Stabiliser les marchés financiers :

En cas de crise de liquidité, ces lignes de swap assurent un accès rapide aux devises nécessaires pour stabiliser les flux commerciaux et éviter une volatilité excessive.
Renforcer l'influence économique et diplomatique de la Chine :

En fournissant des liquidités en yuan à divers pays, la Chine tisse des liens économiques plus étroits et réduit la domination du système financier basé sur le dollar.
Exemples et pays partenaires
La PBOC a signé des accords de swap avec plusieurs banques centrales, notamment celles de l'Argentine, du Brésil, de la Russie, du Pakistan et de nombreux pays d'Asie et d'Afrique. Par exemple :

Argentine : Utilisation d'une ligne de swap pour soutenir ses réserves de change et effectuer des paiements internationaux.
Indonésie et Malaisie : Accords visant à faciliter les règlements en yuan pour le commerce bilatéral.
Comparaison avec les swap lines de la Fed
Contrairement aux swap lines de la Réserve fédérale américaine, qui sont principalement utilisées pour stabiliser les marchés financiers mondiaux en période de crise, celles de la PBOC sont davantage axées sur le développement du commerce en yuan et l'influence géopolitique.
Rationnel
Merci pour votre reponse
a posté le à 20:02
La PBOC est elle vraiment selective?
Une banque qui prete a l'Argentine, le Sri Lanka, le Pakistan, la Mongolie ne peut etre consideree selective. Ce sont les pires payeurs au monde, l'Argentine a fait default de paiments 9 fois dans son histoire.
D'apres un article sur BN: Pour 2025: "la Tunisie prévoit d'emprunter 6,131 milliards de dinars à l'étranger et 21,872 milliards de dinars sous forme d'emprunts nationaux. "
6,131 milliards de TND c'est 1,917 milliards de dollars, la Tunisie importe pour plus de 3 milliards de la Chine donc la majorite des besoins en devises etrangeres de la Tunisie peuvent atre couvert par une swap lines qui couvre seulement 64% des importations chinoises.
Cette swap lines de 3 ans a 2% peut etre renouvelee plusiuers fois jusqu'a ce que la Tunisie reussisse sa transition energetque et reduit ses importations de 'petrole et derives' qui sont de 15 milliards en 2024.
le financier
ayant des contact a la bct
a posté le à 17:43
Ayant des contact a la bct je ne crois que ca vient de chez eux .
Ils étaient plutot heureux d avoir trouvé quelqu un qui leur prete
Nous ne savons pas tout mais je sais professionnellement parlant que les chinois n aiment pas les cigales alors que Mao leur a appris de faire attention a chaque yuan .
D ailleurs la chine avait refusé de pretter a la Grèce de memoire sans concession physique et a préféré une transaction avec le port du pirée .
Vladimir Guez
Quel est l'intérêt de ce type montage
a posté le 10-02-2025 à 10:30
Emprunter 500 millions et en reverser 350.
C'est dissimuler le taux d'intérêt usurier?
C'est une pratique courante Mr Rouai ?
Sadok Rouai
Reponse
a posté le à 18:29
Ce n'est pas une pratique courante. Voir mon premier article sur ce sujet, en renvoi