Intersection Association for Rights and Freedoms a publié un communiqué, vendredi 10 janvier 2025, pour alerter sur la situation de Saloua Ghrissa, militante des droits humains et fondatrice de l’Association pour la Promotion du Droit à la Différence, détenue pour suspicion de financement étranger.
L’association précise que Saloua Ghrissa, militante des droits humains et directrice exécutive de l’Association pour la Promotion du Droit à la Différence, a été incarcérée en raison de son engagement civique et de son activité associative. Ancienne professeure d’enseignement supérieur aujourd’hui retraitée, elle est accusée de manquements dans la gestion de son organisation. Le 9 décembre 2024, elle a été convoquée par la sous-direction des recherches économiques et financières à El Gorjani pour un interrogatoire. Bien qu’elle ait été libérée dans un premier temps, elle a été rappelée dès le lendemain pour une nouvelle audition. Cette fois, elle a été placée en garde à vue pour 48 heures au centre de détention de Bouchoucha. Le 12 décembre, elle a été présentée au procureur de la République près le tribunal de première instance de Bizerte, qui a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire confiée à un juge d’instruction. À l’issue de son interrogatoire, un mandat de dépôt a été émis, et elle a été transférée à la prison civile de Manouba.
« Les accusations portées contre Saloua Ghrissa ont été accompagnées de campagnes médiatiques visant à discréditer les défenseurs des droits humains. Ces campagnes ont alimenté un climat de suspicion et d’hostilité, portant atteinte à la présomption d’innocence, un droit fondamental garanti par la loi. Selon son avocat, Anas Kaddoussi, les fonds reçus par l’association provenaient d’organisations affiliées aux Nations unies et d’organisations non gouvernementales opérant légalement en Tunisie, en conformité avec la législation en vigueur. Il a également précisé que les activités de l’association respectaient les dispositions du décret n° 88 de 2011, qui encadre le travail des associations en Tunisie », lit-on dans le communiqué.
Le texte ajoute : « L’arrestation de Saloua Ghrissa s’inscrit dans un contexte plus large de pressions croissantes sur la société civile en Tunisie, où les autorités intensifient leur répression contre les associations et les militants des droits humains. Ces actions, souvent accompagnées de campagnes de désinformation et de manipulation médiatique, soulèvent de graves inquiétudes quant au respect des droits fondamentaux et au droit à un procès équitable. Ce droit, rappelé par l’article 10 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, est également inscrit dans la Constitution tunisienne de 2022, qui garantit la présomption d’innocence et les droits de la défense ».
Face à ces violations, l’Association Intersection appelle à une justice impartiale et à la fin des pressions exercées sur les défenseurs des droits humains. Elle insiste sur l’importance de garantir un traitement équitable des accusés, loin de tout esprit de vengeance ou d’intimidation, afin de préserver les principes fondamentaux des droits humains et les acquis démocratiques en Tunisie.
S.H
C'est un bon point.
La NATION a mieux à faire pour colmater toutes les sources du chaos, semé par les gardiens d'étables et d'écuries de la maudite terka, tout au long de leur très longue gouvernance ( l'officielle + l'officieuse ), que de nous prendre la tête avec des faits divers.
Chacun a le choix de sa sexualité, de là à dire que le transgenre est un droit il y a un monde, car il s'agit d'abord de protéger les mineurs contre les traitements médicaux et chirurgicaux destinés à "changer de sexe".
Si bien que parler de droits de l'homme pour soutenir le transgenre est parfaitement hypocrite.
Le minimum serait qu'il y ait débat dans la société à ce sujet, sans se cacher derrière de nobles idées.
Donc la méthode employée contre cette asso est brutale, mais protéger les ados contre ces horreurs est la priorité.
Clairement, si un médecin administrait un traitement transgenre à mon enfant ado, je porterais plainte et voudrais être soutenu par la justice.