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Pour contrer les intox, Business News lance BN Check, 1er site tunisien de fact-checking
19/08/2019 | 08:00
6 min
Pour contrer les intox, Business News lance BN Check, 1er site tunisien de fact-checking

 

Première en Tunisie, une maison de presse lance un site de vérification des faits, communément appelé « fact-checking ». C’est votre journal Business News qui est derrière cette initiative avec le lancement de la rubrique « BN Check » qui prendra une allure de site indépendant, comme cela se pratique dans plusieurs pays.

 

Si la technique elle-même existe depuis les années 1990 aux Etats-Unis, elle n’émerge véritablement que dans les années 2010 avec la prolifération des fausses informations (communément appelées intox ou fake news), des polémiques et des canulars et journaux satiriques.

Au milieu et à la fin des années 2010, plusieurs médias américains et européens ont lancé leur propre rubrique de « fact-checking » afin de lutter contre les « fake news ». Il s’agit concrètement et principalement de vérifier en un très court laps de temps la véracité des informations ou des chiffres annoncés par une personnalité ou un média et/ou de vérifier l’authenticité d’une rumeur circulant sur les réseaux sociaux.

Depuis quelques mois, et suite à la prolifération des pages de fake news sur les réseaux sociaux (notamment Twitter et Facebook), plusieurs pays européens sont en train de réviser leurs lois afin de lutter contre ce véritable « fléau ». La direction de Facebook a, pour sa part, pris des mesures drastiques pour contrer les pages qui diffusent de fausses informations. Parmi ces mesures, Facebook utilise désormais des moyens technologiques et du contrôle humain pour supprimer les faux comptes, favoriser la connaissance des médias d’actualités et déjouer les pièges financiers des spammers. Dans certains pays, Facebook collabore avec des médias de vérification tiers-certifiés par l’International Fact-Checking Network (organisme international indépendant de vérification d’informations) afin de détecter et d’analyser les informations potentiellement fausses.

 

C’est dans cette optique et dans le cadre de cette mouvance internationale que Business News a décidé de lancer BN Check. Idée lancée et promue par le nouvel actionnaire de référence de la société éditrice de Business News, Karim Guellaty. Il s’agit de distinguer les informations d’actualité courante, des informations spécifiques que Business News vérifie après en avoir eu écho sur les réseaux sociaux.

A vrai dire, les journalistes de Business News font déjà du fact-checking depuis des années, sauf que leur travail est jeté souvent à la poubelle. Les raisons ? Il y a beaucoup d’intox sur les réseaux sociaux, nous perdons à chaque fois un temps conséquent pour vérifier ces rumeurs et ces informations qui s’avèrent ensuite être des intox. Soucieux de ne pas donner encore plus de consistance et de vie à la fausse information, en relayant un démenti à chaque intox constatée, le choix était de jeter à la poubelle tout ce travail de vérification. Idem pour les propos mensongers ou trompeurs des hommes politiques, notamment en matière de chiffres. On vérifie les propos de telle personnalité publique, on sait qu’elle ment, mais on se tait afin de ne pas lui faire davantage de publicité et d’éviter des polémiques souvent inutiles. Cela s’est observé notamment avec Moncef Marzouki et Sihem Ben Sedrine où Business News a été accusé d’acharnement et de règlement de comptes personnels.

Sauf que ce n’est pas ce que pensent les experts en médias qui privilégient plutôt la publication et le démenti afin de pousser les personnages publics à cesser de tromper leurs interlocuteurs.

 

Parmi les médias ayant privilégié cette option de lancer une rubrique spécialisée dans le fact-checking, les plus célèbres en France sont « 20 Minutes Fake Off » du quotidien 20 Minutes ; « Les décodeurs » du quotidien Le Monde ; « Vrai ou faux » de France Info ; « CheckNews » de Libération, « AFP factuel » de l’AFP.

Business News lance donc « BN Check » et devient ainsi le premier journal pure player tunisien à lancer un site de fact-checking. L’étape d’après, c’est d’être dans le réseau de la célèbre et prestigieuse IFCN (l’International Fact-Checking Network, l’organisme international indépendant de vérification d’informations), organe de référence pour les Etats et les multinationales pour distinguer la bonne information et le média crédible des mauvais sites d’information qui publient tout et n’importe quoi.

 

Plusieurs lecteurs diront, quelle est la nouveauté dans tout cela, puisque si nous vous visitons, c’est que nous croyons déjà en vous ? C’était notre devise pendant un bon bout de temps, en effet, bien que nous-mêmes ne soyons pas à l’abri de l’erreur. Les plus grandes maisons de presse ne sont pas à l’abri de l’erreur. Une des plus célèbres erreurs de l’AFP, l’agence française de presse, a été à l’origine de la fausse information du décès de Martin Bouygues en février 2015. Information relayée immédiatement par de grands médias, comme l’Express ou BFM TV, avant qu’elle ne soit démentie une heure plus tard.

Vérifier une information avant de la publier est une des règles principales de la déontologie de notre métier. En dépit de toutes les critiques et des quelques erreurs, Business News a toujours entendu respecter cette déontologie et n’entend pas changer de cap, tant que le journal est dirigé par l’actuel conseil d’administration.  Aux informations vérifiées de Business News, on va désormais rajouter des informations vérifiées spécifiquement suite à des déclarations de politiques ou des rumeurs circulant sur Facebook et celles-ci seront publiées dans « BN Check » avec un tampon ‘vérifié’. C’est là la différence entre les deux titres et la valeur ajoutée que l’on entend apporter au paysage médiatique tunisien. Une valeur ajoutée fort utile en cette période électorale où la rumeur atteint son apogée.

Contrairement à Business News, ces « informations-démentis » publiées dans BN Check ne seront pas exclusivement liées au monde politique et économique, elles seront élargies au monde culturel, sportif, artistique, télévisuel, social…

 

Après « BN  Vidéos » lancé en octobre 2018 et « Business News Arabe » lancé en décembre 2018, nous espérons obtenir davantage de confiance auprès de notre lectorat avec « BN Check » nouveau-né du paysage médiatique.  Nous ne manquerons pas d’apporter plusieurs corrections techniques et graphiques de « BN Check » qui est encore à son stade expérimental pour les jours à venir et vous informons d’ores et déjà que la version arabe de ce nouveau-né suivra dans la foulée au cours du mois d’août 2019.

 

La rédaction

 

Pour aller plus loin, à lire également :

Accès direct au nouveau site « BN Check »

Ce qu’il faut  savoir sur le fact-checking

Les principaux sites de fact-checking dans le monde

Le code des principes du fact-checking

Comment Facebook lutte-t-il contre la diffusion de fausses informations ?

19/08/2019 | 08:00
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Commentaires (15)

Commenter

Mansour Lahyani
| 19-08-2019 15:26
Scandalisée par les Fake News sur le compte de MMM ? Attendez de découvrir un peu plus de Facts, au-delà de ces Fake News : vous n'en dormirez plus ! Et, heureusement, cet ex n'a officié que très très provisoirement : s'il l'avait fait un tantinet plus longtemps, je ne sais pas ce qu'il serait advenu de ma pauvre Tunisie !

adel
| 19-08-2019 13:25
Si une déclaration est mensongère (comme la plupart), est-ce que la diffusion de cette déclaration est considéré comme éthique ou non?
La plupart des media dans le monde exploitent cette approche pour rapporter des tromperies.
BN n'en fera pas une exception et rien ne changera.
C'est juste de la poudre aux yeux des crédules.

Zenobie
| 19-08-2019 12:16
Cette information peut faire rire ou pleurer selon la lecture que l'on en fait.
Rire car le nombre de fausses nouvelles que vous avez inventées sur MMM pendant ses 3 années de présidence et même plus récemment au moment du dépôt de son dossier de candidature est impressionnant et penser que vous avez la prétention de purger votre publication de ces fausses nouvelles est tout simplement risible.
Mais aussi pleurer car vous avez une façon bien perverse de reprendre à votre compte le travail que certains journalistes (authentiques, eux) font pour tenter de rester au plus près de la réalité et des faits avérés.
Je suis malheureusement tentée par la seconde solution...

Mansour Lahyani
| 19-08-2019 11:52
La meilleure façon de "contrer les fake news" n'est-elle pas de s'abstenir de les diffuser ? C'est moins bling bling que de leur dédier un site, mais bien plus efficace... et plus économique en termes d'efforts journalistiques !!

Microbio
| 19-08-2019 11:49
Je vous explique comment visionner des vidéos sur YouTube sans que vous n'apparaissiez sur la chaîne correspondante. Par conséquent, aucun crédit publicitaire n'est généré.
Toute personne ayant Firefox comme navigateur installe simplement la redirection invidieuse de l'application -
https: //addons.mozilla.org / ...

Si vous avez un autre navigateur, ouvrez cette page ici: https://invidio.us et retrouvez toutes les vidéos Youtube ici.

Ombrax
| 19-08-2019 10:33
Mon jounal favori du matin pour un jaugeage rapide. Continuez de l'avant BN.

toujours utile
| 19-08-2019 10:07
facebook lutte contre les fausses informations bizarre

Lekkteur
| 19-08-2019 09:38
Les principaux sites de fact-checking dont vous avez partagé le lien contient beaucoup de sites de Fake News comme Vox qui en plus soutiennent ouvertement l'Islam Politique. Le Monde quant à lui il limite la liberté d'expression sous le faux prétexte de discours haineux et seulement quand on critique les idées de la religion de la paix.

Dans la liste la plus part ce sont les journaux gauchistes.

France24 est une entreprise financée par le gouvernement Français et ne sont pas indépendants.

Facebook est aussi allié à la gauche socialite et avec l'Islam Politique. Beaucoup de pages de propagande Islamique qui appellent à la violence et au Jihad sont autorisées à opérer en toute impunité en même temps ceux qui critiquent cette propagande voient leur comptes désactivés ou tout simplement supprimés; on les accuse de propager un discours haineux et Islamophobe.

Abel Chater
| 19-08-2019 09:17
Ce qui m'attire comme le miel chez BN, c'est évidemment le sérieux, la crédibilité et la véracité de ses informations. Contrairement à d'autres journaux électroniques, qui diffusent n'importe quelle intox sans même s'excuser auprès de leurs lecteurs ni même se rendre compte de l'humiliation dont ils souffrent eux-mêmes, on ne trouve chez BN, que rarement une fausse information déjà répandue par tous les autres médias.
L'idée de Karim Guellati de lancer «BN Check» à l'image de «fact-checking dans le monde», n'est pas réalisable en Tunisie, pour la simple raison qu'en Europe, on ne donne jamais de l'importance ni de la crédibilité aux Facebookers, comme je le constate chez les Tunisiens. Ils savent que les Facebookers communiquent entre eux, dans leur propre cercle entre amis suivant leur état psychique et alcoolique du moment. Une communication qui ne les concerne qu'eux-seuls. Donc, ils sont les seuls à se connaître, qui est honnête et qui est menteur parmi eux. Il n'est pas du rôle des médias d'entrer dans leurs pages, puis prétendre qu'ils détiennent une source crédible.
Par contre Twitter est un réseau à caractère public, genre d'agence de presse qui informe en son temps réel, suivant les besoins de l'intéressé lui-même. C'est à ce dernier de choisir ses propres sources crédibles, car Guellati confond les informations de grand calibre dont on s'assure en Tunisie par un simple coup de téléphone auprès de l'attaché de presse de la présidence de la République, la présidence du gouvernement ou dans chaque ministère et Institution étatique, avec les informations futiles et banales lancées dans les pages Facebook sans le moindre intérêt public, à titre d'exemple ce que mijote cette Miss Piggy Abir Moussi. La différence ici, fait le pain du journaliste et le Facebook y fait son malheur. L'exemple des informations de RBH ici sur BN, fait foi. On rit et on s'amuse, mais rien ne reste dans la tête, ni qu'il ne puisse être tenu responsable de quoi que ce soit.
Encore à titre d'exemple, le ministère du Tourisme nous donne des statistiques pour le premier trimestre 2019, parmi elles, il prétend qu'il y a eu un total de tunisiens Résidents à l'Etranger, de 882.174 (+4,1%). Presque un million de nos émigrés sont allés en vacances en Tunisie en plein hiver, alors que selon les statistiques consulaires datant de 2015, il n'y a que 1 282 371 Tunisiens résidents de l'étranger.
Est-il plausible d'un seul iota de crédibilité, de croire que presque tous nos émigrés tunisiens résidant à l'étranger, sont allés en Tunisie en hiver, du moment que ces statistiques portent la signature du bluffeur René Trabelsi?
Comment «BN Check» va-t-il lutter contre les mensonges des officiels eux-mêmes !!!
Il vous faudra engager au moins mille chercheurs pour décortiquer des mensonges qui ne sont pas les vôtres.
Bonne chance quand même.
https://www.tunisienumerique.com/tunisie-la-reprise-du-tourisme-en-chiffres/

nazou de la chameliere
| 19-08-2019 09:17
Par supprimer les personnes qui utilisent plusieurs pseudos!!!
Et vous serez peut être crédible !!!