Abdelhamid Ouled Ali, un activiste de la société civile et Ibrahim Ben Hassine député à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) sont revenus, jeudi 31 octobre 2024 sur les ondes de Jawhhara FM, au sujet de la visite du président de la République, Kaïs Saïed mercredi 30 octobre au domaine Châal à Sfax.
Le domaine agricole Châal, reconnu comme la deuxième plus grande ferme d’oliviers au monde, s'étend sur 31.000 hectares à cheval sur les gouvernorats de Sfax et de Gabès. Avec ses 400.000 oliviers, dont 73 % ont plus de 100 ans, Châal est une véritable institution dans le secteur agricole, englobant également des cultures d'amandiers et de pistachiers, ainsi qu'un cheptel de brebis et de vaches. La ferme emploie directement 435 personnes et crée 385 emplois indirects, contribuant ainsi de manière significative à l'économie locale à travers ses sept délégations.
Malgré une production moyenne de 3.500 tonnes d'olives, la situation économique et sociale du domaine reste préoccupante. Il dispose d’usines de savon et d’huilerie, mais les deux sont fermées. « Les défis auxquels fait face Châal soulèvent des questions pressantes sur la durabilité et la gestion des ressources au sein de cette exploitation emblématique », ont affirmé les deux invités de Politica.
Le domaine a récemment fait l'objet d'allégations de corruption alarmantes. Un appel d'offres public a conduit à la vente de 37 tracteurs pour un montant de 167.000 dinars, soulevant des interrogations sur la transparence de ce processus. Abdelhamid Ouled Ali a déclaré que : « Nous avons préparé tous les documents qui prouvent la corruption sur le niveau financier et administratif », indiquant un schéma de mauvaise gestion qui perdure.
« La visite du président de la République au domaine a été soigneusement préparée à l'avance, laissant entendre que des mesures de façade ont été mises en place pour masquer la gravité de la situation » affirment les deux invités de Jawhara FM. En effet, des oliviers âgés de plus de cent ans ont été coupés, et les bâtiments du domaine sont dans un état désastreux, témoignant d'un manque d'entretien flagrant, selon le député et l’activiste.
En 2017, le domaine avait réussi à dégager 50 millions de dinars, mais ces bénéfices semblent désormais compromis par des pratiques douteuses. Les responsables, visiblement en état de panique selon Abdelhamid Ouled Ali, n'ont pas anticipé les impacts du changement climatique, ce qui a aggravé la situation.
La gestion des oliviers a également été affectée par la sous-traitance, avec des particuliers effectuant des travaux de taille à travers des contrats non déclarés. Parallèlement, la perte de 2 000 brebis et la stagnation du cheptel bovin, avec 300 vaches sur une période de dix ans qui ne produisent même pas de lait, illustrent un problème systémique dans la gestion des ressources animales.
Enfin, l'huilerie du domaine est actuellement fermée, remplacée par celle d’exploitants saisonniers, soulevant des questions sur l'orientation des priorités de production et la viabilité économique du domaine.
La situation actuelle appelle à une enquête approfondie et à des mesures urgentes pour remédier à ces dysfonctionnements et restaurer la confiance dans la gestion de ces ressources vitales.
H.k
Inacceptable.!
Par quel miracle
Esperons tout de même une sérieuse enquête sur ce miracle .....
@veritas
"Les tunisiens sont les champions du monde dans la mauvaise gestion et le détournement des deniers publics . "
Sans aucun doute !!!!!!!
PR'?SIDENT .
hebdomadaires de nos villes et dans toutes les régions, très rare de sortir sans être "enroulè" , aucun contrôle de prix et de la qualité sanitaire de la marchandise, la corruption s'est étalée de haut en bas et la confiance n'a plus de valeur et droit de la citer , tout à revoir, tout à changer même prorgressivement et laisser le temps fait sa besogne dans les règles de l'art d'une gestion transparente , contrôlée et digne de confiane, d'intégrité et de compétence