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One Tech Holding, un bon cru pour 2017 !
22/05/2018 | 18:21
7 min
One Tech Holding, un bon cru pour 2017 !

 

One Tech Holding est l’un des fleurons de la Tunisie : il est le fournisseur de plusieurs marques automobiles et même d’Airbus. Avec la nouvelle tendance vers un véhicule de plus en plus automne et de plus en plus connecté, des beaux jours se profilent pour la société. C’est dans ce cadre que la holding a tenu, ce mardi 22 mai 2018, son Assemblée générale ordinaire pour l’exercice 2017, sous l’égide de son président du conseil d’administration, Moncef Sellami et son directeur général, Hédi Sellami. Une assemblée qui s’est tenue dans une excellente ambiance, vu les performances de la société en 2017 et qui se poursuivent en 2018.

 

 

La société a enregistré un résultat net consolidé en 2017 de 48,62 millions de dinars (MD), en progression de 59,6%, malgré un impôt de 6,27 MD. Le résultat net part du groupe a progressé de 56,3%, atteignant 42,04 MD. Le résultat individuel est de 16,98 MD, soit quasiment son niveau de l’année dernière (+0,9%). Les actionnaires auront droit, cette année, à un dividende net de 0,300 dinar par action (sans retenue à la source), mis en paiement à partir du 12 juin 2018. Outre, une plus-value du titre de 56,5%, le cours ayant progressé de 8,5 dinars fin 2016 à 13,34 dinars fin 2017.

Les revenus consolidés du groupe pour 2017 ont progressé de 21,8% atteignant 698,7 MD, dont 77% proviennent de l’export. Une évolution positive qui s’explique en grande partie par la croissance des revenus des pôles mécatronique (47%) et câbles (45%). Les réalisations en termes de chiffre d’affaires et de résultats ont dépassé les prévisions.

Ouvrant la séance, Moncef Sellami a souligné que le groupe est en train de suivre le plan mis en place quelques années auparavant et continue de se focaliser sur ses orientations principales : l’export, la technologie, l’investissement ainsi que la progression du chiffre d’affaires et de du résultat.

«Votre entreprise évolue d’une manière satisfaisante et j’espère qu’elle va continuer sur cette voie», a-t-il soutenu, en remerciant le personnel pour les efforts consentis et qui sans lui rien n’aurait pu être réalisé.

M. Sellami a noté que la société continue à investir de 30 à 35 MD par an. « Elle poursuit ses projets d’internationalisation et d’export. Les exportations ont augmenté en 2017 et ça se poursuit en 2018, avec une progression nette des exportations au 1er trimestre 2018 », a-t-il assuré.

 

Hédi Sellami a, pour sa part, noté que le groupe fête en 2018 son 40ème anniversaire, ayant été créé en 1978. Il a évoqué le changement qui mue le secteur automobile : la voiture devient plus électronique et plus mécatronique. Ce qui est très bon pour leurs affaires. Mais, c’est sans compter sur la rareté de certaines matières premières. Heureusement que pour certaines autres, «la société est à un délai de livraison de 110 semaines, ce qui est bon pour la société, mais compliqué à gérer», souligne-t-il. Ainsi, il y a une amélioration des marges malgré une pression sur les matières premières en termes de rupture et de hausse des prix.

Pour la mécatronique, M. Sellami a évoqué la filiale marocaine OTMA qui a amélioré ses performances et qui a de réelles perspectives de développement. S’agissant de l’activité câble, il a noté la reprise du marché libyen, de la croissance des marchés africains notamment de de l’Afrique de l’Est ainsi qu’une meilleure pénétration du marché allemand.

Commentant le résultat consolidé, le DG a estimé qu’il s’agit «d’une bonne année et de bonnes performances», confirmées par les ratios de rentabilité des fonds propres (ROE) et de rentabilité des actifs (ROA) qui se situent respectivement à 17,9% et à 11,9%.

Le bénéfice consolidé par action a augmenté de 56% sur la période passant de 0,502 dinar par action à 0,784 dinar par action sur l’exercice 2017, alors que le bénéfice par action d’OTH est remonté en 2017 à 0,317 dinar par action, précise-t-il. Les investissements, quant à eux, se poursuivent pour dépasser les 38 MD en 2017. Ceci dit, le ratio d’endettement demeure contenu à 12,5% malgré un effort d’investissement de 14%.

Interrogé sur la filiale marocaine, la rentabilité par rapport aux objectifs fixés et sur les raisons de la cession de Stucom, Hédi Sellami a souligné qu’ils sont très satisfaits par leur investissement au Maroc. Certes, le commencement a été très compliqué n’ayant pas trouvé les ressources humaines adéquates. Mais, au final, ils ont opté pour une autre solution : l’ensemble des cadres et cadres de management (17 au total) sont Tunisiens. Mieux, vu les perspectives de développement, ils ont accéléré les investissements, ceux prévus en 2019 seront réalisés en 2018. Ils réfléchissent même à une extension du projet.

« La société a démarré son activité en octobre 2016 », a-t-il indiqué. Elle sera en équilibre en 2018. « Les budgets de 2019 et 2020 sont respectivement de 11 millions d’euros et de 20 millions d’euros », a-t-il ajouté.

S’agissant de Stucom, le DG a expliqué que le groupe avait décidé de se concentrer sur ses activités stratégiques et de ne plus se diversifier. C’est dans ce cadre qu’intervient cette cession qui s’est fait à un prix convenable au bénéfice d’une société mieux outillée.

« La rentabilité est affectée par plusieurs facteurs », a-t-il précisé, notamment le coût d’exploitation, le coût de main d’œuvre, le coût de la matière première et les charges financières. Ceci dit, il y a un facteur qui n’est pas pris en considération dans les prévisions du groupe : les gains ou pertes de change.

 

Questionné sur la matière première et sa rareté, le DG a soutenu que grâce aux relations privilégiées du groupe, notamment avec ses clients et fournisseurs, ils arrivent à s’en sortir. Ceci dit, il a rappelé que les matières utilisées sont imposées par les constructeurs et que ces derniers les aident donc à trouver les matériaux nécessaires ou leur substitue. Etant avant tout des partenaires technologiques de la société, les problèmes sont donc partagés, a précisé pour sa part Moncef Sallemi. Ceci dit, Hédi Sallemi admet que des usines se sont trouvées confrontées à l’arrêt et à la pénurie et que les plans de production sont fixés le jour au jour, pour essayer de jongler avec justement ce problème de rareté.

 

Côté prévision, le groupe s’attend à une croissance annuelle des marchés mécatronique automobile de 7 à 9% sur la période de 2017-2023 et celle du marché du câble de 6% par an. Ainsi, il prévoit de continuer ses efforts d’investissements 46,8 MD en 2018 avec 34,2 MD en local et 12,6 MD au Maroc.

Concrètement, en 2018, le groupe table sur la croissance de ses revenus consolidés de 20,6% pour qu’ils atteignent 842,73 MD, pour un résultat net de l’ensemble consolidé de l’ordre de 53,55 MD, en hausse de 10,1%. Le résultat net par action passerait de 0,784 dinar en 2017 à 0,864 dinar en 2018.

Les revenus individuels passeront de 20,99 MD en 2017 à 22,30 MD en 2018 (+6,24%). Les résultats prévus en 2018 remonteront à 18,03 MD prenant en considération de la plus-value de cession sur le titre Stucom, en hausse de 6,16%.

Le groupe ambitionne d’atteindre un chiffre d’affaires de 1,5 milliards de dinars en 2023.

 

One Tech Holding continue sur sa lancée. Le groupe est en train de consolider sa position sur le marché international et de conquérir de nouveaux marchés, grâce à son savoir-faire et la qualité de ses produits. C’est pour renforcer ses acquis, évoluant sur un secteur très compétitif et très innovant, que le groupe poursuit ses investissements pour qu’il soit toujours à la pointe de la technologie.

L’avancée de la société aura des retombées positives sur ses actionnaires. Ainsi, outre un dividende, Moncef Sallemi a promis autre chose. «Si les choses se passent bien en 2018, on proposera la distribution d’actions gratuites par incorporation des réserves», a-t-il affirmé en clôturant la séance.

 

Imen NOUIRA

22/05/2018 | 18:21
7 min
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Commentaires (1)

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Forza
| 22-05-2018 18:40
concernant l'implantation au Maroc, une solution Avec des tunisiens ne peut être que ponctuelle sinon l'intégration locale ne sera pas réussie à long terme.