Non, Lotfi Mraihi n'a pas été arrêté

Plusieurs rumeurs au sujet de l'arrestation de politiciens et d'anciens hauts responsables ont envahi les réseaux sociaux depuis l'annonce des mesures du 25 juillet 2021 par le chef de l'Etat, Kaïs Saïed. Celles-ci visent principalement les opposants au président de la République. A la date du 12 novembre 2022, un raz-de-marée de publications affirmant l'arrestation de Lotfi Mraihi, président de l'Union populaire républicaine (UPR).
Depuis un bon bout de temps, Lotfi Mrahi s'est retrouvé au cœur d'une polémique portant sur l'assassinat, en 2001, de Awatef Hmida. Il s'agissait de la directrice de la Radio nationale tunisienne. L'enquête avait conclu qu'un plombier, auquel elle faisait régulièrement appel, était coupable du crime. Ce dernier aurait essayé de l'agresser sexuellement et l'a tué lorsqu’elle lui avait résisté. Lotfi Mraihi avait découvert le corps de la victime alors qu'il s'était rendu auprès d'elle en compagnie de ses fils et d'un ami.
Samedi 12 novembre 2022, les internautes ont relayé tous la même information "Arrestation de Lotfi Mraihi dans le cadre de l'enquête concernant le meurtre de Awatef Hmida". Afin de vérifier l'authenticité de cette information, Business News a appelé directement la personne concernée. Lotfi Mraihi nous a répondu au téléphone affirmant qu'il se trouvait chez lui, en compagnie de sa femme et de quelques invités. L'équipe de BN Check a, même, échangé quelques mots avec sa compagne qui a eu l'amabilité de nous parler au téléphone pendant quelques instants.
Par la suite, et afin de mettre fin à la rumeur, Lotfi Mraihi a publié sur son compte Facebook un petit texte affirmant qu'il s'agissait d'une fausse information et qu'il comptait avoir recours au décret 54 afin de poursuivre en justice ceux qui avaient lancé cette rumeur.
Rappelons que Lotfi Mraihi avait affirmé, lors d'un passage médiatique du 11 novembre 2022, que l'affaire avait été évoquée lors de l"élection présidentielle de 2019. Il a, également, révélé qu'une enquête avait été ouverte sur ordre de la ministre de la Justice, Leila Jaffel, malgré le refus des magistrats de la Cour de cassation. Il a expliqué que plusieurs personnes ont été auditionnées et qu'il n'a toujours pas été convoqué. Il avait, aussi, assuré que le président de la République, Kaïs Saïed, avait rencontré le plombier en question lors d'une visite à la prison de Mornaguia et qu'il était derrière la réouverture de l'enquête.
S.G
Votre commentaire
Le vide reste vide surtout losqui'il refuse de se former.
Allah yostir Tounes.