« La rentrée scolaire est une catastrophe ! » a affirmé, jeudi 7 novembre 2024, le secrétaire général de la fédération de l'enseignement de base, Nabil Haouachi, dans la matinale de Jawhara FM.
« Lorsqu’on ne fait appel qu’à 63 suppléants sur les 5632 disponibles et à qui on a promis un recrutement et qui ont été privés d’un emploi même précaire, il n’est pas question de parler de réussite. On ne peut pas parler de rentrée réussie avec trente mille heures supplémentaires qui sont, dans certaines délégations, imposées et non rémunérées. Jusqu’à aujourd’hui on constate des vacances et il est impératif de trouver une solution. 450 directeurs n’ont pas de bureau et gèrent l’administration sous un préau et personne n’accorde d’importance aux écoles. Les données de cette année scolaire sont choquantes » a souligné le responsable.
Nabil Haouachi a affirmé que l’autorité de tutelle refuse tout dialogue avec le syndicat et ignore ses appels. « Je suis convaincu que le boycott n’est pas la solution et nous sommes prêts au dialogue (…) si nous optons pour la grève elle sera exécutée dans ses normes » a-t-il précisé.
Le syndicaliste avait déjà évoqué, avant la rentrée, le manque de ressources humaines qui augmente la charge de travail pour les anciens (avec une hausse de leurs heures de travail et du nombre d’élèves dans une seule classe) et prive les enseignants suppléants d’opportunités de travail. En outre, et jusqu’à cette heure, le ministère n’a pas communiqué les listes de mutations des effectifs éducatifs ce qui entrave ses préparatifs.
M. Haouachi a expliqué que les syndicats de l’enseignement de base et du secondaire ne veulent pas partager le pouvoir avec l’administration ou le ministère mais veulent juste coopérer avec les autorités pour la réussite de la rentrée en proposant des solutions, des alternatives et de nouvelles approches. Ainsi, il a souligné qu’ils sont ouverts au dialogue.
Entre temps, la Fédération générale de l’enseignement de base avait décidé d’organiser des journées de colère régionales du 26 août au 4 septembre 2024 devant les délégations de l’éducation, une journée de colère nationale avec la Fédération générale de l’enseignement s’est aussi tenue.
M.B.Z