Evaluant les dix ans après la Révolution, il a indiqué que la transition n’avait pas été facile à cause, entre autres, de la nature de la loi électorale qui n’a pas su donner la base et la stabilité nécessaires à l’amorçage de cette étape délicate. Ce qui a engendré une dégradation de la situation socio-économique, notamment.
Selon Mohamed Ghariani, cette loi est devenue un obstacle, une entrave au bon fonctionnement de l’Etat, sans parler de l’absence de programmes, de visions long-termistes et de réformes.
« Certains estiment que la démocratie nous a été inutile, mais cela est une lecture erronée », a-t-il avancé notant qu’avant le 14 janvier 2011, la Tunisie était meilleure uniquement sur le plan du niveau de vie de façon générale.
Interpellé sur le régime politique le plus adéquat en Tunisie, Mohamed Ghariani a indiqué que le régime parlementaire adopté après la Révolution était un choix sain, avant de tacler le président de la République Kaïs Saïed l’accusant d’avoir dépassé ses prérogatives à plusieurs reprises pour gouverner suivant la logique de la légitimité.
Au sujet de sa mission auprès du président du Parlement, il a indiqué que son rôle serait d’amorcer la justice transitionnelle dont l’aboutissement a été sapé par Sihem Ben Sedrine, l’ancienne présidente de de l'Instance Vérité et Dignité (IVD).
« Elle n’était pas à la bonne place. Elle porte en elle des rancoeurs et c’est d’ailleurs l’une des causes de l’échec de ce processus », a-t-il lancé.
Réfutant les accusations selon lesquelles il serait au service de l’agenda de Rached Ghannouchi, Mohamed Ghariani a ajouté, dans ce sens, que son objectif était de contribuer à faire aboutir ce dossier national qu’est la réconciliation.
« J’estime que Rached Ghannouchi est sincère en ce qui concerne ce dossier et j’ai souhaité participer à cette démarche », a-t-il précisé avant d’ajouter que plusieurs blocs parlementaires travaillent sur des textes de loi en lien avec la réconciliation.
N.J.
Rached Ghannouchi détruit le parti d'Ennahdha avant de trépasser. Il pense cueillir du miel, d'une ruche de guêpes.
Mèn étazza bighaïrillèhi, dhèll.
Le Centre chargé Ghariani de monter en première ligne nous dire en quoi il est important de travailler à "la réconciliation" et combien Ghannouchi est " dans ce dossier sincère".
Autocongratulations dont le seul objectif est de redorer le blason de la mouvance, et par ricochet donner le change en occupant le devant de la scène et imposer leurs thématiques.
D'autres les y aident en leur offrant sur un plateau l'occasion de rester en scène faisant oublier tous ceux qui disent ce qu'il y a d'insupportable à leur laisser le pouvoir, la place de persévérer dans leurs plans de façonner le pays, le paysage à leur guise massacrant tout ce qui faisait de ce pays ce que des hommes et des femmes ont patiemment élaboré depuis les luttes anti-coloniales jusqu à l'édification d'un appareil d'Etat et d'une nation.
Avec ces gens sont réapparues les divisions, les fragmentation tribales et régionales encouragées par ceux-là qui nous enfument avec leurs discours verbeux alléguant de l'intérêt général lorsqu'en vérité ils ont inventé la terreur et le déni du commun comme forme de justice.
Tout cela ne trompe plus grand monde, et révèle davantage les compromissions d'une pseudo classe politique discréditée.
C'est là au fond l'ultime objectif du populisme qui favorise leur stratégie.
Cette mouvance se présentait comme le recours. Elle montre son échec patent par les dégâts causés au pays et au tissu social et économique, incapable de se hisser à la hauteur des circonstances. Alors, elle utilise tout, et tout ce qui se présente est engagé jusqu'à réhabiliter un calcique de ce qui est dénoncé comme une affreuse dictature juste pour obscurcir davantage l'horizon et rendre impensable un devenir autre, une alternative.
Et, dans ce dessein elle engrange les ralliements les plus douteux et insulte les opposants dans une alliance objective avec des médias attachés au buzz.