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Mise en doute de la version du ministre de l'Intérieur concernant l'assassinat de Brahmi (vidéo)
26/07/2013 | 1
min
Mise en doute de la version du ministre de l'Intérieur concernant l'assassinat de Brahmi (vidéo)
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La version du ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou, concernant les assassins présumés du martyr Mohamed Brahmi, a été rapidement mise en doute sur les réseaux sociaux et par des analystes sur les radios et sur Nessma TV.
On s’interroge ainsi sur la rapidité de la conclusion de l’enquête, moins de douze heures après l’assassinat. Conclusion rendue publique à peine 24 heures après.
L’auteur présumé de l’assassinat, Boubaker El Hakim, est un récidiviste notoire et a déjà été condamné et emprisonné en France pour des faits de terrorisme. Il est également impliqué dans la célèbre affaire Merah. Il a été libéré de prison il y a peu de temps et on s’interroge comment se fait-il qu’il n’était pas sous surveillance et comment se fait-il que son nom n’ait pas été communiqué à l’instar de Gadhgadhi.

Le ministre a indiqué que la même arme ayant servi à l’assassinat de Belaïd a été utilisée pour l’assassinat de Brahmi. Intervenant sur Nessma, l’analyste Sofiane Ben Farhat émet une réserve. Pour lui, El Hakim sait qu’il est recherché par la police et il est inconcevable qu’il circule librement en moto et qu’il prenne le temps de planifier tranquillement son crime et de visiter l’endroit à plusieurs reprises avant de commettre son acte.
Il rappelle surtout que Noureddine Bhiri a indiqué la veille que le ministère de l’Intérieur avait des éléments nouveaux sur l’assassinat de Belaïd et que ces éléments allaient être communiqués au public. Pour M. Ben Farhat, qui ne semble pas trop croire à la version du ministre, cet élément aggrave son cas, s’il est avéré, puisqu’il savait qui était derrière l’assassinat et n’avait rien fait pour qu’il ne récidive plus son acte. Le ministère de l’Intérieur a failli à sa mission de protéger les citoyens. »

Sur les réseaux sociaux, on n’hésite pas à dire que cette version du ministre était livrée dans une vaine tentative de calmer les esprits. D’autant plus qu’elle était accompagnée par une phrase du ministre appelant à manifester pacifiquement, sans user de violence et sans appeler à la chute du régime. Or, rien qu’hier soir, le même ministre usait de la force (gaz lacrymogène et matraques) pour disperser une manifestation pacifique à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis et il n’a pas à demander à la population de ne pas donner son avis politique sur un gouvernement jugé illégitime par la quasi-totalité de l’opposition, de la société civile et des médias. La question n'a pas été posée au ministre puisque ses services évitent de convier les médias capables de poser des questions un peu trop dérangeantes.
Le fait que le ministre n’ait pas donné le nom de la partie commanditaire n’arrange en rien la crédibilité du ministre, puisque le vrai mystère ne réside pas en qui a exécuté l’assassinat, mais qui l’a commandé.
Pour beaucoup, la version du ministre était là pour calmer la colère, d’autant plus que la version donnée précédemment par Rached Ghannouchi et quelques CPR n’a été crue par personne. On rappelle que le leader d’Ennahdha a accusé les parties concernées par la loi d’immunisation de la révolution d’être derrière l’assassinat.




R.B.H

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