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Mekki et Laâtiri comparent les feuilletons ramadanesques aux secteurs vitaux
09/04/2020 | 15:02
3 min
Mekki et Laâtiri comparent les feuilletons ramadanesques aux secteurs vitaux

 

Le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, était l’invité ce jeudi 9 avril 2020, d’Elyes Gharbi sur Mosaïque FM.

Abdellatif Mekki a répondu, très gêné, à la vive polémique suscitée par la décision de permettre la poursuite des tournages des feuilletons ramadanesques, malgré les risques liés au contexte sanitaire et à la propagation du Covid-19.

 

« Si cela ne tenait qu’à moi, je n’aurais pas accepté cette autorisation car je voudrais que personne ne bouge mais nous avons été appelés à assurer le volet de l’encadrement sanitaire sans plus. Le sujet a été discuté dans le sens où on encouragerait les gens à rester chez eux si on leur propose une programmation riche et variée à la télévision. Et puis nous avons déjà accordé des autorisations à 1 million et 500.000 personnes qui travaillent dans les secteurs vitaux. Cela dit, si cette décision s’avère être une erreur, elle sera rectifiée. Ce qu’il faut savoir, c’est que des maisons de production ont repris les tournages depuis le 4 avril. Si cette décision est appliquée, nous assurerons notre rôle mais je ne pense pas qu’on en ait décidé ainsi sans une mûre réflexion préalable » a précisé le ministre.

 

Ne voulant pas critiquer frontalement une décision attribuée au chef du gouvernement, Abdellatif Mekki, quelque peu dérouté, a donc assimilé l’activité de tournage des feuilletons à un secteur « vital ». C’est ce même argument qui a fait aujourd’hui sursauter la toile, incrédule devant l’absurdité d’une telle décision que même la ministre des Affaires culturelles, Chiraz Laâtiri, qui est intervenue avant le ministre de la Santé, a eu beaucoup de mal à défendre.

Mme Laâtiri a justifié le bienfondé de cette décision par des délais de tournages courts et par des mesures de sécurité strictes qui engagent notamment plusieurs tests de dépistage de toutes les équipes des tournages. Arguments qui laissent évidemment perplexe quand on sait que l’un des problèmes auxquels fait face aujourd’hui la Tunisie est justement la rareté des tests…  

 

 

Notons que la Tunisie enregistre 628 cas d’infections confirmées au Covid-19.  5 nouveaux cas ont été dépistés hier mercredi 8 avril. Néanmoins le ministre de la Santé a tenu à souligner que cela ne veut pas dire que le rythme des contagions s’est ralenti, précisant que les analyses effectuées le 7 avril ont principalement concerné le contrôle de patients Covid+ pour déterminer s’ils sont guéris.

Rappelons que la Tunisie est en confinement total depuis le 22 mars et au moins jusqu’au 19 avril.  

  

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M.B.Z

 

 

 

 

 

 

 

09/04/2020 | 15:02
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Commentaires
Akoubi Ammar.
Désappointement et frustration mais l éponge ne sera jamais jetée.
a posté le 11-04-2020 à 14:46
En temps de la pandémie du covid 19, nos gouvernants préfèrent opter pour la loi de saxonie. Devant le lobbying, ils ont plié, ils plient et ils ramperont. Depuis dix ans on assiste à une pièce de théâtre décevante ,et qui doit s arrêter. Aujourd'hui il y a unanimité que la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu elle a.
Jimmy
DEBILE...
a posté le 09-04-2020 à 18:04
Oui débile comme décision pour reprendre les tournages, décision prise par une sinistre aussi débile ! A.M soulevez-vous contre cette décision, affrontez votre premier ministre pour l'obliger à stopper tout ça, sinon on court vers la catastrophe et on ramassera tout ce beau monde comme on ramasse les poubelles et là seules les fosses communes seront utiles!
Citoyen
l'agriculture secteur orphelin
a posté le 09-04-2020 à 17:43
Mr le ministre puisque vous parlez de secteurs vitaux j'aimerais que l'on m'explique si l'agriculture est un secteur vital et pourquoi, en réalité, on refuse aux travailleurs dans le secteur agricole de se déplacer pour aller travailler les champs. En effet, étant agriculteur dans la région de Mornag, on refuse à moi même et à mes ouvriers de se rendre aux champs depuis le 05/04 sous prétexte de directives émanant du MI. Est-ce un traitement par l'absurde ou est-ce que l'agriculture est une activité orpheline et sans valeur pour messieurs les sécuritaires . En attendant, il m'est interdit de me rendre à mon verger qui est à l'abandon sans entretien et à la mercie des voleurs.... Devant cette situation dramatique vous comprendrez que le COVID-19 est le dernier de mes soucis.