Le député Attayar Mejdi Karbai, a publié ce jeudi 11 novembre 2021, un post sur Facebook, accompagné d’un extrait d'un document qui provient, selon ses dires, du Tribunal de Calabre.
Le document en question contient un extrait d’un témoignage enregistré dans le cadre d’une affaire de démantèlement d’un réseau de « commerce » de déchets. Dans ses déclarations on note que le témoin évoque « des milliers de tonnes de déchets, du Car fluff – des résidus de broyage automobile -, exportés en Afrique, vraisemblablement en Tunisie, et déchargés dans un port se trouvant à 50km de Tunis ».
Le témoin souligne à la fin qu’une partie en Tunisie était également impliquée fournissant la logistique et le site de stockage des déchets et « intervenant auprès du ministère pour la réussite de l’opération ».
Partant des données qu’il a dévoilées, Mejdi Karbai a appelé les autorités tunisiennes à collaborer avec l’Italie pour démanteler ce réseau et définir les responsables.
Si les faits sont avérés, il ne s’agira pas du premier scandale du genre. En 2020, une entreprise tunisienne, ayant bravé les lois interdisant l’import des déchets ménagers, a conclu un accord avec une entreprise italienne pour l’import de 120.000 tonnes de déchets par an, l’équivalent des déchets produits par le Grand Tunis durant 15 jours, pour 48 euros par tonne (environ 150 dinars). Le montant total du marché est de l’ordre de 18 millions de dinars par an.
Plusieurs arrestations ont été opérées dans le cadre de cette affaire fin décembre 2020, dont celle du ministre des Affaires locales et de l’Environnement limogé Mustapha Aroui, son chef de cabinet, plusieurs directeurs et hauts cadres ainsi que des membres de la Douane.
L’Italie a exprimé sa prédisposition à récupérer ses déchets à ses frais conformément aux dispositions des conventions de Bâle et de Bamako et de la réglementation européenne en vigueur, les intervenants se sont, également, accordés à préparer un projet de d’accord bilatéral pour préserver les intérêts des deux pays.
Une session de travail réunissant le ministre des Affaires étrangères Othman Jerandi, la ministre de l’Environnement Leila Chikhaoui, le directeur général de la Douane, Youssef Zouaghi, le Chargé du contentieux de l'Etat, Ali Abbess, ainsi que des représentants des ministères du Transport et des Domaines de l’Etat, s’est d’ailleurs tenue le 5 novembre pour discuter des moyens d'expédier les 120.000 tonnes de déchets italiens.
M.B.Z
https://www.businessnews.com.tn/jerandi-et-chikhaoui-discutent-des-moyens-dexpedier-les-deets-italiens,520,113816,1 ; estanna ya djèja hatti yjik el-kamh min Bèja, notre Tunisie verte et très propre se voit conchiée par quelques tonnes d'ordures étrangères. Ordures italiennes aussi ?... Inutile de s'attendre à une quelconque réaction de la douane, ou du ministre de l'environnement, ou des autorités complices du port concerné , de telles réactions ne seraient pas de leur responsabilités depuis le 25 juillet dernier, elles relèveraient exclusivement de notre président-justicier-juge et oracle à la fois. Donc nous attendons qu'il s'exprime et qu'il décide, pardon, qu'il décrète.
1- il existe des dizaines de décharges hautement toxiques en Tunisie ; quelques unes contiennent des substances extrêmement nocives classées DDD - déchets toxiques disperses- qui causent depuis plus de 15 ans en Tunisie des cancers des malformations congénitales et des contaminations environnementales _eau (nappes, cours d'eau, lacs, zones humides), sédiments, sols.
Exemple concret ; il existe depuis une dizaine d'années dans le gouvernorat de Siliana une hausse importante et non expliquée de leucémies et de malformations chez des enfants en bas âge _ Mêmes constats gouvernorats de Kairouan et Sidi Bouzid
2- Les autorités locales sont au courant depuis les années benali ; cela fait 25 années au moins que le trafic dure notamment concernant boues et residus industriels et déchets hospitaliers