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Maher Chaâbane, l’empire d’un magnat rattrapé par la justice
18/02/2025 | 12:02
6 min
Maher Chaâbane, l’empire d’un magnat rattrapé par la justice

 

Les déboires judiciaires de Maher Chaâbane ne cessent de s’accumuler. Faisant l’objet de plusieurs mandats de dépôt, en plus d’une condamnation de deux ans de prison, cet homme d’affaires sulfureux a provoqué la chute de plusieurs hauts dirigeants, notamment dans la STB ainsi que celle de l’ancienne maire de La Goulette.

 

Décembre 2019, Maher Chaâbane était sacré « Homme d’affaires de l’année » par le magazine Entreprises, qui s’interrogeait pompeusement en février de la même année : « Pourquoi tout lui réussit ? ». Mais si certaines publications lui dressaient des éloges, la justice, elle, ne partageait pas le même avis. Ces dernières années, plusieurs juges ont émis des mandats de dépôt à son encontre et ont systématiquement rejeté ses demandes de libération, y compris la plus récente, refusée la semaine dernière.

 

Un parcours impressionnant et une ascension fulgurante

Sa notoriété dans le monde des affaires repose sur ses nombreux investissements dans des secteurs stratégiques : immobilier, tourisme, santé, industrie et commerce. Tout commence pour lui dans les années 1990 avec des marchés publics juteux dans le secteur de la construction. « En moins de trois décennies, le groupe Chaâbane a édifié des hôpitaux, des cliniques, des villages touristiques, des campus universitaires, des logements sociaux et des hôtels. L’édification de la faculté de médecine de Tunis et du village méditerranéen sont quelques-unes des preuves de son succès », écrit le journal en ligne spécialisé, Destination Tunisie.

Son empire comprend les plus grands centres commerciaux de Tunis, Tunisia Mall I et II, et des projets ambitieux, actuellement à l’arrêt, pour des malls à Cité Ennasr et Sfax, avec des investissements de plusieurs dizaines de millions de dinars. Il détient également des établissements hôteliers de prestige, tels que l’Avani aux Berges du Lac. Il est derrière le Mercure Tunis aux Berges du Lac et possède le projet « Tunisia Mall Gammarth – ADAM », qui comprend un hôtel de 500 lits et une trentaine de villas.

Outre l’immobilier, la promotion immobilière et l’industrie du béton, le groupe Chaâbane s’est diversifié dans le commerce et la santé. Il est propriétaire de la grande surface de bricolage Teemy’s à La Soukra et de la clinique Myron aux Berges du Lac, un établissement de 110 lits spécialisé en chirurgie esthétique. En revanche, il n'a rien à voir avec le groupe Chaâbane, actionnaire dans la STA (Société tunisienne d'automobiles).

L’homme s’est également essayé à la politique en se rapprochant du parti Nidaa Tounes et de Hafedh Caïd Essebsi. Il avait été candidat aux élections législatives de 2019 sous cette bannière mais n’a pas réussi à se faire élire.

Mais son empire n’est pas exempt de controverses. Il détient l’entreprise exploitant la fourrière des Berges du Lac, une société décriée pour ses abus répétés. Ce marché public, attribué par la mairie de La Goulette, est à l’origine de l’incarcération de l’ancienne maire et de l’un des nombreux mandats de dépôt visant l’homme d’affaires.

 

Des accusations lourdes et une cascade d’interpellations

Comment un homme à la tête d’un tel groupe, employant des centaines de personnes, se retrouve-t-il derrière les barreaux ?

Le 14 février 2025, la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tunis a rejeté une nouvelle demande de libération de Maher Chaâbane et a décidé de le renvoyer devant la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière au tribunal de première instance de Tunis. Il devra y répondre de plusieurs chefs d’accusation, dont :

Constitution d’une bande criminelle ;

Adhésion à un groupement en vue d’attenter aux biens et aux personnes ;

Abus de fonction par un agent public pour obtenir un avantage indu ;

Préjudice causé à l’administration ;

Violation des règlements en vigueur ;

Corruption active et passive ;

Falsification et usage de faux documents.

Dans le cadre de cette affaire, le pôle judiciaire économique et financier a également ordonné l’arrestation de deux directeurs de la banque publique STB, accusés d’avoir octroyé des prêts de plus de 240 millions de dinars à Maher Chaâbane sans garanties réelles.

Un ancien directeur général de la STB et un directeur régional sont aussi impliqués mais restent en liberté sous contrôle judiciaire. D’autres cadres bancaires, d’anciens chargés de mission ministériels et un expert judiciaire font également l’objet d’une interdiction de quitter le territoire.

 

La manipulation du bien confisqué de Sakher El Materi

En parallèle, Maher Chaâbane est incarcéré pour une autre affaire instruite par le pôle judiciaire financier, portant sur des soupçons de corruption dans la gestion de biens confisqués. Il a également été condamné en juin dernier à deux ans de prison pour des accusations liées à la formation de gains à l’étranger et à la non-restitution de produits d’exportation à l’étranger.

Mais l’un des dossiers les plus lourds le concernant est celui relatif à l’acquisition, qualifiée de frauduleuse, d’un bien confisqué à Hammamet. Selon l’Unité nationale de recherche sur les crimes financiers complexes d’El Gorjani, Maher Chaâbane a acheté cette propriété pour 4 millions de dinars avant de la revendre, moins de deux ans plus tard, pour plus de 24 millions de dinars. Trois experts judiciaires, ayant évalué le bien à seulement 4 millions de dinars, ont été interdits de quitter le territoire.

Les faits de l’affaire révèlent que cette propriété appartenait à Sakher El Materi, gendre de l’ex-président Zine El Abidine Ben Ali. La première expertise avait estimé sa valeur à 11 millions de dinars, mais une seconde expertise l’a évaluée à seulement 3,9 millions de dinars, prix de départ aux enchères. Cette différence notable a soulevé des soupçons de manipulation et a conduit à l’ouverture d’une enquête pour falsification d’évaluation et détournement d’actifs confisqués.

 

Une chute spectaculaire

Maher Chaâbane, autrefois célébré comme un symbole de réussite, est aujourd’hui au centre d’un scandale financier aux ramifications multiples. Ses déboires judiciaires ont entraîné des arrestations en cascade dans les milieux bancaires et politiques, révélant un système de corruption profondément ancré.

Si la justice poursuit ses investigations, l’affaire Maher Chaâbane illustre une fois de plus l’ampleur des dérives financières en Tunisie et la difficulté des autorités à endiguer ces pratiques.

Ces dérives, si elles sont prouvées, justifient-elles la chute d’un empire ? Que gagnerait l’État en laissant Maher Chaâbane derrière les barreaux avec tous ses chantiers à l’arrêt et le chômage, partiel, de centaines de ses salariés ?

Conscient de la problématique, le président de la République a créé en 2022 une commission de réconciliation chargée justement de traiter ce type de dossiers et de trouver un arrangement avec les hommes d’affaires prétendument corrompus. Assurément, Maher Chaâbane en fait partie. Il lui suffirait d’allonger le montant global des biens qu’il aurait dérobé pour être libéré.

Tout le problème est dans la fixation de ce montant. « Ils ont proposé des clopinettes, alors qu’ils ont dérobé des milliards », a dit plus d’une fois le chef de l’État, jusqu’à la semaine dernière. Le souci est que la commission de réconciliation a vu passer deux présidents (tous deux magistrats) sans aboutir à un résultat concret. Aujourd’hui, la commission n’a pas de président et les dizaines d’hommes d’affaires, supposément véreux, croupissent en prison. En somme, c’est une partie où tout le monde est perdant. Ni l’État n’a récupéré ses biens soi-disant dérobés, ni les hommes d’affaires n'ont retrouvé leur liberté et leurs affaires.

 

Raouf Ben Hédi – Maya Bouallégui

 

18/02/2025 | 12:02
6 min
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Commentaires
Jha
FMT
a posté le 20-02-2025 à 13:49
"L'édification de la faculté de médecine de Tunis et du village méditerranéen sont quelques-unes des preuves de son succès"

Allez voir les murs de la faculté, c'est des fissures partout. Un succès en béton..
L'ancienne faculté a entre 40 et 60 ans de plus ..Solide comme du roc.
Dr. Jamel Tazarki
La Tunisie est victime de la pensée des restrictions des possibilités , ceci dans tous les domaines!
a posté le 20-02-2025 à 08:44
A) La Tunisie est victime de la pensée des restrictions des possibilités , ceci dans tous les domaines:
- Je cite l'Article ci-dessus: "Mais l'un des dossiers les plus lourds le concernant est celui relatif à l l'acquisition, qualifiée de frauduleuse, d'un bien confisqué à Hammamet. Selon l'Unité nationale de recherche sur les crimes financiers complexes d'El Gorjani, Maher Chaâbane a acheté cette propriété pour 4 millions de dinars avant de la revendre, moins de deux ans plus tard, pour plus de 24 millions de dinars. Trois experts judiciaires, ayant évalué le bien à seulement 4 millions de dinars, ont été interdits de quitter le territoire."
-->
- à partir de cette citation, on ne peut pas tirer l'implication (conclusion) que Mr. Maher Chaâbane a triché et qu'il est corrompu. Certes, il est fort possible que la valeur de cette propriété dépasse les 4 Millions de dinars. Mais il n'y avait personne qui voulait payer plus que Mr. Chaâbane. Puis 4 millions de dinars, c'est déjà un gros "morceau"
- Le fait que Mr. Chaâbane a pu revendre le terrain à 24 Millions de dinars, ceci de même n'implique pas qu'il a triché.
- Fazit: on ne peut pas inculper Mr. Maher Chaâbane de corruption à partir de la citation ci-dessus. --> c'est même absurde et inintelligent.
-->
ça me fait penser à l'emprisonnement injuste et absurde de Mr. Ayachi Zammel et Madame Siwar Bargaoui victimes d'un système judiciaire se basant sur la pensée des restrictions des possibilités dans ses jugements. Il est temps d'introduire des mathématiciens capables de la pensée logico-mathématique dans nos tribunaux. C'est horrible de voir la pensée restrictive des possibilités de la majorité de nos hauts fonctionnaires et de nos politiciens.
--> je cite: "l'aberration de demander des parrainages non numérisés et non soumis à l'obligation d'une signature légalisée et donc facilement contestables à postériori [. . .] [de ces faits], chaque personne peut revenir sur son parrainage pour des raisons politiques ou pour faire chanter le concerné", voir le lien web***
-->
à partir de ce fait, on ne peut pas conclure que Mr. Ayachi Zammel et Madame Siwar Bargaoui ont falsifié les parrainages. C'est absurde et inintelligent et injuste d'emprisonner Mr. Ayachi Zammel et Madame Siwar Bargaoui pour des années --> la faute est plutôt à une loi électorale et à une constitution pleines d'erreurs de pensée et de contradiction.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
Dr. Jamel Tazarki
Ce dont la Tunisie a urgemment besoin!
a posté le à 09:17
Ce dont la Tunisie a urgemment besoin:
- 1. d'une justice indépendante,
- 2. d'une Cour Constitutionnelle, --> avant la promulgation d'une loi, elle devrait être soumise à un contrôle de constitutionnalité exercé par la Cour constitutionnelle) --> ce qui nécessite une constitution sans erreurs de pensée, sans contradiction, sans dilemme et non écrite en solo sur mesure'?'

-3. d'un Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) dont la majorité des membres serait élue et non pas nommée par le Président de la République
--> La fonction première du CSM est d'assurer l'égale application de la loi et de protéger les droits et libertés des personnes, notamment contre l'éventuel arbitraire du pouvoir.
--> Par ses prérogatives le CSM contribue à la gestion des ressources humaines du corps de la magistrature. Par son rôle disciplinaire, il vise à garantir l'exemplarité des juges et procureurs. Enfin, par ses travaux, il est une instance de réflexion sur le fonctionnement de la justice, sa déontologie et les valeurs de l'Etat de droit doivent guider son action.

- 4. d'une Cour de cassation dont la majorité des membres serait élue et non pas nommée par le Président de la République --> la Cour de cassation est le juge du droit. Elle a pour mission de contrôler et d'unifier l'interprétation de la loi afin que les règles de droit soient appliquées de manière identique par l'ensemble des tribunaux et des cours d'appel de l'ordre judiciaire. Elle ne réexamine pas les faits qui sont à l'origine du litige, mais vérifie que la loi a été correctement appliquée et que les règles de procédure ont été respectées. La Cour de cassation ne se prononce donc pas sur le conflit qui oppose les parties, mais sur la qualité de la décision de justice qui a été rendue.

- 5. d'une loi électorale intelligente, sans erreurs de pensée, sans contradictions, sans dilemme et non écrite en solo...

- 6. d'une Constitution intelligente, sans erreurs de pensée, sans contradictions, sans dilemme et non écrite en solo...

- 7. des débats socio-économiques et -Politiques de haut niveau,

- 8. d'élections législatives, présidentielles et communales (municipales) justes et fairs,

- 9. la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire
-->
Sans tout cela, la Tunisie n'a pas d'avenir et tombera encore plus dans la misère --> Mr. Kais Saied est conscient de tout cela et il nous le refuse. Pourquoi, Mr. Kais Saied?

Bonne journée

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

PS: Peut-on toujours faire appel d'un jugement?
Non, certaines décisions de justice ne sont pas appelables. En effet, certains jugements sont rendus en premier et dernier ressort, ce qui signifie qu'ils ne peuvent pas être contestés devant une cour d'appel. C'est notamment le cas des décisions prises pour des litiges dont le montant est négligeable. --> Dans ces situations, le seul recours possible est un pourvoi en cassation, qui ne rejugera pas l'affaire sur le fond mais vérifiera le respect des règles de droit
Dr. Jamel Tazarki
C'était pareil avec l'achat de "Le Palace" par Mr. Samir Jaieb!, voir "A la Une" du 07/03/2025 sur Business News TN!
a posté le à 09:13
Je cite un commentaire paru sur Business News TN concernant l'achat de "Le Palace" par Mr. Samir Jaieb: "BN avez vous une idée sur le prix d'acquisition de l'hôtel Le Palace, bien sûr vous ne voulez pas parler de ça, alors c'est presque 34 millions de dinars, pour une surface[...], ignorant le bâtiment (chambres, piscine, cuisine, resto, centre thalasso inachevé,...." Fin de la citation.
-->
Ce commentateur, avec tout le respect que je lui doit, fait la même faute que la Présidence de la République.

Je m'explique:
afin d'évaluer la valeur de "le palace", il faudrait faire plutôt une analyse financière qui consiste à se faire une opinion sur sa rentabilité et sa solvabilité à l'aide de ses documents comptables (compte de résultat, bilan et tableau de flux de trésorerie) --> déterminer ainsi s'il est opportun d'y investir --> se demander sur les capacités de "Le Palace" à générer de la trésorerie aujourd'hui ou demain:
1) analyser les états financiers de manière factuelle: le compte de résultat, montre-t-il que "Le Palace" dégage des bénéfices? --> Réponse: probablement NON.
2) analyser le tableau de flux de trésorerie, fait-il état de création ou de consommation de trésorerie? Réponse: probablement consommation de trésorerie du fait que l'entretien de "le palace" est trop cher, avec un manque de locations des suites et de touristes riches qui voudraient payer plus que 1000euros la nuit
3) analyser les ratios issus des états financiers: l'évolution du taux de rentabilité de "Le Palace" ou de son niveau d'endettement.
d) analyser le tableau de flux de trésorerie (TFT) qui explique les entrées et sorties de trésorerie
e) L'analyse du compte de résultat: Le chiffre d'affaires et le résultat net sont probablement tous les deux négatifs pour "Le Palace"

A) Le diable se cache dans les détails, alors entrons dans les détails:
- investissement non rentable --> c'est un fait que la Rentabilité du Palace et même négatif -x%
- capital (argent) dormant et se rétrécit chaque chaque jour, minute, seconde, etc,
- "Le Palace" a une valeur commerciale négative --> il n'apporte pas des gains, il absorbe plutôt de l'argent son retour: pour entre autres son trop cher entretien et pour le manque de locations des suites et de touristes riches qui voudraient payer plus que 500euros la nuit ,
- un patrimoine plutôt négatif puisqu'il ne rapporte aucun gain.
- capital (argent) complètement bloqué
- Fiscalité : aucun avantage
- La rentabilité d'un placement se calcule en effectuant la différence entre les gains et les coûts (frais, fiscalité, etc.) divisé par le montant de la mise initiale --> dan le cas du Palace, la rentabilité est même négatif.

Fazit: Certes "Le Palace" a une 'architecture remarquable du bâtiment, un fort taux de suites, une présence d'oeuvres d'art, une qualité supérieure du linge de lit et de toilette ainsi que de la literie (sommier, matelas, oreiller, couverture, etc.), des piscines, des Saunas, plusieurs Restaurants, des salons de thé, des cinémas, équitation, sport nautique, un service client 24 heures sur 24 couvrant le service de conciergerie et le service voiturier/bagagiste, le service en chambre ainsi que le service de restauration d'étage, etc., etc., etc.
-->
Par contre, "Le Palace" ne génère que des gains négatifs (des pertes). Même un champs de patates, à mon village Tazarka, est plus rentable que "Le Palace". --> Même gratuit, "Le Palace" est trop cher:). Pourquoi? Réponse: l'analyse du tableau de flux de trésorerie fait plutôt état de consommation de trésorerie.et non pas de création...

bonne journée

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

PS: la piscine du Belvédère à 18 millions de dinars:)
- de même. la rénovation de la piscine du Belvédère à 18 millions de dinars a été faite sans aucune analyse financière intelligente, c'est de l'argent très mal investi et ne crée aucune dynamique de commerce ou de passe-temps. Pourquoi?
a) la piscine de la Belvédère, on l'a fermée depuis des années car elle était pratiquement toujours vide et on a dû d'abord la négliger puis la fermer (même chose qu'avec le "Palace"). Je me demande, si les gens ont changé d'habitus entre-temps et vont y aller (avec des prix astronomiques pour les familles pauvres, de 12 dinars la séance par personne). --> pour le moment, il n'y a aucune statique sur la rentabilité de cet investissement de 18 millions de dinars --> Il manque un esprit commerciale aux entreprises publiques...
b) Avec 18 millions de dinars, j'aurais construit plus que 200 piscines publiques en polyester (40m/25m/1m) à très bon prix que l'on trouve même dans beaucoup de grandes villes allemandes (qui n'ont pas assez de moyens): Il suffit de creuser un bassin cubique dans le sol et de l'isoler avec une couche de polyester au milieu d'une pelouse. --> entrée 1 dinar par personne et pour toute une journée, entrée et cours de natation gratuits pour enfants de moins de 18 ans...
Dr. Jamel Tazarki
L'existence précède l'essence!
a posté le 20-02-2025 à 08:43
B) L'existence précède l'essence:
- d'après Sartre l'existence précède l'essence à l'exemple de la Tragédie d'Hamlet de Shakespeare (Sartre s'est inspiré plutôt de la tragédie d'Hamlet de Shakespeare)

- Shakespeare voulait démontrer par la tragédie d'Hamlet que le caractère d'une personne n'est pas donné de naissance. En effet Hamlet n'est pas fou de naissance, sa folie s'est produite en interaction avec son environnement social (le milieu où il vivait). Ce que Sartre a résumé par "l'existence précède l'essence" et ce que Pascal a décrit dans ses pensées par la thèse (je dis bien thèse et non pas hypothèse) que nous ne sommes rien d'autre que les habitudes que nous apprenons en société et en famille par imitation. En ce sens, le bébé à sa naissance n'a pas encore de caractère.

- La décision d'être corrompu ou non n'est pas délibérée ou consciente/souveraine --> devenir corrompu est un processus dont la base est le milieu socio-politique.
- ça commence déjà avec les cours particuliers: pour avoir de bonnes notes, il faudrait les acheter implicitement à travers les cours particuliers
- pour avoir un boulot, il faut souvent payer un pot-de-vin. D'ailleurs beaucoup de chômeurs sont dans l'obligation de le faire: plutôt sacrifier un pot-de-vin de 2000 dinars que de rester toute sa vie en chômage.
- Un Président de la République qui est logé, nourrit, ayant des cuisiniers, des chauffeurs, des voitures, un château pour y vivre, etc., etc., etc. gratuitement et qui touche 17000 dinars le mois est aussi une forme de corruption.
- etc., etc., etc.
-->
Et ainsi quand on grandi dans un pareil environnement socio-politique de corruption, on finit par devenir corrompu par imitation. Cette habitude (coutume) d'être confronter quotidiennement à la corruption devient en fin de compte notre nature.

- Les idées de corruption qui traversent la tête d'un corrompu se passent comme si le corrompu est l'auteur de ses idées de tricher. Mais en réalité, si vous y réfléchissez bien, ce n'est pas le soi-disant corrompu qui est à l'origine de ses idées. Non, ses idées sont conditionnées par l'environnement socio-économique, -judiciaire, -législatif et -politique. Les idées de corruption ont traversé l'esprit du soi-disant corrompu qui les a saisie comme si elles venaient de lui. --> L'idée de tricher ne vient pas exactement de la personne qui triche. C'est plutôt l'idée de tricher qui traverse la tête du corrompu et le pousse à tricher --> Et cette idée prend son origine dans notre environnement socio-politique, éthique, moral et judiciaire. Les enfants apprennent par imitation.

-->
Fazit: il faudrait améliorer d'abord l'environnement socio-économique, -judicaire, législative et politique afin d'améliorer le comportement éthique du Tunisien. Or KS a la main mise sur tous ces domaines, il les bricole comme il lui convient en se prenant pour un être parfait dont les textes et les pensées sont irremplaçables / irréprochables. Alors que sa loi électorale et sa constitution sont pleines d'erreurs de pensées, de contradictions et même de quelques absurdités.

Liberté pour Mr. Zammel victime d'une loi électorale et d'une constitution avec beaucoup d'erreurs de pensées et de contradictions. C'est une injustice envers la Tunisie et tous les Tunisiens que KS nous impose sa loi électorale et sa constitution écrites en solo'?'.

Liberté Pour Madame Sonia Dahmani et pour tous les victimes de la limitation de la liberté d'expression.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

Dr. Jamel Tazarki
La dictature du "ON"!
a posté le 20-02-2025 à 08:41
C) la dictature du "ON"
- Le Tunisien est victime du "ON", et ainsi tout perd son vrai sens par la dictature et le despotisme du "ON" qui agresse notre intelligence et règne sur notre comportement d'une façon anonyme: Le Tunisien approuve l'amendement de la loi sur les chèques car On l'approuve dans même se demander pourquoi --> Il y a une pression sociale et une uniformisation de l'opinion des Tunisiens, et ceux qui osent avoir des idées personnelles sont généralement traités de traître à la patrie et de comploteurs à l'image de Madame Sonia Dahmani ou encore Madame Abir Moussi --> Elles sont emprisonnées car elle se sont libérées un tout petit peu (un epsilon) de la dictature du "ON" --> le Tunisien est en servitude involontaire du "ON" par peur de l'emprisonnement abusif et non justifié et ainsi "ON dit" ce que l'on doit dire.

C'est pareil avec l'emprisonnement de Mr. Ayachi Zammel et Madame Siwar Bargaoui. On les a condamné à 35 ans de prison (entre-temps beaucoup moins) car "ON" est persuadé qu'ils sont coupables même sans preuve convaincante. Par contre l'intelligente juge qui est d'opinion contraire que celle du "ON" et qui a ainsi libéré Mr. Zammel par évidence de son innocence, elle a été discriminée par le "ON" et elle en a subi les conséquences. Mais qui est ce "ON"? --> la réponse devrait être évidente.
-->
De ce fait, le Tunisien n'est plus lui-même, Le "ON" l'a déchargé de son être. Or on a pensé, qu'avec l'arrivée de KS, que l'on allait découvrir enfin les pensées de la lumière qu'a connues l'Europe au temps de Kant que je cite "L'état de minorité est l'incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d'un autre. On est soi-même responsable de cet état de minorité quand la cause tient non pas à une insuffisance de l'entendement mais à une insuffisance de la résolution et du courage de s'en servir sans la conduite d'un autre. Sapere aude ! [Ose savoir !] Aie le courage de te servir de ton propre entendement! Voilà la devise de l'Aufklärung"
-->
Alors qu'aujourd'hui le "ON" nous impose ce que nous devons lire, parler, manger et penser, sans aucune chance d'échapper à sa dictature. Nous n'avons que le choix de nous fondre dans la masse et d'admettre les idées imposées par le "ON" sans les mettre en question, sinon nous risquons trop. Et qui est ce "ON"? La réponse devrait être évidente'?'

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

yosr
La corruption en plein jour
a posté le 19-02-2025 à 10:37
Rien qu'à voir le mall gigantesque en plein quartier d'habitation a ennasr et l'état d'avancement De l'entree de Tunis nous voyons bien l'ampleur de la corruption
Houcine
Un homme d'affaires?
a posté le 18-02-2025 à 22:27
Un homme qui a beaucoup d'affaires. Il est tellement affairé que ses affaires sont devenues un empire, lequel devient affairé de justice.
Il emploie des centaines, peut-être plus, de salariés payés en argent détourné, volé ou usurpé. Voire.
La Justice s'occupe de ses affaires, et c'est chose normale.
Drôle d'affairiste.
Faut-il arbitrer en faveur de ses affaires, au prétexte qu'il salarie du monde?
Ou bien, distinguer les registres?
Ou décider entre la probité et le vol?
Ou encore, entre la loi applicable au commun vs loi des affaires?
Notre homme ne serait pas commun.....
Je préfère en rire.
Citoyen
Remettre le compteur à zero
a posté le 18-02-2025 à 20:38
Faut pas mes priver de leur famille et de leur liberté. Le bien mal acquis soit cette restitué en totalité. La solution serait de créer une agence qui reprend tous les avoirs de ces personnes à qui on donnerait ce qu'il possédaient avant l'ascension. On pourraient aussi les recruter pour diriger leurs anciennes affaires seulement en tant que salariés et avec un intéressement aux résultats pour garantir que rien ne coulera en ruine et sauvera le statut des membres de leurs familles .
Rationnel
Un profil typique chez les hommes d'affaires en Tunisie
a posté le 18-02-2025 à 20:28
C'est un profil typique des hommes d'affaires en Tunisie. Ils sont majoritairement des hommes qui diversifient leurs activités dans tous les domaines, sans véritable spécialisation, à une ou deux exceptions près. Ils imposent un monopole dans leurs secteurs choisis et bénéficient de subventions et d'aide de l'?tat pour des projets qui ne représentent qu'un gaspillage des ressources nationales, comme la construction d'hôtels de luxe.
Que gagnerait l'?tat en maintenant Maher Chaâbane en prison, alors que tous ses chantiers sont à l'arrêt ? Ce groupe construit des centres commerciaux, mais ces derniers deviendront obsolètes d'ici une décennie. La Tunisie ne restera pas une exception dans le monde : comme partout ailleurs sur la planète, les consommateurs effectueront de plus en plus leurs achats sur Internet. '? l'image des Etats-Unis, ces centres commerciaux deviendront des villages fantômes.
L'?tat devrait privilégier les projets qui s'attaquent directement aux problèmes les plus urgents, à savoir les déficits budgetaire, commercial et énergétique. Comme l'a encore démontré le dernier rapport de Fitch, c'est le prix du pétrole qui détermine le destin du pays. La priorité devrait donc être accordée aux projets d'énergies renouvelables, plutôt qu'à la construction de nouveaux logements dans un pays où 20 % des habitations sont déjà vacantes.

L'??avertis
Cherchez du cote des Conseillers Sous-marins
a posté le 18-02-2025 à 20:05
Ce Monsieur qu'oi qu'il eu put faire, n'a jamais ete seul, il faut puiser dans la poigne de soit-disant conseiller tres proches, qui l'entouraient, dont la charge était de s'acquitter des sales besognes, ces fameux conseillers ou hommes de l'ombre, facilement identifiables et reconnaissables, et qui continuent a sévir, aujourd'hui et a mijoter encore des tas d'affaires scabreuses pour le compte d'autres groupes ou d'autres hommes d'affaires, ont un dénominateur commun, celui d'avoir roule leurs bosses, et uses le fond de leurs culottes, avec la majorités des hommes d'affaires aujourd'hui écroués, ou en fuite.
Ces énergumènes, outre leurs implications directes en tant que facilitateurs, loobiistes, ou carrément en tant que petites mains, sont trempes au coup autant que leurs gros bonets, et sont la veritable teigne a poursuivre, a cuisiner sérieusement, du fait de leur compromission, et a neutraliser définitivement, car ils continuent toujours a grappiller et a toujours chercher, les failles du systeme et les faiblesses des hommes, pour diffuser leur venin, sous couvert du parapluie insidieux d'expert ou de conseillers, ou meme de nouveau Managers.
A bon entendeurs Salut
Et surtout a ces Messieurs, qui se reconnaitront.
Bbaya
Un très mauvais payeur
a posté le 18-02-2025 à 18:44
Tout les honnêtes et ne veulent pas prendre du risque refusent de collaborer avec Maher, c'est très connu que s'est un très mauvais payeur, il te laisse courir derrière le paiement des années, je connais des histoires où il a exigé des pots de vin par des milliards pour que tu gagne l'appel d'offre d'un lot dans des grands chantiers.
Je ne lui souhaite pas la prison mais j'imagine que plusieurs de ses anciens collaborateurs et clients très heureux de son arrestation vu la galère de chacun!
Wrabi ikhalas wahlou
momo
On n'enferme pas les entrepreneurs,
a posté le 18-02-2025 à 18:01
Je ne connais pas dans ce bas monde, un pays qui a réussit à éradiquer la corruption dans toutes ses formes il y en a même qui en tirent des bénéfices considérables. Dans le cas de la Tunisie la justice n'est ni libre ni partial, cela s'accommode à une espèce de racket ou de vengeance.
Quand on bafoue la préemption d'innocence, quand on enferme des opposants pour suspicion, qu'il passe 14 mois de garde à vue alors que dans les pays des droits, cela ne dépassent pas les 72 heures et en présence de leurs avocats.
Que ce M° soit le pire des corrompus ou qu'il soit suffisamment malin pou amasser une fortune considérable, qu'il fait vivre des milliers des familles, on ne doit en aucun jouer avec la survie des salariés. En un mot on n'enferme pas les entrepreneurs, on le laisse en liberté et on négocie avec eux.
le financier
personne est au dessus de la loi
a posté le 18-02-2025 à 17:22
dementelez et vendez le groupe en piece a d autres investissement , l etat gagnera de l argent et les emplois seront sauvegard2 en grande parti
Maher
Interessant
a posté le 18-02-2025 à 15:26
Deja si je me souviens bien il y avais un probleme avec le terrains d ennasr pour le mall une histoire louche il me semble. Les habitants avais fait une petition y avais un souci avec la vocation mais rien c est une affaire tres louch en tout cas je ne sais pas comment il a pu construire un mall laba
Alya
L argent rend fou
a posté le 18-02-2025 à 14:51
C est triste . Je connais la compétence de ce monsieur en tant Qu entrepreneur . Ses fameuses 3 équipes sur 24 heures . J ai vécu la construction de la faculté de médecine, les reamenagelents des services des hôpitaux. Fallait il qu il aille s essayer sur d autres chantiers pourris .la fourrière du lac en est le meilleur exemple
Sissi
Bien mal acquis ne profite jamais.
a posté le 18-02-2025 à 14:33
Les hommes d'affaires Tunisiens sont dans l'incapacité de travaiiler honnêtement sans la magouille et la corruption !
NGOLO
La teigne
a posté le 18-02-2025 à 14:16
J'ai travaillé avec ce monsieur, je peux vous confirmer que c'est une véritable teigne.
Il a été sacrifié par le système.
Tounsia
Mots
a posté le 18-02-2025 à 14:03
Ni l'?tat n'a récupéré ses biens soi-disant dérobés, ? Bn vous devriez rectifier le sois disant par qqchose de moins léger « za3ma za3ma » : potentiellement détournés ou autre
Guide de tourisme
il manque un soit-disant
a posté le 18-02-2025 à 13:54
La dernière phrase, pour de la cohérence, devrait se terminer par:...leurs affaires soit-disant entachées de corruption.
ZERZERI
Rectification
a posté le 18-02-2025 à 12:50
Maher Chaâbane n'est pas actionnaire de la Sté tunisienne d'automobiles. Vous confondez Maher Chaâbane et Nouri Chaâbane.
Lambda
Le groupe chaabane
a posté le à 16:52
L'actionnaire de la société tunisienne d'automobile n'est ni Maher ni Nouri Chaabane, c'est le groupe chaabane qui est actionnaire comme c'est écrit dans l'article.
Mais Nouri ou Maher, cette société n'inspire pas confiance ni la Chinoise qu'elle représente
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Il faut croire qu'en Tunisie
a posté le 18-02-2025 à 12:30
Que derrière chaque grand homme ne se cache pas une femme, mais un scandale. Ya latif halahi haramihi