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Tribunes
Ma loi de finances 2023
28/12/2022 | 11:40
3 min
Ma loi de finances 2023

 

Par Nacef BELKHIRIA*

 

Tenant compte des URGENCES pour notre pays, et sans attendre la publication d’un nouveau cadre d’investissement, j’aurais décidé en URGENCE ce qui suit dans « Ma loi de finances 2023 » :

 

1)      Problème de l’eau

Déclarer l’état d’urgence pour le DESSALEMENT de l’eau de mer : publier un cadre fiscal encourageant le montage et l’exploitation des stations de dessalement à travers un partenariat publique privé avec une exonération totale des droits d’importation des équipements associés. Objectif : tous les 18 mois, une usine de dessalement d’une capacité de 200.000 mètres cube/jour sera créée. Première station début 2025.

 

2)      Santé publique

Offrir un cadre juridique et fiscal encourageant le JUMELAGE entre les hôpitaux publics et les cliniques privées afin de co-exploiter les services spécifiques dont la clinique offre une valeur ajoutée pour l’hôpital partenaire. La clinique partenaire bénéficiera d’avantages d’investissement et d’imposition sur 10 ans en fonction de son investissement dans l’hôpital public. Ce projet améliorera l’infrastructure des hôpitaux publics, surtout dans les gouvernorats de l’intérieure de la Tunisie, et offrira une meilleure prestation aux malades.

 

3)      Produits de base

Fiscalement, encourager la création des unités industrielles pour la transformation des produits agricoles, la production des aliments pour cheptel ainsi que la production du lait en poudre pour faire face aux pénuries et encourager l’exportation du surplus.

 

4)      Compensation des hydrocarbures

L’installation de POMPES INTELLIGENTES dans les stations-service affichant un prix du litre variable avec la puissance du véhicule. Les petites cylindrées paieront le prix le moins cher, les grosses cylindrées le prix non compensé. Pour plus de détails, mon article publié en Juillet 2021 sur https://www.foundoo.tn/2292/

 

5)      Comment redresser les sociétés publiques déficitaires ?

Participation des employés publics dans le capital de leurs sociétés.

Comme projet pilote, sélectionner une société publique en vue de son introduction en bourse. Rédiger un cadre légal et fiscal pour permettre à ses employés de détenir des actions dans le capital avant la sélection à travers un appel à candidature international d’un actionnaire stratégique privé. Un barème définissant comment et qui peut être actionnaire parmi les employés sera élaboré tenant compte des spécificités du domaine d’activité de la société publique en question.  

 

6)      Phosphate

Accorder des avantages pour encourager les privés à créer des unités de VALORISATION du phosphate pour la production et l’exportation des dérivés ainsi que des sous-produits ayant plus de valeurs ajoutées.

 

Mise à part sa pertinence, « Ma loi de finances », est une contribution qui démontre que l’état devrait avoir un autre état d’esprit pour rédiger « Sa loi de Finances ». Les solutions d’un pays doivent être étroitement liées aux problèmes vécus au quotidien et la réactivité avec des dates butoirs est une preuve d’efficacité. Sans ces qualifications et ces prédispositions, les choses s’aggraveront.

 

* Nacef BELKHIRIA : secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-japonaise et vice-président exécutif de BSB Toyota

28/12/2022 | 11:40
3 min
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Commentaires
Citoyen de Tunisie
Ce n'est que de la littérature
a posté le 11-01-2023 à 21:07
On peut tout écrire, tout proposer et tout critiquer mais sans jamais mettre les mots sur les maux.
Le pays agonise à cause de la politique des gouvernements de 2012 à 2021, à cause des malfrats khouanjias et autres profiteurs et cela va du simple larbin à l'homme d'affaire.
Nos jeunes compétences fichent le camp car le publique saturé ne peut plus recruter et d'ailleurs recruter pour bloquer. Le patronat privé profite des lois sur-mesure, profiter des stagiaires jamais titularisés puis jetés comme de vielles chaussettes.
Un pays gangréné par les syndicats qui défendent leurs intérêts et s'en foutent des employés exploités puis jetés aux ordures.
On peut toujours rêver d'une meilleure Tunisie mais avec quel peuple, celui qui se jetteà la mer pour affronter la mort ou celui qui est devenu spécialiste en la vente sur les trottoirs ou celui qui profite de la moindre faille et peu importe laquelle.
On peut toujours s'installer au dernier étage, caresser dans le sens du poil, fumer son cigare et écraser le gars impuissant du rez-de-chaussée.
La Tunisie est foutue, les politicards crient leurs ignorances sur tous les toits et malheureusement le patronat privé les suit à l'aveuglette car il sait qu'ils sont fauchés et affamés.
La solution existe et il faudrait l'avouer, soit l'armée sérieuse et honnête soit un vrai dictateur pour sauver ce qui retse des meubles.
Rationnel
Ces propositions sont realisables sans loi de finances
a posté le 31-12-2022 à 15:25
Qu'est ce qui empêche les hommes d'affaires ou n'importe quel citoyen (tout citoyen est homme ou femme d'affaires) d'investir dans ces projets sans attendre le gouvernement. Ce n'est pas d'une loi de finances qu'on a besoin, mais d'éliminations des lois rétrogrades qui paralysent toutes les initiatives. On a besoin de moins de gouvernement et beaucoup moins de lois. La loi de finances 2023 n'est qu'une loi pour confisquer le fruit des efforts des hommes et femmes qui travaillent pour payer les salaires d'une bureaucratie qui ne fait rien.

Dans le cas du dessalement de l'eau, est ce qu'on a vraiment besoin d'importer quoi que ce soit. Dans ce domaine un scientifique palestinien distingué établit aux USA, le professeur Omar Yaghi, a invente la une nouvelle discipline scientifique, 'Reticular Chemistry', et ses inventions sont disponibles gratuitement et trouvent des applications dans plusieurs domaines. Elles peuvent mener a de nouvelles méthodes pour l'extraction des minerais et du phosphates. Des sociétés l'ont déjà appliquer a l'extraction du Lithium. Ses inventions permettent non seulement le dessalement de l'eau qui n'est pratique que sur les zones cotieres mais aussi l'extraction de l'eau de l'atmosphère même dans les climats arides ou l'humidité est de seulement 10% ( voir https://www.scientificamerican.com/article/portable-oasis-extracts-water-from-dry-desert-air/ ). Pour la Tunisie le dessalement ne suffit pas, les zones intérieures souffrent d'un déficit hydrique plus graves que les zones cotieres vu que la majorité de la cote exploite l'eau des barrages achemines par la Canal Medjerda Cap Bon et d'autres infrastructures.

Ma loi de finance 2023 est une seule phrase: Laissons nous travailler.
Nos ancêtres se sont très bien débrouiller sans vous et on peut faire de même. On a système ou rien ne marche donc tout est a refaire.
'Gardons un minimum d'honnêteté!
@Mr. Nacef BELKHIRIA
a posté le 30-12-2022 à 09:02
@Mr. Nacef BELKHIRIA,
j'ai beaucoup apprécié votre article, car vous faites des propositions sans agresser, sans dévaluer et sans dénigrer les autres. Et sans populisme...
-->
Oui, La Tunisie a besoin de positivisme constructif

Très Cordialement

PS: le populisme désigne l'instrumentalisation de l'opinion du peuple par des partis et des personnalités politiques qui s'en prétendent le porte-parole alors qu'ils appartiennent le plus souvent aux classes sociales supérieures --> Je donne un exemple d'article populiste qui utilise même de fausses données statistiques (9,2% au lieu de 11,3%):
https://www.businessnews.com.tn/si-labstention-a-912--nest-pas-une-sanction-de-quoi-donc-est-elle-le-nom,526,125365,3
Lol
Tout sauf une loi de finances
a posté le 29-12-2022 à 10:09
1 comment financer ces stations et avec une électricité aussi chère comment financer leur fonctionnement en pleine crise énergétique
2 ou est ce cadre juridique parachuté qui est supposé être édictée dans la loi de Finances
3 encourager ne veut rien dire
4 combien d'années et d'investissement pour installer ce Park. '?a fait quoi dans une loi de Finances cette mesure ?
5 un projet pilote aurait pu être une bonne idée il y a 5 où 10ans. Aujourd'hui comment financer le gouffre financier des entreprises publiques
6 quels avantages. Vous avez une étude prête où c'est a la louche.

Bref que des projets et des dépenses quand le pays est insolvable
Charrada
commentaire sur ma loi des finances
a posté le 28-12-2022 à 20:14
Je me permets de proposer sans détailler quelques idées qui peuvent être ajoutées :
-privatiser l'enseignement et louer les locaux des lycées aux investisseurs prives et consacrer le budget colossal du ministère de l'enseignement aux bourses en faveur des élèves et étudiants des classes défavorisées et classes moyennes.
-encourager les jeunes à investir dans les technologies de pointe et notamment celles ne nécessitant pas un grand capital et facilement exportatrices comme dans le domaine de l'informatique.
-faire des puits profonds au sud tunisien pour exploiter dans l'agriculture la grande nappe d'eau douce actuellement exploitée par le Sahara algérien et par la Lybie.
-mieux exploiter les hôpitaux et les dispensaires dont plusieurs ne travaillent que quelques heure le matin
observator
Le point 5 : redressement des sociétés publiques déficitaires
a posté le 28-12-2022 à 16:03
Une société est déficitaire veut dire que son actif net est négatif.
Ses dettes sont supérieurs à ses actifs.
Quelle serait la valeur de son action au moment de son introduction en bourse dans ce cas ? Problème. Quel est le fou qui va acheter ces actions ?
'? moins qu'au paravent , l'Etat actionnaire n'éponge les dettes ( partiellement ou en totalité en fonction de la valeur de ses actifs ) de la société deficitaire en question en renonçant d'une part à ses propres créances et ou en payant les autres créanciers.
Une fois la valeur de l'action de la société devient positive ( voir les règles d'évaluation) et l'introduction en bourse est possible. Quel pourcentage du capital va être proposé à la cession au profit des salariés de la sociétés?
Ces derniers en ont ils tous les moyens ? Le veulent-ils ?
Comment peut on inciter un actionnaire international stratégique à investir dans un tel projet ?
Lui il ne le fera que s'il a un probabilité suffisante qu'il va sortir gagnant de l'opération. Donc il exigera avant toute chose des garanties et parmi les garanties l' assainissement de la situation de la société concernée.

Prenons l'exemple de Tunisair ( dont une partie du capital a été cédée au public il y a une trentaine d'années via la bourse de tunis) .
Que vaut Tunisair aujourdhui ?
Que dalle.
Qui a envie d'investir dans son capital dans l'état actuel des choses ?
Personne.
Peut-être certaines sociétés peuvent être éligibles au point 5 mais auparavant, il faut assainir et restructurer.
Il faut embellir le bébé pour qu'il soit attractif.
Et cela coûte.
Pour Tunisair, il faut la liquider et plutôt l'Etat le fait moins il coûtera au contribuable. Cette société traîne trop de problèmes structurels .
Il vaut mieux créer une nouvelle structure moderne .
Mais bon il faut avoir la volonté de penser à l'intérêt général et redresser le secteur public pour le bien commun.
L'Etat rentier n'a pas cette volonté.
Pour illustrer cela, un exemple, l'été dernier les avions de Tunisair étaient cloués au sol faute de pièces détachées, des milliers de voyageurs étaient bloqués dans les aéroports abandonnés à leur sort , le moment trouvé par la direction de Tunisair pour publier un comminiquer se félicitant d'avoir logé, dans un hôtel 5*, les enfants des esperantistes partis au Maroc faire de la natation.
Comment voulez-vous redresser cette société avec cette mentalité qui la gouverne.
En attendant, le fantasme est permis.
Nacef
Réponse
a posté le à 17:19
La publication en elle-même n'est qu'une manière pour dire que le gouvernement devrait raisonner autrement pour convaincre les citoyens d'une loi de finances. Les points évoqués ne sont que des propositions personnelles invitant les différents acteurs à faire de même
observator
J'ai bien compris
a posté le à 17:58
L'idée de l'auteur n'est pas dénuée d'intérêt.
Mais l'intérêt aussi est d'en pouvoir discuter.
C'est toujours enrichissant. Non ?
Cette idée de reprise par les salariés de l'entreprise dans laquelle ils travaillent est très fréquente dans les économies avancées.