Voir Beyrouth défigurée par deux déflagrations d’une ampleur inédite a suscité en chacun de nous une émotion certaine. Il existe une proximité historique et civilisationnelle entre la Tunisie et le Liban qui explique cet émoi, au-delà de l’horreur que doit ressentir tout esprit humaniste.
Cette catastrophe est venue interrompre, ou du moins ajourner, un débat stérile et inutile à propos des sous-vêtements d’une politicienne évoqués dans une blague de mauvais goût. Il faudrait comprendre, une bonne fois pour toutes, que chaque liberté est accompagnée par une responsabilité. Et tant que cette responsabilité est respectée, il ne peut exister de lignes rouges ou de limites, quoi qu’en disent les groupies de Abir Moussi, si prompts à gueuler pour tout et surtout pour rien. Aucune personne n’est sacrée, ni Abir Moussi, ni Rached Gahnnouchi. Cela n’empêche qu’il était amusant de voir des gens dénoncer l’insulte en insultant, et défendre la femme tunisienne en s’attaquant à la mère de Lotfi Abdelli. Le débat sur la liberté d’expression est bien trop sérieux pour être traité à un niveau aussi bas.
Le niveau d’irresponsabilité et de négligence nécessaire pour conduire à la double explosion du port de Beyrouth était impressionnant. Plusieurs milliers de tonnes de produits dangereux entreposés depuis des années au beau milieu d’un port qui, lui-même, est en pleine ville. La thèse du simple accident était tellement difficile à croire que plusieurs observateurs et analystes, mal intentionnés pour certains d’entre eux, y ont vu la main du Mossad ou celle du Hezbollah. Pourtant, et aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, c’est bien la déliquescence de l’Etat et des institutions qui est responsable de cet accident. Le relâchement et la négligence systématique font de l’improbable une réalité, et par conséquent, tuent des dizaines d’innocents.
La déliquescence et la négligence, on en connait un rayon en Tunisie. Notre pays n’a pas encore connu de catastrophe d’ampleur comparable à celle arrivée hier au Liban, mais disons que les mêmes causes mènent aux mêmes conséquences. Le Liban traverse depuis des années une grave crise politique et ensuite économique qui a paralysé le pays et qui a plongé des millions de personnes dans une pauvreté profonde. Le pays s’est déclaré en faillite auprès des organismes internationaux et une inflation galopante ne facilite pas les choses. Le parallèle est vite établi avec la Tunisie, même si nous n’avons pas encore le cran nécessaire pour se déclarer officiellement en faillite. L’une des grandes conséquences communes de cette situation est la déliquescence de l’Etat. Ceci prend un peu plus de temps en Tunisie car on a la grande tradition de l’administration, mais nous en prenons le chemin d’un pas sûr et décidé. Nous mettons un soin particulier à détruire cette administration en diabolisant ses membres, en les accusant de tous les maux, en les traitant de vendus, de traitres et de suppôts de je ne sais quel régime. Dans une cohérence purement tunisienne, on se félicite de la nomination d’un commis de l’Etat à la présidence du gouvernement. Allez comprendre.
Le soin mis au démantèlement et à la destruction de l’administration a même pris une forme législative avec la loi scélérate récemment votée concernant les recrutements exceptionnels au sein de la fonction publique. L’élu Nabil Hajji aura eu beau batailler contre chaque disposition en démontrant que c’est ridicule et inapplicable, il n’a pas pu combattre la vague de populisme à deux balles qui avait submergé, ce jour-là, une Assemblée incompétente. Une Assemblée qui reconnait le chômage de plus de dix ans comme une compétence qu’il faut récompenser par un emploi, que le contribuable se fera un plaisir de payer. Le recrutement systématique de bras cassés est élevé au rang de loi et on crée par la même occasion une nouvelle catégorie de rentiers de la fonction publique. Ce qui se faisait auparavant en catimini, en faisant jouer le piston et avec une certaine honte, devient aujourd’hui un droit bruyamment proclamé.
Nous posons aujourd’hui, à force de populisme, d’inconscience et de bêtise, les bases d’un Etat incompétent et d’une administration minée. Nous amorçons aujourd’hui les bombes qui feront plus tard exploser ce qui fait aujourd’hui notre fierté : le système de santé, la couverture sociale, l’éducation et bien d’autres domaines vont en payer le prix. Et en tant que collectivité, nous paierons le prix de l’incompétence et de la déliquescence de l’Etat. Au Liban, c’est un port qui a explosé, on ne sait pas ce qu’il adviendra en Tunisie.
Une explosion applaudit par le monde entier !
Mais, en vous laissant conduire jusqu'à écrire "Nous posons.... minée."
Ce Nous globalisant, je ne m'y reconnais pas. Et, je trouve faux et même attentatoire à l'honneur de certains qui ont fait, et continuent à faire marcher les administrations et servent l'Etat au sens de garant de l'intérêt général. Ceux-là sont étrangers aux fossoyeurs de l'Etat.
Du reste, vous les connaissez, mais vous vous gardez de les nommer.
Ceux qui ont infiltré ministères, justice et autres et les ont rendus inaptes à remplir leur mission.
C'est Ennahdha et ses suppôts et milices. Pas des groupies pacifiques et seulement portées par leur adoration de l'idole.
Non ! Des soldats, capables de faire le coup de main. On en a des exemples encore présents en nos mémoires puisque fort récents.
Bref, je conçois votre acrimonie. Mais, l'omission ou la reconstruction des faits sont ennemis du dialogue démocratique.
Moi, j'y tiens. Et, je tente de me tenir à l'écart des admonestations, des injures. Sauf, en cas de légitime défense, j'y consens pour me tenir au niveau de l'autre. Car, toujours, pour se faire comprendre vaut mieux parler le même idiome.
Abir Moussi n'est pas mon idole. Je n'ai nulle accointances avec ses penchants, mais j'admire en elle le courage et la détermination dont manquent beaucoup. Et, en sa qualité de femme, je la respecte et m'en sens solidaire lorsque des vilains comme Makhlouf et ses suivants l'insultent.
Ceux-là, monsieur, nous salissent. Vous, moi, le pays tout entier. Ils sont grossiers et vulgaires, bafouent toutes les règles de bienséance et s'affichent comme députés.
J' abhorred cette assemblée qui accepte en don sein, cet archétype du fasciste, ordurier et mysogine...
Je vous salue, démocratiquement, monsieur.
26.L'une d'elles dit : "'? mon père, recrute-le moyennant salaire, car le meilleur à recruter
c'est celui qui est fort et digne de confiance".
La FORCE et la CONFIANCE !
Oe en Tunisie...
Mtaana ou mouch mtaana c'est la formule...
Lisez-le et partagez-le :
"Imagine.
Imaginez que vous avez grandi dans un pays dévasté par une guerre civile qui s'est terminée après 15 ans sans vainqueurs ni perdants mais qui a laissé un pays détruit avec des centaines de milliers de morts.
Imaginez que vous êtes allé dans certaines des écoles et universités les plus chères du monde et que vos parents ont dû lutter pour payer votre chemin à travers une éducation à moitié décente ou vous avez dû emprunter aux banques pour que cela arrive.
Imaginez que l'éducation vous donne un emploi qui paie environ 12,000 USD par an lorsque vous dépensez environ 60,000 USD pour votre éducation. Imaginez combien de temps il vous faudra pour rembourser.
Imaginez que vous vivez depuis 40 ans sans électricité ni eau courante.
Imaginez que votre gouvernement n'a pas pu ramasser vos sacs poubelles et que cette poubelle a fini par être entassée dans la rue ou jetée dans la mer sur vos rives méditerranéennes autrefois magnifiques. Imaginez la puanteur, imaginez la pollution de la mer et de l'air.
Imaginez que vous avez payé 10 % TVA et impôt sur le revenu et que vous n'avez ABSOLUMENT RIEN en retour. Pas de couverture médicale gratuite, pas d'éducation gratuite, pas de protection sociale, pas d'infrastructure, RIEN.
Imaginez qu'à travers tout ça, vous avez pu économiser quelques dollars et les mettre à la banque pour un jour de pluie ou pour sécuriser votre famille ou votre retraite.
Imaginez maintenant qu'un jour vous vous réveillez, et la banque vous dit : désolé, nous avons donné votre argent et vous n'y avez plus accès. En fait, ce n'est plus physiquement avec nous. Désolé, pas de chance, vos économies de vie sont finies.
Alors imaginez que d'un jour à l'autre, vous êtes dans la quarantaine avec une famille et vous n'avez plus un sou à votre nom.
Dans le même temps, imaginez que chaque membre de votre gouvernement et des employés de votre ministère sont tous corrompus et qu'ils se sont tous mis d'accord sur la façon de diviser les profits de la corruption. C ' est vrai : le parti au pouvoir et tous les partis d'opposition sont d'accord sur qui vole quoi des fonds publics et se couvre mutuellement.
Imaginez maintenant que, en plus de tout cela, le parti leader dans votre pays veut combattre au nom d'une autre puissance régionale et va en guerre dans les pays environnants au nom de ce pouvoir et est sur le point d'y entraîner votre pays lorsque vous n'ont absolument rien à voir avec ce conflit.
Imaginez qu'à partir d'une vie relativement stable, vous ne pouvez plus nourrir votre famille, et encore moins vous permettre une maison, une voiture ou une éducation. Le voyage est bien sûr hors de question.
Et maintenant, enfin, imaginez que l'?'?' explosion aléatoire '?'?' d'aujourd'hui à Beyrouth (la cause est encore à déterminer) a détruit la moitié de la maison que vous partageiez ou héritée de vos parents et nécessite maintenant des milliers de dollars de réparation. Des dollars que vous n'avez pas.
Pouvez-vous imaginer dans quel état d'esprit vous seriez à 10 h ce soir ?
Eh bien, laissez-moi vous dire que pas un seul Liban vivant au Liban n'a besoin d'IMAGINER tout cela. Parce qu'ils ont vécu et vivent tout ça. Une CUITERIE absolue.
Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent, et nous serons toujours une nation fière, amusante et hospitable. Mais si vous avez des amis libanais vivant au Liban, ce serait le bon moment pour contacter et offrir un peu de soutien car ils ne le demanderont jamais par fierté. Les Libanais ont apporté tant de plaisir et de joie à leurs amis étrangers et au monde, maintenant ils ont besoin de vous pour les aider à retrouver leurs sourires, humour et bons esprits de renommée mondiale. '?'?' Je ne sais pas quoi faire
#GodblessLebanon #Lebanonwillriseagain
Maouene Achouri présente l'administration comme le sauveur mais l'administration risque d'aggraver la crise, c'est le tendon d'Achille du pays. L'administration au sens large avec les entreprises publiques risque de rendre la vie impossible en Tunisie si le pays fait face a une crise de paiement. Le citoyen depend de l'administration pour tous les services vitaux: eau, électricité, assainissement, transport, si le gouvernement n'a plus les moyens financiers pour le fonctionnement de l'administration et des entreprises publiques la vie deviendra impossible. C'est mieux de voir de entités indépendantes garantir les services comme c'est le cas du téléphone mobile.
Une crise financière est fort probable en Tunisie, c'est une question de temps. Au rythme actuel (aggravation de 10% par an), la crise sera dans 3 a 5 ans. Il faut se préparer a une telle éventualité, ceux qui ont les moyens peuvent se préparer en s'assurant qu'ils peuvent subvenir a leurs besoins sans le gouvernement ou les entreprises publiques: produire leur propre électricité (solaire et generateurs), l'eau (puits et collecte d'eau de pluie), assainissement, transports, éducation....
Les banques auront de grande difficultés puisque elles dépendent sur les intérêts de la dette publique pour survivre.
Allah yosstor avec ces POLITICARDS A DEUX SOUS qui ns gouvernent!!!!
Il n'a pas pondu une chronique ces derniers temps sans s'attaquer au PDL et sa présidente alors que ses thèmes n'ont rien à voir la dame courage pire il traite tous ceux qui trouvent madame Moussi honnête , rigoureuse et toujours de la suite dans les idées des groupies avec l'intention de nous réduire à des gamins épris d'une idole en musique ou en foot. Mais monsieur de quel droit vous vous permettez de traiter les lecteurs de ce journal électronique et leurs opinions politiques d'enfantillage.
Avec cette obsession qui tourne à la névrose et qui vous fait à chaque fois s'attaquer à une dame respectable et qui porte la culotte dans ce bazar de lâches en politique c'est vous qui devenait enfantin. Prenez-vous madame Moussi pour responsable des deux explosions au Liban pour citer ainsi son nom dans un article sur le Liban?
Je ne pense pas que vous êtes à ce point de mauvaise foi mais moi je sais que votre haine et rancune contre l'ancien RCD mort et enterré depuis dix ans vous fait perdre la raison; il n'y a pas pire que les ressentiments écrivait Nietzsche dans le le Gai savoir. Réveillez vous monsieur Achouri madame Moussi et le PDL n'ont rien avoir avec le RCD ; madame Moussi sait très bien que c'est une époque révolue mais elle ,au moins , elle garde une culture politique celle qui met l'Etat au dessus de tout.