Le chef du gouvernement sortant, Youssef Chahed, chargé de la gestion des affaires courantes a été l’invité de Sameh Meftah sur Hannibal TV, ce soir du dimanche 9 février 2020.
Lors de son passage télévisé, M. Chahed est revenu sur le bilan de son gouvernement assurant que les accusations lancées à son égard ne dataient pas d’aujourd’hui. En effet, M. Chahed a précisé que son gouvernement était attaqué politiquement et médiatiquement pour plusieurs raisons. Cependant, il a relevé que la période de gestion des affaires courantes était critique vu l’absence d’une vision claire et les conditions difficiles dans lesquelles les ministres travaillent.
Et d’ajouter que les critiques adressées au chef du gouvernement en ce qui concerne les nominations à des postes de haute responsabilité provenaient de certaines parties qui ne saisissent pas la notion de l’Etat.
Ainsi, Youssef Chahed est revenu sur les déclarations du chef du bloc parlementaire d’Ennahdha, Noureddine Bhiri qui avait indiqué que ces désignations « représentaient des crimes nuisant à la Tunisie ainsi qu’à la sûreté nationale ». Des déclarations qui, selon M. Chahed, sont « mal placées et indignes de M. Bhiri». « Il s'agit d'un jeu politique », a déclaré Youssef Chahed.
Concernant le champ pétrolier Nawara, Youssef Chahed a souligné que le gouvernement travaille sur ce dossier depuis trois ans et qu’il avait subi plusieurs blocages. Il a, également, affirmé que le champ était entré en service, contrairement aux allégations de la cheffe du bloc parlementaire du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, l’invitant à examiner ce dossier. Et d’ajouter qu’il aurait pu instrumentaliser ce dossier pour devancer ses adversaires lors de la campagne présidentielle si cela n’était qu’un coup de publicité. Il a, par ailleurs, commenté la grève aux champs pétroliers de Nawara et d’El Waha décrétée les 10 et 11 février 2020 assurant qu’il négociera avec les parties syndicales.
Revenant sur les positions du secrétaire général de l’Union générale tunisienne pour le travail (UGTT), Noureddine Taboubi, Youssef Chahed a précisé que la centrale syndicale est devenue une partie du conflit politique et ce depuis l’Accord de Carthage et l’alliance de Noureddine Taboubi avec le représentant légal de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi afin de renverser le gouvernement. Dans ce sens, M. Chahed a rappelé que M. Taboubi avait ouvertement exprimé son soutien au candidat à la présidentielle, Abdelkarim Zbidi. Ainsi, il soutient que le lien qu’entretient l’UGTT avec le gouvernement est devenu malsain puisque sa perspective à l’égard du gouvernement est désormais politique.
Commentant les propos de M. Taboubi selon lesquels Youssef Chahed effectuait des manœuvres pour rester au pouvoir, le chef du gouvernement sortant a assuré qu’il était prêt à céder le pouvoir depuis le 6 octobre 2019. Et d’ajouter qu’il a appelé à l’accélération de la formation du gouvernement relevant qu’il n’était pas responsable de ce blocage et qu’il ne s’attendait pas à ce que cette période transitionnelle dure autant.
En ce qui concerne les entreprises publiques et celles confisquées, M. Chahed a souligné la nécessité de parvenir à des solutions durables y compris le renforcement de leurs propres ressources. Il a, par ailleurs, relevé qu’il faut apporter des réformes profondes aux entreprises publiques qui souffrent d’une dégradation de prestations inadmissible soulignant que les réformes exigent une collaboration de la part des partis politiques qui ne sont pas coopératifs dans ce sens.
« Nous avons cédé 120 entreprises avant la Révolution. La privatisation ne touchera que 5% des entreprises publiques alors que le reste des entreprises subiront une restructuration ainsi que des réformes au niveau de la gouvernance et de la gestion. La cession se fera, certes, avec des garanties », rétorque Youssef Chahed.
Youssef Chahed est, aussi, revenu sur la conjoncture économique de la Tunisie assurant que les indices économiques se sont améliorés notamment au niveau de la finance publique, du taux d’endettement et de la dette extérieure. Et d’ajouter que le taux d’inflation a atteint 5,9% en janvier 2020 contre 7,9% les dernières années marquant un début de résolution de la crise.
Revenant sur les tentatives d’ingérence et d’intrusion du député de la coalition Al Karama, Maher Zid dans une affaire impliquant un salafiste, M. Chahed a annoncé l’ouverture d’une enquête assurant que cet acte, si M. Zid s’avère impliqué, devra être condamné.
Concernant la polémique déclenchée par la tenniswoman Ons Jabeur ayant gagné un match de tennis contre une Israélienne, Youssef Chahed a assuré que l’athlète était une fierté pour avoir remporté ce match, précisant que la Tunisie ne devrait pas prendre part à de telles manifestations sportives depuis le départ si on ne souhaitait pas affronter une joueuse israélienne Et d’ajouter qu’il s’opposait à prendre des décisions hâtives à l’égard de la Fédération tunisienne de tennis afin de ne pas mettre en péril la carrière d’une joueuse talentueuse comme Ons Jabeur.
Commentant la position de la Coalition Al Karama à son égard, Youssef Chahed a affirmé que la Coalition, qui correspond aux Ligues de protection de la Révolution selon lui, s’oppose à l’Etat national et à Tahya Tounes qui défend cet Etat. Et d’ajouter que la Coalition avait un problème avec Habib Bourguiba, l’UGTT, le ministère de l’Intérieur, la justice justifiant ainsi ses attaques envers Tahya Tounes. « J’ai refusé que la Coalition Al Karama soit présente à la réunion avec nous et Habib Jamli. Al Karama est vexée parce que nous avons rejeté leur gouvernement et parce que ses intentions ont été dévoilées. Ennahdha contrôle Al Karama qui est son sous-traitant », explique Youssef Chahed.
Youssef Chahed a, de surcroît, qualifié le changement de position de Qalb Tounes vis-à-vis d’Ennahdha d’hypocrisie politique considérant que « les premiers à avoir insulté et diabolisé Ennahdha sont aussi les premiers à s’y être alliés ». Toutefois, il a affirmé que l’intérêt de la Tunisie réside dans l’inclusion de toutes les parties à l’instar de Qalb Tounes et du Parti destourien libre (PDL) en vue d’appuyer le gouvernement, apporter des réformes et surmonter les obstacles qui se dressent devant le processus politique.
M. Chahed a, par ailleurs, rappelé que c’était Tahya Tounes qui a convaincu Qalb Tounes de ne pas voter le gouvernement de Habib Jamli en dépit des multiples pressions que le parti de Nabil Karoui avait subi pour accorder sa confiance à ce gouvernement qui représentait un danger, selon M. Chahed.
Pour ce qui est des propositions de Tahya Tounes aux portefeuilles ministériels du gouvernement d’Elyes Fakhfakh, Youssef Chahed a annoncé que le parti avait présenté neuf candidats y compris l’actuelle ministre de la Jeunesse et des Sports et ministre de la Santé par intérim, Sonia Ben Cheikh à la tête du département de la Santé vu qu’elle avait réussi sa mission notamment en matière d’apaisement des tensions.
Interrogé sur sa relation avec Ennahdha, Youssef Chahed a précisé que cette relation est devenue tendue suite à son refus d’effectuer des nominations commanditées par Ennahdha révélant que le chef de l’Etat défunt, Béji Caïd Essebsi avait assuré l’équilibre dans ce sens et entravé la domination du parti islamiste.
En ce qui concerne le seuil électoral que les députés d’Ennahdha visent à fixer à 5%, le chef du gouvernement sortant a jugé que ce seuil était excessif car il exclura plusieurs formations politiques et limitera la diversité au sein du Parlement.
Interrogé finalement sur ses projets futurs, Youssef Chahed, chef du gouvernement sortant chargé de l’expédition des affaires courantes a assuré qu’il était à la disposition de l’Etat et qu’il souhaite développer la réflexion sur certains dossiers à l’instar des réformes éducatives et la fuite des cerveaux. Des réflexions qui se feront dans le cadre des think tanks qui soumettront leurs suggestions au gouvernement.
Alors qu’il a écarté la fusion de Tahya Tounes avec d’autres partis, Youssef Chahed a souligné l’existence d’un nombre de formations politiques qui sont proches de la famille à laquelle appartient son parti à savoir le bloc de la Réforme nationale, celui d’Al Mostakbal ainsi que celui de Qalb Tounes. Cette proximité n’excluant pas, ainsi, l’éventualité de la constitution d’un front parlementaire commun rassemblant toutes ces composantes politiques.
Boutheïna Laâtar
Tant qu'ils insistent à garder cet esprit de régionalisme, ce pays restera dans les bas fonds.
Les propos de l'UGTT plein de haine on dévoile, enfin, que c'est l'esprit de régionalisme et de haine pour la capitale Tunis et vers ses originaires est la cause de tout ce malheur socioéconomique qui persévére en Tunisie, et qui s'est accentué surtout depuis 2011 lorsque quelques-uns supposent que la révolution, et l'on ne sait pourquoi, est une guerre contre Tunis et seulement contre Tunis, le reste n'est que pur baratin et ornement. Tout d'éclaircit.
Il n'a pas su s'entourer , il'n'a pas innover , créer.
L'erreur monumentale c'est qu'il a divisé sa famille politique.
Aussi , il a utilisé l'état pour ses intérêts personnels
Donc vous avez tout faux !
Si vous croyez que le führer islamiste avait "soutenu" YC pour ses beaux yeux, celui-ci n'a en tout cas, pas été si reconnaissant que ça puisqu'il a refusé "d'effectuer des nominations commanditées par Ennahdha" !
De plus, il accuse les islamistes en affirmant, "Ennahdha contrôle Al Karama qui est son sous-traitant" !
En tout cas, nous sommes reconnaissants que YC ne soit pas le moins du monde, "reconnaissant" en quoi que ce soit à l'égard des islamistes. . . malgré ce que prétendent les kélbistes qui voient en YC un "allié" des islamistes !
La caravane YC va son chemin malgré les hurlements à la mort des canidés de tout poil !
Maxula.
Aucun gouvernement ne peut mener à bien les réformes vitales pour le pays avec une ugtt diriger par des parvenus
insouciants et insensés comme c'est le cas aujourd'hui
et c'est les générations à venir qui en pâtiront.
Le pire est qu'il insiste sur les avancées imaginaires et virtuellement réalisées.
Mais la Tunisie n'est pas un pays virtuel !
Le bilan économique n'est pas bon mais pouvait il faire mieux sous la menace de l'UGTT d'un côté et du FMI de l'autre?
Sans parler des guéguerre politiques de Nida, sebsi junior et karoui.
Les idiots qui ont voté kaleb tounes parceque YC est le mal absolu allié d'ennahda commencent déjà à voir leur connerie.
Maintenant la partie est finie, les islamistes sont au pouvoir et ligues de protection de la révolution sont de retour
J'espère que les progressistes en tireront des leçons au lieu de tomber encore plus bas comme en appelant Ghannouchi le patriarche.
Taboubi a soutenu Zbidi.
Donc Taboubi utilise l UGTT pour soutenir le système corrompu.
C est grâce à l'appui d Ennahdha que le gouvernement Chahed a pu résister .
Donc Chahed doit beaucoup à Ghannouchi.
Il faut imaginer les pressions auxquelles est confronté un chef de gouvernement dans un pays envoie développement et en poste révolution.
les pressions de tout genre fusent de toute part...Comment concilier avec tout ce beau monde tout en gardant sa personnalité , cses idées...
Je trouve que Youssef Chahed a réussi à tenir bon ....ce qui n'est pas facile du tout....
A t elle réformé la santé ?
Les tunisiens ont ils de meilleurs soins qu avant sa venue ?
Comment en quelques mois d exercixe d une fonction peut on parler de réussite d un ministre ? Surtout en matière de santé.
N a t elle pas déclarer lors du drame de Amdoun en novembre que le scanner de l hôpital de Beja allait être réparer juste après le drame ? Comme par hasard.
On a besoin d un ministre qui entreprendra une réforme de fond de la santé pour tous les tunisiens et toutes les régions
.Et cette réforme là s inscrit dans la durée.
Les tunisiens sont aujourd'hui de plus en plus mal soignés contrairement à ce qu on dit.
La propagande et le le lobby médical sont derrière la publicité en faveur de l actuel ministre de la santé par intérim.
La preuve cette ministre n a entrepris aucune réforme de fond? La corruption bat son plein dans ce département.
La propagande médiatique du système corrompu a l'?uvre pour appuyer ses pions au sein du nouveau gouvernement.
C'est encore la faute à Chahed.
Mais qu'en est-il au bout du compte ? Pratiquement rien. Ou peu, ou prou. Et dire qu'il s'agissait de la deuxième conférence du genre, après la révolution de 2011, destinée à soutenir l'économie tunisienne. Une conférence similaire avait eu lieu en 2014. Avec les mêmes résultats.