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Les réseaux sociaux : vers un jeu démocratique et une vie sociale biaisés
15/10/2019 | 19:00
3 min
Les réseaux sociaux : vers un jeu démocratique et une vie sociale biaisés

 

Par Maledh Marrakchi *


Les réseaux sociaux ne cessent de prendre une place de plus en plus importante dans la vie quotidienne des personnes partout dans le monde. De la consultation épisodique, à l’addiction, les réseaux sociaux poussent les uns et les autres dans des retranchements de la société dans laquelle ils vivent, à travers une fenêtre virtuelle, qui leur donne l'impression d’avoir une vision globale et réelle de ce qui se passe autour d’eux.

 

La plupart des services rendus par les réseaux sociaux sont gratuits. Cette gratuité apparente devrait nous interpeller à double titre : pourquoi ces plateformes extrêmement complexes et coûteuses sont-elles gratuites ? Comment les sociétés qui développent ces plateformes, font-elles pour être parmi les plus profitables au monde ?

 

Dans le monde actuel dans lequel on évolue, l’information et la donnée sont devenues, l'un des biens les plus précieux, car générateur, s’il est bien exploité, d’un pouvoir exceptionnel et d'une richesse colossale. Pour recueillir ces informations et ces données tout azimut, sur tout et sur « n’importe quoi », on développe des plateformes ouvertes au grand public, qui offrent un espace d’interaction, à travers lequel, les habitudes, les préférences, les idées, les aspirations et les désirs « les plus intimes » parfois sont scrutés, captés, stockés, de façon insidieuse, et la plupart du temps à l’insu de l’utilisateur. Ces données sont ensuite exploitées pour permettre, d’une part, de disposer d’une vision assez complète et fiable du profil de l’utilisateur, et d’autre part d’alimenter des algorithmes sophistiqués, notamment d’Intelligence Artificielle, pour développer de nouveaux services qui eux sont payants et offerts à ceux qui veulent bien en payer le prix : campagnes de marketing, campagnes électorales, et aussi des campagnes de propagande et de manipulation de l’opinion publique. C’est ce qui s’est passé notamment pour le Brexit en Angleterre, aux élections aux USA, au Brésil, au Kenya, en Ukraine, en Italie et probablement dans beaucoup d’autres pays, dont la Tunisie.

 

Au-delà de la dimension éthique que soulève ce genre de pratique tant au niveau des fournisseurs de ces plateformes, que de ceux qui s’offrent ce type de services, il est important de souligner l’impact de ces plateformes sur notre quotidien, sur l’idée qu’on se fait de notre environnement, de la société dans laquelle on évolue, sur la base de laquelle, on a tendance à faire nos choix, prendre nos décisions, voire même orienter notre vie dans le quotidien et nos relations avec notre cercle familial, cercle d’amis réels, cercle professionnel. Cette fenêtre virtuelle qui s’offre à nous, à travers nos smartphones, nos écrans d’ordinateurs, est une vision biaisée de notre réalité. Elle est biaisée par le fait que la société dans laquelle on évolue n’est pas forcément représentée dans toute sa finesse et ses contradictions dans le monde virtuel. Elle est biaisée aussi par les algorithmes des plateformes qui choisissent pour vous, ce que vous pouvez voir, ou ce qu’on souhaite que vous voyiez en priorité.

 

Les réseaux sociaux sont des médias. Ce sont des médias où les rôles s’entremêlent : consommateur et producteur d’information. Ceci permet à tout un chacun de s’exprimer, et donc nécessite de chacun plus de vigilance et de discernement. C’est aussi un espace qui transcende les frontières géographiques et de souveraineté, dépassant les lois et réglementations locales, dont la Tunisie a fait les frais dernièrement durant la campagne électorale. Cet espace a été investi par des personnes, munies de centaines, peut-être même de milliers, de cartes SIM, pour créer des faux profils, et mener une campagne pour ou contre telle ou telle candidature. Ceci peut être fait aussi pour mener des propagandes et cristalliser l’opinion publique sur un sujet ou une idée, en vue d’un objectif, dont les bénéficiaires peuvent être des entités étrangères.

 

Face à ces évolutions et ces pratiques, les fournisseurs de ces plateformes ont une grande responsabilité, mais les Etats se doivent d’agir pour protéger leurs souverainetés et leurs sociétés.

 

*Maledh Marrakchi est universitaire, Dr-ingénieur en informatique, consultant, directeur de Law & Business School"

15/10/2019 | 19:00
3 min
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Commentaires (13)

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Dr. Jamel Tazarki
| 20-10-2019 08:33
vous êtes quelqu'un de très intelligent, vous faites partie de l'élite tunisienne instruite et cultivée et vous devriez savoir que votre article ci-dessus ne traite que le côté négatif de l'internet.

Je m'explique: vous avez bien écrit votre thèse (qui est le côté négative de l'internet) et vous avez complètement ignoré:
a) l'antithèse, qui est le côté positif de l'internet et du web
b) et la synthèse qui est la conclusion.

Avec mes commentaires ci-dessous, j'ai voulu compléter votre article ci-dessus par une antithèse et une synthèse qui est la conclusion'?'

Très Cordialement

Jamel Tazarki

PS: C'est à partir de ma lecture des livres de notre fameux écrivain Mahmoud Messadi (originaire de mon village Tazarka), que j'ai appris ce que c'est une thèse, une antithèse et une synthèse en littérature. Malheureusement, le clan RG a refusé de reconnaitre la grandeur de l'écrivain Mahmoud Messadi et vous savez pourquoi'?'

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mahmoud_Messadi

Maledh MARRAKCHI
| 16-10-2019 14:47
Merci pour vos commentaires, ceci montre au moins que le sujet interpelle. Mr. Tazarki, je pense que vous êtes aller un peu loin dans l'interprétation de ma phrase quand je demande aux Etats d'agir. Il ne s'agit nullement de fermer l'accès aux réseaux sociaux ou à l'Internet, ça serait la solution de facilité que certains gouvernements pourraient faire, mais nous en sommes plus là. Cependant, je vous invite à regarder le documentaire "The Great Hack" qui parle du BREXIT et de des élections américaines et de la grande manipulation qui a été prouvée et qui a donné lieu à un procès contre l'entreprise en question mais plus important que cela la création d'une cellule de crise à Facebook, avec une convocation du CEO de Facebook devant le congrès américain et une tournée européenne auprès des chefs d'états et des organismes en relation.

Mr. Moncef MAROUEN, je suis désolé de vous dire que l'intelligence collective est aussi manipulable et peut être mise à défaut et encore une fois l'exemple du BREXIT est édifiant. La force et la "gravité" des manipulations sur les réseaux sociaux réside dans le fait que celle-ci peut être tout à fait personnalisée et adaptée au profil de la cible et à ces points de faiblesses. Je ne commenterai pas votre remarque sur les élites, j'ai trop de respect pour vous, pour le faire.

Nazou de la chameliere
| 16-10-2019 12:26
Ne veut rien interdire du tout !!
L'article dénonce la dérive de ces plateformes monstrueuses !!
L'article denonce le fichage des utilisateurs a des fins commerciales et politiques !!!
L'article dénonce "l'isolation "des utilisateurs par rapport au monde réel !!!
C'est pas difficile a comprendre que ces réseaux deviennent plus puissants que les états !!!
C'est pas difficile de comprendre quils vont être des états virtuels .
Puisque FB vient de lancé sa propre monnaie !!!

Et l'autre qui débarque avec kant , et l'éducation par les parents !!!
C'est quoi ces conneries !
Surtout que nos enfants nous dépassent dans ces questions de réseaux sociaux et d'Internet !!! oui cest qu'on est pas tous ingénieurs !!
Dieu merci si c'est pour pondre des conneries !!!
Pardon d'être aussi directe .Mais y-a des réflexions qui vous font sortir de vos gonds !!!!

Nazou de la chameliere
| 16-10-2019 11:17
Heureusement que dans les règles de modération, il est spécifié de ne pas faire de commentaire long !!!

Dr. Jamel Tazarki
| 16-10-2019 09:09
vous écrivez: "Face à ces évolutions et ces pratiques, les fournisseurs de ces plateformes ont une grande responsabilité, mais les Etats se doivent d'agir pour protéger leurs souverainetés et leurs sociétés."
==>
Cher Mr. . Mr. Marrakchi , ce que vous dites est aussi une manipulation (probablement inconsciente) de nos décideurs politiques afin qu'ils interdisent partiellement l'internet en Tunisie. Vous aussi, vous utilisez la plateforme de Business News afin de manipuler une classe politique à 90% bornée :)

Cher Mr. Marrakchi, Il faut accepter qu'il y a un changement de paradigme et il faut s'adapter à ce changement non pas par les interdictions et le blocage du web et de l'internet mais plutôt dans le sens d'une idée kantienne qui consiste à donner à nos enfants une éducation adéquate afin qu'ils deviennent un jour des citoyens raisonnables et feront ainsi ce qu'ils feront par conviction et non pas par peur d'une punition dans un enfers éternel à l'au-delà ou parce qu'une plateforme sur le web voudrait les manipuler'?' ==> Selon Kant, la finalité de l'éducation est de développer un être raisonnable afin qu'il puisse prendre des décisions raisonnables'?'


D'après l'article ci-dessus, vous êtes universitaire, Dr-ingénieur en informatique, consultant, directeur de Law & Business ==> Franchement, je suis un peu surpris de l'esprit de votre article et de votre conclusion.

Très Cordialement
Jamel Tazarki, Mathématicien

Dr. Jamel Tazarki
| 16-10-2019 09:07
Introduction: Certes, il y a des plateformes sur le Web de manipulation négative, mais le positif dépasse de loin le négatif.


De nos jours, c'est sur le web et sur Youtube que l'on peut acquérir des compétences professionnelles et ceci même sans études universitaires. Il faut seulement savoir lire, écrire et maîtriser deux langues étrangères: de préférence l'anglais et le chinois.

Exemple:
-Je suis mathématicien, j'ai enseigné à l'école allemande et puis à l'université allemande les maths. Et un jour j'ai découvert le monde des télécommunications sur le web et sur Youtube.
-Oui, c'est sur Youtube et sur le Web que j'ai appris à installer et à configurer la plateforme de téléphonie Asterisk. Je rappelle qu'Asterisk est un logiciel OpenSource et libre qui transforme un serveur physique ou virtuel en un commutateur téléphonique privé (ex PaBX). C'est la plateforme OpenSource de référence utilisée pour les solutions logicielles IP-PBX. Basée sur des standards internationaux (SIP) , Asterisk permet de transformer un serveur informatique en IPBX (Standard téléphonique privé d'entreprise).
-oui, c'est sur le web et sur Youtube que j'ai appris à jonglez avec le Voice over IP, STUN/TURN, NAT, ICE, WebRTC, LiveChat, Polymer, nodeJs, reverse proxy, téléphonie dans le Cloud, etc., etc., etc.

La majorité de mes collègues allemands du domaine des télécommunications n'était pas à l'université et n'a jamais fréquenté une école de télécommunication. Ils se sont auto-forgés sur le web et sur youtube. Et Si un jour ils se bloquent, ils savent où trouver une solution ou un workaround ==>oui, sur Youtube et sur le web...

Aujourd'hui, je pourrais connecter toute la Tunisie en utilisant Asterisk et le VOIP dans le Cloud. Et j'avoue que tout ce que j'ai appris, je l'ai appris sur le web et sur Youtube...


Le Metropolitan Opera ou le "Met" est une salle d'opéra située dans le centre culturel du Lincoln Center, dans l'arrondissement de Manhattan à New York, aux '?tats-Unis.

Le Metropolitan Opera fait des diffusions de spectacles culturels en direct (live) par satellite en salles de cinéma dans plusieurs pays du monde et par Internet. Récemment j'ai regardé au cinéma live du Met l'opéra Carmen de Georges Bizet. Elle a été diffusée simultanément dans 54 pays, avec un record de 165000 spectateurs dans le monde.

===>
Oui, c'est extraordinaire! Le web a changé le monde et ouvre de nouvelles possibilités pour l'avenir de l'humanité...

Dr. Jamel Tazarki
| 16-10-2019 09:06
Introduction: Certes, il y a des plateformes sur le Web de manipulation négative, mais le positif dépasse de loin le négatif.

Il est temps que le Tunisien s'engage dans des communautés scientifiques informelles sur internet, qui satisfont à son aspiration d'être reconnu en tant que scientifique, avec ses convictions propres. L'efficacité se mesure dans ces communautés à la capacité de créer des solutions ou d'analyser des problèmes de manière autonome.

La question qui se pose, est comment permettre aux (académiciens) Tunisiens d'accroître leurs ressources collectives nécessaires afin d'améliorer leur savoir et leur vie. Le moyen le plus efficace et le plus souple sont les réseaux de communication qui permettent à l'information de circuler depuis et vers la communauté tunisienne et peuvent ainsi renforcer nos ressources collectives. Internet répond bien à une telle vision. C'est en effet un véritable "média" de communication. Il peut être intégré dans une grande diversité de projets ayant des objectifs tels que la participation, la formation, l'éducation, la recherche participative, l'assistance technique et l'appui institutionnel. En somme, cet outil présente un réel intérêt pour le développement de notre pays.

Lorsqu'un projet fait intervenir des personnes qui ont besoin de communiquer et de partager de l'information par-delà les distances géographiques et les catégories sociales, entre des organisations et des systèmes de production, il devient nécessaire de mettre à leur disposition des systèmes flexibles de communication et de diffusion de l'information, qui sont Internet.

Les résultats des projets Internet ne sont pas seulement humains et sociaux mais aussi techniques et scientifiques. Internet est fondamentalement un outil qui permet de renforcer le savoir humain. Ainsi, les résultats assignés à un projet Internet devraient être mesurés en termes d'amélioration de l'accès au savoir et de sa diffusion. Il faut montrer à nos académiciens comment tirer parti de la souplesse d'Internet afin de satisfaire leurs besoins d'information et de communication pour atteindre leurs objectifs de développement.

Les interactions entre les individus à l'échelle internationale représentent le plus fort potentiel d'évolution que les nouvelles technologies de l'information et des communications permettent, voire imposent de prendre en compte à l'échelle planétaire. Il est temps d'aller au-delà des limites des frontières nationales pour se pencher sur une autre voie, la richesse d'innovation des échanges interhumains sans les contraintes inutiles de la race et du pays d'origine. Nous allons vers un monde plus collaboratif et responsable.

Quand les contraintes d'interactions entre individus dans une entreprise ou dans une communauté close n'ont pas de sens par rapport à ce qu'il est désormais possible de faire au dehors, elles sont alors perçues davantage comme des freins.

Il faut s'adapter à la culture du coopératif et du partage sur le développement de nos projets technologiques et sociaux sur Internet. Il s'agit d'aller beaucoup plus loin à présent. Le dialogue et l'interaction sont une nécessité à l'évolution non seulement de notre société mais aussi de ceux des pays du nord et de la race humaine en général. Il va falloir repenser la vie sociale et internationale en réseaux inter-reliées par les outils de la mobilité, du travail coopératif et du partage de la connaissance.

Une connexion internet est une espérance de vie pour un chômeur. Il faut que nos chômeurs académiciens soient capables de s'investir à fond dans toutes sortes de projets même s'ils n'ont rien avoir avec ce qu'ils ont appris auparavant. Et pour cela, il faut leur donner la possibilité de se connecter gratuitement à Internet afin de créer une communauté tunisienne virtuelle à l'échelle internationale. L'Etat Tunisien est dans l'obligation de financer et d'organiser cette communauté virtuelle qui groupera l'intelligence tunisienne.

On n'a pas encore réalisé l'importance d'Internet pour la création de l'emploi en Tunisie. Certains de nos académiciens sont d'une très grande intelligence mais manquent d'inspiration afin de lancer leurs propres projets. Et pour cela il est impératif de se ressourcer et de s'inspirer sur Internet. Le web est un univers sans limites pour notre inspiration' Et oui, même les plus créatifs ont souvent besoin d'inspiration. L'idée n'étant pas de copier, de plagier ou de dupliquer, mais simplement de trouver des pistes d'inspirations qui pourront engendrer nos élans créatifs. Réjouissons-nous: Internet est là pour nous aider!

Dr. Jamel Tazarki
| 16-10-2019 09:04
Introduction: Certes, il y a des plateformes sur le Web de manipulation négative, mais le positif dépasse de loin le négatif.

La marche de l'humanité, qu'il convient d'étudier dans son unité de développement, va être consolidée et symbolisée par le développement de l'internet qui permettrait à l'humanité de progresser dorénavant à la même vitesse dans toutes les parties du monde. Le développement de l'internet à l'échelle terrestre va incarner la trajectoire de l'espèce humaine. Le programme positiviste devrait faire utilisation de l'internet selon le principe d'une participation commune de tous les pays, de toutes les nations et de tous les êtres humains afin de s'étendre à la totalité de l'espèce humaine. Grace à l'intégration de l'internet, on ne parlera plus du génie d'un peuple mais plutôt du génie de l'humanité'?' Oui, il est temps de dépasser les stéréotypes'?'

La Tunisie devrait encourager le positivisme sur le web que de l'interdire.
Sous l'effet de l'expansion/diffusion positive de l'internet, il faudrait remanier le positivisme et lui donner une nouvelle dimension que celle des derniers siècles passés. La mission du positivisme internationale reste la même, mais les conditions historiques de son accomplissement sont changées grâce au web et à l'internet. Oui, l'internet apporte une unité et un lien, elle assure une régulation permanente et permet de faire prévaloir l'altruisme sur l'égoïsme. L'existence humaine consiste à connaître, à aimer et à servir l'Humanité à l'aide (à travers) l'internet.


Je me répète:
Les interactions entre les individus à l'échelle internationale représentent le plus fort potentiel d'évolution que les nouvelles technologies de l'information et des communications permettent, voire imposent de prendre en compte à l'échelle planétaire. Il est temps d'aller au-delà des limites des frontières nationales pour se pencher sur une autre voie, la richesse d'innovation des échanges interhumains sans les contraintes inutiles de la race et du pays d'origine. Il est impératif de se ressourcer et de s'inspirer sur Internet. Le web est un univers sans limites pour notre inspiration. Même les plus créatifs ont souvent besoin d'inspiration. L'idée n'étant pas de copier, de plagier ou de dupliquer, mais simplement de trouver des pistes d'inspirations qui pourront engendrer nos élans créatifs. Oui, Nous allons vers un monde plus collaboratif et responsable.

Il faut s'adapter à la culture du coopératif et du partage sur le développement de nos projets technologiques et sociaux sur Internet. Il s'agit d'aller beaucoup plus loin à présent. Le dialogue et l'interaction sont une nécessité à l'évolution non seulement de notre société mais aussi de ceux des pays du nord et de la race humaine en général. Il va falloir repenser la vie sociale et internationale en réseaux inter-reliées par les outils de la mobilité, du travail coopératif et du partage de la connaissance.

Dr. Jamel Tazarki
| 16-10-2019 09:03
Introduction: Certes, il y a des plateformes sur le Web de manipulation négative, mais le positif dépasse de loin le négatif.


Avons-nous encore besoin d'enseignants dans nos collèges/lycées et dans nos universités? La réponse est évidente: non, et non et non.

Aujourd'hui la transformation digitale de l'enseignement secondaire et universitaire est au centre des débats et s'exporte dans toutes les activités.

C'est quoi le blended learning? oui, il s'agit de proposer un nouveau modèle d'enseignement reposant à la fois sur un apprentissage en particulier digital sur le web et partiellement présentiel. Il s'agit d'un enseignement en salle ou en classe virtuelle sur le web où chacun pourrait y participer quand il veut et quand il peut.

l'utilisation du digital dans notre quotidien explose et elle est déjà la source d'accès principal à l'information et à la formation dans beaucoup de pays.

En Allemagne la majorité des cours universitaires sont sur le web. Pas besoin d'aller à l'université, un étudiant pourrait suivre ses cours universitaires sur le web, voir par exemple le lien suivant:
https://videoonline.edu.lmu.de/de/dozenten/ewald_kiel


La question qui s'impose pour l'enseignement tunisien est évidente: Comment proposer un enseignement scolaire qui intègre très peu du présentiel et beaucoup du distanciel grâce au web et à internet? Et ainsi on améliore la qualité de L'enseignement secondaire et universitaire tout en diminuant le nombre d'enseignants d'au moins de 80%.

Il y a un changement de paradigme, Le blended learning (elearning) annonce la fin des écoles classiques en présentielles?


La façon d'apprendre évolue, la Tunisie et ses écoles doivent réfléchir et orienter leur stratégie vers plus d'innovations afin de répondre aux enjeux actuels de la société: avons nous encore besoin d'enseignants dans nos collèges/lycées et dans nos universités? La réponse est évidente: non, et non et non.

Le blended learning et les nouvelles technologies de l'école sur le web dans des classes virtuelles
transfèrent le contrôle de l'apprentissage de l'enseignant vers l'apprenant et ainsi l'enseignant n'est plus le point central de l'apprentissage mais un noeud à l'intérieur d'un vaste réseau de communication et d'apprentissage. Les élèves et les étudiants créent ainsi leur propre univers virtuel d'apprentissage sur le web, dans une logique de démultiplication du savoir sans centre, à la différence de notre école actuelle qui repose encore sur une seule personne centrale qui est l'enseignant.


L'école tunisienne doit se repositionner et repenser un modèle en prenant en compte toutes ces interactions digitales sur le web innovantes

Fazit: J'espère que bientôt la Tunisie aurait beaucoup moins d'enseignants. Des enseignants qui seraient obligés d'offrir leurs cours sur le web, et d'accepter d'être évalués/jugés non seulement par leurs propres élèves mais aussi par leurs collègues, par les parents d'élèves et par le reste de la population tunisienne. Il faut mettre fin aux cours à huis clos où le prof. est au centre des activités scolaires.

Moncef MAROUEN
| 16-10-2019 07:44
Avec cette approche de mise en cause de l'aptitude de la majorité à discerner le evrai du faux et le bien du mal, on risque d'ouvrir la porte au droit de contrôler et de censurer des point de vue et des opinions. En plus je crains aussi le sentiment d'une élite qui pense être plus apte à juger que la majorité populaire.