Le Conseil des présidents des fédérations sectorielles nationales relevant de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) a exprimé, dans un communiqué daté de mercredi 3 novembre 2021 et signé par son président Naceur Jeljeli, son inquiétude grandissante face à l’escalade de la part de son partenaire social l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui a effectué une première grève à Sfax et organise d’autres dans plusieurs autres gouvernorats.
La centrale syndicale appelle à des négociations salariales mais orchestre aussi, toujours selon ce même document, "une campagne de diabolisation visant les chefs d’entreprise. Alors que tous les efforts des forces nationales et des partenaires sociaux devraient être concentrés sur l’unification des rangs pour contre la situation économique délicate que traverse le pays, afin de sauver des milliers d’entreprises de la faillite et la perte des centaines de milliers d’emplois".
Face à cette situation qui laisse présager le pire, notamment au regard de son grave impact sur la paix sociale, le conseil, réuni mardi 2 novembre 2021 au siège de l’Utica, a estimé que cette escalade ne fera que compliquer la situation davantage, ce qui entraînera la faillite des entreprises, la perte d'emplois, impacter négativement l'économie nationale et porter atteinte à l'image des organisations nationales devant l'opinion publique.
Par ailleurs, le conseil s'est étonné de l’acharnement délibéré à mélanger les concepts et à considérer les mécanismes de promotion des investissements en vigueur dans tous les pays du monde comme « de l'extorsion et de l'exploitation de l'argent public ». Il a condamné fermement la poursuite des campagnes de diffamation contre les chefs d’entreprises.
Le Conseil des présidents des fédérations sectorielles nationales a prévenu que cette escalade pousse vers l'impasse. Il a rappelé son plein engagement à défendre les intérêts des entreprises.
Et de soutenir que malgré le fait qu’il dispose d’un certain nombre de mécanismes juridiques lui permettant de réagir, y compris le recours à l’arrêt de travail, il a suivi la voie de la sagesse et la responsabilité et a privilégié un dialogue social tripartite sérieux dans les cadres institutionnels existants.
Rappelons que l’Utica avait publié un communiqué incendiaire à l’annonce de la grève de Sfax, en estimant que le moment n’était pas propice et en rappelons la gravité de la situation économique ainsi que la situation précaire d’une grande majorité des entreprises tunisiennes suite à la pandémie du Covid-19.
I.N
Plusieurs voix commencent à se faire entendre pour dénoncer enfin l'impact négatif voire déstructeur de ce syndicat sur l'économie du pays , et ce, depuis une décennie.