Jeudi 17 février, le président d’Ennahdha Rached Ghannouchi s’en prend à Kaïs Saïed et affirme que le parlement va revenir avec son ancienne composition.
Dimanche 20 février, il utilise le mot préféré des terroristes, celui de « Taghout » (tyran) avec lequel ils désignent les forces de l’ordre et les forces armées de l’État.
D’après les différentes déclarations publiques qu’il a données ces dernières semaines, Rached Ghannouchi semble très confiant. Il pense pouvoir retrouver bientôt son perchoir à l’assemblée et, avec, le retour des institutions démocratiques.
Mais qu’est-ce qui donne à Rached Ghannouchi toute cette assurance ? Bénéficie-t-il encore d’une immunité qui lui autorise l’insolence, voire même l’indécence ? Ne lit-il donc pas les sondages qui le placent à la tête des personnalités politiques les plus haïes ?
Pour comprendre l’état d’esprit de Ghannouchi, et des islamistes, une lecture de la scène politique s’impose.
En 2011, les islamistes ont été élus à la Constituante grâce aux voix de 1,5 million de personnes.
En 2014, ils ont été élus à l’assemblée grâce à 947.000 voix.
En 2019, les islamistes ne pèsent plus « que » 730.000 voix (561.000 Ennahdha et 169.000 Al Karama).
En neuf ans, donc, le poids des islamistes a chuté de plus de moitié. Ca c’était la démocratie.
Le 26 juillet 2021, au lendemain du coup d’Etat, Rached Ghannouchi et Seïf Eddine Makhlouf, respectivement présidents d’Ennahdha et d’Al Karama, ont demandé à leurs adhérents et sympathisants de venir en masse au Bardo pour dénoncer la fermeture de l’assemblée. Ils ont attendu leurs centaines de milliers de « fans », mais seules quelques dizaines de personnes ont répondu à l’appel.
Après dix ans de pouvoir, la popularité d’Ennahdha n’a fait que baisser. Après les élections de 2019, son image s’est ternie terriblement. Les raisons ? Elles sont multiples.
Ennahdha au pouvoir n’a rien fait pour améliorer le niveau de vie des Tunisiens et leur pouvoir d’achat. Ennahdha au pouvoir cherchait à spolier ouvertement l’Etat et ses maigres ressources. On se rappelle encore de la sortie de Abdelkarim Harouni en juillet 2021 qui promettait, à ses membres, l’argent de l’État pour compenser leur militantisme durant les années Ben Ali. On se rappelle comment ils ont infiltré l’administration, la justice, l’Intérieur, les médias… On se rappelle encore les agressions physiques et verbales des députés islamistes au sein même de l’assemblée. On se rappelle encore des multiples violations des lois et du règlement intérieur par les députés islamistes, à commencer par leur chef Ghannouchi.
En dix ans au pouvoir, et spécialement durant les périodes 2011-2014 et 2019-2021, il y avait une véritable tyrannie islamique que les sympathisants sincères ont du mal à accepter et à justifier.
Du coup, le 26 juillet, ils ont refusé d’être là pour défendre ce parti et ses pare-chocs qui ont énormément profité du pouvoir et de l’État. Ils ne pouvaient pas répondre à l’appel des chefs islamistes au détriment de leur pays.
Les islamistes étaient nus, dos au mur, seuls face au président qui s’est arrogé les pleins pouvoirs.
Ils étaient désespérés, désemparés.
Un peu plus de six mois après, changement de donne. Les désemparés d’hier reviennent sur le devant de la scène, plus odieux qu’avant. Les voilà requinqués, pleins d’assurance distribuant les promesses du retour au pouvoir. Que s’est-il passé pour qu’ils retrouvent leur assurance d’avant ?
Bien qu’il ait les pleins pouvoirs, Kaïs Saïed n’a tenu aucune de ses promesses. Le pouvoir d’achat du Tunisien ne s’est pas amélioré, c’est même tout le contraire, il subit maintenant des pénuries.
Les islamistes, et à l’exception de Noureddine Bhiri détenu presque arbitrairement, sont dans la nature. Aucune poursuite judiciaire sérieuse contre eux.
Seïf Eddine Makhlouf en dépit de son évasion fiscale et de ses multiples agressions physiques et verbales, a quitté la prison et a repris ses déclarations outrageantes. Mieux, il s’en tire avec du « sursis » alors qu’il était accusé d’outrage à magistrat et de complot contre l’État. Où en est-on de la plainte du procureur de Sidi Bouzid pour outrage à magistrat ? On n’en sait rien ! Où en sont les multiples plaintes de Abir Moussi pour agressions ? On n’en sait rien.
Le ministère de l’Intérieur s’avère même incapable de mettre la main sur leurs fugitifs, à l’instar de Rached Khiari et Mohamed Affes. Ils osent même le défier et c’est le cas de Maher Zid qui s’apprête à publier un bouquin sur le président, alors qu’il est fugitif !
Finalement, qu’a fait Kaïs Saïed contre les islamistes ? Absolument rien ! Kaïs Saïed a promis tant de choses le 25 juillet 2021, il nous a tellement fait rêver, mais il n’a tenu aucune de ses promesses.
C’est cette passivité, ou plutôt manque d’efficacité, qui a redonné leur force aux islamistes et leur permet, aujourd’hui, de redevenir insolents et indécents.
En dix ans de démocratie, le poids des islamistes a baissé de moitié. En six mois de dictature, ils ont repris du poil de la bête. La dictature de Ben Ali et de Bourguiba n’a pas atteint les islamistes, elle les a renforcés. C’est pareil avec celle de Kaïs Saïed. Les faits sont têtus.
Aucun reproche n'est adressé à cette justice sans âme !?
Un tremblement de terre quand le président a osé toucher à la justice " dernier bastion " .
Si nous voulons deffendre l'état de droit, c'est à travers les institutions de l'état que les criminels devraient être châtiés
Mais les institutions ne sont pas guéries
Markhouf ?
Combien d'articles, ici à B.N pour dénoncer ses actes de banditisme, de violence, de dépassements, ses crimes ?
Imaginez si un citoyen ordinaire a commis le 1 / 10 ème ? Il aurait vu " les étoiles en plein canicule"
Le président a multiplié les appels, adressé les messages à la justice d'assumer, d'accomplir son devoir, pendant des mois bien avant le 25 Juillet.
Les arrestations arbitraires sont condamnés, la justice aux abonnés absents, comment voulez-vous que ces hors-la-loi soient interpelés ?
Le gourou et ses chiens de garde se distinguent par les provocations, sachant consciemment qu'ils opèrent dans l'impunité.
Mais vous oubliez un facteur de taille : la majorité du peuple et cette masse silencieuse.
La patience a ses limites.
C'est-à-dire que 10 % (au maximum).
Et ce n'est pas KS qui va les aider. Au contraire.
Atteint par la folie des grandeurs, il a eu 7 mois !!! Oui, 7 mois. Et avec un résultat nul.
Incapable de décider vite ou de décider tout court, il a réussi à remettre en selle Ennahdha et les bandits de Karama. La crise économique qui s'annonce lui sera fatale. Le pain est une nécessité et je vois mal ce président hésitant et ignorant de la chose économique réussir à résoudre le moindre problème d'ici début Ramadan...
Je crois que c´est exactement le contraire, Les khobsistes et Hafterichs tunisiens, qui sont majoritaires, ont déjà oublié qui était au pouvoir il y a quelques mois. Ils pensent plutôt que l'émir de Carthage, le touche-à-tout, est responsable de tout ce qui a mal tourné et qui va mal tourner. En fin de compte, KS a retiré Ennahdha des feux de la rampe et pense avoir volé ses faiblesses ou son élan. Non, les Nahthaouis - aussi sous une autre nom - apparaîtront probablement, après cette pause et ces vacances non désirées, beaucoup plus forts et plus nombreux que nous le pensons tous. N'oubliez pas que les croyants votent toujours pour les croyants, même quand ils font des bêtises.
Les interdire de faire la politique ne va pas aussi reussir..
LA PIEUVRE
Ecrit par A4 - Tunis, le 05 Novembre 2017
La pieuvre noire est moribonde
Elle n'en a plus du tout pour longtemps
Elle est gluante, nauséabonde
Comme l'eau fétide d'un étang
Elle est obligée pour survivre
De s'amputer quelques tentacules
De jeter au feu tous ses livres
Et mettre à l'heure ses vieilles pendules
Mais ses horloges usées sont rouillées
Bloquées dans des époques anciennes
Et rien ne sert de les chatouiller
Il n'y a plus d'aiguilles qui tiennent
Elle suffoque dans son marécage
Et ça fait longtemps qu'il n'a pas plu
Qu'il n'y a plus perles ni coquillages
Que les eaux du golfe n'arrivent plus
De temps à autre elle rejette un doigt
Le plus malade ou le plus pourri
Cela n'empêche qu'elle est aux abois
Les yeux tristes et la peau flétrie
Elle est même rejetée par les siens
Par ses amis et ses grands maîtres
Elle n'a plus presque aucun soutien
Pour la sortir de son mal-être
Vous la voyez étalée à terre
Répugnante comme un vieux torchon
Faisant en cachette des prières
Pour invoquer diables et démons
Son mal incurable la dévore
Va la jeter un jour dans le trou
Avec ses doigts assassins, ses cors
Et sa sale tête de gourou
Il ne se passe pas un jour sans une déclaration, un post face book de n'importe quel islamiste aussitôt repris ici.
Parfois même des propos mensongers, outrageux et outrageants, comme ceux du sieur Bouchlaka.
BN, excellent contributeur pour la cause islamiste.
Au nom de la démocratie, nous assistons méduses à un procès permanent entretenu contre le Président.
On peut vous réadresser le compliment en relevant votre manque de vigilance lorsque la démocratie était bafouée, et les gens insultés, les députés mal traités et malmenés par de vulgaires personnages, etc.
Les islamistes n'ont aucune chance de revenir au parlement tel qu'il fut.
Pas davantage de retrouver leur lustre d'antan, dont beaucoup furent les complices et les suppôts.
Je ne suis ni surpris, ni déçu par le spectacle des ralliements.
Pour être déçu, il faut avoir des attentes, et je n'en avais aucune ni de BN ni de bien d'autres.
C'est affligeant de noter que l'essentiel des médias ont fait la courte échelle pour l'islamisme, l'ont relayé sans compter, et avec un tel manque d'esprit critique.
On peut lire tout cela selon une grille bien plus efficiente que le point de vue moral et la d'exploration.
Je vous épargne cela par souci de me faire comprendre.
Cja un voit le monde à partir de sa fenêtre.
Leurs votes ne va dépasser les 1 million, entre 15 et 20%. La popularité d'Ennahdha ne s'est pas améliorée dans les six derniers mois.
Avec un régime présidentiel ils n'auront plus aucun pouvoir donc tout dépend de la nouvelle constitution.
La répression ne marche pas avec ce type de mouvement, et pourquoi réprimer Ennahdha, un mouvement connu et courir le risque qu'il sera remplace par un mouvement encore plus sauvage. Les frères musulmans de Hassan Al Bannah de 1920, ont été remplace par ceux de Saied Kotb qui était encore plus hostile a la population qu'il considérait de vivant dans la Jahiliya, pour ensuite donner naissance a des mouvement de plus en plus sauvage et meutrier pour finir avec daesh.
Le futur d'Ennahdha est incertain, le Qatar qui a finance ce mouvement et le reste des Khwanjia a atteint son objectif et n'a plus besoin de ces mouvements pour garantir son futur. Le Qatar vient d'accéder au statu de membre associe de l'OTAN (allie majeur), ceci lui garanti la protection de l'OTAN en cas de conflit avec ses voisins que ce soit l'Iran avec qui il partage sa fortune gazière ou les émirats et l'Arabie saoudite qui lui étaient hostile. Le Qatar jouit aussi de la protection d'Israël et celle de la Turquie, le Qatar est obsédé par sa securite.
Le Qatar ne peut pas maintenir l'apparence d'hostilité envers les intérêts occidentaux vu que son seul gagne pain est l'exportation de gaz, et qu'il va augmenter son exportation de LNG de plus de 50% en deux ans, la demande va être moins que la production donc certain pays seront interdit d'exporter le gaz et la production des USA, de l'Australie et du Qatar (s'il se comporte convenablement) sera prioritaire.
Kais Saied n'a pas fait de promesses concrètes, sa grande promesse, celle d'une administration directe par le peuple est floue, incompréhensible et irréalisable. C'est un concept qui demande plus d'étude et d'élaboration. Cette promesse même réalisée ne va rien améliorer.
La cause principale de la crise en Tunisie est l'explosion des dépenses publiques et la bureaucratie, la solution est aux mains de l'UGTT que KS ne veut pas confronter.