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Les hommes d’affaires dans la ligne de mire des hauts responsables !
01/04/2020 | 20:59
3 min
Les hommes d’affaires dans la ligne de mire des hauts responsables !

 

La pandémie du coronavirus Covid-19 a touché le Tunisie, comme c’est déjà le cas un peu partout dans le monde. Ses répercussions aussi bien sur le système sanitaire que sur le tissu économique sont indéniables. La batterie des mesures d’accompagnement économiques exceptionnelles prises par le gouvernement tunisien en témoigne. Mais cette période, aussi délicate soit-elle, a été marquée par une campagne de diabolisation des hommes d’affaires et de tout le secteur privé.

 

Depuis l’apparition des premiers cas de contaminations de Covid-19 en Tunisie, tous les experts ont tiré la sonnette d’alarme. C’est dire que le système de santé dans notre pays n’est pas des plus performant. Une approche anticipative a été adoptée et le gouvernement, tout comme le conseil de sécurité nationale est allé vers le choix stratégique du confinement total. Or, cette mesure stricte, mais efficace si elle est complètement respectée a des répercussions directes sur l’économie nationale ainsi que sur les équilibres financiers du pays, déjà très fragile à ce niveau.

 

Toutefois, le gouvernement a fait son choix, et il a été amené à prendre plusieurs mesures jugées historiques pour accompagner les entreprises, notamment les PME, durant cette période de crise. L’objectif étant la préservation du capital humain et éviter au maximum la perte des emplois et le chômage technique. Cela dit, cette stratégie a un coût, et ce coût est très cher.

 

Ainsi, tous les regards ont été dirigés vers les hommes d’affaires. Et c’est à eux qu’on demande de payer, de venir en aide à l’Etat à travers les dons. D’ailleurs, dans ce contexte, le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Ghazi Chaouachi a considéré que les hommes d’affaires doivent aider l’Etat à lutter contre le coronavirus Covid-19 à travers les dons d’une manière bénévole, sinon il est possible que l’Etat les oblige à le faire.

« Les hommes d’affaires se sont faits des fortunes. Certains d’entre eux ont présenté des aides. Mais c’est insuffisant. Nous voulons que l’élan de solidarité soit spontané, mais l’Etat peut agir et les obliger à payer », indique Ghazi Chaouachi.

Dans ce contexte, Ghazi Chaouachi a assuré que l’Etat dispose des moyens légaux permettant d’appliquer ces mesures à travers la loi, comme l’impôt sur la fortune ou l'impôt sur le bénéfice. « Je ne parle pas des personnes, mais des grandes entreprises et les grands groupes. D’ailleurs, la relance et la reprise économique est dans leur intérêt ».

 

Et pour pousser le bouchon encore plus loin, la dernière proposition dans ce sens vient de la part du président de la République, en rappelant sa proposition datant de 2012 en rapport avec la réconciliation pénale avec les personnes impliquées dans des affaires de corruption financière, afin que cette réconciliation soit avec le peuple.

« Cette proposition consiste à conclure une réconciliation pénale, qui est désormais évoquée dans plusieurs textes de loi. Cela doit s’inscrire dans un cadre juridique. Les personnes concernées doivent être classées par ordre décroissant selon les montants qui leur sont dus. Un autre classement doit être effectué au niveau des délégations des plus pauvres aux moins pauvres. Ainsi, chaque personne condamnée doit s’engager à réaliser les projets revendiqués par les habitants de chaque délégation sous la supervision d’une commission régionale chargée du contrôle et de la coordination. La réconciliation définitive n’est conclue que lorsque la personne concernée présente les justificatifs des projets qu’il a réalisés ».

 

Ces déclarations et propositions, émanant des plus hauts responsables de l’Etat n’ont fait qu’attiser les tensions. Des tensions assez palpables au sein de la société tunisienne. C’est dire qu’une grande partie des classes moyennes et défavorisées est déjà en grogne. La période de confinement conjuguée à un manque de moyens et une pénurie, même des produits alimentaires de base a créé un climat de tension et de révolte.

 

Toutefois, les hommes d’affaires et le secteur privé sont les principaux acteurs touchés par cette crise. Cela n’a pas empêché les grands groupes et même les moyens, outre le secteur bancaire et les opérateurs téléphoniques de faire des dons à l’Etat pour lutter contre le coronavirus. Des dons importants et assez considérables qui s’élèvent à des milliers et à des millions de dinars pour certains. Sans parler des différentes aides et autre dons en nature accordés à l’Etat. Mais cela ne semble pas être suffisant pour une grande partie de nos responsables, qui préfèrent en ces temps de crise jouer la carte du populisme pour tirer sur les hommes d’affaires afin d’absorber la colère de leurs bases. Une colère due à une absence d’action et une incapacité de trouver des solutions concrètes.

 

En tout état de cause, la situation économique en Tunisie étant très fragile, bien avant la crise du coronavirus, n’en sera que plus affectée. Le modèle économique en Tunisie nécessite une révision globale et fondamentale, et ce n’est pas en tirant sur les hommes d’affaires et en les diabolisant que la crise sera résolue, d’autant plus que tout le monde s’accorde sur le fait que c’est le secteur privé qui est en train d’investir en Tunisie, et c’est bien lui qui créé la richesse depuis des années.

 

Sarra HLAOUI

 

01/04/2020 | 20:59
3 min
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Commentaires
Hadj
Le pays a besoin d"unité
a posté le 02-04-2020 à 11:27
Ce discours populiste,qui met les hommes d'affaires sur le banc des accusés, est dangereux et met en péril la cohésion sociale et la paix civile déjà fragilisées par les événements de2011. Par cette attitude les gouvernants actuels ne font pas preuve d'une grande intelligence, en créant des tensions inutiles et en adressant de messages peu rassurants aux investisseurs nationaux .Enfin ses imminences grises portées au pouvoir par les dernières élections continuent à entretenir des suspicions -à la mode depuis 2011- à l'égard de l'expertise et du capital ,principaux moteurs du développement.
Dr. Jamel Tazarki
@Mr. Kais Saied && @Mr. Elyes Fakhfakh
a posté le 02-04-2020 à 07:24
1ère Partie:

@Mr. Kais Saied, Je vous conseille:
- de nommer Madame Olfa Terras en tant que Ministre des affaires étrangères, une femme qui a un savoir faire très intelligent et une grande acceptation à l'échelle internationale. Elle a d'excellents public relations skills.

https://www.businessnews.com.tn/olfa-terras-fait-don-de-2-md-de-materiel-medical,520,96923,3

-@Monsieur Kais Saied débarrassez vous de vos ex-collègues du temps de l'université. Cherchez plutôt l'intelligence et non pas des pseudo-fidèles sans expérience ou une grand-mère qui ferait mieux de s'occuper de ses petits enfants...

-@Monsieur Kais Saied débarrassez vous de cette idée "le peuple veux", en effet le peuple en sa majorité ne sait pas ce qu'il vraiment veut et n'a pas l'intelligence afin de faire les bons choix socio-économiques. C'était un très bon slogan durant l'élection présidentielle et pas plus...

-Monsieur Kais Saied, il faut permettre aux Tunisiens de sortir en solitaire en laissant une distance (d'au moins 2m) en croisant les autres. C'est ainsi que ça se passe en Allemagne.

Je me répète encore une fois:
--@Monsieur Kais Saied: Je vous conseille de nommer Madame Olfa Terras en tant que Ministre des affaires étrangères, une femme qui a un savoir faire très intelligent et une grande acceptation à l'échelle nationale et internationale. Elle a d'excellent public relations skills. Oui, Madame Olfa Terras a ce que certains de nos Ministres n'ont pas à l'échelle nationale et internationale, oui elle a d'excellent public relations skills.

-De même je conseille à Mr. Elyes Fakhfakh de remettre Mr. René Trabelsi à la tête du Ministère du tourisme, oui Mr. René Trabelsi a d'excellent public relations skills afin de faire revivre la saison touristique 2020.

@Mr. Elyes Fakhfakh, il faut laisser imprimer de l'argent en quantité bien limitée afin de payer les salaires des PME qui n'ont pas les moyens de payer leurs employés. Et faites comme l'Allemagne: La subvention/soutien financier doit être pris en compte dans le calcul de l'impôt sur le revenu ou sur l'impôt sur les sociétés en 2020 et 2021 (ce qui signifie que la subvention va être récupérée après Corona et ainsi l'état Tunisien pourrait retirer les quantités d'argent injecté durant la crise).

@Mr. Elyes Fakhfakh, en cette période il faut qu'il y ait suffisamment de paracetamol qui est à un prix relativement dérisoire (contre la fièvre), suffisamment de semoule et du pain sur le marché Tunisien. Notre récole de céréale de 2019 était extraordinaire, il faut savoir la gérer.


Je donne certaines conditions que l'Allemagne exige afin d'accorder des aides/crédit aux PME et à la fonction libre:
-Les PME doivent démontrer que la crise corona est à l'origine de leurs problèmes. Le 31 Janvier 2020 pourrait être la date clé pour l'apparition de difficultés économiques. Par contre les PME qui avaient des difficultés des mois avant la crise corona ne devraient pas avoir d'aide financière étatique.
-Il faut que les employés des PME et des professions libres prennent le reste de leur congé annuel avant de demander de l'aide salariale de l'etat.
-La subvention/soutien financier doit être pris en compte dans le calcul de l'impôt sur le revenu ou sur l'impôt sur les sociétés en 2021 ==> l'état ne donne rien pour rien: l'argent imprimé et distribué va être collecté et retiré du marché lors du calcul de l'impôt sur le revenu ou sur l'impôt sur les sociétés...
- Le financement maximal des PME devrait être limité à un pourcentage du chiffre d'affaires annuel en 2019 en tenant compte des coûts salariaux de 2019, et ne pas dépasser une certaine somme plafond . Ceci afin d'éviter que certaines PME engagent subitement tous les cousins/cousines et les proches pour toucher une aide gratuite concernant les salaires...
-Les avocats et tous les autres de la fonction libre devraient présenter un inventaire de leur richesse (avoir) à l'intérieur du pays et à l'étranger afin de solliciter une aide étatique.
-Les soutiens financiers qui ne sont en fait que des dettes implicites aux PME devraient être garanties implicitement par la totalité du patrimoine du dirigeant/propriétaire. Sinon, ça serait simple de toucher des sommes pour une entreprise bidant et d'injecter l'argent dans d'autres affaires plus lucratives.
-Par contre les grandes entreprises devraient chercher des crédits auprès des banques privées.

Je résume ce que j'ai écrit ci-dessus: La Tunisie a besoin de représentants/Ministres avec d'excellent public relations skills, et avec une grande acceptation à l'échelle national et internationale et qui ne se vendent pas à certains clans...

Rabbi maakoum

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien
Dr. Jamel Tazarki
@Mr. Kais Saied && @Mr. Elyes Fakhfakh
a posté le 02-04-2020 à 07:19
2ème partie:

Le parachèvement de l'année scolaire et universitaire:
La formule est si simple. Prendre les cours (même en huis-clos) sur vidéos, les mettre sur le web avec les manuscrits et que chaque élève / étudiant prépare les examens en autodidacte chez lui afin de participer à la fin de l'année scolaire / universitaire à des examens de fin d'année, si le contrôle continu est impossible pour le moment.

Les manuscrits et exercices sont en fichiers PDF. De telle façon que l'élève/étudiant regarde la vidéo tout en ayant le manuscrit du cours ==> ce qui facilite la tache de la compréhension du cours. En plus, ceux qui ont un manque de concentration pourraient voir et revoir les vidéos plusieurs fois.

C'est ainsi que ça se passe en Allemagne...
https://videoonline.edu.lmu.de/de/node/9913
https://www.youtube.com/watch?v=a3-QeX3928A
https://www.youtube.com/watch?v=iQsu3Kz9NYo
https://www.youtube.com/watch?v=TNKWgcFPHqw

Il n'y a pas et il n'y aura pas de classes virtuelles, nous n'avons pas l'infrastructure pour des classes virtuelles et il n'y a aucune nécessité pour cela. Il faut mettre plutôt les cours en format mp4 (vidéos) avec les manuscrits et des exercices corrigés sur le web... On pourrait utiliser les mêmes vidéos durant plusieurs années... Il faut se débarrasser enfin de cette idée absurde que nos élèves/étudiants ont besoin d'un prof./instituteur qui leur injecte le savoir par un entonnoir. Non, il faut qu'ils apprennent à s'en sortir par leur propres moyens et intelligence. La majorité des universités allemandes offrent les cours en format mp4 (vidéo) avec des manuscrits et exercices corrigés en fichier PDF, mais jamais des classes virtuels en direct (live).


Fazit: Il faut optimiser l'utilisation du peu ce que l'on a en évitant les contraintes inutiles comme l'interdiction totale de faire une petite marche à pied en solitaire tout en gardant une distance (de 2m) des autres...

Rabbi maakoum,

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien