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Les entreprises publiques, objet de débat des rencontres de « L’Economiste maghrébin »
19/06/2019 | 15:42
3 min
Les entreprises publiques, objet de débat des rencontres de « L’Economiste maghrébin »

 

 

Le groupe de presse « L’Economiste maghrébin » a organisé, ce mercredi 19 juin 2019 à Tunis, une rencontre ayant rassemblé une quarantaine de représentants du gouvernement, de chefs d’entreprises et des membres de la société civile. Une rencontre qui porte sur la restructuration des entreprises publiques ainsi que les enjeux, les menaces et les opportunités qui y sont inhérentes.

 

L’événement tenu en partenariat avec la Banque mondiale à Tunis et l’Agence française de développement (AFD) a vu la présence de Hédi Mechri, directeur du groupe « L’Economiste maghrébin », Antonius Verheijen, responsable des opérations pour la Tunisie de la Banque mondiale, de Gilles Chausse, directeur de l’AFD à Tunis, de Taoufik Rajhi, ministre auprès du chef du gouvernement chargé des Grandes réformes et de Faycel Derbel, conseiller auprès du chef du gouvernement chargé de la réforme fiscale.

 

Présents également à cette rencontre, Tarek Cherif, président de la Confédération des entreprises citoyennes (Conect), Habib Karaouli, PDG de la Capital African Partners Bank (CAP Bank), Nabil Smida, PDG de la Société nationale de distribution des pétroles AGIL (SNDP), Mohamed Fadhel Kraïem, PDG de Tunisie Telecom, Moez Joudi, expert économique et président de l’Institut tunisien des administrateurs.

 

La partie syndicale a été représentée par le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT), Samir Cheffi alors que la centrale syndicale a été représentée par Nafaâ Naifer, président de la Commission des affaires économiques de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica).

 

Lors de ce débat, M. Rajhi a relevé les problèmes fondamentaux entravant le redressement des entreprises publiques à l’instar de la Steg, la Transtu, Tunisair, à savoir la gouvernance interne notamment en ce qui concerne les entreprises actives dans les secteurs du transport et de l’industrie, la politique sociale de l’Etat et l’absence d’une stratégie actionnariale de l’Etat liée au modèle du développement économique et social. 

Les capacités financières de l’Etat pour subvenir aux besoins de capitalisation de 102 entreprises publiques concernées par la restructuration sont également limitées.

 De ce fait, M. Rajhi a précisé qu’il est nécessaire de revoir les réglementations en vue d’assurer plus de flexibilité dans la gestion des entreprises. Le gouvernement adopte également une approche collaborative dans son travail sur une loi qui verra le jour en 2020 et qui vise à dégager les ressources financières de la capitalisation pour certaines entreprises.

 

M. Derbel a, de son côté, présenté des solutions qui doivent s’appliquer d’urgence comme l’injection des fonds liquides pour un nombre d’entreprises,  le développement du modèle économique (par ex : augmenter la subvention doit s’effectuer simultanément avec la hausse des tarifs) ainsi que la mise en place d’une entité centralisant toutes les parties prenantes éparpillées en vue de mettre en place ces mesures.

Les solutions doivent être adaptées aux entreprises au cas par cas dans leur environnement puisque les solutions standards n’existent pas.

 

Toutefois et dans son intervention, Tarek Cherif a indiqué que le secteur privé est capable de fournir les mêmes prestations que le secteur public dans les domaines du commerce, des services,  de l’industrie et des finances soulignant qu’il s’oppose au monopole qu’il soit privé ou étatique.  

 

Il a ainsi précisé que les entreprises publiques souffrent d’un problème de gouvernance, d’un manque de compétences au sein des conseils d’administration ainsi que de l’absence d’un système d’intéressement et de sanction.

 

Selon M. Cherif, ces entreprises sont indifférentes et certaines d’entre elles ne publient même pas leurs bilans.

Il a, de surcroît, jugé que l’argent alloué à la restructuration de ces établissements étatiques peut être mieux exploité ailleurs car cette restructuration se répétera tous les 3 ou 4 ans d’autant plus que cette procédure aggravera davantage l’endettement.

 

B.L


19/06/2019 | 15:42
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