Jamel Aouidia, membre du Harak 25-Juillet, a confirmé, jeudi 13 octobre 2022, que le mouvement avait décidé de boycotter les législatives prévues en décembre 2022, en cas de non-satisfaction de leurs revendications.  

Détaillant les motivations du mouvement, il a évoqué, dans une intervention dans l’émission Expresso sur Express FM, la question des parrainages. « Celui qui a de l’argent aura la possibilité d’acheter des parrainages et celui qui n’en a pas ne pourra pas le faire », a-t-il avancé notant la nécessité d’amender la loi électorale ou de reporter les élections. 

Il a assuré que le mouvement boycotterait les élections si le président de la République ne répondait pas favorablement à leurs appels. Selon ses dires, il sera facile pour un candidat de collecter des parrainages dans le sud du pays, car il peut être soutenu par les grandes tribus. « A Tunis ou dans le Sahel, il n’y a que l’argent sale ! », a-t-il ajouté au micro de Wassim Ben Larbi. 

Le président de la République a, rappelons-le, annoncé qu’il avait décidé d’amender la nouvelle loi électorale élaborée par ses soins et ce en réaction au scandale des parrainages. Vendredi dernier lors d’un entretien avec sa cheffe du gouvernement, il a évoqué « des manipulations » des parrainages et a mis l’accent sur la nécessité d’appliquer la loi à pied d’égalité notant que si la législation actuelle ne réalise pas ses objectifs, le devoir national sacré nécessite son amendement afin de mettre un terme à ce phénomène condamnable.

Plusieurs fraudes ont été détectées et confirmées par l’Instance supérieure indépendante pour les élections. Certains maires auraient, selon l’Isie, appuyé des candidats en particulier dans la collecte des parrainages. 

N.J.