Le secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire, Lassad Yakoubi a considéré que le gouvernement Bouden refusait de négocier. Il a indiqué que le blocage des notes se poursuivra durant le deuxième trimestre de l’année scolaire 2023-2024. Il a considéré que les programmes scolaires étaient caducs.
Invité le 27 janvier 2023 par Hatem Ben Amara à « Ahla Sbeh » sur Jawhara FM, Lassad Yakoubi a assuré que la décision du boycott des examens sera prise par les enseignants. La question fera l’objet de débats au niveau régional afin de permettre aux bases de trancher dans cette affaire. « Des réunions en présence des enseignants auront lieu… L’instance administrative n’a pas pris la décision de boycotter les examens, car elle croit qu’il n’y a pas de consensus de la part des enseignants… Nous ne sommes pas pressés… Nous ne cherchons pas à bloquer les examens… Il s’agit d’une réaction à l’absence de négociations », a-t-il ajouté.
Lassad Yakoubi a considéré que le gouvernement portait atteinte à des acquis et aux accords antérieurs. Il a qualifié la chose de braquage et d’atteinte aux droits des enseignants. Il a estimé que le gouvernement cherchait à résoudre ces problèmes économiques au détriment des fonctionnaires. Il a assuré qu’il y avait des retards de six mois dans le versement des primes et que les heures supplémentaires n’étaient pas comptabilisées dans les virements.
« Certains points de l’accord de 2019 n’ont pas encore été appliqués… L’accord porte sur une augmentation de 20% des budgets des lycées… Les lycées ne sont plus capables d’acheter le papier et d’imprimer les examens… Cet élément à lui seul pourrait empêcher la tenue des examens », a-t-il déclaré.
Lassad Yakoubi a indiqué que la dernière réunion avec le ministre de l’Éducation, Fethi Sellaouti, datait du mois d’octobre 2022. Il a assuré qu’il n’y avait pas de négociations. Il a critiqué l’attitude du gouvernement et a appelé à entamer des négociations sérieuses afin de mettre en place des solutions permettant de débloquer la situation. Il a affirmé que la crise sociale nécessitait un dialogue social. Il a assuré que l’entame de négociations était un droit pour le syndicat et que le gouvernement devait respecter cela.
Lassad Yakoubi a affirmé que près de 15 mille emplois au sein des établissements scolaires étaient vacants. Il a critiqué le recours à des méthodes portant atteinte à la dignité des enseignants afin de combler ce vide. Il a assuré que le gouvernement avait recours à des méthodes illégales et que les contrats proposés ne respectaient pas la loi. Il a qualifié la chose d'insulte aux jeunes diplômés.
« Affirmer qu’il n’y a pas d’argent est inacceptable ! Où est passé l’argent ? Pourquoi nous oblige-t-on à payer les impôts et pas les autres ? Le gouvernement procède à des prélèvements comme bon lui semble, car je suis fonctionnaire d’État et bichonne d’autres individus afin de ne pas provoquer leur colère… Notre argent se trouve au niveau des frontières au profit de la contrebande, mais il n’y a pas de mesures pour contrer cela », s’est-il exclamé.
Lassad Yakoubi a considéré que les parents et les élèves n’avaient plus confiance en l’école publique. Ceci explique le recours aux cours particuliers. Il a rappelé que l’État avait choisi de légaliser la création de centres dédiés à ce genre d’activité. Le fautif, selon lui, est l’État et non le citoyen.
S.G
L'école publique Tunisienne a toujours sorti des élèves de grand niveau qui ont toujours excellé dans la poursuite de leurs études universitaires tant en Tunisie que dans des écoles européennes..
Il faudrait plutôt réviser les méthodes d'évaluation des élèves de ce système éducatif classique, qui, avouons le, fait plein de victimes, il faudrait moderniser les espaces éducatifs ,sinon les entretenir afin d'assurer un minimum de confort essentiellement aux apprenants, il faudrait multiplier les stages de formation et de recyclage des enseignants afin de garantir chez eux le maintien d'un bon niveau dont profiteraient bien nos enfants, il faudrait multiplier les visites des inspecteurs et des conseillers pédagogiques aux enseignants pour que ceux ci soient toujours tenus en alerte...
Nos instituteurs , nos professeurs des années 60 et 70 étaient des modèles de droiture et d'abnégation, c'est grâce à eux que cette élite, ingrate, de grands hommes ont émergé dans ce pays.. Des enseignants modèles, il en existe encore et si l'enseignement public en Tunisie rencontre de nos jours un tas de problèmes, c'est à cause de plusieurs maillons de la chaines qui continuent à se briser de jour en jour, absence de volonté des responsables à réviser le système éducatif en entier, abdication des parents, recours aux cours particuliers par les parents même afin d'avoir une conscience tranquille vis a vis de leur progéniture, l'absence d'horizons prometteuses pouvant inciter les enfants à doubler d'efforts pour réaliser leurs rêves.
Vous voyez, j'ai omis de parler de quelques brebis galeuses, ces enseignants qui exigent des cours particuliers à leurs élèves à des prix exorbitants, ceux là seraient vite neutralisés si tous les efforts se concentraient pour rénover, moderniser et assainir tout notre système éducatif.