Kairouan, la ville sainte. Kairouan, le gouvernorat maudit. Kairouan, le « Number one » avec tous les tristes records. Analphabétisme, pauvreté, chômage, suicide : Kairouan tient le haut du classement. Et ce depuis longtemps.
Kairouan est en feu. Quatre incendies nocturnes en une semaine. Kairouan est à la peine. A Edhouaher, Oued Jabès, Ain Jelloula et Sidi Ali Ben Salem. Coïncidence, malchance ou « turbulence ». Des noms qui ne disent rien aux « citadins », mais où habitent nos concitoyens !
Incendies nocturnes. Normal : Kairouan est dans le noir. Et il brûle.
Comme si cela ne suffisait pas, Hajeb « Laâyoun » avait les yeux en larmes.
7 morts ( au moins ) et plus de 62 intoxiqués dont 33 encore en réanimation.
A cause d’une boisson. Une boisson alcoolique à base de méthanol est devenue une affaire d’Etat. Oui, une affaire d’Etat. Vu les énormes dégâts.
Car ce n’est pas la boisson, seule, qui est en accusation. Mais ce qui a poussé les gens à avaler le poison.
Dans la région, il n’y a qu’une seule chose : le néant !
Ni culture, ni distractions, ni même boutique de vente des boissons !
Ajoutez à ce triste décor, une climat peu clément avec, souvent, un soleil de plomb, et vous aurez une image de terrible désolation.
Kairouan, ville sainte. Gouvernorat maudit. Et dire que nos Présidents voulaient en faire la Capitale de la Tunisie. Un slogan. Un de plus.
Kairouan, la fierté historique, nous interpelle. Nous fait rougir. De honte. Honte de nous-mêmes.
L’histoire ne nous pardonnera pas. Mais Kairouan pas ! Et elle vivra ! Même avec les larmes de Hajeb « Laâyoun » dans les yeux …
A titre d'exemple, dans les gouvernorats de Gafsa et de Kasserine, la plantation de pistachiers ou de pistachiers en alternance avec des amandiers s'est avérée très intéressante et même plus. Certains agriculteurs, pauvres au départ, se sont enrichis grâce à ces cultures.
Vu le climat de la région, les primeurs peuvent bouleverser la situation économique de la région à condition que l'approvisionnement en intrants et en services ainsi que la commercialisation soient assurés par des coopératives de service étroitement contrôlées par l'Etat.
Une autre condition : la mise en place de groupes de réflexion constitués de bénévoles couvrant les différentes spécialités requises pour la réussite d'un tel programme de développement
L'essor de Kairouan est la responsabilité de qui?
Ce n'est pas Sousse ?
Le régionalisme tue aussi.
Dommage !