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La Tunisie : et s’il suffisait juste de relire son histoire ?
10/06/2021 | 10:35
7 min
La Tunisie : et s’il suffisait juste de relire son histoire ?


Par Tony Verheijen : Représentant résident de la Banque Mondiale en Tunisie

 

Mots de départ d’un passionné du pays du jasmin

Mon mandat en tant que Représentant Résident de la Banque mondiale en Tunisie touche à sa fin. Pendant quatre ans, j’ai travaillé au service de la Tunisie en me consacrant à ses problèmes et en essayant de l’aider à trouver son chemin vers la reprise. Quatre années d’efforts au service d’un pays fascinant, au terme desquelles j’essaie aujourd’hui de prendre un peu de recul pour écrire un dernier blog et partager un peu de mon expérience.

En Tunisie, tirer les leçons de l’Histoire avec un grand H, est un argument devenu un peu dépassé, mais qui mériterait d’être examiné pour tirer les leçons apprises et permettre au pays de renaître de ses cendres, tel que l’avaient fait les Carthaginois à moult reprises au cours de l’histoire. Dans son histoire plus récente, la Tunisie s’est établie comme une source d’inspiration et d’espoir pour toute une région, avec sa résilience et son avancée sur le chemin vers la démocratisation.

Le déclic d’écrire ces lignes s’est fait en moi lorsque ma fille, travaillant sur ses cours de latin, m’a évoqué la fameuse phrase de Caton : ‘Carthago Delenda Est’. J’ai fait une plongée de 40 ans en arrière, lorsque moi-même, en tant que ‘latiniste’ à l’école, j’ai découvert les fameux textes romains, d’Énée à Didon, jusqu’à l’histoire passionnante, mais tragique, des guerres entre Rome et Carthage.

Après avoir visité à multiples reprises les principaux sites archéologiques de la Tunisie, et en admirant sans me lasser les ports puniques depuis chez nous, je suis encore et toujours frappé par l’ampleur de l’importance historique de ce pays. Et si les évènements politiques récents ne sont pas suffisamment porteurs d’espoir quant à l’avenir du pays, c’est peut-être dans le passé qu’on pourrait puiser de l’inspiration.

Tout d’abord, en ce qui concerne le rôle de la femme tunisienne (le sujet de mon billet de blog de décembre). Les compétences en négociations de Didon, d’abord pour fonder Carthage, ensuite pour convaincre Énée (ou presque) de rester à Carthage au lieu de retourner chez lui, ainsi que le courage des femmes carthaginoises dans les guerres avec Rome, sont assez légendaires. Aussi n’y-a-t-il rien de surprenant, peut-être, au rôle historique des femmes dans la société, la politique, l’administration et la vie culturelle en Tunisie.

Malheureusement, les données statistiques actuelles reflètent une image bien différente – à savoir, une participation de plus en plus réduite des femmes dans la vie économique. Les derniers chiffres sur le chômage montrent encore une baisse considérable en matière d’emploi féminin. Force est de constater que la Tunisie ne tire pas parti de ses plus grands atouts, que sont le savoir-faire, le courage et l’intelligence des femmes.

Lors d’une visite récente à l’Institut Supérieur de Biologie Appliquée de Médenine (ISBAM), j’ai été frappé par la qualité des interactions avec les étudiants en sciences, particulièrement les jeunes femmes, qui représentaient 80 % des étudiants de la section, encore une fois, en sciences. Même constat lors de notre visite à l’Institut Supérieur des Études Technologiques (ISET) de Tataouine, comme par le passé à l’ISET de Sidi Bouzid.

Une question s’impose alors : où disparaît tout ce talent féminin dans lequel le pays investit considérablement ? La question reste sans réponse. Selon moi, cette ‘disparation’ du talent féminin, qui domine les centres universitaires mais qu’on ne retrouve pas sur le marché de travail, est l’une des questions fondamentales pour le futur économique de la Tunisie, un sujet qui ne se discute malheureusement pas de nos jours ­dans les débats politiques.

Vient ensuite la capacité du pays à se réinventer. Lorsque l’on visite la colline de Byrsa, pas loin de chez nous, l’on peut encore observer, même après plus de 2 000 ans, les traces des incendies qu’avaient allumés les Romains après leur victoire finale dans les guerres puniques. Cette destruction des plus vicieuses aurait pu mettre fin à tout espoir de développement ; et pourtant… Les terres tunisiennes se sont réinventées en utilisant le savoir-faire du pays dans le commerce et en développant leurs richesses : huiles d’olives de qualité, produits de la mer, et, grenier de l’Empire romain, les marbres de Chemtou, que l’on retrouve un peu partout en Europe, pour n’en citer que certaines.

Jusqu’à très récemment, les terres et villes tunisiennes comptaient encore parmi les plus riches et les plus fertiles au monde. Aujourd’hui, la Tunisie est obligée encore une fois de se réinventer, et puiser dans son histoire devrait lui apporter une certaine dose d’espoir. Mais à ce jour, le pays est verrouillé dans un modèle économique dépassé, qui ne génère pas d’emplois pour la jeunesse (une jeunesse qui, pourtant, renferme un talent immense) et qui ne tire pas parti de ses atouts. Il lui faut impérativement utiliser les compétences bien connues de ses régions, enrichir son expérience dans le commerce, développer l’innovation, et mettre l’accent sur la qualité et la concurrence pour développer une nouvelle approche économique.

Malheureusement, l’année écoulée marque clairement un retour aux pratiques dépassées du protectionnisme, avec un manque de progrès en matière de libéralisation de l’initiative économique et entrepreneuriale. Conjuguée avec la préférence des institutions financières d’accorder des prêts aux entreprises publiques ou à l’État, au lieu de soutenir l’entrepreneuriat, cette tendance n’aidera pas le pays à surmonter la crise actuelle. Les décideurs pourraient trouver utile d’entreprendre une étude historique des épisodes de réinvention qui ont marqué le pays. Aujourd’hui plus que jamais, une révision des étapes historiques de la transformation économique du pays s’impose encore davantage.

Nous avons publié plusieurs blogs sur le tourisme alternatif et les produits régionaux. Si l’on visite les sites de Dougga, Sbeïtla et autres, on peut encore voir les images en mosaïque des produits régionaux prisés à travers l’Empire romain. Ces terroirs, que sont aujourd’hui les régions de Béja, Kasserine et Jendouba, étaient des régions prospères, notamment grâce à la qualité de leurs produits. La question se pose alors : comment expliquer qu’aujourd’hui ces mêmes zones comptent parmi les plus sinistrées et les plus pauvres ? L’une des raisons est certainement la ‘fuite des cerveaux’ susmentionnée, cette même jeunesse qui regorge de talents, mais qui souffre cruellement d’un manque d’opportunités. Une autre explication est un niveau de vie dégradé, résultant d’un manque d’investissement dans le cadre de vie, ou même dans les infrastructures de base, des centres urbains. Délaissés, ces centres urbains n’attirent pas les investisseurs ni les enseignants, les spécialistes de la santé ou toutes autres personnes capables de fournir des services publics adéquats.

Carthage a été développée à un niveau qui était devenu presque obsessionnel pour les dirigeants romains ; même après avoir été détruite par la guerre, elle est réapparue par la suite dans toute sa gloire. La juxtaposition de ce passé marqué par l’excellence, la résilience, l’existence d’opportunités pour tous et toutes, et du manque d’espoir qui règne à l’heure actuelle, est des plus douloureuses à observer.  

Il est décevant de constater que la majorité des sites historiques en Tunisie, tous plus magnifiques les uns que les autres, sont aujourd’hui délabrés. Pour le moment, le pays ne semble tirer parti ni de ses leçons historiques, ni de ses multiples atouts, qui pourraient l’aider à surmonter la situation économique dans laquelle il se trouve aujourd’hui. Pire encore, et c’est un autre facteur bien connu qui avait contribué à la défaite de Carthage et qui est aujourd’hui au centre des débats dans les médias et entre décideurs : la corruption.

En définitive, pour moi, la capacité du pays à pouvoir surmonter ses défis ne fait aucun doute. Mais pour ce faire, une prise de conscience par toutes les parties prenantes de la Tunisie de tout ce qui a fait de ce pays un centre d’excellence dans le monde ancien, même quand les conditions semblaient insurmontables, est indispensable.  

Il me reste à remercier nos partenaires tunisiens et internationaux pour quatre années de coopération soutenue et constructive, et bien évidemment mon équipe de la Banque mondiale, ici à Tunis et ailleurs, pour son dévouement et son engagement continus à apporter leur soutien à la Tunisie , notamment lors de la difficile période de crise de COVID-19 qui nous a tous et toutes affectés ces derniers 16 mois.

 

10/06/2021 | 10:35
7 min
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Commentaires
Erick Lwamba Mayanga
Reconnaissance
a posté le 25-01-2022 à 10:05
Monsieur Tony est un homme de grande valeur.
Nous gardons des très bons souvenirs pour avoir travaillé avec lui en République démocratique du Congo dans le cadre du projet de renforcement des capacités en gouvernance qui avait pour mission d'appuyer les reformes de la Gouvernance du secteur public avec la décentralisation comme point d'ancrage.
Personnellement, j'ai eu à le citer dans mon ouvrage intitulé : Economie du Haut-Katanga: Profils et perspectives que je viens de publier aux éditions Harmattan de Paris et aux presses universitaires de L'université de Lubumbashi. Monsieur Tony a contribué a faire émerger la province minière du Katanga , une des provinces minières très riche d'Afrique grâce à ses ressources minières et à la dynamique de sa population. Nous lui souhaitons plein succès dans sa carrière!
Mohsni
Najoua
a posté le 11-07-2021 à 09:19
On vous remercie pour l amour que vous avez pour ce beau pays que les malfaiteurs l ont mis à plat.
C est bien dommage que la Tunisie actuelle n est plus celle de l histoire.
Saadaoui
Problème
a posté le 17-06-2021 à 06:45
Merci pour l'amour que vous portez à mon pays mais vous savez que le problème de la Tunisie n'est pas du uniquement auxtunisiens .je sais que ce n'est pas une excuse mais actuellement et dans l'état où nous sommes on est obligés de subir. Réagir ou mourir
Mohammed BZINA
Merci
a posté le 16-06-2021 à 22:52
Merci pour cet article plein de sincérité et de réalisme. Sincérité dans l'amour porté à ce pays, et réalisme dans le constat amer quant à l'incapacité des décideurs actuels à faire valoir les immenses atouts dont dispose la Tunisie.
Chelbi
Khaled
a posté le 16-06-2021 à 18:10
Article très bien écrit, bien documenté, plein d'émotion et d'amour pour la Tunisie, avec une portée multidisciplinaire originale et innovatrice qui dévoile les qualités aussi bien professionnelles que culturelles de l'auteur. Mille fois bravo.
Messadi Ghailene
La remise en cause, pour quand?
a posté le 16-06-2021 à 06:34
Bonjour,
j'ai enregistré surtout cette phrase :
" Tunisie ne tire pas parti de ses plus grands atouts, que sont le savoir-faire, le courage et l'intelligence des femmes.". Malheureusement, ni femmes ni hommes mais surtout ni compétences...
Neigette
les "" conseilleurs"" ne sont pas les payeurs !!
a posté le 15-06-2021 à 09:08

Donc, le constat que fait Mr. Verheijen ne date pas d'aujourd'hui , mais de la fin des années 80 du siècle dernier et perdure , malheureusement . Les choix imposés ( les fameux ajustements structurels qui ont fait le malheur de tous les pays auxquels ils ont été infligés comme " remèdes ") ont entraîné des coupes sombres de tous les investissements dans les infrastructures essentielles pour un développement harmonieux : la Santé publique, les structures éducationnelles, tous les transports .....enchaînant au fil des années disparités régionales, inégalités sociales , chômage en continuelle augmentation, immigration , fuite des cerveaux ....et autoritarisme et clientélisme accompagnés de privatisations à la discrétion des pouvoirs en place( népotisme et corruption ) qui se sont succédé à ce jour, et d'entrepreneurs-prédateurs qui n'ont même pas investi dans des secteurs d'avenir et créateurs d'emploi.
Le voilà , le mal de la Tunisie livrée au pire....et á des conseils de réformes rétrogrades et porteurs de lendemains qui ne chantent pas!
La pandémie Covid 19 a mis à nu ( et dans tous les pays ,d'ailleurs ,qui ont détruit et désorganisé leurs infrastructures de base ) cette politique qui a privilégié la ""rentabilité économique "" au détriment de l'humain ; pandémie qui impose aujourd'hui des choix nouveaux plus tolérables pour les peuples !!!
Louati
Merci
a posté le 13-06-2021 à 21:13
Je te dis Tony tout simplement Merci au nom de la Tunisie et Bon Vent .
Un citoyen tunisien anonyme
Houyem
On a besoin
a posté le 13-06-2021 à 15:47
? Pourquoi faire ; On a besoin que d'un seul livre pour régler tous nos problèmes Et après on ira tous au paradis yéyé les grand et petits yéyés les méchants et les gentils yéyées'?'.
Forza
Le choix de Didon n'est pas le bon choix
a posté le 13-06-2021 à 11:01
Didon est n'est pas le bon choix pour parler de le femme tunisienne authentique. Didon représente les phéniciens et non pas les Tunisiens, elle est peut-être source d'inspiration pour les Libanais. A la place de Mr. Verheijen, j'aurais choisi Dihia 'Alkahina' pour l'exemple de la femme tunisienne et nord-africaine forte et qui défend son pays. Dihia est de l'Aurès mais la Tunisie et l'Algérie ont un passée commun et des origines communes et c'est pour cela que nous voyons en Dihia une de nos héroïnes.
Pour revenir sur le sujet essentiel, je pense que les Tunisiens savent qu'ils doivent retourner au travail, faire les reformes, réduire la bureaucratie et libérer l'économie mais c'est plus facile de dire qu'à faire. La raison est qu'il faut commencer par investir et par les reformes difficiles avant d'obtenir les résultats. C'est comme un patient qui sait qu'il doit faire une opération avant de guérir mais il criant cette même opération.
Ben
Tunisie Berbère !
a posté le à 06:05
Bravo pour ce que vous avez remarqué, mais le reproche est à adresser aux Tuniens élèves dans le déni de leur véritable identité Amazighe et qui se proclament tout sauf berbères...
Bilel
Commentaire
a posté le 13-06-2021 à 07:05
Article intéressant...nos gouvernants ne lise pas l'histoire ...ils sont à court de vision...le nouveau modèle économique lui tarde à venir...on est accablé par l'héritage colonial de bureaucratie inutile....nos vieux clous résistent au changement...les jeunes eux fuient le pays vers d'autres cieux.
Excursionniste
Avec quel peuple et avec quel gouvernement ?
a posté le 12-06-2021 à 19:07
Bien, on sait maintenant d'où vient cette 4% imaginaire, que ce "gouvernement" à utilisé dans la loi de budget 2021...Et nous somme à la moitié de l'année, et le ministère de la santé a perdu le contrôle de la pandémie, et, et...

https://www.businessnews.com.tn/tunisie--4-de-croissance-economique-en-2021-selon-la-banque-mondiale,520,109064,3

- Soutenir l'entrepreneuriat, réduire le poids de l'état, participation des femmes, diaspora, nouvelles technologies, etc... sont des idées parachutés, et des aspects qui ne peuvent pas être considérés en isolation des bases et des contextes.

- Réduire le poids de l'état en Tunisie c'est transférer l'intégralité du pouvoir dans les mains de quelques riches et groupes super puissants... (vous connaissez un pays qui s'appelle Liban (Lebanon) et des parties politiques armés ? )

- Les Vandales sont les spécialistes par excellence en destruction et allumage du feu, les détails se trouvent dans plusieurs ouvrages, et avec tout le satire des grands historiens de l'époque !

- Je ne pense pas que la corruption avait joué grand rôle dans le déclin de Carthage, puisque les systèmes de l'état à Carthage (une république jusqu'à sa fin) sont extrêmement sophistiqués et chaque dépense ou recette est contrôlé et enregistré, il y avait un sénat et un assemblé de peuple, élections, administrations, ...


Excursionniste
Clarification + R
a posté le à 18:16
Il n y aucune allusion entre mon avis concernant la corruption en Carthage, et la corruption en Tunisie ! La Tunisie n'est pas socialiste, elle n'est pas libéral e, mais tout simplement corrompue... Et les règles du jeu peuvent changer à n'importe quel moment (avoir d'autres règles pour les règles !). C'est pour cela que j'insiste que les transformations économiques doivent se faire dans un climat sain et structures solides, et par des étapes selon la nécessité et la priorité...

@Forza
Oui heureusement que c'était une "migration" hhh ! Moi je répète ce qui est cité dans plusieurs sources et déjà vérifié, et en tous cas je ne vais pas contester ce que vous dites.
Forza
Les Vandales ne sont pas si destructeurs que ça
a posté le à 11:12
Ce ceux leurs ennemis des autres tribus germaniques et d'autres peuples qui ont fait cette propagande. Les vandales par exemple n'ont rien détruit en Tunisie lorsqu'ils sont arrivés en Tunisie lors de la grande migration des tribus germaniques à travers l'Europe et l'Afrique du Nord (Voelkerwanderung en Allemand). Les romains eux aussi ont fait de la guerre de propagande contre Carthaginois et Numides aussi. Par exemple ils sont eux a l'origine du fake news que les Carthaginois faisaient sacrifier des enfants à leurs dieux. '?a fait partie des techniques de la guerre psychologique.
ISSAM EL AMRI
Représentant résident de la Banque Mondiale en Tunisie: Tony Verheijen
a posté le 11-06-2021 à 12:37
Un grand merci à vous Tony Verheijen pour votre article. sur la Tunisie . Vous serez toujours dans nos c'?urs. Je vous invite à visiter la Tunisie.
Dr Issam El Amri
Mansour Lahyani
Mes regrets, devant vos mots si aimables !
a posté le 11-06-2021 à 11:53
Comme probablement beaucoup de Tunisiens, j'ai été ému jusqu'aux larmes par les mots si aimables prononcés par Monsieur l'Ambassadeur Résident à la veille de son départ. Sans forfanterie aucune, je suis persuadé qu'ils sont sincères, parce que je suis persuadé qu'il a senti profondément ce qu'il a si bien exprimé ! Je suis tunisien, et assez âgé pour savoir combien ce pays et ses citoyens sont honorables, et dignes de respect et, même, d'estime !
Merci, Monsieur l'Ambassadeur, de vos mots : merci d'avoir mis entre parenthèses les choses horribles que vous n'avez pas manqué d'y observer durant votre résidence, merci de votre conviction qu'elles ne sont pas conformes à ma Tunisie éternelle. Ne manquez surtout pas de revenir nous voir lorsque les eaux se seront calmées : vous aurez la confirmation que votre empathie est loin d'avoir été galvaudée !
Rym
Ben Zid
a posté le 10-06-2021 à 17:39
La priorité est d'écrire une histoire objective du pays, qui sera certainement la base d'une renaissance...
bahrila
la seule phrase que j'ai retenu
a posté le 10-06-2021 à 17:30
prise de conscience.
alors que l'on a à faire à une faune politique inconsciente !!!!!
Nephentes
Relire une histoire falsifiee
a posté le 10-06-2021 à 15:06
Votre amitié sincère nous fait honneur

la plupart d'entre nous ne vous connaissant pas ; vous êtes Monsieur un gentleman authentique issu de la terre d'Erasme terre d'humanisme par excellence ; un ilot de tolérance et de civilisation que nous Tunisiens ne peuvent appréhender enfouis comme nous le sommes sous les gravats de la destruction bédouine qui a anéanti ce pays en moins de 40 années ; et la déchéance intellectuelle morale sociétale de la Tunisie est indicible

Vous bénéficiez d'une expertise confirmée dans l'appui au financement des économies émergentes de la Serbie a l'Asie du Sud est en passant par la MENA; vos avis auraient mérité d'être consultes avec beaucoup d'attention ; mais nous en sommes incapables

Vous auriez aime dire le fond de votre pensée mais a l'instar de Wittgenstein il faut en effet taire ce qui ne peut être dit

Serions nous cher Ami condamnes a ne rester que des enfants au soleil. indolents et pourtant profondément barbares ?

Nous le serons probablement encore longtemps; peut être a jamais;

parque nous sommes sans identité sans mémoire dépossédés de notre patrimoine sociohistorique réduit a des décombres
Soussi
Boussole
a posté le 10-06-2021 à 14:45
Desoles Mr Tony
Depuis 2011 c est e plus la Tunisie d antan
C est une Tunisie qui sort des koutabs avec des kamis et foulars qui en veulent a l ancien systeme
On a perdu la boussole on a voulu un changement on l a eu et on va le regreter
chevy
Boussole
a posté le à 21:16
Déboussolée...mais la réalité n est plus cachée...le vrai visage...'
Petit x
Correction
a posté le 10-06-2021 à 14:10
Lire au titre :
"Une relecture amputée..."
Petit x
Une relecture imputée de beaucoup d'histoire...
a posté le 10-06-2021 à 11:49
Merci Mr. Tony pour cette relecture de l'histoire de la belle Tunisie, mais vous avez zappé, je ne sais pas pour quelle raison, beaucoup d'histoire de ce pays, je cite entre autres la civilisation berbère et les luttes successives menées par ce peuple dont celle de l'héroïne AL KAHINA contre les multiples envahisseurs des peuples du nord de la Méditerranée comme ceux de l'Orient.

Je ne suis pas historien, loin de là et moi moi-même je ne connais pas beaucoup de chose sur cette époque de notre histoire, mais par honnêteté intellectuelle et équité envers les vrais origines du peuple tunisien vous aurez pu en rappeler quelques faits marquants et il y'en a certainement plein de choses à dire.

Je passe outre l'histoire des conquêtes au nom de l'islam parce que ça continue jusqu'à nos jours et pour ma part je la considère que l'immixtion de la religion dans la politique est le plus grand fléau de notre pays depuis l'entrée des conquérants arabo-musulmans à Kairouan.

Enfin, nous avons cru, à l'époque de BOURGUIBA, que la séparation entre religion et politique a été bel et bien consommée, mais voilà que l'Occident 60 ans plus tard nous remet le couteau dans la plaie avec son soutien aux islamistes et leur installation au pouvoir en 2011.
touitoui
Génération 70'
a posté le 10-06-2021 à 11:02
Le mal qui ronge ce pays est le conflit idéologique profondément ancré entre une gauche dépassée par l'histoire et une droite islamo conservatrice rejetée avec une haine rarement vue ailleurs par une partie de la population. Tant que la génération des années 70' est aux commandes, rien de bon ne se faira. Il faut attendre, peut-être, un renouvellement des générations