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jeudi 25 avril 2024
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Chroniques
La peur au ventre
Par Nizar Bahloul
16/01/2023 | 15:59
6 min
La peur au ventre

 

Le 17 décembre 2022, le peuple tunisien a envoyé une très belle claque au régime de Kaïs Saïed en s’abstenant en masse de participer aux législatives. Le taux de participation officiel annoncé a été de 8,8% avant qu’il ne soit rectifié pour devenir, plus tard, 11,22%. Mais quel que soit le taux retenu, celui de l’abstention demeure écrasant et historique. C’était là un message on ne peut plus civilisé.

Moins d’un mois plus tard, le même peuple tunisien envoie une deuxième claque au régime en descendant, le 14 janvier 2023, à l’avenue Habib Bourguiba pour manifester par milliers contre Kaïs Saïed. Nombre estimé par les journalistes de Business News sur terrain, près de dix mille. Ceci est un autre message civilisé du peuple tunisien.

Sans peur aucune, en dépit de l’important dispositif policier mis en place et malgré l’interdiction à plusieurs de rejoindre Tunis, ces milliers de manifestants sont descendus crier leur colère à l’encontre du régime et lui envoient un vrai pied de nez : c’est le peuple et le peuple seul qui fixe la date de sa fête de la révolution. Kaïs Saïed a beau changer la date officielle de cette fête, la déplaçant du 14 janvier au 17 décembre, c’est bel et bien le 14 janvier que le peuple est descendu dans la rue et non le 17 décembre.

Face à ces deux messages très forts, Kaïs Saïed et ses valets ont eu peur. Ils ont manqué de décence et fait preuve de décadence.

 

Vendredi 13 janvier, le président de la République est allé au centre-ville pour s’offrir, espérait-il sans doute, un bain de foule. Non seulement, il n’a pas eu son bain de foule, mais il s’est montré agressif et colérique. Devant les caméras, il a répété en boucle « je n’ai pas peur, je n’ai pas peur (…) je n’ai peur que de Dieu » en réponse à ses bodyguards qui lui demandaient de bouger.  La photo instantanée prise en ce moment montre tout l’inverse. Sa mine renfrognée reflète un président hésitant, colérique, en fureur.

Il ne faut pas être un génie de l’interprétation gestuelle pour conclure que l’on est face à un président qui a peur. C’est aussi simple que cela. Le fait qu’il se sente obligé de dire qu’il n’a pas peur montre tout l’inverse.

Dans un pays ordinaire, un chef d’État sort devant les caméras pour exprimer la joie et l’optimisme, pour rassurer son peuple, pour lui parler de choses qui l’intéressent et qui le font rêver. Ses états d’âme n’intéressent personne. Or, le 13 janvier, Kaïs Saïed n’a parlé et n’a montré que ses états d’âme.

Monsieur le président, on s’en moque que vous ayez peur de dieu ou du diable, ce qu’on veut c’est voir en vous l’espoir, l’espérance, l’optimisme, la fin du tunnel, l’assurance, la confiance. Ce 13 janvier, vous n’avez dégagé que la colère, l’hésitation et la peur.

 

Comme dans n’importe quelle manifestation, des slogans hostiles au président ont été scandés. Rien de méchant, on lui a juste dit « dégage » et « incapable !».

Sauf que voilà, les messages ont beau être civilisés et bon enfant, le gouverneur de Tunis, Kamel Feki les a qualifiés d’hystériques : « On n’a vu ça qu’en 1936 avec Mussolini et Hitler ! ».

Ce régime est indécent, on le savait. Il est isolé, ça se voit. Il est anachronique, on ne cesse de le dire. Il est inculte, c’est évident. Par ses propos, chez Hamza Belloumi sur Mosaïque FM, Kamel Feki n’a fait que confirmer ce que l’on savait déjà, mais il a quand même réussi l’exploit de réunir tout cela en une phrase. Chapeau monsieur le gouverneur !

Dire qu’il n’a vu ça qu’en 1936 avec Mussolini et Hitler laisse entendre que le monsieur est nonagénaire, voire centenaire. Bien entendu, il n’a rien vu, c’est juste une métaphore abjecte.

Le Duce est le fondateur du fascisme et n’a rien à voir avec les slogans des manifestants pacifiques tunisiens qui appelaient, tous, au retour de la démocratie et du pouvoir au peuple.

Le Führer avait un projet hégémonique mondial et n’a donc rien à voir avec les objectifs, nettement plus modestes des dix mille manifestants tunisiens.

L’un et l’autre sont assoiffés de sang et sont considérés comme les pires criminels du XXe siècle. À ce que l’on sache, les manifestants du samedi 14 janvier étaient d’innocents citoyens civilisés dont la liberté d’expression et de manifestation est la seule et unique arme.

La comparaison ne sied pas, c’est clair. Elle reflète cependant l’état d’esprit et les références très approximatives de celui qui porte une moustache stalinienne. Le bonhomme est bloqué dans une époque révolue qui n’a rien à voir avec la Tunisie d’aujourd’hui. Elle a beau accuser du retard par rapport aux pays civilisés, la majorité du peuple tunisien de 2023, et notamment sa jeunesse, ne vit plus en 1936 depuis des décennies. La majorité du peuple tunisien est peut-être hystérique (CQFD), elle n’est certainement pas sanguinaire. Cette majorité est peut-être inculte (CQFD), mais elle sait ce qu’est le fascisme et le nazisme et ne cherche, de quelque manière que ce soit, à les prendre en exemple. 

Il y a quand même une conclusion à tirer des propos de Kamel Feki. Sa comparaison insultante montre qu’il est nul en Histoire, qu’il est ignorant de la sociologie tunisienne et qu’il a peur de l’opinion contraire.

Il a tellement peur, il est tellement anachronique qu’il voit en ces milliers de manifestants de vrais diables comparables aux pires criminels du siècle dernier !

 

La peur de Kamel Feki et de Kaïs Saïed s’explique. Ce régime s’est accaparé, par la force, les pleins pouvoirs. Il pensait résoudre les problèmes des Tunisiens, mais il n’a rien résolu. Au contraire, on ne constate que l’inflation et les pénuries. Face aux critiques des adversaires politiques, il a utilisé l’appareil de l’État pour faire taire les voix discordantes et ce à travers des procès fallacieux montés de toutes pièces. Opposants, avocats, journalistes, facebookers, magistrats, tous ont été intimidés, mais il n’y a eu aucune peur de leur part. C’est même tout le contraire, ils ont décuplé leurs critiques et se sont moqués du président, de son régime et de ses procès.

N'ayant plus d’armes pour les affronter, sans mots pour convaincre, le régime ne sait plus quoi faire pour répondre aux critiques et à la colère. De fait, il n’a que l’injure comme réplique. Et, c’est connu, l’injure est l’arme préférée de ceux qui ont peur.

 

Par Nizar Bahloul
16/01/2023 | 15:59
6 min
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Commentaires
Sonia
@ DHEJ
a posté le 17-01-2023 à 13:12
J'ai compris l'essence de votre commentaire d'hier soir "Les 8,8% en nombre de citoyens, c'est plus que les 10 mille sortis le 14 janvier. " et c'est très bien vu de votre part.

Permettez moi s.v.p. de faire quand-même une démonstration du calcul du taux de participation réel à la dernière élection législative et ceci à celles et à ceux que ça pourrait intéresser:

a) Le nombre exacte de ceux qui ont été voté
(9.136.502 :100) *11,22 = 1025115,5

b) le taux réel de participation:
(1025115,5 : 7.853.447)*100 = 13,05%

Bonne journée
DHEJ
Merci de l'intérêt!
a posté le à 15:05
Bonne journée!
Bacchus
@NB
a posté le 17-01-2023 à 11:26
Monsieur, en plus de cette chronique, je me permets de commenter vos prises de positions dans vos précédents articles. On nous ressort Ahmed Néjib Chebbi 78 ans, un grand militant ne fait pas forcément un bon dirigeant politique. Sans entrer dans les détails, Chebbi le militant est diamétralement opposé au Chebbi le ministre et Constituant, comme l'est Pétain l'héros de la Guerre 14-18 et le Pétain de Vichy. Autre chose, doit-on célébrer le 17 Décembre 2010 ou le 14 Janvier 2011 ? Cette question n'est posée que par certains « activistes ». Pour le tunisien lambda, la question qui se pose : Que s'est-il vraiment passé le 17/12/2010 et le 14/01/2011 ? Car pour le tunisien lambda les 17/12/ 2010 et 14/01/2011 auront le même sort que les 01/06/ 1955, le 03/08/1903 et le 07/11/1987. « L'héros » « révolutionnaire » suicidaire a-t-il vraiment, comme l'avancent certains tripoter les seins d'une fonctionnaire de l'Etat qui ne faisait qu'accomplir un devoir dicter par ses supérieurs hiérarchiques ? Comme le 14/01/2011, le 14/01/2023 était une très belle journée ensoleillée, j'étais face à la mer entrain de siroter des « Celtia » bien frappées et je savais pertinemment que « le million » (même pas le dixième des tunisiens) qui seraient présents à L'Avenue Bourguiba rentreraient bredouilles. Par contre le 14/01/2011 j'étais à l'Avenue Bourguiba, je ne suis pas un héros, et si j'aurais senti qu'il y avait le moindre risque, j'y serais pas allé. Comment ne pas être rassuré ! L'Ordre des avocats et l'UGTT appelait à manifester. Le Gouvernement implicitement encourageait ce rassemblement. Et surtout alors que les manifestants à l'intérieur du pays scander « dégage » , Hillary Clinton déclarait : « Il faut que le Gouvernement tunisien réponde favorablement à la demande du peuple ; et cerise sur le gâteau, le chef de la diplomatie tunisienne K Morjène ne proteste pas contre cette ingérence provocatrice et ce n'est que la secrétaire d'Etat auprès du ministre qui réagira tardivement. Donc il est temps que le peuple connaisse la vérité, toute la vérité et rien que la vérité.
Abir
Correction
a posté le 17-01-2023 à 08:53
Je voulais écrire: tant de temps perdu, de l'encre, du concentration et même de l'importance donnés à ce type destructeur ks et ça n'amenaient à rien c'est un arriéré têtu! Hasbouna Allah wa naama Elwakil fih
Essafi
14/1
a posté le 17-01-2023 à 07:27
N'y avait-il qu'une seule manif ce jour la?
Parti pris?
Houcine
Il suffit de....
a posté le 17-01-2023 à 01:33
N'être pas d'accord avec les grognards qui répètent ad nauseam que l'autre est fou, médiocre etc.
1/ Pour se faire crucifier par la meute
2/ '?tre assigné au statut de groupie du "Chef".

Mais, il suffit, aussi, de ne pas partager leurs idées préconçues qu' ils nous veulent imposer pour nous faire insulter.

Médiocre étant le qualificatif le plus soft.

Ce pays serait un pays de médiocres que cela ne m'étonnerait pas.

Cela ne leur vient pas à l'esprit qu'ils servent les desseins de groupes d'intérêts bien plus dangereux et voraces que notre "dictateur" intronisé par la secte selon certains, ou par "la main de dieu" comme un certain grand penseur sans argument y a recouru afin de donner contenance et crédit à son fantasme théoricisant.

Les choses de la Société ont d'autres causes, obéissent à des logiques qu'un envol de pigeons n'en contiendrait en toute hypothèse.

Qu'est ce qu'un événement ?
Comment, pourquoi y-a-t-il de l'événement plutôt qu'un chaos indescriptible ?
Qu'est ce qui fait que ce qui se présentait jusqu'alors sous les atours de l'insupportable en arrive à faire exploser le décor, casser le cadre, advenir à l'état d'être hors-cadre, un peu à la manière de ce tableau débordé par ce qu'il voulait contenir...?

Qu'est ce qui fait que des gens, au même moment, trouvent impératif de rassembler, de se rassembler, et composer de concert une puissance capable de modifier le cours ordinaire des choses de la société ?

Il y aurait comme un moment, des moments incomparables, une sorte de liturgie que nulle puissance n'aura imposée sinon la force des choses, pour utiliser un vocabulaire vieillot.....

Les questions importent plus que la réponse attendue.
Mais, il faut savoir questionner.
Un poète, un compagnon du Livre intitulait l'un de ses ouvrages "Le livre des questions".
Edmond Jabes regardait le monde avec les yeux du poète.
Il rêvait avec son c'?ur, et sa vigilance cheminait sur la voie des questionnements.




Abir de Gabès
Ces incapables et incultes qui ont gouverné la Tunisie depuis 2011 à ce jour
a posté le 16-01-2023 à 23:07
n'ont pas compris ou ne veulent pas comprendre que, pour gouverner il faut des compétents et non pas des courtisans.

On a écarté les compétences qui ont l'expérience et travaillé sous le régime de Bourguiba et ZABA, le résultat de ce choix suicidaire vous le connaissez.
Abir de Gabès
"les manifestants du samedi 14 janvier étaient d'innocents citoyens civilisés dont la liberté d'expression et de manifestation est la seule et unique arme."
a posté le 16-01-2023 à 22:56
A l'exceptiondes islamistes et leurs acolytes
Fares
Qu'ont les tunisiens et les pigeons en commun?
a posté le 16-01-2023 à 20:46
Quels sont les points communs entre les tunisiens et les pigeons?

Ceux de mauvaise foi diraient que les tunisiens forment un peuple que le dernier des crétins pourrait rouler dans la farine, tout comme un pigeon.

Les plus superficiels d'entre nous diraient que les tunisiens forment un peuple volatile et que les pigeons volent. Bon, passons, peut mieux faire.

Plus sérieusement, tout comme les pigeons, les tunisiens peuvent exhiber un comportement de groupe qui se déclenche sans déclencheur apparent et qui n'est contrôlé par aucune entité apparente.

On parle de systèmes sans contrôle central ou de systèmes auto-regularisés (self-regulatory systems). Leur étude fait l'objet de la science des systèmes complexes dont fait partie la théorie du chaos. Un domaine très fascinant et je me fascine pour les vols de pigeons, à chacun son dada . J'ai la chance d'observer ces comportements de groupe plusieurs fois par semaine.

Plusieurs dizaines de pigeons restent passifs pendant de très longues minutes sur un toit. Subitement, un de ces pigeons décide de voler, tout le groupe le suit, aucun pigeon, même pas un, ne reste sur le toit. Le vol est bien synchronisé avec un chef pour mener la danse. Un chef qui a été probablement "élu" aléatoirement, il n'y pas de mâle alpha chez les pigeons. Ces volailles font un cercle complet, un spectacle très beau à voir, avant de retourner à leur point de départ. Une nouvelle danse est déclenchée quelques secondes plus tard, probablement par un autre pigeon meneur. Après quelques danses, le groupe revient à une phase de longue passivité.

Certains chercheurs ont simulé ces vols sur ordinateur et ont identifié trois règles simples qui permettent de reproduire ce comportement collectif. L'une d'elle est que chaque pigeon aligne sa position et sa vitesse sur celles de ses voisins (sans être vraiment "conscient" de faire partie d'un groupe plus large)

Revenons à nos tunisiens. La Tunisie ne dispose plus d'un leader. Kaisollah a occupé ce rôle le 25 juillet 2021 pendant quelques semaines avant que son arnaque et son incompétence sortent au grand jour. Donc, nous nous sommes plus dans une configuration sous un contrôle centralisé, mais dans la configuration d'un système auto-regularisé.

Dans l'histoire récente de notre pays, tous les soulèvements populaires avaient un élément déclencheur bien identifié sauf un (à mon humble avis):

- Janvier 1978, les manifestations étaient déclenchées et menées par l'UGTT de Ben Aachour.

- Le 14 janvier 2011: ce ne sont pas les quelques 20000 personnes qui sont sorties dans la rue qui ont fait partir (et non pas fuir) Ben Ali. Le président déchu a été trompé, on l' a fait monté dans un avion pour accompagner sa famille. Son "ghaltouni" de la veille n' était que prémonitoire. Toute cette comédie a été organisée par des pays étrangers.

- Janvier 1984, à cette époque l'opposition n'était que l'ombre d'elle même et il n'y avait pas de réseaux sociaux. Les tunisiens, comme les pigeons, ont décidé de sortir de leur torpeur pour manifester contre les prix élevés du pain et autres denrées.

Moralité de l'histoire, la société tunisienne est capable de s'autorganier. Une sorte d'un vrai "Echaabou yourid" bien différent du slogan creux dont la vacuité rivalise avec celle de la boîte crânienne de son auteur.

A bon entendeur salut.

Giò
Excellent point de vue !
a posté le à 02:12
Beaucoup de métier dans votre capacité de discernement et d'analyse du comportement "volatile " du peuple qui descend à la rue en Tunisie.
Un seul bémol, cependant, à mon humble avis, concernant les 20000 tunisiens descendus le 14 janvier 2011 scandant en ch'?ur le fameux "Dégage".
'? votre place, je serais plus nuancé, surtout en l'absence d'un cadrée historique non complètement délié.
Bravo quand même et bonne continuation.
Fares
@Giò
a posté le à 14:43
Merci!
Forza
Il a peur
a posté le 16-01-2023 à 18:26
car il n'a pas de solutions et il sait que le temps (dans le double sense le temps et le temps sec de la sicheresse) jouent contre lui.
DHEJ
Certes que ROBOCOP a brillé par son échec...
a posté le 16-01-2023 à 18:22
Mzis N.B ol ne faut pas commettre les mêmes erreurs que BHIMCOP.


Les 8,8% en nombre de citoyens, c'est plus que les 10 mille sortis le 14 janvier.


Donc, de grâce personne ne peut parlervau nom du peuple.
Alya
Oui DHEJ
a posté le à 22:23
Exactement personne ne peut parler au nom di peuple. La grand inconnue est la population des jeunes . Ils étaient rares dans les manifestations.Meme les jeunes photographies avec le pdl , n étaient pas des manifestants mais des jeunes mécontents de la perturbation du TGM
Sonia
@DHEJ
a posté le à 22:14
prière de corriger vos statistiques, le taux de participation est de 13,03%

en effet, le nombre totale d'inscrits à l'élection législative est de 7.853.447 et non pas 9.136.502

Il est impossible que l'on ait 9.136.502 d'inscrits à l'élection législative sur une population de 11 Millions. C'est même absurde...

Si vous avez des problèmes avec les calculs de pourcentage, je pourrais vous faire une petite démonstration

Bonne soirée
DHEJ
Bonjour Sonia et merci pour cet appel...
a posté le à 09:33
Les 8,8% est le taux avancé par N.B où il dit: "Le taux de participation officiel annoncé a été de 8,8% avant qu'il ne soit rectifié pour devenir, plus tard, 11,22%".

Maintenant pour le nombre des inscrits, le chiffre avancé par l'ISIE est bien 9 millions. Est-ce possible ou impossible pour la population tunisienne?
Moi meme je ne crois pas les chiffres de l'INS.

Maintenant, si je reprends le taux le plus défavorable à savoir 8,8% comme taux de participation pour le nombre des inscrits soit 7.853.447. Il en découle que le nombre de ceux qui sont allés aux urnes est 7.853.447x8,8% égal à 691.103 tunisiens.


Un nombre supérieur au nombre de 10 mille avancé par N.B.

J'essaie de montrer à N.B que ceux qui soutiennent le processus de ROBOCOP est bien supérieur à ceux sortis le 14/1.

N.B écrit: "Nombre estimé par les journalistes de Business News sur terrain, près de dix mille. Ceci est un autre message civilisé du peuple tunisien."



I hope you got my point!

Bonne journée
Sonia
Que Dieu vous protège, Mr. Kais Said afin de protéger la Tunisie
a posté le 16-01-2023 à 18:14
je vous aime Mr. le Président de la République
je vous aime comme un frère et comme un père
je vous aime pour votre courage et intelligence
je vous aime pour vos sacrifices
La majorité du peuple crois en vous; Mr. Kais Said
Que Dieu vous protège, Mr. Kais Said afin de protéger la Tunisie



Djodjo
@sonia
a posté le à 01:05
Un commentaire qui prouve qu'une chose, le supporter de la médiocrité sont juste des lèches babouches sans colonnes vertébrales, ou dit autrement, des sous-fifres.
@ Sonia
Tous les ripoux,
a posté le à 21:52
tous les escrocs, tous les opportunistes, tous les parvenus, ainsi que tous les proches de ces derniers, qui avaient copieusement gouté à l'argent sale volé au peuple durant ces dix dernières années, ne seront pas d'accord avec vous !

Dès que vous faites l'éloge de KS, ils vous sauteront à la gorge, ils vous insulteront et ils vous traiteront d'appartenir à l'équipe de ZABA.
Mais encore, dès que vous critiquez les médiocres amateurs et malhonnêtes membres de la troika et leur très vaste galerie de "choco-tomés", ils vous sauteront à la gorge, tels des charognards en furie.
Ces pauvres diables, ces illettrés, ces analphabètes, très limités dans leur esprit d'Homo erectus, à défaut d'avoir une paire de neurones saine, ne savent dire que cela.


tonton
parle en ton nom, pas au nom du peuple
a posté le à 20:16
le peuple a versé son sang en 2011 pour se débarrasser de la dictature et d'une Assemblée de marionnettes.
ton idole est un despote qui a piètiné la constitution qu'il a juré de respecter.
peut ètre tu as tout perdu avec la chute de Ben Ali Baba et ses 40 voleurs ?
Abir
C'est peine perdue
a posté le 16-01-2023 à 17:38
Cher Nizar, tant du temps perdu, tant d'acte, tant du concentration, pour qui, pour un type qui ne mérite pas notre temps! Il a tout détruit et son entourage jusqu'au ministre de l'intérieur, ont aggravé la situation psychologique chez kaisollah, le fait de lui transmettre les fausses réalités et comme on dit: Zid la merde 3la ennafess ! En plus que ça, on une partie de peuple à vomir
veritas
La haine des tunisiens n'a pas de limite'?'
a posté le 16-01-2023 à 17:03
Ce qui se passe n'est pas assez espérons encore le pire pour que certaines puisse assouvir leur haines .
A4
A qui la faute ?
a posté le 16-01-2023 à 16:57
La faute revient à "l'électeur moyen et majoritaire" qui ne brille que par sa stupidité et son ignorance.
Après avoir voté pour la secte des assassins parce qu'ils "craignent dieu", voilà qu'il nous impose un détraqué mental parce qu'il est "propre" !!!
Voter et choisir demande un niveau minimum de discernement !!! Hélas, "l'électeur moyen" est borné et aveugle ...
En résumé: nous subissons la "LOI" des plus médiocres. Ils sont majoritaires !!!

LES CANARDS
Ecrit par A4 - Tunis, le 30 Septembre 2013

Quand soudain tourne le vent
Les canards sauvages s'envolent
Volent en vé le chef devant
En priant le dieu Eole
D'être avec les survivants
Après cette course folle
Contre marée, contre vent
Contre mer et ses atolls
Ils ne peuvent même en bavant
L'?il rivé sur la boussole
Que traîner le fainéant
Dont les ailes sont un peu molles
Qui plane péniblement
En pitoyable guignol

Quand soudain c'est la tempête
Nuages bas, sans lumière
Sans vol plané des mouettes
Où tous les chants doivent se taire
Quand se cachent même les roussettes
En remontant l'estuaire
Tous les vers et anguillettes
Filent à l'intérieur des terres
Quand cette foule inquiète
Fuit le déluge, sa galère
Elle se bloque à la goulette
Face aux gros maquereaux qui errent
Ne pensant qu'à faire la fête
Dans le lit de la rivière

Quand sonne l'heure du voyage
Et qu'il faut tout emporter
Faire très vite tous ses bagages
Prendre ses antiquités
Préparer un attelage
De quatre bêtes bien montées
Avec rênes et cordages
Pour grande vélocité
N'oubliez pas cet adage
Qui dit en toute clarté:
"On a beau crier de rage
Frapper fort et fouetter
C'est la bête sans courage
Qui impose ses ratés !"

Quand soudain sans crier gare
Nous vint la "révolution"
On s'est dit en vieux ringard
Elle est là la solution
Oubliant que c'est un art
Qui demande formation
Et que jamais les ignares
Ne pratiquent l'évolution
Regardons dans le miroir
Perdons vite nos illusions
Ce n'est pas avec ces tares
Qu'on franchit le Rubicon
En pataugeant dans le noir
A la vitesse des plus cons !!!