La dynamique féministe composée de plusieurs associations dont notamment l'ATDF, a publié, le 25 novembre 2022, un communiqué pour condamner le laxisme de l’Etat face aux violences faites aux femmes.
« En moins d'un mois, quatre femmes ont été tuées dans quatre régions différentes du pays. Elles ont été tuées simplement parce qu'elles étaient des femmes et devant le silence suspect de l'État (…) Quatre ans se sont écoulés depuis l'entrée en vigueur de la loi relative à la lutte contre les violences faites aux femmes et des femmes continuent d'être tuées en raison de l'indifférence des unités spécialisées face aux risques qui menacent la vie des victimes » a souligné l’association.
Le collectif a annoncé qu’il boycotte les activités du ministère de la Femme, programmées dans le cadre de la campagne internationale de seize jours de lutte contre les violences faites aux femmes, pour protester contre le silence complice et l'inaction de l’Etat. Il a condamné, par ailleurs, les déclarations de la ministre de la Femme « qui montrent qu’elle n’a aucune idée sur la réalité des femmes et leur vécu, les difficultés et les souffrances qu’elles affrontent au quotidien ».
Les associations féministes ont également soulevé le manque d'indicateurs statistiques que l'Observatoire de la lutte contre la violence est censé fournir en tant que mécanisme de suivi permettant de formuler des stratégies appropriées pour éliminer la violence basée sur le genre, exigeant d’avoir accès aux chiffres et statistiques officiels liés aux crimes violents et aux féminicides
La dynamique a enfin appelé à la mise en place d’un budget adéquat et approprié qui assure la protection des femmes et aide à lutter contre la violence basée sur le genre sous toutes ses formes, conformément à la mise en œuvre effective de la loi n° 58 de 2017 relative à l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
M.B.Z
Est-ce que les maris violents se retrouvent en prison ? Est-ce que les femmes qui fuient trouvent un hébergement ?