C’est face à un ministre remonté que la presse tunisienne s'est retrouvée ce mercredi 5 août 2020. Certes, il a assuré que la situation épidémiologique est sous contrôle, mais il a vivement condamné le relâchement constaté sur le territoire tunisien.
Lors d’une conférence de presse tenue ce matin, le ministre de la Santé par intérim Habib Kchaou a voulu faire le point, un mois et une semaine après la réouverture des frontières, avec au menu une évaluation vu les résultats.
« Les Tunisiens ont le droit d’être rassurés, mais ce n'est pas une raison pour le relâchement constaté. Tout le monde a fait des sacrifices et pour continuer sur la voie du succès, il faut poursuivre les efforts et respecter le protocole sanitaire mis en place », a soutenu le ministre. Et d’insister : « Mon objectif n’est pas de terroriser mais de mettre en garde car le plus grand danger ce n’est pas le Covid-19, c’est nous, notre relâchement, le non-respect du protocole et des mesures de protection individuelle».
M. Kchaou a indiqué ainsi que les autorités tunisiennes sont en train de suivre ce qui se passe dans le monde, en notant un fort regain de la pandémie. Et de noter que la majorité des cas locaux ont commencé par des cas importés.
Il a précisé que ces derniers temps il a visité trois fois l’aéroport de Tunis-Carthage, qui a engrangé 80% des flux des 200.000 personnes qui sont entrées aux pays depuis la fermeture des frontières, et qu’à chaque fois il a constaté un non-respect des directives par tous, employés, visiteurs et locaux.
« Nous maitrisons la situation mais notre premier ennemi c’est nous car notre stratégie est de coexister avec le coronavirus, notre économie ne supportant pas un autre confinement, mais il faudra se protéger et protéger nos famille notamment les ainés et les plus fragiles !», a martelé le ministre, en notant que les trois dernières semaines, le ministère a mis en place des dispositifs, préparé un stock stratégique et remis en place les comités de coordination.
Le ministre a indiqué que des actions de pointes ont été opérées dans les trois clusters locaux (Sousse, Kairouan et l’aéroport de Tunis-Carthage), mais que le gouvernement veut éviter de nouveaux incidents de la sorte.
Il a aussi spécifié que des dispositions ont été prises pour corriger la situation, dont l’interdiction des parents venus des zones oranges de sortir avec leur enfants de moins de 12 ans. Par ailleurs, il a été décidé d’interdire l’accès à l’aéroport aux non voyageurs, à quelques exceptions près (accompagnement de personnes âgées) outre le port obligatoire des masques sous peine de sanctions.
Pour sa part, la directrice de l'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, Nissaf Ben Alaya, a indiqué que depuis le 27 juin 2020, on a enregistré 346 importés et 66 locaux dont 3 clusters (huit à Sousse, 26 à aéroport de Tunis-Carthage et huit à Kairouan). Le ministère est en train de faire une investigation active dans ces zones et a pris les dispositions nécessaires. Elle a souligné que vu que le virus n’est pas ponctuel dans le temps et peut durer quelques mois ou des années, que les confinements opérés n’ont pas porté leur fruit surtout que des pays ont favorisé la stratégie d’une immunité de groupe qui n’a pas démontré ses limites.
Mme Ben Alaya a affirmé que la Tunisie mise sur une stratégie proactive avec des décisions anticipées, pour contrer toutes les éventualités. Et donc qu’il faut travailler ensemble pour se protéger mutuellement, en rappelant que les plus vulnérable sont les personnes âgées (39% de la mortalité a touché les plus de 65 ans) et ceux ayant des maladies chroniques, d’où l’importance de respecter les mesures mises en place.
La stratgie du ministère est basée sur trois volets : le dépistage, le conact tracing et l'isolement des contaminés, a-t-elle noté.
I.N
Aucun pays ne pourra supporte un confinement et une fermeture des frontières les pays les chanceux sont ceux
ui continuent a identifier des clusters disons gérables
Le premier ministre démissionnaire a déclaré hier aux médias que la stratégie du gouvernement est ta3ayech avec Covid 19. A ce propos, ta stratégie est plus profonde et plus long terme que le ta3ayech au jour le jour avec des mesures préventives si jamais elles sont appliquées.
Donc, Mr Fakhfakh nous a laissé sur notre faim concernant comment les détails de cette stratégie.
Le gouvernement est -il sur que le ta3ayech pour sauver l'économie n'aura pas de pires conséquences que le confinement si on n'arrive pas à maîtriser la situation comme ce qui se passe dans les pays qui ont choisis le ta3ayech.
il est évident que la stratégie de communication de l'étape actuelle concernant le retour du Covid laisse à désirer et ce malgré que les citoyens ont pratiquement oubliés les mesures de distanciation et de port de masque.
La faute n'est elle pas partagée : mauvaise communication du gouvernement et manque de conscience du citoyen.
Hélas, en Tunisie, la faute est toujours aux autres