Kaïs Saïed a rédigé hier une lettre manuscrite adressée à Rached Ghannouchi en sa qualité de président de l’assemblée des représentants du peuple dans laquelle il lui a soumis la liste des membres du gouvernement et ce en application de l’article 89 de la Constitution.
Comme il l’a fait précédemment, la lettre manuscrite a été prise en photo et publiée sur les réseaux sociaux. La présidence a même diffusé plusieurs photos montrant Kaïs Saïed signant la lettre avec son stylo à encre verte et ce afin de mettre en évidence sa belle écriture et la maitrise du chef de l’Etat de la calligraphie arabe.
Nonobstant le fait que la rédaction manuscrite est assez chronophage comparée à une lettre tapée sur ordinateur puis signée, il y a lieu de remarquer deux erreurs dont l’une a bien fait le tour des réseaux sociaux, hier jeudi et aujourd’hui vendredi 3 janvier 2020.
La première est liée à l’article 89 de la Constitution. Celui-ci ne mentionne nullement que le président de la République doit remettre une liste de la composition gouvernementale au président du parlement, ni même qu’il doit recevoir la liste en question (voir ci-dessous l’intégralité de l’article 89 de la constitution). Ni le président de l’ARP, ni le président de la République n’ont de lien avec la composition du gouvernement, si l’on suit à la lettre le texte de la constitution.
La deuxième erreur de Kaïs Saïed dans sa lettre manuscrite est liée au destinataire même de sa lettre. La lettre est envoyée au président de l’Assemblée et le renvoie vers sa lettre reçue le 15 novembre 2019 relative à la désignation de Habib Jamli pour former le nouveau gouvernement.
Or, à cette date du 15 novembre, ce n’est pas le président de l’Assemblée qui a envoyé la lettre en question, mais le président du parti vainqueur des élections, Ennahdha. Il est vrai que le président du parti Ennahdha et celui de l’ARP ne font qu’un, Rached Ghannouchi en l’occurrence, mais formellement il ne saurait en aucun cas être une seule personne puisque le président de l’ARP n’a pas à former le gouvernement ou à désigner celui qui le forme.
Article 89 de la constitution
« Le Gouvernement se compose du Chef du Gouvernement, de ministres et de secrétaires d’État choisis par le Chef du Gouvernement, et en concertation avec le Président de la République en ce qui concerne les ministères des Affaires étrangères et de la Défense.
Dans un délai d’une semaine suivant la proclamation des résultats définitifs des élections, le Président de la République charge le candidat du parti politique ou de la coalition électorale ayant obtenu le plus grand nombre de sièges au sein de l’Assemblée des représentants du peuple de former le Gouvernement dans un délai d’un mois renouvelable une seule fois.
En cas d’égalité du nombre de sièges, il est tenu compte pour la désignation, du nombre de voix obtenues.
Si le Gouvernement n’est pas formé au terme du délai fixé ou si la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple n’est pas obtenue, le Président de la République engage, dans un délai de dix jours, des consultations avec les partis, les coalitions et les groupes parlementaires, en vue de charger la personnalité la mieux à même d’y parvenir de former un Gouvernement, dans un délai maximum d’un mois.
Si dans les quatre mois suivant la première désignation, les membres de l’Assemblée des représentants du peuple n’ont pas accordé la confiance au Gouvernement, le Président de la République peut dissoudre l’Assemblée des représentants du peuple et convoquer de nouvelles élections législatives dans un délai de quarante-cinq jours au plus tôt et de quatre-vingt-dix jours au plus tard. Le Gouvernement présente un exposé sommaire de son programme d’action devant l’Assemblée des représentants du peuple afin d’obtenir sa confiance à la majorité absolue de ses membres.
Dans le cas où le Gouvernement obtient la confiance de l’Assemblée, le Président de la République procède sans délai à la nomination du Chef du Gouvernement et de ses membres. Le Chef du Gouvernement et les membres du Gouvernement prêtent, devant le Président de la République, le serment suivant : « Je jure par Dieu Tout-Puissant d’œuvrer avec dévouement pour le bien de la Tunisie, de respecter sa Constitution et ses lois, de veiller à ses intérêts et de lui être loyal.»
R.B.H.
Vous savez qui sont les gens qui essayent de se faire valoriser par un domaine quelconque ( langue, calligraphie, aviation, calcul mental....) c'est les auti....
5 ans, c'est long !!
Ce pays, on dirait un jardin d enfants.
Furieux de voir cela, le président de la République ordonne qu'il soit procédé à des analyses d'urine et a des analyses graphologiques de toutes les personnes gravitant autour de lui.
Quelques jours plus tard, le ministre de l'intérieur lui annonce :
' J'ai deux nouvelles pour vous monsieur le président : Une bonne et une mauvaise.
' La bonne d'abord, lui dit le président,
' L'urine est celle d'un ivrogne Drebki' connu au Kram actuellement député au parlement
' Et la mauvaise ?
' L'analyse graphologique est formelle : L'écriture est celle d'un certain Rached Kheriji, connu lui aussi au parlement sous le nom de Rached Ghannouchi l'actuel président de l'ARP.
Se concentrer sur les minutie des procédures d'une constitution a refaire, est une perte de temps. Si KS ne croit pas a la constitution de 2014 et veut la refaire, le manque de respect des procédures de cette constitution serait une bonne tactique pour l'affaiblir.
La priorité du moment c'est l'analyse de ce nouveau gouvernement catastrophique d'Ennahdha et les conséquences de la répétition de l'expérience 2011 - 2014. Dénigrer le président est une diversion.
Quelle tromperie: on a cru que c'était un spécialiste de droit constitutionnel ! Et s'aperçoit que c'est un amateur calligraphe.
C'est aussi une 2e tromperie car s'il fallait élire un calligraphe, je pense qu'il y avait mieux et plus compétent sur le marché.
Quelle tristesse
Il plane. Sur un nuage. Les cumulo-nimbus? ça connaît pas.
"Vol au dessus d'un nid de coucou" ; c'est son film fétiche.
Un retraité à Carthage ; ce palais est une maison de retraite de luxe pour une seule personne ; lui.
C'est d'ailleurs peut-être pour cela qu'il a été élu l'un des présidents les plus influents du monde arabe, précisément à la cinquième place : ceux qui l'y ont désigné ne comprenant rien à ce qu'il disait, auront décidé que - puisqu'il parlait ainsi - ce devait être un président très très influent !
Les lablabiens, surtout les medics ont des écritures indéchiffrables car effroyables. En fransaoui aussi.
Ya 7asra 3la richa 3arbi, richa souri, encrier, buvard...Le bic a tout gâché.
- Le PR n'a rien à voir avec la formation du gouvernement?
Inexact, puisqu'il désigne au moins deux ministres (défense et diplomatie).
Il est, en plus, le chef de l'exécutif. il doit approuver la liste qui sera soumis au parlement, par "son" Premier Ministre.
A ce propos, BCE , fin juriste, a prouvé qu'une décision, non soumise au PR et proposée au parlement par le Premier Ministre, meme si elle est votée au parlement peut etre invalidée par le PR, par refus de signer. Ceci devrait etre retenu et faire jurisprudence, pour l'avenir.
Le Président est bien le patron de l'exécutif, meme si on a eu des ministres impolis pour penser le contraire. C'est une page honteuse, à tourner.
un 2iem tartour
Moi je dis des tetes de cons.