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Kaïs Saïed : l’art de dépenser l’argent que l’État n’a pas
24/01/2025 | 11:08
7 min
Kaïs Saïed : l’art de dépenser l’argent que l’État n’a pas

 

Les récentes décisions du président Kaïs Saïed sont en inadéquation totale avec les prévisions du gouvernement annoncées dans la Loi de finances 2025. Sans aucune étude d’impact préalable et chiffrée, les décisions présidentielles ont un coût que le ministère des Finances doit supporter alors qu’il n’a pas les moyens pour cela. Il devra, inévitablement, recourir aux crédits en contradiction totale avec une autre décision de Kaïs Saïed, celle de ne compter que sur nous-mêmes.

 

Le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, a entamé l’année 2025 avec une série d’annonces et de décisions qui suscitent de vives interrogations sur leur impact sur les finances publiques déjà fragiles. En contradiction flagrante avec les prévisions budgétaires de la Loi de finances 2025, ces mesures apparaissent comme des défis supplémentaires pour un pays dont l'économie peine à sortir d'une crise profonde.

 

Des décisions lourdes de conséquences

Dès janvier 2025, Kaïs Saïed a annoncé plusieurs mesures, à commencer par l’intégration des enseignants suppléants dans la fonction publique. Cette mesure concerne 14.266 suppléants, selon le décret n°2025-21 publié au Journal officiel de la République tunisienne (JORT). Bien qu'elle réponde à des revendications sociales légitimes, elle alourdit considérablement la masse salariale de l’État. Selon les prévisions incluses dans le budget 2025, ce sont 21.376 recrutements qui devraient être effectués cette année, un chiffre étonnamment élevé au vu des contraintes budgétaires et qui ne prend pas en considération les 14.266 annoncés par le décret relatif aux enseignants.

Outre cette décision, le président a relancé le sujet de la restauration du stade olympique d'El Menzah, un projet dont le coût se chiffre à quelques centaines de millions de dinars. Cette dépense, ajoutée à d’autres décisions budgétivores, risquent de provoquer une Loi de finances rectificative, un processus qui traduit une absence de planification rigoureuse à la tête de l’État. En 2024, un projet similaire avait été entrepris pour la piscine municipale du Belvédère, financé grâce au mécénat de la banque privée Biat. Pour le stade d’El Menzah, aucune solution de financement n’a été avancée, ce qui laisse planer le doute sur la manière dont l’État trouvera les fonds nécessaires.

Dans le domaine des services publics, Kaïs Saïed a également appelé à des recrutements dans des secteurs stratégiques tels que la santé et l’éducation, soulignant la nécessité de rétablir la justice sociale et de corriger des décennies de marginalisation. Le président de la République a également demandé au chef du gouvernement, lors d’une rencontre tenue le 22 janvier 2025, de trouver les moyens de mieux financer les caisses sociales et de rouvrir les portes du recrutement dans la fonction publique. Cependant, ces initiatives, bien qu’elles soient porteuses d’espoir pour une partie de la population, s’accompagnent de coûts énormes pour un État déjà au bord de l’asphyxie financière.

 

Des contradictions flagrantes

La gestion budgétaire de Kaïs Saïed met en évidence des contradictions profondes. D’un côté, le président clame haut et fort son rejet des emprunts étrangers et du recours au FMI, insistant sur la nécessité pour la Tunisie de "compter sur ses propres ressources". De l’autre, la Loi de finances 2025 prévoit un recours massif à l’endettement. Le ministère des Finances estime que 28,003 milliards de dinars devront être empruntés pour couvrir le déficit budgétaire, dont 21,872 milliards sur le marché intérieur et 6,131 milliards sur les marchés étrangers. Ce qui implique un effet d’éviction important pour l’économie tunisienne et rend encore plus difficile l’accès au financement.

Cette contradiction se retrouve également dans le rejet de la privatisation des entreprises publiques. Ces dernières, souvent déficitaires, continuent de peser lourdement sur les finances publiques. En refusant toute réforme structurelle ou privatisation, tout en multipliant les dépenses non prévues, le président fragilise davantage les équilibres économiques du pays.

D’autres décisions budgétivores incluent le coût de la compensation des produits de première nécessité, que le président refuse d’abandonner malgré les contraintes budgétaires. Cette politique, bien qu’elle soit justifiée par des raisons sociales, n’est pas soutenue par une stratégie claire de financement. Au lieu de chercher à réduire les dépenses inutiles ou d’augmenter les recettes, le gouvernement semble s’enliser dans une spirale d’endettement.

 

Une absence d’études préalables

Un autre point critique concerne l’absence d’études détaillées et d’analyses d’impact avant l’annonce de ces mesures. La décision de restaurer le stade d’El Menzah, par exemple, a été prise sans qu’aucun chiffrage précis ne soit communiqué. Le chantier en lui-même a connu différentes péripéties depuis son entame, malgré deux visites présidentielles sur les lieux. De telles initiatives, prises dans l’urgence et sans considération pour les implications économiques, traduisent un manque de planification et d’organisation à la tête de l’État. Cette tendance est d’autant plus préoccupante que les décisions budgétaires devraient, en théorie, s’inscrire dans le cadre des prévisions annuelles de la Loi de finances.

Le déficit budgétaire pour 2025 est déjà estimé à 10,150 milliards de dinars, contre 11,515 milliards en 2024. Or, avec les nouvelles décisions budgétivores annoncées par le président, ce chiffre risque de s’aggraver encore. En l’absence de financements clairs, le ministère des Finances sera contraint d’augmenter le recours à l’emprunt, exacerbant ainsi la dette publique.

De plus, l’arrêt de nombreux projets entamés mais jamais achevés représente une autre faiblesse majeure. Les coûts de ces projets inachevés s’accumulent sans apporter de valeur ajoutée, tandis que l’argent est dilapidé dans des structures ou institutions inutiles, un sujet que le président de la République, Kaïs Saïed, a également évoqué lors de ses récentes rencontres. Ces dépenses gaspillées pourraient être redirigées vers des secteurs plus prioritaires, tels que la santé ou l’éducation.

 

Une gestion contradictoire et incohérente

Le discours présidentiel sur l’autosuffisance économique contraste vivement avec la réalité des décisions prises. Le recours massif à l’emprunt et l’absence de réformes structurelles montrent que le pays reste dépendant des capitaux extérieurs pour maintenir ses engagements. De plus, les annonces de Kaïs Saïd interviennent souvent en dehors de tout cadre budgétaire préétabli.

Cette gestion aléatoire des finances publiques met en évidence un problème majeur : l’absence de coordination entre la présidence et les institutions financières du pays. Le président semble agir de manière unilatérale, sans tenir compte des contraintes budgétaires et des réalités économiques. Cette absence de concertation est d’autant plus préoccupante que le contexte économique mondial reste marqué par une incertitude accrue.

 

Quels impacts pour la Tunisie ?

L’absence de planification et les contradictions dans la gestion budgétaire risquent d’aggraver la situation économique de la Tunisie. Le pays, déjà confronté à un taux de chômage élevé et à une croissance économique atone, pourrait voir ses perspectives se dégrader davantage si les dépenses publiques ne sont pas mieux maîtrisées.

Les décisions présidentielles, bien qu’animées par des considérations sociales louables, doivent s’accompagner d’une réflexion approfondie sur leur impact à long terme. Sans cela, le risque est grand de voir la dette publique atteindre des niveaux insoutenables, compromettant ainsi la stabilité économique et sociale du pays.

En somme, la Tunisie se trouve à la croisée des chemins. Pour sortir de l’impasse économique, une planification rigoureuse et des réformes structurelles s’imposent. Les décisions budgétaires doivent être prises en concertation avec les différents acteurs économiques et financiers, et s’inscrire dans une vision à long terme. Faute de quoi, les contradictions de Kaïs Saïed pourraient coûter cher à la Tunisie.

Pour que ces changements soient efficaces, le gouvernement doit également gagner la confiance des citoyens en adoptant une communication plus transparente. Cela implique de détailler les projets et leurs financements, tout en s’assurant que chaque dinar investi apporte une réelle valeur ajoutée à l’économie nationale. La responsabilisation des décideurs et des institutions est une étape cruciale pour remettre le pays sur les rails.

 

Maya Bouallégui

24/01/2025 | 11:08
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Commentaires
riri
Wow
a posté le 27-01-2025 à 17:11
je résume pour les entreprises publiques:

- on ne fait pas de réformes structurelles car ça provoquerait beaucoup de licenciements (qui ont un coût, et on a pas l'argent pour compenser les gens renvoyés).

- On ne privatise pas, donc on refuse l'argent privé, parce que privatiser c'est mal (oui oui, c'est très très très important que l'Etat ait des entreprises qui font du tabac, des avions, des trains, le privé c'est mal mal mal mal, regardez les autres pays LOL)

- On refuse l'argent étrangé pour financer l'Etat (on préfère prendre chez les banques locales au détriment de nos entreprises, super logique pour les banques qui se font des intérêt en or sur les déficits de l'Etat)

Reste une dernière solution en fait:

Les entreprises publiques, doivent provoquer un miracle qui, en rendant soudainement leur organisation et leur production tellement plus efficace et utile, que leur valeur ajoutée va augmenter et tout ce cauchemard sera derrière nous.

.. hum hum.. les américain disent Good Luck c'est ça?


La vérité: 100% des gens compétents savent quoi faire et quoi pas faire. Le problème est politique car il y a des choix difficiles à faire qui ont un cout social à court terme mais créeront de la richesse et de l'emploi à plus long terme.

Bonne chance à tous, surtout aux plus jeunes à qui nos retraités vont finir par laisser des emplois publics subventionnés et sans intérêts a part boire du café (pour les chanceux, les autres n'auront pas d'emploi, juste l'inflation et les prix qui montent montent montent à cause de ces déficits qui se payent quoi qu'on dise quoit qu'on raconte au gens.)





Dr. Jamel Tazarki
Une petite retouche à l'article ci-dessus!
a posté le 26-01-2025 à 18:46
Je cite l'article ci-dessus "Dès janvier 2025, Kaïs Saïed a annoncé plusieurs mesures, à commencer par l'intégration des enseignants suppléants dans la fonction publique. Cette mesure concerne 14.266 suppléants, selon le décret n°2025-21 publié au Journal officiel de la République tunisienne (JORT). Bien qu'elle réponde à des revendications sociales légitimes, elle alourdit considérablement la masse salariale de l'?tat. "
-->
Ce qui n'est pas vraiment juste. En effet les 14266 suppléants coûtaient déjà de l'argent (très bien mérité) même avant leur intégration officielle en tant que fonctionnaires. Ils travaillaient/enseignaient avec des contrats du genre CDD (contrat à Durée Déterminée) renouvelables. --> depuis leur intégration, ils ont des contrats de travail du genre CDI (Contrat à Durée Indéterminée) en tant que fonctionnaires. Certes, ils coûtent quelques dinars en plus qu'avant mais ce n'est pas vraiment une nouvelle charge pour le Budget de l'Etat.

-->
Il faut comprendre que l'enseignement scolaire en Tunisie a même besoin encore de plus d'enseignants, peu importe en CDD ou en CDI --> la charge pour le budget de l'Etat est pratiquement la même.

Dans ce cas particulier, Mr. Kais Saied a fait ce qu'il faut faire en faisant ce qu'il veut faire.


bonne soirée


Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
Juan
le tapis avant la maison .......
a posté le à 16:52
tu trouves pas qu'on former trop de diplomés.
on achète le tapis, avant de construire la maison ....
A.
Le croissant du drapeau tunisien doit été vers l extérieur BN
a posté le 25-01-2025 à 19:41
@BN,

Avant de critiquer, commencez at dessiner le drapeau tunisien de la bonne façon. Notre croissant doit être dirigé vers l extérieur et non l'intérieur comme sur la photo.

Si la photo a été générée par IA il faut au moins la vérifier avant de la poster svp.

MOKHTAR
Commentaire
a posté le 25-01-2025 à 18:57
A suivre les informations il y a des réunions, des rencontres internationales, des projets, des accords, des engagements.... Le pays bouge beaucoup plus qu'avant. Il faut le reconnaitre. Il reste à savoir si cette bonne volonté et tout ce remue ménage conduira à une reprise nette de la croissance. Sans croissance importante ( 4 à 5% ) il est difficile économiquement de distribuer aux moins lotis même si on le veut bien car cela reviendrait à peser financièrement sur la classe moyenne .Il y a des écarts mais je ne pense pas qu'il faille diminuer certains pour les redistribuer aux moins lotis mais plutôt d'amener les moins lotis à gagner plus par leur labeur. Mao Tse Toug avait justement dit que je préfère amener quel qu'un à pécher plutôt que de lui offrir des poissons.
Qui de nous n'est pas satisfait de voir l'effort entrepris par le Ministere de l'équipement dans la réfections des routes, ou le ministère des affaires sociales dans la construction de logement pour les faibles revenus mais à quel prix.
Il faut arriver à mobiliser des investissements directs etrangers et enlever toute entrave que pourrait rencontrer l'investisseur local ou étranger. A la limite on devrait dresser la liste des investissements qui seraient exclus des investissements etrangers ou locaux et le reste serait libre avec la condition de respecter un cahier des charges raisonnable.
********
Mokhtar
a posté le à 19:11
L'entrave le plus handicapant pour les investisseurs c'est l'UGTT.
Les investisseurs étrangers s'installent à l'étranger pour faire de la productivité, ils détestent les pays où les syndicats sont récalcitrants. Un de plus grand entrave aux investisseurs
********
Correction
a posté le à 22:28
Une de plus grande entrave aux investisseurs.

Handicapante
zaba
Correction
a posté le 25-01-2025 à 11:18
Veuillez choisir un nouvel outil d'IA pour vos images car notre dessin de drapeau à gauche est erroné.
Juan
Hallucination de IA .......
a posté le à 13:49
en IA çà s'appelle .... hallucination !!!
Citoyen
La cour constitutionnelle
a posté le 25-01-2025 à 08:11
En l'absence de la cour constitutionnelle, et après avoir ridiculiser le tribunal administratif, et profitant d'un peuple haineux, envieux, incompétent et violent, aucune contestation n'est possible ! Cela définit bien un certain régime.
*******
L'art de faire de la politique
a posté le 25-01-2025 à 03:31
Le problème c'était que vous aviez très très très très mal démarrer votre expérience démocratique. C'était la gabegie du blablabla et qui dit mieux. Suite à tout ça la dégringolade éducatif, degingolade du principe et de l'honnêteté, tous voulaient un morceau du gâteau d'une façon salopard sans scrupule,
des crapules fumistes qui étaient au pouvoir.
Le cauchemar on ne savait plus où donner de la tête, la confusion totale qui était honnête et ne l'était pas
C'était la gabegie financière, la gabegie économique, la gabegie éducative, la gabegie morale, la gabegie sociale, la gabegie de tout genre dans tous les domaines.

Toute cette gabegie qui était sur le terrain s'était transférée sur les réseaux sociaux. Les fakes news, des lifes h24 blablabla blablabla ça continue de plus belle les insultes, les hurlements, des hystériques (des voyous)
Tous tous faisaient de la "bolitique" hahahahahaha

Conclusion tout est vide, rien de constructif, une perte de temps d'énergie depuis plus de 14 ans, une destruction massive dans tous les domaines. Quel gâchis

Le peuple qui avait payé le bilan le plus lourd de cette gabegie.
Bien tristement
********
Correction
a posté le à 11:29
Dégringolade éducative
Saga
et oui, le populisme coute cher
a posté le 24-01-2025 à 21:11
à court d'idée, il devient pathétique
gogo
dépenses
a posté le 24-01-2025 à 20:27
Si au mois il avait tenu sa promesse de virer tous les faux diplômés qui roupillent dans les administrations publiques ,dont les bureaux sont souvent le café du coin et avait réduit ses virés nocturnes et diurnes, qui nous coûtent très chères et ne changent rien à la réalité des choses ( ce n'est parce qu'il a visité Tunis-air qu'elle va mieux...) cela aurait contribuer, peut être , à faire quelques économies..!?
Faysal
L evasion fiscale!
a posté le 24-01-2025 à 14:47
Sans l evasion fiscale scandaleuses des des corporations des riches dont les medecins, les avocats, les entreprises parasitaires qui
s enrichessent au depend des contribuables et de
l etat , ce dernier pourrait payer les enseignants assistants, renforcer le personnel de la sante, reduire les impots des petites entreprises etc etc. le probleme de Kaeies Saeid n est pas l irrealisme que lui attribuent certains, c est plutot la voracite et la rapacite de certaines corporations professionnelles, qui sabordent les tentatives reformatrices de l etat en faisant l evasion fiscale, en corrompant les fonctionnaires de l etat et de par leur monopoles obsoletes des circuits economiques, etouffent toute croissance..
sociotunis
stop à l'évasion fiscale
a posté le à 15:19
Stop à l'évasion fiscale surtout celle des médecins, des avocats
Saga
oui mais
a posté le à 21:22
on ne peut pas payer des gens à ne rien faire
Nephentes
Une irresponsabilité lourde de conséquences radicales
a posté le 24-01-2025 à 13:59
L'article souligne une menace cruciale pour la stabilité de la Tunisie au cours des cinq prochaines années. parce que contrairement à ce que perçoit l'opinion publique tunisienne décidément très très superficielle c'est que la dette publique ne correspond pas uniquement a la dette dite extérieure ; c'est l'ensemble des engagements financiers pris sous forme d'emprunts par l'état, les collectivités publiques et les organismes sociaux qui constitue l'endettement public de la Tunisie.

Or question emprunts et dépenses publiques engagés du fait du prince sans garantie sérieuse de remboursement à moyen et même long terme, la Tunisie est engagée dans une spirale mortelle. Ce que semble négliger Mr Saed, de manière totalement irraisonnée et irresponsable, c'est qu'un Etat quel qu'il soit ne peut s'endetter sans limite, et encore moins annuler sa dette à tout moment.

Il ne s'agit pas uniquement du surendettement de l'?tat en tant que structure institutionnelle, il s'agit aussi et SURTOUT du surendettement des organisations publiques et semi-publiques entendues comme agents économiques à part entière. Et là c'est l'abime qui s'ouvre sous nos pieds :
il y a tout d'abord un effet boule de neige entrainant comme cela est le cas des retards de paiement, des pénalités, et accumulation RAPIDE des dettes des ministères agences entreprises publiques et semi-publiques; Ce remboursement est IMPOSSIBLE en Tunisie, à moyen terme:, puisque les taux d'intérêt augmentant l'?tat perd peu à peu la confiance des investisseurs, ( ce qui est la cas) qui reportent eux-mêmes cette perte de confiance sur une hausse des taux d'intérêt. Tout Etat surendetté verra ses obligations et ses emprunts affichés avec des taux d'intérêt plus élevés, car les créanciers jugent le risque de défaut plus important.

CELA AUGMENTE ENCORE PLUS LE COUT DE LA DETTE , ce qui accroît encore le fardeau financier de tout le système économique tunisien, , créant une spirale où l'?tat doit emprunter plus cher pour refinancer ses dettes.

Conséquence immédiate et apparemment ignorée par Mr SAED : le risque de défaut de paiement

Contrairement à ce que les Tunisiens pensent, l'Etat tunisien n'est PLUS CAPABLE de rembourser ses dettes à l'horizon 2026-2032. Ce défaut de paiement va entraîner des sanctions financières internationales, une dégradation de la note de crédit du pays, et des difficultés supplémentaires à accéder aux marchés financiers.

Que DOIT FAIRE selon toute logique élémentaire l(Etat Tunisien ( il aurait du le faire depuis au moins 8 ans) : REDUIRE LES INVESTISSEMENTS PUBLICS DE MANIERE DRASTIQUE; Il s'agit des
investissements dans les infrastructures, l'éducation, la santé et les services publics essentiels.

Et là la spirale mortelle s'accélère ( ce qui est EXACTEMENT le cas en ce début de 2025) : la croissance à long terme du pays et sa capacité à répondre aux besoins de sa population sont durablement compromises..

1) Inflation: recours à la création monétaire pour rembourser ses dettes, ce qui provoque une inflation élevée qui réduit le pouvoir d'achat de la population.

2) Fuite des capitaux et dévaluation de la monnaie : face au surendettement, les investisseurs étrangers sont en train de quitter le navire et de retirer leurs capitaux, ce entraine d'ores et déja la dévaluation de la monnaie nationale. Cela rend nos importations plus coûteuses, creuse notre déficit commercial et aggrave encore la situation économique du pays. On verra tout cela à la fin de cette année, les paris sont pris


2026-2028 : Crise bancaire et contagion financière: notre système bancaire détient une part importante de la dette publique. L'?tat fait défaut et la valeur de la dette est en train de chuter, ce qui va affaiblir les bilans des banques ( c'est DEJA le cas pour certaines) , risquant de provoquer une crise bancaire.

4) 2028-2030 La crise de la dette publique s'étendra aux autres secteurs de l'économie.

Je n'aborde même pas ici les conséquences de l'aveuglement du gouvernement sur le secteur des PMEs / TPMEs et le tissu productif (faillites, chômage, accès restreint au crédit aux PMEs TPEs et aux ménages, baisse drastique de l'investissement productif, perte de patrimoine .......)



le financier
il n y a plus de pilote dans l avion
a posté le 24-01-2025 à 11:48
il n y a plus de pilote dans l avion dans ce pays .
Je suis curieux de savoir ce qui se trame en sous main par les proches ...?
Le 1er ministre ne dit plus rien ? Est ce qu on est sur que le president est conscient des realit2s du pays?
qui est en droit de lui faire passer un test de sant2 , Ben ali s etait debarass2 de bourghiba qui devenait gateux ? je pose des questions , parceque 1+1 ne font plus 2 dans ce qu il dit , d un jour a l autre il dit tout et son contraire , a moins que la communication de la presidence ne soit plus tres fiable ou mal compris