Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce jeudi 20 janvier 2022, la cheffe du gouvernement, Najla Bouden. La rencontre a été l’occasion de passer en revue les dossiers qui seront abordés en Conseil des ministres.
« Il y a de nombreuses questions qui sont restées en suspens de longues années devant la justice et devant ceux qui ont érigé des tribunaux pour régler des comptes et non pour instaurer la justice. Parmi les textes que j’avais proposé en mars 2012, un texte qui concerne la réconciliation pénale et qui constitue un projet de circulaire qui sera traité au conseil des ministres. Ce projet préconise de changer l’appel public par d’autres solutions pour payer des sommes concordant avec la valeur des dommages occasionnés à travers des projets qui répondent aux besoins nationaux, locaux ou régionaux selon le principe de la discrimination positive. Une notion qui n’a eu aucune trace depuis la mise en place de la constitution ou de ce qu’on appelle la constitution en 2014 » a commencé par déclarer le chef de l’Etat.
« L’idée consiste à ordonner les concernés dans un ordre décroissant, du plus impliqué au moins impliqué afin qu’ils puissent lancer des projets dans les régions aussi classées des plus pauvres aux moins pauvres sous la tutelle d’une commission régionale chargée de la coordination. D’un autre côté, des mesures seront mises en place pour assurer la transparence de ce processus et garantir au peuple la restitution de son argent. Ces projets sont à l’Etat et non à ceux qui se disent investisseurs et qui ne le sont pas, cet argent revient au peuple. Une réconciliation temporaire sera de mise et ne sera définitive qu’après dix années car aujourd’hui, on prend les Tunisiens pour des idiots. On innocente des personnes ou on les maintient en liberté pendant que les affaires en justice prennent plus de dix ans » a ajouté Kaïs Saïed.
Le président de la République a précisé que parmi les autres questions qui seront abordées figurera celle des sécuritaires et militaires et des familles des martyrs et blessés. « L’idée est de maintenir en vie les martyrs même s’ils sont décédés ou de faire en sorte que les agents ou militaires qui sont en incapacité de travailler puissent continuer à assurer leur travail dans les meilleures conditions. Deux projets de circulaires sont en cours d’étude mais les obstacles sont nombreux émanant de ceux qui changent de position et de ceux de l’intérieur même de l’administration alors qu’il s’agit d’un service public qui devrait traiter équitablement les citoyens, abstraction faite de toute considération politique » a-t-il poursuivi.
« Comment un terroriste peut-il être libéré après que les forces de sécurité l’ont capturé et traduit devant le Parquet ? Oui la justice est libre et nous œuvrons à ce qu’elle le soit, mais la justice n’est pas l’Etat ou le gouvernement, la justice est la justice de l’Etat et doit appliquer la loi et le pouvoir organisateur qui a été attribué au CSM par la loi n’est pas là pour fixer les avantages, comment une personne peut-elle s’attribuer à elle-même un salaire ou une prime ? Comment expliquer que les personnes qui se sont vues retirer leur immunité n’aient pas été poursuivies ? Tout cela ne peut plus continuer et chacun doit assumer ses responsabilités » a affirmé le chef de l’Etat faisant notamment référence au débat suscité par sa décision d’annuler les privilèges des membres du CSM.
« Pour ce qui est des questions relatives aux droits et libertés, qui a été poursuivi pour son droit ? Même s’il peut être poursuivi en justice car il a commis un crime, ils pensent que la liberté est la liberté d’insulter et de soumettre les médias. Un groupe de personnes œuvre tous les jours dans la nuit et le lendemain, les mêmes sujets sont traités car la source de la décision est la même et c’est ce système de l’ombre qui gouverne encore la Tunisie. Nous travaillons sous les objectifs des photographes et non dans l’ombre et nous ne faisons que ce dont nous sommes convaincus et ne craignons pas les reproches » a-t-il conclu.
M.B.Z
Cette prime mensuelle représente quasiment 8 fois le smig soit l'équivalent de 12000 euros par mois.
Et oui beaucoup de tunisiens touchent le SMIC voire même moins vu le non respect des lois au bled.
On est officiellement foutu
En une année les salaires d'un gouverneur = 240 salaires pour des pauvres!
Alors nous n'en parle pas sur les salaires de 30millions par mois!
ask Qayselabidine ben Syaed.