La Tunisie célèbre ce jeudi 17 décembre 2020 le dixième anniversaire des évènements ayant conduit à la révolution de janvier 2011.
Si le moral n’est pas à la fête, la situation du pays n’est pas non plus propice à une quelconque célébration. Cela n’a pas échappé aux médias internationaux qui ont été nombreux à titrer sur la désillusion des Tunisiens et à relayer leur « amertume ».
Le journal français Le Monde, consacre depuis déjà deux jours une série d’articles relatifs au dixième anniversaire de la révolution tunisienne. On y évoque notamment la « fatigue », la « résilience » et la « contrebande » qui sévissent dans le pays. Le Parisien titre sur le chômage et parle de Tunisiens « désabusés ».
The Guardian titre sur l’impopularité grandissante de Mohamed Bouazizi et cite des Tunisiens qui le « maudissent » pour avoir déclenché la révolution. Constat aussi relayé par Reuters qui parle de la « colère grandissante » des habitants de Sidi Bouzid, ville d’où est partie l’étincelle de la révolution.
Le Point, évoque un « blues » qui se généralise et titre sur « Le jasmin fané de la révolution ». L’Obs titre sur une « commémoration maussade » et Le Figaro parle d’ « ennui » de « découragement » et de « flamme révolutionnaire » qui s’éteint. Courrier international évoque une « décennie d’espoirs déçus » et The Economist souligne qu’il n’y a « aucune raison de se réjouir » du printemps arabe et relaye des témoignages de « rêves anéantis » et d’ « espoirs brisés »…
M.B.Z
Quand tu seras à l'article de la mort
Les rats qui se repurent de ton sang
Se sauveront en quittant ton bord
Sans se retourner sur ton râle haletant
Mais après l'incendie de la terre épuisée
Et la pluie d'un automne fécond
S'élanceront de fiers épis dressés
Chantant joyeusement ta jeunesse retrouvée
Aujourd'hui on a les vrais patriotes : Ghannouchi, Bhiri, Kaoui, Seifeddine Makhlouf, Affes, Jaouadi, Ferjani, Elloumi et des centaines voir des milliers que la "Barouita Almoubaraka" nous a offert.
@ Tunisiens : Aya Mabrouk, l'article du "Monde" paru ce matin, déclare la Tunisie "Techniquement en Faillite". J'aimerai bien savoir comment notre Mechichi honorera ses promesses de 140 millions de dinars à chaque gouvernorat ! Pas parce qu'il est actuellement en confinement, mais les caisses sont vraiment vides !
Depuis le mois de Juin, on n'a pas arrêté de dire à ces politicards de dire la vérité au peuple, d'affirmer que les caisses sont vides et qu'on en a pour maximum Février 2021, au contraire, ils ont dit (Fakhfakh et Mechichi) : On a de l'argent, alors assumez vos déclarations.
avec les kwanjias que des ruines, pas d'espoir
aux forces vives de balayer les kwanjias
Ecrit par A4 - Tunis, le 26 Novembre 2020
Je viens te voir pour ton anniversaire ...
A peine dix ans et tu n'as plus de dents
Je n'ai ni fleurs ni délicieux desserts
A présenter pour cet évènement
Je viens en ami, pas en adversaire
Je viens te pleurer mes vieux rêves d'enfant
Tu me fais pitié, t'es pas belle à voir
Te voilà misère jetée sur la paille
Te voilà broyant que des idées noires
Entourée d'idiots et de vieilles canailles
Te voilà raide au bout du désespoir
Tes gosses ont fait que tous tes trains déraillent
Tes rejetons ferment vanne après vanne
Pour te faire souffrir, pour te faire mourir
A petit feu, organe après organe
A petit feu, jusqu'au dernier soupir
D'autres sont partis, loin dans la savane
Ou au fond des eaux, juste pour te fuir
Est-ce ma faute si tes enfants sont stupides
S'ils ne veulent rien faire de leurs dix doigts ?
Si toutes leurs machines ne tournent qu'à vide
Et leurs maisons n'ont ni portes ni toits ?
Est-ce ma faute si tes ignobles caïds
Partent égorger armés de fatwas ?
Même mon crayon avec sa bonne mine
Manque terriblement d'inspiration
Comment t'écrit-il ce qui le chagrine ?
Comment t'exprime-t-il sa déception ?
Car ce sont tes enfants qui t'assassinent
Et te donnent cette mauvaise réputation
J'aurais bien aimé écrire autre chose
Mais il se trouve que le tableau est noir
J'ai beau dessiner dessus une rose
Ma rose se fanera avant ce soir
Elle se fane quand les assassins l'arrosent
De haine et de sang de leurs égorgeoirs
Les enfants de la Tunisie ont tué leur mère.