Au temps de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, quand tout dans le pays était en rose, tellement rose que souvent cela virait au violet, il y avait des phénomènes naturels qui évitaient la Tunisie. Et quand bien même ces phénomènes s’invitaient chez nous, on se débrouillait pour les embellir afin de les intégrer au cadre de notre pays tout peint en rose. C’est ainsi que durant les deux décennies et plus du règne de Ben Ali, il n’y a jamais eu de sécheresse en Tunisie, ou plutôt, quand il y en avait une, ce qui arrivait souvent, on ne prononçait jamais le mot. On disait juste que le pays connaissait un déficit pluviométrique.
Il a fallu attendre la révolution pour que les Tunisiens et leurs médias retrouvent la voix et s’expriment librement. Aujourd’hui, même si on voit au loin ramper les signes d’un retour des vieux démons, aucun sujet n’est tabou. On peut parler de tout, de la politique, de l’économie, du sport, de la drogue et même de Dieu. Seulement, il existe une constante. Aujourd’hui comme hier, avant la révolution ou après, les hommes politiques continuent de prendre les Tunisiens pour des imbéciles.
Ce dimanche, toutes les mosquées de la Tunisie ont fait, sur consigne du ministère des Affaires religieuses, la prière de la pluie. Pour beaucoup, il était temps. Cette année, l’été a été très long et la sécheresse a lourdement affecté les terres, les bêtes et les hommes. Ces derniers, même quand ils sont citadins, ont eu à souffrir de l’envolée des prix sur les étalages des marchés. Pour les plus pieux, ce retour vers Dieu pour implorer son pardon et mendier sa miséricorde était nécessaire. L’initiative du ministère des Affaires religieuses était nécessaire, salvatrice et venait à point nommé.
Néanmoins, il y avait dans l’appel à la prière de la pluie lancé par le ministère des Affaires religieuses une petite supercherie. Ce n’est pas que les croyants ne doivent pas se tourner vers Dieu et solliciter son aide pour faciliter leur quotidien. Mais c’est parce que le ministère des Affaires religieuses était au courant de l’arrivée très proche de la pluie et qu’il a fait en sorte que son appel à la prière de la pluie coïncide avec les précipitations attendues. En effet, les ingénieurs de l’Institut national de la météorologie ont annoncé depuis plusieurs jours déjà que des perturbations atmosphériques toucheront la Tunisie au cours de la première décade du mois de novembre et qu’elles seront accompagnées par des précipitations à partir du 7 novembre prochain. Il ne s’agit pas de mettre en cause le pouvoir incommensurable de l’Eternel, mais la météorologie est une science et le ministère des Affaires religieuses n’aurait pas dû prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages.
Cela rappelle un peu, ou peut-être trop, le contenu de la récente entrevue accordée par le président de la République à son ministre de l’Éducation. Au cours de cette entrevue, le pauvre ministre a été sermonné par son président qui trouvait qu’il est intolérable que des dizaines de milliers d’écoliers soient privés de cours jusqu’à maintenant. Le président a même sommé solennellement son ministre de trouver une solution susceptible de préserver les droits des élèves et des enseignants suppléants.
Il est difficile de l’expliquer, mais le sentiment qui se dégage de cette entrevue est que le président de la République était en train de crétiniser le peuple tunisien, y compris son ministre de l’Éducation et sa cheffe de gouvernement, assise docilement devant lui. C’est que la constitution de Kaïs Saïed, écrite par Kaïs Saïed tout seul, précise dans son article 100 que le président de la République définit la politique générale de l’Etat ainsi que ses choix essentiels. Le gouvernement, lui, selon l’article 111 de cette même constitution de Kaïs Saïed, ne fait que veiller à exécuter la politique de l’Etat en fonction des orientations et des choix définis par le président de la République.
En clair, le seul responsable de la grave crise avec les instituteurs suppléants, n’est pas le ministre de l’Education mais bel et bien le président de la République qui a pris la fâcheuse habitude de tout décider tout seul et de ne rien assumer par la suite. Le plus drôle, et contre toute logique, c’est que ça continue de marcher pour lui.
Moralité : « Dieu est mort » comme le signalait Nietzsche.
Le premier qui l'avait assassiné : c'est Le Gourou Ghannouchi
Gloire à ALLAH notre Dieu qu'il nous bénisse et nous protège et nous guide vers son Chemin Droit et nous préserver de son douleureux tourment et nous réserver le paradis comme récompense.
Amen
Quand à l'article 100 du torchon du 25 juillet, je pense que Kaisollah croit sincèrement qu'il est entrain de définir la politique générale du pays à chaque fois qu'il ordonne à l'un de ses larbins qu'il faut baisser les prix, qu'il est inacceptable que des élèves ne trouvent pas d'enseignants...
Ce peuple est déjà crétin, les politiciens qui se succèdent ne font que le prendre pour ce qu'il est.
Ainsi, vous vous appuyez souvent sur les mots "atlantiste", et "modèle occidental".
Quelle définition donnez vous à ces mots?
Mais revenons à chute de Ben Ali. Vous parlez de putsch atlantiste, ce n'est pas du tout le souvenir que j'en ai. Lorsque les français ont appris ce qui se passait en Tunisie en 2010, Sarkozy s'est empressé de proposer son aide à Ben Ali, du matériel anti-émeutes avait été rassemblé illico, prêt à être envoyé si Ben Ali en exprimait le désir. Immédiatement, les journaux français et le peuple se sont levés contre Sarkozy, au point qu'il a dû limoger sa ministres Michèle Alliot Marie et remettre au hangar son matériel anti-émeutes. Les Français sont ainsi faits qu'ils aiment les révolutions!
Tout cela pour dire que la France, par exemple, n'a guère aidé le plus occidental des dirigeants... je ne dirai pas arabes, mais faute de mieux je prends l'adjectif!
Et d'autres pays se sont comportés de la même façon.
Nul doute que si nous (les français) avions su ce qui allait arriver après Ben Ali, nous n'aurions pas refusé de l'aider.
IL faut noter aussi que Ben Ali n'est pas tombé à cause de ses affinités occidentales, mais parce qu'il avait laissé se créer un régime oligarchique qui profitait de façon éhontée de ses avantages (Aaaah, les chaussures de Leila!).
Et je ne peux que relever que vous rejetez l'altantisme (sans définir le mot), tout en regrettant Ben Ali. Je vois là un gros paradoxe.
De même, vous parlez de modèle occidental, sûrement pour le rejter, mais quel est ce modèle, selon vous? Je suis dedans, donc j'ai du mal à le définir, aussi votre définition m'intérresse t-elle.
De même, je ne sais que dire de cette phrase: " C'est là toute la différence entre un Visionnaire et le commun des mortels. Entre un Sofiène Ben Hmida et un Léon. Entre certains instruits sortis de l'X et de Harvard, et un Léon. Ahhh le culte de Moi! "
Phrase dans laquelle vous me semblez tomber vous même dans le culte de la personnalité, en l'occurence la vôtre.
Vous dites aussi : "Peuple tellement vanté par ceux qui voulaient sa chute...".
Je ne vois que les théocrates qui sont arrivés après, pour avoir voulu sa chute. Or vous même vous référez constamment à Dieu. IL ya des nuances entre la foi et la théocratie, je ne vous connais pas et ne saurais donc dire seulement que je vois là un autre paradoxe.
A suivre, si vous le voulez bien.
Amicalement,
Gg
Nous on a pas eu cette chance puisque les bédouins sont arrivés avec la meilleure des religions à ce qu'il parait et on en est les héritiers, le moins que l'on puisse dire c'est que les textes qui nous régissent nous prédisposent à la soumission et nous cretinises, toutes les conditions sont réunis pour faire de nous des sujets, voir des choses (d'ailleurs c'est intéressant de voir comment petit kais nous traite et y'en a qui en redemande).
pour ne pas sombrer, certains se raccrochent à un passé glorieux qui n'existe plus et qui n'existera plus et pour se donner une importance qu'ils ont perdu, ils voient des complots partout, bien entendu complot ourdi par les plus puissant hein, tant qu'à faire, cela les valorises un peu et provisoirement, une fois que le réel leur revient à la tronche ils replongent dans le misérabilismes.
La bonne nouvelle, c'est qu'une prise de conscience s'opère petit à petit et peut-être que la prochaine révolution se fera au niveau des cerveaux, des cas comme Léon feront partie de l'histoire ancienne.
En attendant, ce type de profil très répandu dans le monde islamique est imperméable au bon sens, la seule chose pertinente à faire c'est de le/les laisser moisir dans ses/leurs certitudes.
Les choses évoluent et dans le bon sens, prochaine génération ou celle d'après, il y aura un autre peuple tunisien voir même un autre peuple musulman (ce qu'il se passe en Iran est parlant).
En tous cas j'observe la même évolution que vous... :)
Cher monsieur, certes tout n'était pas rose du temps de Ben Ali. Tout n'était pas rose, dans le pays arabe qui ressemblait le plus à une démocratie occidentale; chose qui a mené son peuple, et toi à leur tête, jusqu'à croire qu'ils pouvaient devenir la Suède. Tout n'était pas rose dans le pays des ingrats, du peuple de la trahison collective. Peuple tellement vanté par ceux qui voulaient sa chute, qu'ils lui firent lâcher le fromage dans une fable digne de celle de De La Fontaine, le réduisant ainsi au rôle de l'imbécile corbeau.
Quant à ce "gris" du temps de Ben Ali, que tu dénonces encore sans aucune pudeur, j'espère que tu as un minimum d'honnêteté intellectuelle pour reconnaître que les tunisiens le regrettent aujourd'hui, et donneraient tout pour racheter leur erreur de 2011, erreur due aux médias de la honte dont tu étais l'une des voix les plus écoutés.
Si les tunisiens se réveillaient demain avec Ben Ali au pouvoir, ils l'éliraient à vie, après le cauchemar qu'ils ont vécu.
La bêtise naturelle des tunisiens leur a fait croire à une mutation extraordinaire et à un enrichissement explosif, après le départ de Ben Ali. Moi, je n'ai pas besoin de prière de la pluie pour lire la réponse Divine à l'ingratitude des tunisiens. Cette réponse est sous vos yeux et oh combien symbolique, lorsque l'on voit le plus bel héritage dilapidé en moins d'une décennie: Celui de 55 années d'instruction. 55 années qui ont fait des miracles jusqu'à faire croire aux gueux qu'ils sont sur le point de devenir la Suède. Ces ingrats aux hauts postes de responsabilités dans tous les pays du monde et qui ont cru que cela ne tenait qu'a leur propre mérite, et non pas de l'école primaire qui les a fait. L'ingratitude? Dieu n'aime pas çà! Il suffit de lire le verset 112 de la sourate ds abeilles pour s'en rendre compte. Verset que je cite depuis 2011, alors que l'on vient de m'apprendre que beaucoup de tunisiens en parlent aujourd'hui. Trop tard, mes grands, trop tard! Il fallait au moins écouter celui qui vous en parlait depuis.
Le voir hier permettait d'éviter la catastrophe. Le voir aujourd'hui, n'est que constat. C'est là toute la différence entre un Visionnaire et le commun des mortels. Entre un Sofiène Ben Hmida et un Léon. Entre certains instruits sortis de l'X et de Harvard, et un Léon. Ahhh le culte de Moi! Comme c'est beau!
J'ai fréquenté les "très instruits" tunisiens et à leur place je ferai preuve de plus d'humilité. Leur instruction a le plus souvent contribué à installer autour de leurs vision, déjà bien étroites, des oeillères bien rigides. On les a tous essayé au pouvoir. Combien de "meilleurs gouvernements au monde" a-t-on eu après votre "Sacro-Sainte Révolution" (sic!). Vos instruits sont allé jusqu'à me faire croire que l'instruction ne peut surseoir à la bêtise.
Bêtise et prétention, voilà ce qui a mené notre pays à sa perte. Aucune souveraineté, aucune économie, aucune sécurité. Plus que le droit d'aboyer dans une vraie Dictature, comme je vous l'avais prédit depuis des lustres (lisez mes tribunes dans Tunisie Secret). Aboyer dans une Dictature: Est-ce là un nouveau système créé par les tunisiens? Détrompez-vous, c'est tout simplement le modèle occidental. Regardez la France aujourd'hui! Mais Elle, elle peut se le permettre. Du moins jusque-là!
Alors, mon cher Sofiène, cogite un peu mes écrits, et comme d'habitude, je te souhaite "bonne bourre".
Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Réistant.
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
du 15 au 18 août. Une pluie diluvienne vient perturber la fête.
Comme un seul homme, les festivaliers se mettent à scander
"Stop Rain! Stop Rain!".
Rien n'y fit. Sourde, à ce cri unanime, comme prévu, la pluie continua son crime jusqu'à épuiser ses stocks et la patience des festivaliers.
Phénomène météorologique auquel les incantations des profonds croyants et les commandements / scansions des athées acharnés ne changent pas grand-chose.
1962, pour d'autres raisons, Dylan chantait déjà "Hard Rain".
Prévision d'une pluie apocalyptique que, pour le coup, par rigidité, égoïsme, petits calculs, vilénies, aveugelement, mesquineries et obstination, nous sommes en train de prendre sur le coin de la gueule sous forme de sécheresse. Pourtour méditerranéen et Tunisie en particulier. Toutes les formules magiques ou incantatoires n'y pourront rien. Pas même dieu. Serait-il empli de sollicitude.
Ce qui reste à prouver.
Tunisie, ministère des affaires religieuses, quelque dix neuf mille fonctionnaires -à quoi fonctionnent-ils ? Appeler à une prière de la pluie- locaux, véhicules, traitements et toutes sortes de dépenses y afférentes. Dans le même temps, depuis la rentrée, des milliers d'élèves n'ont pas vu l'ombre d'un enseignant, certaines écoles ne disposent pas de toilettes et par temps chaud, les locaux, Algeco, se transforment en véritable enfer. Parfois, faute d'équipement, le chemin de l'école se transforme en chemin de la mort. Un modeste oued en crue, emporte des enfants innocents.
Planifié, organisé, le crime se poursuit avec la bénédiction de nos saigneurs**.
"L'humanité disparaîtra. Bon débarras !"*
Poète et auteur ont raison.
*Yves Paccalet.
**Graphie voulue.
Qu'ALLAH nous bénisse et nous pardonne.
On ne prie pas assez pour contrôler la météo tout court ?
On devrait prier aussi pour trouver d'y pétrole, pour pêcher..
Il faut croire que les musulmans n'ont pas compris le message d'Allah depuis 1400 ans
vous voyez que c'est courant, pour ne pas dire coran, ce type d'escroquerie, du moment qu' il y a des idiots qui y croit et ça marche ....combien ça nous coute ce ministères et ça sert à quoi
bref dieu s'il existe il exagère , disait Bassens
aller quittez les mosquées et venez cueillir des olives je recrute et c'est payant
tunisiens depuis71 ans
Brassens disait aussi : "quand on voit ce qui se passe sur terre, dire qu'il y a quelqu'un là-haut,
ça doit être un drôle d'oiseau".
Il ne s'agissait pas d'oiseau de pluie.
Bien à vous.
Y'a mirror, kais a un projet pour son pays, super, est-ce que tu peux nous dire quel est son projet ? T'as vu là question n'est pas compliqué.
Quel est le projet de kais, juste répond à cette question.
La médiocratie nous colle à la peau depuis l'avènement de la brouette et elle est encore bien loin de lâcher prise.
Ce sera très difficile de se défaire de ce fléau.
La fabrique des Imposteurs, de Roland Gori
L'imposture héroïque, de Paul Assoun : https://www.cairn.info/revue-cliniques-mediterraneennes-2010-1-page-11.htm
Selon ce dernier auteur, l'imposteur c'est celui qui « en impose aux autres en empruntant
une personnalité et de faux titres ». L'imposteur fait croire à la « personnalité », en endossant de façon inégalée la persona, terme désignant originellement le masque de théâtre.
Il existe une relation étrange et très dérangeante entre l'imposteur et son public : la force de l'imposteur, c'est que faisant croire à sa tromperie, il forme un système avec ses dupes. C'est pourquoi il prospère avec l'institution.
L'imposteur construit sa tromperie avec l'obscure et active complicité de ses « victimes ». Il institutionnalise, sacralise le désir collectif au moyen d'un montage de jouissance collective que l'on peut observer dans certains actes d'une barbarie extrême ( sacrifice du bouc émissaire, lapidation en public, exécutions publiques.....)
Le corps social attend toujours , par le biais de fantasmes collectifs, l'imposteur, petit messie du désir social. Désir de justice , mais aussi désir d'arrivisme et de vengeance.
Alors, voilà, tous:
Les jaloux,
Les râleurs,
Les prépayés par Ghannouchi,
Les intellos en panne d'idées,
Les tire sur tout ce qui bouge,
Les chasseurs de primes,
Les bras cassés,
Les médias de l'intox,
Les spectateurs coléreux,
Pour tout ce beau monde, source de pollution sonore, visuelle et intellectuelle, je demande au Président Said de construire un Mur de Lamentation, juste en face du Théâtre municipal avenue Habib Bourguiba.
Quel est le projet de ce raté? Détruire la Tunisie peut être ?
Le seul projet de Kaisollah est de se la couler à Carthage tout étant payé 30000 DT par mois. J'espère que tout cet argent sera récupéré une fois Kaisollah délogé, il ne mérite même pas un dinar de son salaire.
Voilà le personnage résumé en quatre lignes, il n'en vaut pas plus.