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Hatem Mliki : Najla Bouden ne peut pas répondre à plusieurs questions et attend les directives du président !
20/10/2021 | 15:15
4 min
Hatem Mliki : Najla Bouden ne peut pas répondre à plusieurs questions et attend les directives du président !

 

L’élu indépendant Hatem Mliki, ancien Qalb Tounes, a estimé que le 22 septembre 2021 représentait un coup d’Etat contre le 25 juillet 2021. « Le président de la République avait pris une décision courageuse. Par la suite, nous avons dû attendre deux mois. Après, le décret n°117 du 22 septembre 2021 a indirectement suspendu l’application de la Constitution », a-t-il expliqué.

Invité le 20 octobre 2021 par la radio Jawhara FM, Hatem Mliki a critiqué les dispositions du décret n°117 ainsi que sa supériorité à la Constitution. « Seule la parole de Dieu ne peut être reconsidérée ! », a-t-il affirmé. « Le président de la République est en train de commettre la même erreur qu’en 2011. Il s’est focalisé sur les réformes politiques et a mis de côté les questions économiques… Or, nous devons prioriser les réformes économiques. La démocratie évolue à petit pas », a-t-il déclaré.

L’élu a considéré que le 22 septembre a poussé vers les pressions étrangères, la division entre les Tunisiens et une mauvaise gestion du pays. « Je plains la cheffe du gouvernement Nejla Bouden », a-t-il dit.

Hatem Mliki a affirmé que l’actuelle cheffe du gouvernement n’était pas capable de répondre à plusieurs questions telles que la durée du gouvernement actuel, son programme, le budget de l’Etat et les fonds disponibles. Hatem Mliki a insinué que la cheffe du gouvernement devra attendre les directives du président de la République.

Hatem Mliki a appelé le président de la République à abroger le décret n°117 et à créer une dynamique inclusive participative permettant de baisser les tensions et rassurer les Tunisiens et les pays étrangers.

Au sujet du dialogue national, Hatem Mliki a considéré que cette question représentait un grand flou. Le député a poursuivi en soulignant l’applicabilité de l’initiative de dialogue national proposée par l’UGTT depuis plus de neuf mois.

« Une commission d’experts en droit constitutionnel et en observation d’élections peut proposer une révision du système électoral… le changement du régime politique, quant à lui, devrait être soumis à un référendum. Les citoyens n’auront qu’à répondre à une simple question : Êtes-vous pour le régime présidentiel ou pour le régime parlementaire », a-t-il expliqué.

Hatem Mliki a considéré que l’UGTT représentait le partenaire idéal pour le président de la République. Il a précisé que la mise en place d’un dialogue signifie des échanges entres des parties en conflit. Un dialogue ou une consultation entre alliés pourrait avoir lieu au sein des structures internes d’un parti politique et non pas dans le cadre d’un dialogue national.

 « Si nous maintenons l'état d’exception, nous ferons face à plusieurs restrictions. La consigne serait de ne pas collaborer avec nous car nous nous ne sommes pas un Etat démocratique… L’aide internationale sera limitée. Nous aurons plus de difficultés à commercer avec les autres pays. La situation des entreprises tunisiennes sera critique. Nous devrons licencier des employés afin d’alléger la charge salariale », a-t-il ajouté.

 

 

Pour ce qui est de la situation économique, Hatem Mliki a rappelé que le déficit au niveau du budget de l’Etat se situait entre 8 et 10 milliards de dinars. « Nous ne savons toujours pas comment l’Etat compte y remédier ! La nouvelle notation de Moody’s, qui a aggravé la situation, nous classe comme pays très spéculatif. Nous sommes obligés d’aller vers les accords bilatéraux… Nous ne devons pas oublier l’impact sur le secteur privé ! », s’est-il exclamé.

Les fournisseurs, selon lui, vont désormais demander à être payés en avance. Les petites et moyennes entreprises n’auront pas la possibilité de procéder à cela. Par conséquent le nombre de producteurs et de fournisseurs à l’échelle nationale va diminuer ce qui provoquera une spéculation et une hausse des prix.

« Nous faisons, également, face à des défis en matière de ressources hydrauliques et énergétiques… La dette de la Société Tunisienne d’Exploitation de l’Electricité et du Gaz (Steg) a dépassé les 2,250 milliards dont 0,7 auprès de l’Algérie. L’entreprise va devoir faire face à des problèmes de solvabilité et de maintenance », a-t-il expliqué.

Le député a, également, considéré qu’en l’absence d’un parlement, le débat autour de la loi de finances devrait avoir lieu avec l’UGTT, les organisations nationales et l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie (OECT).

 

 

S.G

20/10/2021 | 15:15
4 min
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Commentaires
Djikistra
Le peuple est satisfait
a posté le 20-10-2021 à 21:43
Du président et de ses décisions...
Vous pouvez continuer à aboyer rien ne changera....
Forza
La pauvre
a posté le 20-10-2021 à 17:19
Elle attend tout le temps les instructions de Nadia.