Par Sofiene Ben Hamida
Ils savent qu’ils n’ont plus aucune chance de reprendre le pouvoir, alors ils décident de tout faire pour empêcher Kaïs Saïed de gouverner.
C’est en somme un résumé très succinct des manœuvres politiques enregistrées à la fin de la semaine écoulée. Le problème c’est que ces manœuvres admettent et assument pleinement l’éventualité d’une situation de blocage, de division et de pouvoir bicéphale dans le pays. Une situation dangereuse jamais connue même dans les pires moments, après la fuite du président Ben Ali et la chute de son régime en janvier 2011, ou encore après l’assassinat politique de Mohamed Brahmi et la mise en place du rassemblement du Bardo en juillet 2013.
Une situation qui nous renvoie du côté de nos voisins libyens qui souffrent depuis des années d’une compétition fratricide qui bloque toutes les issues politiques et aggrave les difficultés des populations civiles malgré une situation financière autrement plus avantageuse que la nôtre.
Les vingt sept députés signataires du texte appelant à une plénière de l’ARP pour mettre fin aux mesures exceptionnelles décidées par le président de la République depuis le 25 juillet dernier et reprendre les activités du Parlement sont tous des députés qui n’appartiennent ni au bloc islamiste ni à ceux de Qalb Tounes ou Al Karama. Seulement, tous ces députés, sans exception, ont eu, dans le passé, à coopérer, plus ou moins étroitement, avec Ennahdha. Pour certains, cette coopération les a conduits à faire partie d’un gouvernement de coalition avec Ennahdha. L’absence de signataires islamistes de leur texte n’est donc pas crédible. Au contraire, il sent la supercherie et le coup monté.
Comme à son habitude, Ennahdha préfère tirer les ficelles derrière les rideaux et mettre en avant des comparses qui font le boulot à sa place. S’ils réussissent, ce sont les islamistes qui cueillent toutes les dividendes, ne laissant à leurs alliés que les miettes. S’ils échouent, les islamistes nient facilement toute implication. Ceci a été vérifié à l’occasion du mouvement du 18 octobre en 2005, au cours de la période Troïka entre 2011 et 2014, avec les partis Nidaa et Tahya de 2014 à 2019, ou encore avec Fakhfakh et Mechichi au cours des deux dernières années.
Plus récemment encore, les islamistes qui tirent les ficelles du mouvement dit « Citoyens contre le coup d’Etat », font tout pour ne pas apparaitre au premier plan de ce mouvement et laissent le soin de le guider publiquement à Jaouher Ben Mbarek et Habib Bouajila, dont les accointances actuelles avec les islamistes ne trompent plus personne.
La supercherie est tellement évidente, qu’aussitôt le texte des députés publié, Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha et président de l’ARP, annonce une réunion du bureau de l’ARP le lundi et envoie des messages personnels à tous les membres du bureau y compris la présidente du bloc PDL, Abir Moussi.
Egale à elle-même, cette dernière à eu le mérite de divulguer publiquement les manœuvres d’Ennahdha et de ses nouveaux alliés. Selon Abir Moussi, il est convenu à l’avance que la réunion du bureau du Parlement le lundi décidera la tenue d’une plénière le mercredi prochain. Cette plénière ne sera pas présidée par Rached Ghannouchi, ni par Samira Chaouachi pour ne pas impliquer les islamistes ou leur allié Qalb Tounes, mais par Tarek Ftiti, deuxième vice-président de l’ARP, également signataire du texte. Cela permettra aux députés Atayyar et à quelques autres députés des autres blocs de rejoindre l’appel, sans trop de gêne, et de participer aux travaux de la plénière.
Pour l’heure, il semblerait que quatre vingt dix députés ont donné leur accord pour participer virtuellement à la plénière mercredi prochain. Mais les islamistes s’activent pour convaincre au moins cent neuf députés de participer à la plénière ce qui permettra de voter les motions déjà préparées d’avance. Toujours selon Abir Moussi, ces motions au nombre de trois, concernent la fin des mesures exceptionnelles, le dégel de l’ARP et l’annulation des décrets présidentiels d’après 25 juillet.
Pour toute réponse, Kaïs Saïed suggère aux initiateurs de cette manœuvre d’aller tenir leur plénière dans le cosmos. Pour quelqu’un qui avoue lui-même venir d’une autre planète, il est plus qu’urgent qu’il mette les pieds sur terre et sorte du déni dans lequel il se mure. La situation politique est bloquée, la situation économique est catastrophique et la situation sociale est explosive.
Je crains que tout ceci ne nous mène dans une situation hors de contrôle ou la secte continuera son jeu de destruction par traîtres interposés précipitant le pays comme un fruit desséché dans les affres de la guerre civile le mot est lâche terrain ou elle excelle '?'.
Qu'elle culo, j'ai rien à dire sauf que ces deux monsieur Jawher et Bouagila sont les deux honorables hommes que le plupart ou bien la majorité des tunisiens les respectent.
Alors svp laissez ces honorables hommes trouvés un issus et nous aider par vos taires.
En bref, après la mort spectaculaire de Kaddafi, la Libye s'est trouvée, à cause, et uniquement à cause de son pétrole, la cible de deux affamés de pétrole, l'Occident (France and Co.) la Russie. Sans son pétrole, la Libye est un vulgaire désert qui n'intéresse personne.
La Tunisie quant à elle, se trouve dans une situation totalement différente. Aujourd'hui, la Tunisie est forte:
- d'un peuple qui se réveille pour NON à Ennahdha et ses innombrables facettes,
- d'une Armée et d'un Organisme sécuritaire fidèle plus que jamais à la République,
- d'un président déterminé à en finir avec tous ceux qui ont ruiné le pays.
En face, se trouve une Ennahdha qui paie au prix d'or tout monde dans l'espoir de récupérer le Pouvoir.
Il est donc totalement exclu le scénario libyen en Tunisie.
La Tunisie avance grâce à son peuple UNI, la Libye s'entre-déchire sous les applaudissements des deux blocs Est et Ouest.