Noureddine B’hiri, dirigeant et élu d’Ennahdha, met dos à dos les sit-inneurs qui bloquent l’entrée de la faculté de la Mannouba et le doyen qui a interdit le port du niqab à l’intérieur de l’université. Dans une déclaration sibylline exprimant la position officielle du parti islamiste sur le niqab, donné devant les élus de l’Assemblé constituante, M. B’hiri laisse entendre que les étudiantes portant le niqab auraient été empêchées par la force de pénétrer dans l’enceinte universitaire.

Cette déclaration a été reprise sur la page Facebook officielle de la Jeunesse du Mouvement Ennahdha qui exprime son refus des « décisions discriminatoires sur le mode novembriste » :

« Les complications provoquées par le port du niqab dans certains cas exigent de trouver des solutions à travers le dialogue serein et profond et d’établir des règles de conduites qui protègent les droits de tous et protègent également des dépassements et des erreurs ; ce qui nécessite que les responsables des établissements universitaires évitent de prendre des décisions unilatérales et que le problème soit traité au niveau national en faisant participer toutes les parties concernées pour arriver au résultat escompté. Utiliser la force pour défendre le droit de celles qui portent le niqab d’entrer dans les universités est inadmissible mais la force et la violence pour les priver de leur droit à l’enseignement est, également, inadmissible car nous considérons que l’enseignement de la femme est un droit et un devoir et qu’il n’est pas permis qu’elle en soit privée. »