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SUR LE FIL
Deux questions pour mieux choisir
Par Sofiene Ben Hamida
24/07/2022 | 17:00
3 min
Deux questions pour mieux choisir

Par Sofiene Ben Hamida

 

Quelques heures nous séparent de l’ouverture des bureaux de vote dans le cadre du référendum sur le projet de constitution de la nouvelle république. Tout indique que le silence électoral a été globalement respecté. Ce silence imposé par la loi électorale répond à une logique qui vise à relâcher la pression sur les électeurs, favoriser le libre choix et le vote citoyen.

Mais le silence électoral n’est pas un concept universel. Si la plupart des pays adoptent dans leurs lois électorales le principe du silence électoral au cours du dernier jour qui précède le vote, d’autres ne retiennent pas ce principe. Certains autres pays ne légifèrent pas le silence  électoral mais il y existe une sorte de « gentleman’s agreement » entre les principaux acteurs politiques qui fait qu’ils s’abstiennent de poursuivre leurs propagandes électorales le jour d’avant les élections. Il existe même des pays comme les Etats-Unis qui ignorent totalement le principe de silence électoral et considèrent même qu’imposer aux citoyens le silence est une mesure inconstitutionnelle  qui les prive de leur liberté d’expression. Ils s’accordent toutefois à interdire la propagande électorale à l’intérieur des bureaux de vote ou aux alentours, le jour du suffrage.

 

Quoi qu’il en soit, la loi électorale tunisienne a imposé le principe du silence électoral de tout temps, même quand les élections offraient des choix factices et servaient de faire-valoir démocratique à un pouvoir oligarchique et arbitraire. A quelques heures de l’ouverture des bureaux de vote en Tunisie donc, les neuf millions et demi de Tunisiens inscrits sur les listes électorales se trouvent face à leurs consciences pour décider seuls de leurs choix. Ils ont eu, durant plusieurs semaines, à connaitre les différentes positions et à écouter les différentes opinions. Maintenant, ils doivent se prononcer eux-mêmes. Mais avant, ils doivent se poser quelques questions essentielles qui détermineront leurs choix.

 

La première question consiste à savoir s’ils ont eu l’occasion de lire le projet de la constitution de la nouvelle république. Ceux qui ne l’ont pas lu ont l’occasion de le faire et de se faire leurs propres idées durant les quelques heures qui nous séparent encore du début de l’opération de vote. Nous savons que les électeurs ne lisent pas, ou très peu, les programmes électoraux et les différents supports écrits distribués durant les campagnes électorales.

Ce comportement ne favorise pas le vote lucide et totalement réfléchi. Mais ceci passe encore quand il s’agit d’un vote pour un mandat d’une durée de cinq ans. Les conséquences sont autrement plus graves quand il s’agit d’un vote sur une constitution, faite en principe pour être le contrat social qui déterminera le modèle de notre « vivre  ensemble » durant les prochaines décennies.

D’ailleurs même pour ceux qui ont eu l’occasion de lire le projet de la constitution, objet du référendum, il serait judicieux pour eux de prendre connaissance  des versions précédentes pour comprendre le processus et l’évolution du projet. En effet, la version finale du projet de la constitution sur laquelle les Tunisiens auront à se prononcer  est une version révisée d’une autre version publiée à la fin du mois de juin dernier, elle-même très différente de la version proposée par la commission consultative chargée au départ par le président de la République pour rédiger une constitution pour la nouvelle République.

 

La seconde question concerne le vote. Cela ne concerne pas ceux qui sont totalement convaincus du projet de la constitution ou ceux qui sont totalement contre. Cela concerne les autres, ceux qui vont voter en faveur de la constitution parce qu’ils estiment qu’elle est globalement positive, ainsi que ceux qui pensent que cette constitution est globalement négative. Pour ceux-là, il s’agit de déterminer clairement les éléments essentiels qui doivent être inscrits dans le texte pour rendre cette constitution globalement positive, ou au contraire les éléments qui auraient du être enlevés du texte pour le rendre acceptable.

Il va de soit que la réponse à ces questions est strictement individuelle et personnelle.          

Par Sofiene Ben Hamida
24/07/2022 | 17:00
3 min
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Commentaires
Warrior
positive ? what positive ? .......................
a posté le 24-07-2022 à 18:26
here is what the BBC has to say:
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As has been widely anticipated, Mr Saied's constitution is designed to give greater powers to the president and far less of it to the elected parliament.

This is a reversal of the balance of power between the two institutions as it was established in the 2014 constitution.

Crucially, it sets no curbs on presidential powers. There is no way of impeaching him in parliament or by any other institution.

Further, it is the president who selects the prime minister and the ministers, and he can dismiss them. He can also dissolve parliament as it seeks to withdraw confidence from the government.

The new constitution also undermines the independence of the judiciary - a cornerstone of a democratic system.
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no need to add more ...
Citoyen
Tunisian citizen opinion
a posté le à 07:34
Here we talk about Tunisian institution, please share any Tunisian news but never hear foreigners and mostly the British devils , we know their position and support to brotherhood!!'