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2ème Journée du Patrimoine de Tunisie à Paris : Débat sur les rapports entre les communautés tunisiennes
24/04/2016 | 21:45
2 min
2ème Journée du Patrimoine de Tunisie à Paris : Débat sur les rapports entre les communautés tunisiennes

La 2ème Journée du Patrimoine a eu lieu, samedi 23 avril 2016 la Maison de la Tunisie de la Cité Universitaire du boulevard Jourdan, à Paris.

 

La première partie de cette Journée, animée par Maha Ben Abdeladhim, a eu une couleur littéraire. D’abord interrogés sur le début de leur parcours, les auteurs invités ont raconté leurs études, des lycées tunisois ou français (à l’exception de l’un d’eux dont le baccalauréat était le bac de La Goulette) ; ils ont expliqué comment la Tunisie était devenue l’objet de leur quête, qui était aussi celle de la réalité du groupe auquel ils appartenaient, des quartiers bourgeois de Tunis à la Petite Sicile d’Hammam-Lif.

Si certains ont mis longtemps à comprendre les enjeux familiaux, les autres les ont reçus dès l’enfance en plein visage, confrontés qu’ils étaient aux convulsions de l’histoire qu’il s’agisse de la déportation d’un père militant politique, pour Nine Moati, ou la mort d’un autre père sous le drapeau du fascisme italien. Le parcours de Claude Rizzo, celui d’un Maltais de sixième génération née en Tunisie, descendant des 15.000 Maltais qui au XIXe siècle quittent leur île profondément déstabilisée par les nouvelles conditions politiques et viennent s’employer dans une Tunisie en pleine expansion, est celui d’un enfant de Bab El Khadra.

 

La seconde partie, animée par Habib Kazdaghli, réunissait des chercheurs même si les deux catégories ne sont pas étanches, les chercheurs pouvant être écrivains et vice versa. Pour Lucette Valensi, très tôt militante communiste, le premier intérêt a été la réalité tunisienne en l’occurrence le paysan tunisien, avant qu’elle ne s’intéresse à ses propres racines.

Albert-Armand Maarek fils d’un homme passionné par l’histoire de France, prendra conscience de l’histoire du groupe auquel il appartient, celui des Juifs de Tunisie. C’est le mariage avec un Maltais de Tunisie qui amène Michèle Muscat, intriguée par les pratiques culturelles de sa famille d’adoption, à écrire sur le refus de la part des Maltais en général et des Maltais de Tunisie en particulier d’accepter leur arabité.

Cette thèse va être ardemment discutée parmi les Maltais de souche, y compris ceux présents dans le public de ce colloque. Le débat final va porter sur le degré de relations entre les communautés et en particulier entre la communauté musulmane et les communautés juives ou chrétiennes.

 

C'est Habib Mellakh qui a prononcé la conclusion de ces deux journées. Il a constaté le trésor d’informations à engranger par tous et en particulier par le Laboratoire du Patrimoine de l’Université de la Manouba, dans la tentative de se réapproprier le passé.

24/04/2016 | 21:45
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Commentaires (2)

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latifa
| 25-04-2016 19:52
A cette réunion, Il y avait des Maltais, des Italiens, des Juifs mais aucun Français?

DORIS
| 25-04-2016 09:05
A Paris, ces journées du patrimoine tunisien sonnent comme un glas. Sous l'empire de l'uniformisation islamiste en cours, on voit là une sorte de dernier témoignage d'espèces en voie de disparition ... inéluctable?