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Le FMI prévoit de bonnes perspectives de croissance pour la Tunisie en 2010 et 2011
22/04/2010 | 1
min
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Le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier son rapport périodique sur "les perspectives de l'économie mondiale". Dans ses projections, il prévoit que la Tunisie poursuivra une croissance du PIB réel de 3,25 à 4% en 2010 et de 4,5 à 5% en 2011, sous réserve que les exportations, le tourisme, les envois de fonds et les investissements directs étrangers continuent à progresser.

Une grande incertitude entoure ces perspectives, principalement pour deux raisons. Premièrement, la croissance, plus lente que prévu des pays avancés, pourrait peser sur les cours des produits de base et le tourisme. Cela aurait des effets négatifs sur les exportations, les soldes courantes et budgétaires et la croissance de la région. Le second risque se rapporte aux suites de la crise de la dette de Dubai World dont les retombées économiques ont été limitées jusqu’à présent, mais dont le plein effet pourrait se faire sentir pendant quelque temps.

Concernant les prix à la consommation, les projections du Fond prédisent une croissance de 4,2% pour 2010 et de 3,5% pour 2011. Les prévisions relatives au solde extérieur courant atteignent -2,7% pour 2010 et -3% pour 2011.
Selon le rapport, «la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) sort de la récession à bonne allure (…). Plusieurs facteurs influent sur la reprise économique de la région. Deux forces au moins lui donnent de l’élan. Premièrement, la hausse des cours des produits de base et la demande extérieure dopent la production et les exportations de nombreux pays. Deuxièmement, les programmes de dépenses publiques jouent un rôle majeur d’accompagnement de la reprise».
Le FMI estime le taux de croissance du PIB, pour la région Maghreb, à 4,2% en 2010, qui passerait à 4,7 % en 2011. Alors que pour le Mashreq (Egypte, Jordanie, Liban et Syrie), il s’attend à une croissance de 5% en 2010 et 5,4% en 2011.

Le Qatar est le plus performant des pays exportateurs de pétrole avec une croissance de 18,5%, promise en 2010 grâce à l’expansion persistante de la production de gaz naturel et par de fortes dépenses d’investissement.
Ainsi, le document explique que la relance budgétaire a beaucoup contribué à amortir l’impact de la crise mondiale dans la région et à soutenir la reprise. Les programmes d’investissements publics, dans les infrastructures surtout, continueront à doper la demande intérieure à court terme dans beaucoup de pays de la région MENA.
Le FMI souligne qu’«il conviendrait que ces mesures restent en place pour affermir la reprise. Le niveau élevé de la dette limite, toutefois, la marge de relance budgétaire dans certains pays importateurs de pétrole» et que «la politique monétaire doit continuer, si possible, à servir d’instrument de stabilisation conjoncturelle», étant donné que les tensions inflationnistes restent sous contrôle.
Malgré les aides publiques, les banques de la région sont devenues plus prudentes, à la suite des récents épisodes de difficultés financières induites par une forte correction des marchés immobiliers. Cela risque de diminuer les disponibilités de prêts bancaires et, en fin de compte, d’entraver la croissance du crédit.

Sur le plan des comptes extérieurs, les excédents courants de la région MENA iront crescendo à mesure que la reprise s’affermira. D’après les projections, ils devraient remonter à 5,25% du PIB en 2010. Mais la récente hausse des dépenses publiques dans les secteurs non liés à l’énergie devraient aider à diversifier l’activité au bénéfice de ces secteurs, rééquilibrant la croissance de la région, ce qui aurait pour effet de réduire l’excédent courant. «Il faut, néanmoins, poursuivre ces efforts de diversification qui tourneront à l’avantage non seulement de la région MENA, mais aussi de l’ensemble de l’économie mondiale», souligne le rapport.
La reprise économique mondiale progresse mieux que prévu, mais à des allures différentes, timidement dans beaucoup de pays avancés et vigoureusement dans la plupart des pays émergents et en développement, précise le FMI. Les prévisions tablent maintenant sur un taux de croissance mondiale de 4,25%.
Les Etats-Unis (parmi les pays avancés) ont pris un meilleur départ que l’Europe et le Japon alors que les pays asiatiques (parmi les pays émergents et en développement) sont en tête. Beaucoup de pays émergents d’Europe et quelques pays de la Communauté des États indépendants sont à la traîne.
Les pays qui ont bien redémarré resteront probablement les principaux moteurs de la reprise, car la croissance dans les autres pays est freinée par les dégâts durables qui ont été causés aux secteurs financiers et aux bilans des ménages. L’activité reste tributaire de politiques macroéconomiques très accommodantes et risque d’être révisée à la baisse, car des fragilités budgétaires sont apparues.
22/04/2010 | 1
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